Apprenez d'abord a bien vous connaître
Des affections banales qui peuvent cacher de plus graves maladies
Les « urgences accidentelles »
SAIGNEMENT DE NEZ (Épistaxis).
CRACHEMENT DE SANG (Hémoptysie).
Des maladies classiques et des remèdes qui ne le sont pas toujours
CONGESTION CÉRÉBRALE (apoplexie)
Les mensurations idéales de monsieur
Les mensurations idéales de madame
Quelques conseils pratiques face à la maladie
Comment composer votre pharmacie familiale
MÉDICAMENTS POUR L'USAGE EXTERNE
MÉDICAMENTS POUR L'USAGE INTERNE
Ce
dictionnaire ne se propose pas de remplacer les classiques du genre ni aucun
des ouvrages scientifiques qui traitent de la maladie et des moyens de guérir.
Pas davantage
ne vise-t-il à séparer le patient de son médecin, à écarter le malade des
thérapeutiques classiques. Au contraire.
Notre but est
à la fois plus modeste et plus pratique.
Nous avons
voulu mettre à la disposition des usagers de la médecine un choix judicieux de
conseils pratiques qui leur permette, en toute circonstance, défaire obstacle à
la maladie et, dans le cas ou leur vigilance aurait été surprise, de lutter
efficacement et rapidement contre les premières atteintes du mal en attendant
l'arrivée du médecin.
Ce praticien,
en effet, n'aura pas toujours la possibilité d'accourir au chevet du malade dès
son premier appel; ses obligations professionnelles peuvent l'en empêcher ‑
ne perdons pas de vue que, selon les prévisions les plus optimistes, la France,
dans dix ans, manquera de ¢0 000 médecins! ‑, l'éloignement, l'isolement
où peut se trouver le patient retarderont d'autant la venue du secours médical
qu'il espère. Son ignorance, enfin, des symptômes de la maladie ou de
l'affection dont il est, ou se croit, atteint peut, tout en augmentant
inutilement ses appréhensions, son angoisse devant la maladie, le conduire à
des erreurs d'appréciation aux conséquences fâcheuses.
Pour toutes
ces raisons, un livre comme celui-ci, facile à manier, facile à comprendre,
doit être pour le bien portant comme pour le malade et son médecin un guide
utile.
C'est en cela
aussi qu'il n'est pas un livre comme les autres que l'on range au fond d'une
bibliothèque ou que l'on donne après l'avoir lu. Celui-ci doit être conservé à
portée de la main dans tous les foyers, car les occasions seront quotidiennes
de le consulter.
Une division
en grands chapitres essentiels et un classement strict par ordre alphabétique à
l'intérieur de chacun de ces chapitres rendront cette consultation aisée, même
pour le moins averti des lecteurs.
Il est temps que les usagers de la médecine prennent conscience que la santé est le plus précieux de leurs biens et qu'elle est constamment menacée par les impératifs de la vie moderne. Nous serons heureux si, à un moment de leur existence, nous avons pu, grâce à cet ouvrage, participer à la sauvegarde de la santé et peut-être de l'existence de ceux qui nous auront lu.
CHAPITRE PREMIER. ‑ « Apprenez d'abord
à bien vous connaître. >
Si vous vous interrogez sur un problème
intéressant une grande fonction organique
ou la structure même de votre corps ; si vous
voulez vous remettre en mémoire les notions élémentaires d'anatomie et de
physiologie sans quoi les problèmes de santé ne sauraient être compris
CHAPITRE II. ‑
« Où avez-vous mal ? »
Si
vous souffrez et que vous vouliez, avant tout, situer la douleur pour mieux en
détecter les causes possibles
CHAPITRE III. ‑
« Des affections banales qui peuvent cacher de plus graves maladies. »
Vous êtes victime d'une affection banale,
courante, sans gravité, mais vous voulez être certain qu'elle ne dégénérera pas
en une maladie plus grave, qu'elle ne cache pas de dangereuses complications
CHAPITRE
IV. ‑ « Les « urgences »
accidentelles. »
La
maladie vous a pris par surprise au moment où vous vous y attendiez le moins;
Comment
consulter cet ouvrage vous voulez lui faire obstacle sans tarder,avant même
l'arrivée du médecin, car tout retard est un risque d'aggravation
CHAPITRE
V. ‑ « Des maladies
classiqueset des remèdes qui ne le sont pas toujours. »
Vous
êtes malade et, c'est bien naturel,vous voulez guérir vite ; vous désirez
participer à cette guérison au même titre que votre médecin pour qui vous
pouvez être d'une aide précieuse ; il vous faut connaître les symptômes exacts
de l'affection dont vous souffrez et le meilleur traitement pour la vaincre,
même s'il s'agit d'une thérapeutique non orthodoxe, d'un remède non homologué
CHAPITRE
VI. ‑ « La santé de vos
enfants. »
Votre
enfant est grognon, sans appétit,fiévreux, abattu ; il « couve quelque chose »,
mais quoi? Avant même l'arrivée du médecin que vous avez alerté, vous désirez «
faire quelque chose »,
mais
quoi?
CHAPITRE
VII. ‑ « Les mesures de
votresanté. »
Votre
poids vous inquiète, vous grossissez ou vous maigrissez sans raison ;votre
enfant grandit trop vite ; votre « ligne » vous cause des complexes ; la santé
est aussi une affaire de mensurations
CHAPITRE
VIII. ‑ « Quelques conseils
pratiques face à la maladie. »
Face
à la maladie il vous faut prendre des initiatives ; exécuter des gestes dont
dépend la guérison du malade ; manier des remèdes, surveiller des traitements,
assurer l'hygiène et surveiller l'alimentation du patient
EN
FIN DE VOLUME. ‑ « Des adresses utiles. »
Vous
cherchez à vous renseigner sur une maladie, sur une thérapeutique, sur une
méthode de traitement ; vous désirez savoir où vous procurer tel ou tel remède,
recevoir tel ou tel traitement.
Il
est primordial, si l'on veut se soigner avec efficacité et, surtout, éviter
d'être la proie de la maladie, de connaître les éléments rudimentaires de la
structure de notre corps et la façon dont fonctionnent les principaux organes.
Que
le lecteur se rassure, il n'est pas question de lui infliger un cours
d'anatomie ou de physiologie. Il s'agit seulement de lui remettre en mémoire
quelques notions de base qu'il a apprises à l'école mais qu'il a
malheureusement oubliées.
Malheureusement,
car il est bien évident que connaissant la place exacte des organes, le rôle
qu'ils jouent dans les divers systèmes, les grandes lois qui commandent au
squelette, aux muscles ou aux nerfs, il sera facile au sujet de situer avec
précision les anomalies constatées. Son médecin, le premier, se félicitera de
cette précision qui lui permettra de poser un diagnostic sûr et d'entreprendre
dans les meilleurs délais le traitement le mieux approprié à son cas.
Il
n'est certes pas nécessaire de connaître par cœur les noms des 2o6 os qui le
composent, il y en a cependant une bonne vingtaine que nous ne pouvons pas
ignorer ; ils figurent sur la planche qui illustre ce chapitre (fig. i).
Il est important aussi de savoir que les os sont une matière vivante, qu'ils sont capables de grandir pendant l'enfance et l'adolescence, et capables de se ressouder en cas de fracture.
C'est
sur l'armature articulée que constitue le squelette que viennent se fixer les
muscles.
Les
muscles sont généralement constitués d'un corps charnu qui se contracte et est
solidement fixé à un os sur lequel il agit comme levier pour produire les
différents mouvements du corps. A l'autre extrémité, le corps charnu s'amincit
et devient un tendon résistant fixé à un autre point d'insertion.
Les
muscles sont exposés à diverses blessures ; leurs fibres peuvent se déchirer à
l'occasion d'un choc ou simplement d'une contraction trop violente. Un
fonctionnement musculaire trop intense, trop prolongé accumule des toxines dans
les chairs, le muscle enfle, devient douloureux et dur : c'est la fatigue
musculaire.
Les
tendons glissent souvent dans des sortes de gaines où ils sont lubrifiés par le
liquide synovial ; l'inflammation de ces gaines dans les entorses entraîne de
la douleur et de la raideur pouvant aller jusqu'à l'impossibilité de mouvoir le
membre intéressé. Les tendons situés directement sous la peau (tendon d'Achille
par exemple), sont exposés aux blessures et aux ruptures toujours graves.
Un
certain nombre de muscles sont commandés par le cerveau par l'intermédiaire des
nerfs moteurs ; d'autres, comme les muscles internes qui forment le diaphragme,
une partie de la paroi de l'intestin ou de l'estomac échappent à cette règle.
Le
cœur, qui est un muscle, n'obéit pas non plus à la volonté et possède un
système nerveux personnel.
Ici
encore, il est indispensable de connaître les noms et la situation d'une
quinzaine de muscles essentiels (fig. 21.
Le
système nerveux est certainement le plus compliqué de notre organisme.
On
distingue le système nerveux cérébro-spinal du système nerveux sympathique. Le
premier est composé du cerveau, du cervelet, de la moelle épinière et des
nerfs.
Ces
nerfs sont de deux sortes : les nerfs moteurs qui partent du cerveau vers la
périphérie du corps et les nerfs sensitifs qui vont de la périphérie vers le
cerveau. Les nerfs sensitifs communiquent au cerveau les sensations, les nerfs
moteurs commandent aux muscles.
Ces
échanges cheminent comme des courants électriques le long du câble que
constitue la moelle épinière.
Le
cerveau n'est pas seulement un poste de commande, c'est aussi et surtout le
siège de la pensée, de l'intelligence, de la raison; toutes les actions qui
constituent la vie normale y ont leur zone. C'est, enfin, le régulateur
automatique du coeur, de la respiration, de la température du corps, etc.
Le
cervelet contrôle les contractions musculaires et c'est lui qui nous assure la
station et la marche verticales.
Le
cerveau et le cervelet sont entourés de plusieurs membranes appelées méninges.
L'inflammation de ces méninges provoque la méningite.
Le
système nerveux sympathique est composé de deux chaînes de ganglions disposés
de part et d'autre de la colonne vertébrale et reliés par de fines
ramifications; ces ganglions envoient des nerfs sympathiques dans tout le
corps. Ce système nerveux indépendant de la volonté est le régulateur de la
plupart des organes qui échappent à notre contrôle et des glandes internes.
Elle
est commandée par le cœur qui fait office de pompe.
Le
cœur est un muscle dont l'intérieur est divisé en deux cavités elles-mêmes
divisées en deux, une partie haute, l'oreillette, une partie basse, le
ventricule, communiquant par une valvule laissant passer le sang de
l'oreillette dans le ventricule, mais jamais dans le sens contraire.
Le
cœur envoie le sang dans le corps par les artères; le sang revient au cœur par
les veines. Le passage des artères aux veines se fait par des vaisseaux
extrêmement fins, les capillaires.
Le
sang part du ventricule gauche du cœur par une grosse artère, l'aorte, qui
après s'être divisée irrigue tous les organes du corps ; le sang est alors d'un
rouge vif. Dans les capillaires où il aboutit finalement le sang abandonne son
oxygène aux tissus et se charge des produits usés et de gaz carbonique; il
devient rouge noirâtre. Les capillaires se groupent pour former les veines qui,
elles-mêmes de plus en plus grosses se groupent pour former les veines caves
qui ramènent le sang à l'oreillette droite du cœur. C'est ce que l'on appelle
la grande circulation.
De
l'oreillette droite le sang veineux est chassé dans l'artère pulmonaire qui le
porte aux poumons où il est oxygéné ; il revient au cœur par les veines
pulmonaires qui l'amènent dans l'oreillette gauche d'où il va passer dans le
ventricule gauche pour recommencer un nouveau cycle. Cette circulation du cœur
droit au cœur gauche à travers les poumons est la petite circulation.
Le
sang est formé de 52 à 6o % d'eau, contenant divers sels en solution et des
cellules appelées globules rouges (hématies), globules blancs (leucocytes) et
plaquettes sanguines.
La
quantité totale de sang varie avec la taille et le poids du corps; elle
équivaut généralement à un douzième du poids du corps, soit environ 5 litres et
plus pour un adulte.
La
partie liquide du sang est le plasma, constitué par le sérum (eau salée à
environ 7 g de chlorure de sodium par litre) et la fibrine qui permet la
coagulation du sang au contact de l'air.
C'est
dans le plasma que circulent les globules rouges (au nombre de q. 500 000 à 5
000 000 par millimètre cube de sang) les globules blancs (de 6 000 à 8 000 par
millimètre cube de sang) et les plaquettes (environ 300 000).
Les
globules rouges contiennent l'hémoglobine qui permet au sang de se purifier au
contact de l'oxygène dans les poumons. Les globules blancs ont la propriété de
passer à travers les membranes constituant la paroi des vaisseaux sanguins.
Leur rôle est de se rendre au point menacé par l'invasion d'un microbe et de
digérer celui-ci. Le pus est composé de globules blancs morts, accumulés au
point où il y a infection.
(Voir
page , l'analyse idéale du sang.)
Elle
est intimement liée à la circulation puisque c'est dans les poumons que le sang
se charge d'oxygène et qu'il se débarrasse des toxines ramassées dans tout
l'organisme.
L'air
arrive aux poumons par les conduits supérieurs : le nez, le pharynx, le larynx
et la trachée qui peuvent tous être le siège d'affections diverses.
Les
poumons, au nombre de deux, emplissent la cage thoracique ; ils ont la
consistance d'une éponge très élastique. Ils sont inertes en eux mêmes, leur
dilatation est commandée par la respiration. Celle-ci se fait en deux temps
l'inspiration
et l'expiration à la cadence moyenne de 16 à 17 fois par minute; ce mouvement,
en partie automatique, peut cependant être accéléré ou ralenti sous l'influence
de la volonté. Ce sont ces mouvements qui peuvent être interrompus
accidentellement dans les noyades, les syncopes, les électrocutions et qu'on
essaie de rétablir au moyen de la respiration artificielle ou du bouche à
bouche.
A
l'intérieur des poumons les bronches se ramifient en diminuant de calibre pour
aboutir à de petits sacs, les alvéoles pulmonaires, dont les parois très minces
contiennent des capillaires. Le sang amené par ces capillaires prend l'oxygène
de l'air contenu dans l'alvéole, grâce à ses globules rouges et à leur
hémoglobine, pendant l'inspiration; pendant l'expiration, le gaz carbonique
qu'il a cédé est rejeté à l'extérieur avec de la vapeur d'eau.
La
capacité respiratoire est variable selon les individus ; elle gagne toujours à
être augmentée par les exercices physiques. En règle générale, trop de nos
contemporains ne savent pas respirer convenablement et, lorsque l'on connaît
l'importance de cette fonction sur l'organisme, on mesure mieux quelles
conséquences fâcheuses il peut en résulter pour la santé.
C'est
sans doute le mieux connu des systèmes de notre corps; le plus simple aussi.
Dans
ses grandes lignes (fig. 4) l'appareil digestif est un long tube qui va de la
bouche à l'anus en passant par le pharynx, l’œsophage, l'estomac, le pylore, le
duodénum, l'intestin grêle, le gros intestin, le rectum. C'est l'ensemble des
phénomènes physiques et chimiques qui se passent le long du tube digestif,
depuis le moment où les aliments ont été introduits dans la bouche jusqu'à
celui où ils sont rejetés, qui constituent la digestion.
Les
aliments sont broyés dans la bouche et mélangés à la salive qui contient un
ferment digestif, la ptyaline, qui aide à transformer les amidons en maltose.
L'estomac sécrète le suc gastrique, liquide acide qui contient la pepsine
nécessaire à la digestion des protéines (viandes). La digestion est parachevée
dans l'intestin grêle qui reçoit la bile, sécrétion du foie, et le suc
pancréatique ; la bile rend les aliments plus alcalins et assure la
désinfection de l'intestin; le suc pancréatique continue la digestion des
viandes, celle des amidons et assure la digestion des graisses. Certaines
glandes contenues dans la paroi même de l'intestin grêle terminent cette
digestion. Le gros intestin a surtout un rôle de collecteur et d'évacuateur.
Les
points importants de ce circuit digestif sont : le pylore qui fait communiquer
l'estomac avec l'intestin ; le duodénum, première partie de l'intestin grêle
qui reçoit les canaux venus du foie pour y verser la bile et ceux venus du
pancréas pour y apporter le suc pancréatique. Il se produit souvent à ce niveau
des ulcérations graves.
Le
gros intestin forme, à l'endroit où il est relié à l'intestin grêle (dans la
partie inférieure droite du ventre) un renflement en cul‑de‑sac
appelé le caecum ; dans le caecum s'ouvre un petit conduit, l'appendice, qui
est souvent le siège d'une infection connue : l'appendicite.
La digestion a pour résultat de réduire les aliments à des matières chimiques liquides assimilables par le sang. Elles sont prises par lui au niveau de la paroi de l'intestin grêle; leur transformation chimique est alors complétée par le foie. C'est, notamment, dans le foie que sont stockés tous les éléments qui ne sont pas immédiatement utilisables par l'organisme ; c'est dire l'importance de ce viscère dans le domaine de la nutrition et pourquoi il est indispensable de ne pas le laisser se fatiguer ou s'engorger ce qui est la conséquence fatale de tous les abus alimentaires.
La
douleur, la gêne, sont bien souvent les signes avant-coureurs de la maladie. Il
importe donc, si l'on veut prendre celle-ci de vitesse, de les situer avec le
maximum de précision, ne serait ce que pour renseigner utilement le médecin dès
son arrivée et l'aider à poser un diagnostic aussi rapide que sûr.
Dans
ce but, nous avons groupé (fig. 5 et 6) les points douloureux essentiels qui
peuvent être à l'origine d'affections courantes relativement faciles à
diagnostiquer.
Il
va sans dire que, pour aussi e parlants » qu'ils soient, ces signes douloureux
ne suffisent pas à fixer avec certitude les origines de l'affection. Il faut
évidemment tenir compte des autres symptômes décrits ici même pour chacune des
maladies (fièvre, vomissements, etc.).
Au
surplus, la douleur n'est pas toujours spontanée, donc facilement discernable
par le patient lui-même pour qu'il puisse la décrire et la situer. Elle peut
être cachée, diffuse, impossible à cerner autrement que par une palpation, une
pression en profondeur que seul un tiers peut pratiquer
Enfin,
il est bien certain aussi que deux affections très différentes peuvent se
manifester par des symptômes douloureux presque identiques que seul un homme de
l'art peut identifier.
Cela
doit inciter à la prudence en matière de pré diagnostic mais cela ne doit pas
faire négliger pour autant les signes douloureux. On en tiendra notamment le
plus grand compte dans les maladies infantiles.
On
les considère, à juste raison, comme des affections sans gravité qui font
partie des mille et une misères physiques dont nous sommes quotidiennement
menacés. La plupart du temps, elles ne justifient même pas l'intervention du
médecin.
Pourtant,
on aurait tort de les négliger et de ne pas les soigner énergiquement, car ces
affections bénignes peuvent être le signe annonciateur de troubles plus graves.
Si donc elles ne cèdent pas aux soins ordinaires, il faudra les considérer
comme des avertissements et ne pas hésiter à faire appel au médecin. Encore
faut-il savoir ce que doivent être ces soins et comment les prodiguer.
Ils
naissent de l'infection due aux microbes et forment à n'importe quel endroit du
corps des poches où s'accumule le pus.
On
les reconnaît à la rougeur, l'enflure et la douleur au point qu'ils occupent.
SYMPTOMES
: Les signes peuvent demeurer locaux lancements, douleur, chaleur, mais ils
peuvent aussi être généraux : fièvre, frissons, maux de tête.
Ne
jamais perdre de vue que l'abcès peut être le point de départ d'une infection
généralisée.
TRAITEMENT
: Il faut, au début, essayer de faire collecter l'abcès encore diffus par des
compresses humides à base d'éther ou d'alcool à goo légèrement dilué,
fréquemment renouvelées. On a longtemps préconisé les pansements humides chauds
alcoolisés mais la médecine moderne semble avoir abandonné cette méthode.
On
recommande aussi les injections intramusculaires de pénicilline.
Si
l'abcès n'avorte pas, il faut, quand il est bien formé et s'il est superficiel
l'ouvrir au bistouri et le vider de son pus sans toutefois chercher à comprimer
les chairs pour obtenir un résultat plus rapide. Appliquer ensuite des
pansements humides chauds antiseptiques, puis des pansements secs avec poudre
de sulfamides.
II
existe une autre forme d'abcès, dits abcès froids, qui sont des collections de
pus n'ayant aucun caractère des précédents, dits abcès chauds, ni rougeur, ni
douleur, ni chaleur. Ils sont généralement le signe d'une affection secondaire
et requièrent l'intervention du médecin.
Comme
le furoncle il est provoqué par le staphylocoque doré. Il est très souvent le
signe d'une furonculose qui va multiplier ses attaques en divers points du
corps.
SYMPTOMES
: Les signes locaux sont bien connus; ils s'accompagnent de signes généraux :
température, frissons, etc., lorsque l'anthrax ou le furoncle est mal placé
(furoncle du nez, de la lèvre supérieure, des sourcils, de la nuque) ou
lorsqu'il s'agit d'une crise de furonculose.
TRAITEMENT
: Dès que l'anthrax apparaît, désinfecter le bouton et la région environnante
avec de l'alcool iodé ou du mercurochrome. Les furoncles plus avancés et les
gros anthrax peuvent être soignés avec des compresses humides chaudes, des
pansements alcoolisés. Si le furoncle ou l'anthrax présente un ou plusieurs
bourbillons
qui
ne sortent pas il faut faire appel au médecin pour l'inciser. Ne jamais presser
un furoncle avec les doigts, ne jamais tenter de le percer avec une épingle. En
cas de furonculose, un traitement général s'impose. La pénicilline est
généralement efficace.
Il
convient de ne pas prendre ce signe au tragique mais il ne faut pas non plus le
négliger.
Le
bourdonnement d'oreilles s'il se répète de façon permanente est le plus souvent
un signe de vieillissement des artères et d'hypertension artérielle, surtout
s'il s'accompagne d'autres phénomènes comme les doigts morts, les
éblouissements, les mouches volantes, etc.
S'il
se double de vertige, il peut être le signe d'une affection également sérieuse
: le vertige de Ménière.
Quoi
qu'il en soit, il faut surveiller le sujet, le mettre au repos, lui imposer un
régime alimentaire léger et ne pas hésiter à appeler le médecin.
Ce
phénomène ne présente aucun caractère de gravité.
SYMPTOMES
: Les bouchons de cérumen provoquent généralement une certaine surdité
accompagnée parfois de bourdonnements d'oreilles et de légers vertiges.
TRAITEMENT
: Il consiste essentiellement à ramollir le cérumen par des instillations dans
l'oreille, toutes les huit heures pendant deux ou trois jours, de quelques
gouttes d'une préparation composée de
•
Glycérine boratée au 1/20e . . . . . . . . . . 20 g
• Calendula T M 7g
(On
trouve le Calendula dans toutes les pharmacies ayant un rayon homéopathique.)
Pour
que la cire se dissolve rapidement, il ne faut pas qu'elle sèche entre les
bains, il est donc recommandé de faire le plein du conduit puis d'obturer
celui-ci à l'aide d'un coton imprégné du même liquide. Ne retirer ce coton
qu'au moment de faire à nouveau le plein.
Dans
les cas rebelles on peut aider à l'expulsion du bouchon par des irrigations
d'eau bouillie à l'aide d'une poire de caoutchouc.
Le
terme est vague et désigne habituellement les douleurs du ventre qui se
manifestent par intervalles et qui sont généralement dues à des contractions de
l'intestin. Mais, on l'imagine, les causes qui peuvent provoquer ces
contractions sont fort diverses.
SYMPTOMES
: Il importe donc de bien noter la place des coliques et les manifestations qui
les accompagnent pour en déceler les origines.
Coliques
généralisées se manifestant par saccades et accompagnées de diarrhées et de
douleurs intéressant tout le ventre : Elles indiquent généralement une
indigestion ou une intoxication alimentaire.
Coliques
intéressant la région inférieure droite du ventre : C'est le signe classique de
l'appendicite.
Coliques
dont le siège est le côté droit du thorax, sous le rebord des fausses côtes,
avec douleur remontant dans l'épaule droite: Il s'agit vraisemblablement de
coliques hépatiques.
Coliques
descendant vers l'aine et les testicules, douleur vive augmentée par le
mouvement avec prolongement dans les reins : C'est le signe annonciateur des
coliques néphrétiques.
Il
faut savoir que les coliques, quand elles se prolongent, quand elles sont
accompagnées de vomissements, quand elles provoquent de la fièvre, sont
toujours dangereuses et nécessitent l'intervention du médecin.
TRAITEMENT
: En attendant celui-ci, on mettra ;r le malade à la diète complète et l'on
évitera absolument purgatifs et lavements.
Dans
le cas de coliques banales avec diarrhée, on pourra, pour les adultes, tenter
le traitement par l'élixir parégorique (100 g par 24 heures au maximum par
doses de 10 g). On pourra aussi placer une bouillotte d'eau chaude sur le
ventre.
Si
l'on suspecte une appendicite, ne pas mettre d'eau chaude mais une vessie de
glace.
Dans
les cas de diarrhées provoquées par indigestion ou intoxication voici un remède
homéopathique efficace
•
China 9 CH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 dose
•
Natrum sulfuricum 9 CH . . . . . . . . . . 1 dose
Prendre
les deux doses à une heure d'intervalle.
Ce
n'est pas à proprement parler une maladie, mais c'est le signe d'un dérèglement
des fonctions intestinales qui peut avoir sur l'état général de fâcheuses
conséquences.
C'est
une affection de la civilisation, elle est la conséquence de l'existence
agitée, fiévreuse que mènent la plupart des citadins. Les aliments mal mâchés,
insuffisamment divisés, mal brassés dans un abdomen affaibli, progressent
difficilement, avec retard, jusqu'à la dernière portion de l'intestin. Trop
occupé par ses soucis quotidiens, le citadin oublie de s'exonérer ; les réflexes
s'affaiblissent progressivement et le phénomène de la constipation ne fait que
s'aggraver.
TRAITEMENT
: Contre la constipation, on ne connaît trop souvent que les laxatifs, or
l'utilisation des laxatifs est à la fois inutile et dangereuse. Inutile parce
qu'elle ne fait qu'encourager la paresse des réflexes, dangereuse parce qu'elle
provoque dans le marais intestinal des remous qui réveillent une multitude de
microbes et de bactéries en train de mourir de leur belle mort.
L'intestin
n'est d'ailleurs pas seul responsable de la constipation, c'est l'ensemble de
l'appareil digestif qui est intéressé et qu'il faut soigner. C'est la raison
pour laquelle il n'existe pas un remède unique de la constipation.
La
thérapeutique varie selon qu'il s'agit d'une constipation occasionnelle ou à
son début et une constipation chronique, souvent compliquée de colite et
d'adhérences. La base de cette thérapeutique est une alimentation calculée.
Conseil
numéro un : mastiquer longuement et complètement les aliments, même les
aliments liquides. Le coefficient de digestion se trouve ainsi considérablement
augmenté.
II
n'est pas nécessaire d'adopter un régime draconien ; il convient, au contraire,
de procéder par étapes. Les viandes et les poissons maigres seront d'abord
donnés en petites quantités, puis progressivement diminués ; les farineux
(pâtes, pommes de terre, riz) seront donnés en abondance ; les légumes verts et
les fruits doivent tenir une grande place dans l'alimentation du constipé, on
les donnera d'abord très cuits et même hachés, puis, progressivement, à mesure
de l'amélioration, on donnera des fruits bien mûrs qui seront pris au début du
repas, et notamment le matin au petit déjeuner, dont ils constitueront
l'essentiel.
A
signaler que, contrairement à une croyance trop répandue, le riz ne constipe
pas ; seule, l'eau de riz a cette propriété.
On
évitera, bien entendu, les sauces, les ragoûts et l'addition d'épices
irritantes.
Si
les laxatifs sont déconseillés, il n'est pas interdit d'aider l'intestin dans
son travail. Le constipé peut prendre, par exemple, une cuillerée d'huile de
paraffine, soit au début, soit au milieu, soit encore à la fin du repas (selon
que l'estomac, plus ou moins acide, la tolère mieux à ces divers moments).
Chaque fois qu'on le pourra, on donnera ‑ de préférence le matin à jeun ‑
une cuillerée à soupe d'huile d'olive de très bonne qualité (ou davantage s'il
s'agit d'une constipation ancienne; on peut aller jusqu'à six cuillerées à
soupe) ; l'huile d'olive, outre qu'elle lubrifie
l'intestin,
stimule la sécrétion du foie et fait vider la vésicule biliaire.
Enfin,
on ne conseillera jamais assez au constipé de faire de l'exercice, de la marche
notamment, et aussi du sport : tennis, natation, canotage, etc. De même qu'il
aura toujours intérêt à abandonner sa voiture chaque fois qu'il le pourra.
Elles
ont, chez l'enfant (voir au chapitre spécial) des origines très diverses.
Chez
l'adulte, les convulsions, qui s'accompagnent très souvent de perte de
connaissance, sont le signe d'affections graves comme l'épilepsie ou
l'alcoolisme (delirium tremens). Elles nécessitent donc l'intervention urgente
du médecin.
Elle
peut être le simple signe d'une fatigue musculaire ou le résultat d'un coup de
froid et, dans ce cas, elle cède aux analgésiques classiques.
On
pourra cependant leur préférer cette formule . homéopathique
•
Rhustox. P. C. 9 CH . . . . 5 granules une fois.
•
Arnica P. C. 8 CH . . . . . . 5 granules une fois.
La
courbature peut aussi précéder l'apparition de maladies infectieuses ; dans ce
cas elle s'accompagne de fièvre et cette courbature fébrile doit inciter à
mettre le sujet en observation.
Les
courbatures matinales sont l'indice d'un foie, d'un intestin ou de reins
fatigués et surmenés.
Les
courbatures violentes, en coup de barre, annoncent souvent la grippe ou
certaines fièvres éruptives.
Enfin,
la courbature accompagnée de raideur du cou et de la nuque peut être le signe
avant coureur d'une méningite ou de la polio, mais il
.:..,
convient de ne pas s'affoler et de s'en remettre . ' su médecin pour poser un
diagnostic précis.
Elles
peuvent avoir des causes externes morsures et piqûres d'insectes, parasites
(poux, puces, etc.) ou des causes internes : affections du foie, urticaire,
intoxications alimentaires, maladies de peau.
Dans
le premier cas le traitement est purement local et il ne manque pas en
pharmacie de pommades et d'onguents pour y remédier. A titre indicatif, notons
parmi les remèdes de « bonne femme » efficaces : les lavages à l'eau vinaigrée,
les frictions à l'eau-de-vie dans laquelle on a fait macérer des aiguilles de
pin, les frictions avec des tranches de citron et les compresses très chaudes
de fleurs de foin remplacées toutes les heures.
Dans
le second cas, c'est évidemment aux causes qu'il faut s'attaquer et c'est ici
l'affaire du médecin.
Elles
ont des causes très diverses. La plus banale est provoquée par l'intoxication
alimentaire ou l'indigestion. Nous avons donné son traitement au mot colique.
Il
faut, avant tout, faire la différence entre la diarrhée aiguë et la diarrhée
chronique. La première est généralement sans gravité, elle peut cependant
annoncer des affections plus graves comme la typhoïde, la para‑typhoïde,
la dysenterie, le typhus. Il ne faut donc pas la négliger, surtout si elle ne
cède pas rapidement aux traitements classiques. La seconde qui continue souvent
pendant des jours, des semaines, voire des mois, exige un traitement médical
précis et prolongé.
L'alimentation
a, est‑il besoin de le dire, une grande importance dans le traitement des
diarrhées quelles qu'elles soient. En règle générale,
f
, on mettra le malade à la diète, coupée seulement de thé léger chaud ou d'eau
de cuisson du riz jusqu'à disparition des symptômes. La réalimentation se fera
ensuite progressivement avec des purées, du riz, du jambon de Paris, jus de
pomme. . Ne pas donner de lait aux diarrhéiques.
Il
y a intérêt à ne pas stopper brutalement une diarrhée (par exemple par
l'absorption d'une dose trop élevée de bismuth ou d'élixir parégorique) ; certaines
diarrhées, dans les intoxications notamment, sont salutaires et contribuent à
l'évacuation nécessaire de poisons et de toxines nuisibles à l'organisme.
Nous
avons étudié au chapitre précédent la douleur dans son aspect physique de «
signal d'alarme ». .
Nous
ne ferons ici que répéter qu'il n'y a pas de douleur sans cause profonde,
souvent lointaine, et que s'il est bon, pour soulager le malade, de tenter de
mettre un terme à ses souffrances en utilisant des analgésiques, des baumes,
des onguents, ce ne sont là que des solutions provisoires et qu'il faut
toujours aller plus loin dans la recherche du mal.
Il
s'agit là encore, le plus souvent, de signes avant coureurs de maladies graves,
notamment les fièvres éruptives.
On
trouvera à leur place alphabétique la description précise de ces fièvres ; il
est important de savoir que, dans ce cas, les éruptions sont toujours précédées
de malaises (courbature, langue chargée, fièvre, etc.).
C'est
le cas, notamment, pour la rougeole (éruption très forte débutant par la tête,
la face
et
les épaules) ; la scarlatine (éruption rouge vif avec fièvre élevée) ; la
varicelle (petites vésicules évoluant les unes après les autres) ; la variole
(vésicules pleines de pus sur la face, le corps avec fièvre élevée) (voir ces
mots).
Certaines
éruptions sont moins inquiétantes, comme l'éruption en plaques de l'urticaire
ou les éruptions causées par les troubles hépatiques; elles n'en doivent pas
moins être montrées au médecin.
La
fièvre est un syndrome de défense de l'organisme caractérisé par une
augmentation de la température du corps ; elle est réglée par un centre nerveux
cérébral, véritable thermostat, qui entre en action dès qu'il se passe quelque
chose d'anormal dans le fonctionnement de l'organisme.
La
température est mesurée à l'aide d'un thermomètre (de préférence à l'anus) le
malade étant au repos. L'homme normal accuse une température rectale d'environ
3r. De 380 à 410 et au-dessus, il y a fièvre. La température peut atteindre ‑
très rarement ‑ 430 mais à ce stade la mort est imminente.
Presque
toutes les fièvres évoluent selon trois phases : la croissance en montée, la
période d'étal, la défervescence. Celle-ci atteint souvent un stade
d'hypothermie où la température ne dépasse pas 360.
SYMPTOMES
: La fièvre est généralement annoncée par des contractions musculaires : les
frissons, qui se produisent quand la température monte. Quand celle-ci
redescend la chaleur est résorbée par évacuation de l'eau du corps sous forme
de sueurs abondantes.
Outre
les frissons qu'il ressent, le sujet accuse une impression de chaleur et il est
rouge et chaud.
TRAITEMENT
: Il n'y a pas à proprement parler de traitement de la fièvre. Celle‑ci
n'est d'ailleurs
pas
grave en soi, sauf quand elle dépasse certaines limites (4o° et au-dessus) ;
elle n'est qu'un signe avertisseur, une réaction de défense, il n'y a donc pas
lieu de vouloir la faire baisser de façon systématique à tort et à travers. Il
faut surtout se hâter de rechercher les causes exactes de cette fièvre.
La
plupart des affections sérieuses s'accompagnent de fièvre. Dès son apparition,
si elle est inexpliquée, il faut examiner la gorge et les amygdales ;
rechercher une éventuelle éruption de la peau; repérer les douleurs possibles
du ventre (appendicite), des articulations (rhumatismes), des os
(ostéomyélites) ; la toux (affections pulmonaires), les maux de tête, la
raideur du cou et du dos (méningite ou polio).
Il
ne faut surtout pas s'affoler devant la fièvre qui, chez les enfants notamment,
monte très souvent en flèche pour des affections bénignes. C'est le signe que
l'organisme entend se défendre lui-même contre la maladie, c'est donc un bon
signe.
Le
mal de tête (céphalée, migraine) n'est pas non plus une maladie en soi, mais
très souvent le signe d'une affection ou d'un dérèglement organique. Il est
donc nécessaire d'en chercher les origines exactes.
Ce
qui n'est pas toujours facile, car les causes sont très diverses.
Presque
toutes les maladies infectieuses, les accès de fièvre, les intoxications
alimentaires s'accompagnent de céphalée plus ou moins douloureuse. La douleur
est particulièrement vive dans la grippe et la fièvre typhoïde.
Une
des causes essentielles de mal de tête est l'irrigation irrégulière de la tête
par abondance ou insuffisance anormale du sang dans le cerveau et ses
enveloppes. La montée du sang au cerveau peut être due à une simple tension
d'esprit, à une position constamment penchée sur un travail, à une exposition
imprudente su soleil.
Elle
apparaît aussi dans les cas de maladies fébriles, de tumeurs cérébrales, de
sinusites, d'inflammations dentaires, etc.
Nombreuses
sont les affections de l’œil qui causent des céphalées. Le port de lunettes mal
adaptées suffit à donner des maux de tête.
Autre
cause plus rare, l'anémie cérébrale. Le fonctionnement défectueux des organes
digestifs est lui aussi une source de céphalées. Enfin, l'hypertension
artérielle est certainement la cause la plus fréquente de maux de tête.
Il
existe aussi de nombreuses céphalées, baptisées à tort de « nerveuses » qui
résultent du surmenage, des soucis, de certaines psychoses ou névroses, ou,
plus simplement, d'une certaine prédisposition congénitale (c'est le cas de
beaucoup de migraines).
SYMPTOMES
: Dans les cas d'irrigation excessive du cerveau, les douleurs déterminent en
se propageant une impression de bouillonnement, de congestion, de « battement
». Elles augmentent parfois jusqu'à causer une sensation d'éclatement et sont
encore accrues si on baisse la tête, ce qui provoque l'afflux du sang au cerveau,
l'une des caractéristiques les plus importantes.
Dans
les cas d'insuffisance sanguine au cerveau, le signe caractéristique important
est que lorsqu'on baisse la tête, la douleur, d'ordinaire, se calme.
La
migraine se distingue de la céphalée en ce que ses accès douloureux n'affectent
qu'un seul côté de la tête. Elle s'accompagne généralement d'incapacité à tout
effort physique et cérébral, de malaise général, de nausées qui, par certains
côtés, peuvent être assimilés au mal de mer. Les excitations (lumière, bruit)
constituent pour le malade un véritable martyre. Les crises se répètent
généralement à intervalles réguliers, plus ou moins longs, et durent de
quelques heures à 2¢ ou ¢8 heures.
TRAITEMENT
: Les céphalées neuro‑psychiques sont fréquemment calmées ou enrayées par
l'aspirine ou des médicaments du même genre, mais on ne saurait trop mettre en
garde les usagers contre l'abus de ces médicaments qui sont le
plus
souvent néfastes pour le cœur. Ils ne font
d'ailleurs qu'endormir la douleur, or, on l'a bien compris, c'est aux
causes qu'il faut s'attaquer.
.,
Dans toutes les formes de céphalées dues à
un
surcroît d'irrigation sanguine du cerveau il importe avant tout de dégager
celui-ci. Les applications d'eau qui détournent le sang vers les pieds sont donc
le meilleur remède. La méthode Kneipp est en l'occurrence souveraine, notamment
les bains de pieds froids pendant une ou deux minutes. On peut les remplacer
par la marche sur place dans l'eau.
Il
faut, dans tous les cas, et plus particulièrement dans les céphalées d'origine
digestive et les migraines, veiller au parfait fonctionnement de l'intestin,
donc surveiller le régime dans lequel les légumes et les fruits doivent dominer
et s'abstenir de toute espèce d'excitant (café, thé, alcool).
Pour
les femmes, sujettes plus fréquemment à la migraine, les bains de siège froids
de 6 à 10 secondes sont recommandés.
Dans
tous les autres cas ce sont les causes réelles qu'il faut d'abord soigner.
En
règle générale, il est recommandé aux malades qui souffrent de maux de tête, de
mener une vie régulière, hygiénique, sans excès de table; d'éviter les mets
trop lourds et trop riches, les boissons excitantes, le tabac. Le régime qui
leur convient le mieux se compose de laitage et d'aliments à base de farine,
d’œufs, de légumes et de fruits de toute espèce.
En
tout état de cause, un mal de tête qui se répète, qui devient particulièrement
fort et fréquent nécessite la consultation du médecin.
Ce
peut être un banal incident respiratoire, mais ce peut être aussi le signe
avertisseur d'une affection plus grave.
Il
convient donc de le localiser le plus précisément possible.
Le
point de côté thoracique, lancinant, accompagné d'une fièvre légère,
d'amaigrissement, de toux sèche, fera penser à la pleurésie.
Le
point de côté violent, sous l'aisselle, en arrière du thorax, peut être le
signe de la pneumonie.
Les
points de côté situés sous le rebord des côtes à droite, ou les points de côté
en ceinture à droite de la base du thorax, indiquent une affection du foie.
Le
traitement est fonction de la cause réelle du phénomène.
C'est
un symptôme banal qu'il convient cependant de ne pas négliger car il prélude
inévitablement à une affection plus ou moins sérieuse de la gorge, des bronches
ou du diaphragme.
Il
ne faut donc pas se contenter de donner un quelconque sirop ou des pastilles
calmantes au sujet qui tousse, il faut, si la toux persiste, le mettre en
observation ‑ surtout les enfants de façon à déceler la nature des causes
qui ont provoqué cette toux.
S'il
s'agit d'une simple irritation de la gorge, des gargarismes à l'eau salée tiède
à la prèle ou à la sauge; une tisane de tussilage, de plantain lancéolé, de
prèle (une tasse le matin à jeun et le soir, chaude avec un peu de miel)
triompheront facilement du mal.
La
tisane est valable pour apaiser la toux des bronchiteux.
Ils
ont, eux aussi, des causes multiples, et il est important de pouvoir classer le
vomissement dans l'une des catégories suivantes
‑
vomissements d'origine digestive (généralement accompagnés d'autres signes
digestifs, douleurs, crampes, etc.);
‑
vomissements à la suite d'empoisonnement ; ‑ vomissements par lésion du
tube digestif
(ulcères)
;
‑
vomissements d'origine hépatique (bilieux) ; ‑ vomissements dus à une
intoxication interne; ‑ vomissements de la femme enceinte ;
‑
vomissements acétoniques des enfants (reconnaissables à leur odeur de pomme de
reinette) ; ‑ vomissements d'origine infectieuse (typhoïde, scarlatine,
coqueluche s'accompagnent de vomissements) ;
‑
vomissements d'origine nerveuse (notamment le signe précoce de la méningite
s'ils s'accompagnent de raideur du cou; à noter cependant qu'une forte fièvre
peut provoquer chez les jeunes enfants des réactions méningées avec
vomissements sans gravité) ;
‑
vomissements d'origine péritonéale (appendicite, vomissements verts ; coliques
hépatiques ; péritonites).
Le
classement est difficile et ne peut ‑ sauf dans les cas de simple
indigestion ‑ se faire sans l'intervention du médecin.
Il
n'y a pas non plus un traitement du vomissement mais autant que d'espèces. On
ne peut donc se rendre maître du trouble si l'on ignore à quoi il est dû.
C'est
le banal évanouissement, accompagné parfois d'un arrêt de la circulation ou
d'un arrêt de la respiration.
SYMPTOMES
: Il faut distinguer la syncope blanche de la syncope bleue.
Dans
la syncope blanche, le sujet est pâle, inanimé, il s'agit d'un arrêt de la
circulation.
Dans
la syncope bleue, le sujet est violacé, il s'agit d'un arrêt de la respiration
(le cœur peut continuer à battre). La syncope bleue est une asphyxie.
TRAITEMENT
: Si le syncopé est pale, le coucher
la
tête basse ; s'il est bleu, lui relever la tète.
Frictions
énergiques, flagellations, aspersions d'eau froide; faire respirer de l'éther,
des sels ammoniaques. Utiliser l'alcool camphré pour les frictions ; frotter
vigoureusement la région du cœur avec de l'eau froide légèrement vinaigrée.
Si
la syncope se prolonge, continuer les frictions et pratiquer en même temps la
respiration artificielle ou le bouche-à-bouche (voir au mot « asphyxie • ).
Les
syncopes provoquées par l'asphyxie seront immédiatement traitées par la
respiration artificielle mais on évitera ce moyen pour les syncopés victimes
de blessures du thorax.
Il
peut venir du poumon et des bronches mais il faut s'assurer qu'il ne vient pas
des dents, de la gorge ou du nez.
Si
le sang dans les crachats est rouge vif, rose, mousseux et aéré, on peut
craindre des lésions de tuberculose pulmonaire.
Si
le sang est rouillé, incorporé à des crachats gras, c'est le signe de la
pneumonie.
Enfin,
il ne faut pas confondre le sang de la lésion pulmonaire avec celui provenant,
par vomissement, de l'estomac ulcéré.
En
petites quantités il n'est visible qu'au microscope. En grandes quantités il colore
les urines en rouge vif.
C'est,
généralement, le signe d'une affection des reins, de la vessie ou de l'urètre.
Par exemple, la cystite provoque une hématurie.
La
consultation médicale s'impose.
Si
le sang est visible et rouge vif c'est la dernière partie de l'intestin qui
saigne. On peut penser
à
des hémorroïdes, à un polype, à une tumeur cancéreuse.
Si
le sang est rouge mais en plus petites quantités (filets), c'est
vraisemblablement le signe d'une dysenterie.
Si
le sang n'est pas visible mais si les selles sont noires comme du marc de café,
il faut craindre une ulcération du segment haut de l'intestin ; le sang a déjà
subi un commencement de digestion et seul l'examen de laboratoire permettra
d'être fixé sur l'importance du phénomène.
Toutes
ces anomalies sanguines doivent inciter le patient ou son entourage à consulter
le médecin dans les plus brefs délais.
Nous
avons groupé dans ce chapitre les agressions accidentelles dont votre organisme
peut être à tout instant victime.
La
brutalité même de ces agressions, leur caractère imprévu laisse le plus souvent
au sujet ou à son entourage la responsabilité de l'intervention et des soins à
donner de toute urgence.
Il
est bien rare, en effet, qu'un médecin ou un secouriste qualifié se trouve à
pied d’œuvre pour prendre l'initiative de ces soins.
C'est
pourtant de la rapidité avec laquelle ils vont être prodigués que dépend, la
plupart du temps, la sauvegarde du blessé ou du malade. II est donc nécessaire
que nous ayons tous des notions suffisantes de secourisme pour faire front à
l'adversité.
C'est
pourquoi nous avons réuni les diverses maladies et affections accidentelles en
un chapitre spécial et que nous avons placé celui-ci en tête de cet ouvrage.
Elle est
provoquée par la privation d'oxygène; l'individu dont l'air n'arrive plus au
poumon se débat violemment, cherche avec l'air de réserve des poumons à «
reprendre sa respiration », puis il tombe sans connaissance et devient bleu ou
violacé. Si l'on n'intervient pas à temps, il mourra en quelques minutes.
Il
faut distinguer
1
L'asphyxie par simple manque d'air. C'est le cas de l'étranglement, de la
pendaison, de la noyade, de l'enlisement, de l'ensevelissement.
2
L'asphyxie par absorption de gaz toxique (gaz carbonique, oxyde de carbone, gaz
d'éclairage, émanations diverses). L'asphyxie est alors compliquée par une
véritable intoxication et par des changements survenant dans la composition de
l'hémoglobine du sang.
L'électrocution
et la fulguration (chute de la foudre) tiennent à la fois de l'asphyxie et de
la syncope.
Les
soins varient évidemment selon le genre d'asphyxie mais dans tous les cas le
traitement d'urgence consiste à pratiquer soit la respiration artificielle,
soit le bouche-à-bouche.
Pour
les noyés : Mettre aussitôt en bas la tête de la victime et débarrasser sa
bouche des mucosités et du sable qui peuvent s'y trouver; l'allonger ensuite
sur le ventre et pratiquer la respiration artificielle ou, mieux, le
bouche-à-bouche. Réchauffer la victime au maximum.
Pour
les victimes de pendaison ou de strangulation : Procéder de même dès que la
corde a été coupée.
Pour
les électrocutés : Ne pas tenter le dégagement de la victime avant que 1e
courant ait été coupé.
Pour
les asphyxiés par gaz toxique : Soustraire immédiatement le malade à
l'atmosphère toxique (en prenant soi-même les précautions nécessaires pour n'en
pas être victime); le placer dans un courant d'air et commencer la respiration
artificielle. Celle-ci sera suivie, à l'arrivée des secours, par des
insufflations d'oxygène.
Dans
tous les cas, la respiration artificielle et le bouche-à-bouche doivent être
pratiqués avec énergie et longtemps (quelquefois pendant plusieurs heures) sans
découragement. On peut les accompagner de massages dans la région du cœur.
Nos
planches 9 et 9 bis montrent comment il
convient
de procéder pour pratiquer ces deux techniques de réanimation.
D'une
façon générale, il faut toujours se préoccuper de réchauffer les asphyxiés, à
l'aide de couvertures, de bouillottes, de frictions, alors même que l'on
pratique la respiration artificielle.
Il
faut mettre tout particulièrement les parents en garde contre le danger
possible d'asphyxie des nourrissons par basculage de l'oreiller sur la face ou
par glissement de la tête entre le matelas et la paroi du berceau. Pour éviter
ce genre d'accident, relativement fréquent, on conseillera de ne coucher les
enfants en bas âge que dans des lits à claire-voie et, pendant la première
année au moins, de les faire dormir avec le système de bretelles spéciales qui
les empêche de se retourner pendant le sommeil.
On
distingue, arbitrairement, trois degrés de brûlures
1er
degré : la peau est rouge,‑ tendue, douloureuse (par exemple dans le cas
d'un coup de soleil).
2e
degré : la peau est soulevée par une cloque contenant du liquide.
3e
degré : la peau est entamée, la cloque ouverte et il existe des destructions
plus ou moins profondes des tissus sous la peau.
Il
faut surtout redouter, en cas de brûlure l'intoxication et l'infection. La
première résulte de la formation, au niveau des parties brûlées, de produits
très toxiques pour l'organisme qui, mêlés au sang, peuvent empoisonner tout le
reste du corps. L'intoxication est d'autant plus grave que la brûlure est plus
étendue. L'infection se forme au niveau des brûlures par le contact des
microbes venus de la peau, de l'air ou des vêtements ; les brûlures se mettent
alors à suppurer.
Il
faut donc toujours considérer les brûlures
comme
des plaies et prendre avant d'y toucher toutes les précautions d'asepsie, de
désinfection nécessaires.
TRAITEMENT
: Quelle qu'en soit la gravité toujours nettoyer soigneusement et largement la
partie brûlée avant de faire le pansement. Pour cela, utiliser, soit de
l'alcool à 90 ° soit du Calendula T M (pharmacies homéopathiques). A défaut,
savonner longuement avec du savon de Marseille et de l'eau bouillie tiède et
rincer également à l'eau bouillie.
S'il
y a une cloque, on peut la percer et évacuer le liquide ou mieux la découper
avec des ciseaux stériles. Bien enlever à la pince les lambeaux de peau qui
sont des refuges à microbes.
Faire
un pansement à l'Homéoplasmine, par exemple, après séchage complet. A défaut,
tulle gras Lumière ou badigeon avec un antiseptique très doux (par exemple L
gouttes d'eau de javel dans un litre d'eau bouillie tiède). On peut aussi
saupoudrer la plaie avec de la poudre de sulfamides.
Ne
jamais mettre de corps gras sur les brûlures, lorsqu'il y a plaie.
Sur
les brûlures sans plaie ni cloque, on peut étendre un morceau de toile propre
trempé dans de l'huile ou enduit d'un corps gras (saindoux, beurre) ; on peut
aussi saupoudrer de farine ou d'amidon et faire un enveloppement étanche à
l'air.
Les
brûlures graves exigent l'intervention du médecin et le transport rapide du
blessé dans un centre spécialisé. Dans le cas d'isolement ou d'impossibilité de
déplacer la victime, on procède au nettoyage de la brûlure à la pince stérile
et par tamponnement très soigneux à l'aide d'une compresse stérile imbibée
d'eau bouillie; on désinfecte tout le pourtour à l'eau tiède savonneuse et
badigeon tout autour sur 2 cm au mercurochrome. On saupoudre la plaie elle-même
avec une poudre de sulfamides et l'on recouvre d'un pansement provisoire qu'on
renouvelle tous les jours avec un nouveau saupoudrage jusqu'à ce qu'il soit
possible de transporter le
blessé.
II faut, en toute circonstance, réchauffer le brûlé, lui donner du café fort
et, si nécessaire, lui faire une piqûre de 5 cc d'huile camphrée.
En
ce qui concerne les pansements, prendre soin de les retirer très doucement en
les humectant d'eau bouillie tiède si nécessaire, afin d'éviter de faire
saigner ou d'arracher les bourgeons de cicatrisation.
Pour
les brûlures par acides (chlorhydrique, nitrique ou sulfurique) neutraliser en
lavant abondamment avec de l'eau dans laquelle on aura fait fondre du
bicarbonate de soude (environ une poignée par litre).
Pour
les brûlures par bases chimiques (soude, potasse, etc.) laver abondamment avec
de l'eau vinaigrée (i /4 de vinaigre pour 3/4 d'eau).
Signalons
enfin, l'existence d'un excellent remède aromathérapique, le e Solvarome »,
fabriqué en Suisse, souverain contre les brûlures et qui devrait figurer dans
toutes les pharmacies familiales.
Si
le corps étranger (insecte, poussière, escarbille, etc.) est simplement posé
sur l'oeil, il voyage sous la paupière. Il suffit donc de retrousser celle-ci
et d'enlever le corps avec un morceau de gaze propre, à défaut un coin de
mouchoir ou une feuille de papier à cigarette.
Pour
retourner la paupière un truc simple consiste à appliquer un crayon
parallèlement au bord de la paupière, à fixer les cils sur le crayon avec un
doigt et à tourner doucement le crayon.
Si
le corps étranger projeté dans l’œil est incrusté dans la cornée,
l'intervention d'un spécialiste est nécessaire.
Lorsque
des poudres irritantes ou des liquides caustiques ont été projetés dans l’œil,
les lavages abondants et répétés avec de l'eau bouillie tiède sont recommandés
en attendant l'intervention du médecin.
Cet
accident arrive surtout chez les enfants; l'extraction de l'objet introduit est
toujours délicate.
Si
le corps étranger est visible on peut tenter de le sortir à l'aide de pinces ou
par un lavage d'oreille. Ce lavage ne doit pas être pratiqué s'il s'agit d'un
corps susceptible de gonfler au contact de l'eau (graine, haricot, etc.).
On
peut essayer d'extraire le corps étranger en faisant couler de la glycérine
dans l'oreille et en penchant la tête du côté où il se trouve.
En
règle générale il sera toujours préférable ‑ sauf cas de force majeure ‑
de faire appel à un spécialiste pour procéder à cette extirpation.
C'est
encore un accident du bas âge. La nature du corps étranger est évidemment
fonction des soins à donner. Si ce corps n'est pas dangereux il suffira parfois
de donner à manger en abondance au sujet des aliments fibreux (asperges,
poireaux, graines de lin, etc.) qui, enveloppant l'objet avalé permettra son
évacuation.
S'il
s'agit d'un objet dangereux (aiguille, épingle, etc.) l'intervention du médecin
qui surveillera à la radio la marche du corps étranger est indispensable et
doit être requise le plus rapidement possible.
SYMPTOMES
: Ils sont à peu près les mêmes qui ceux enregistrés en cas d'insolation :
vertiges, éblouissements, maux de tête, vomissements, et sont provoqués chez
les individus soumis à une atmosphère trop chaude.
TRAITEMENT
: C'est également le même que pour l'insolation : coucher le malade, au repos
absolu, dans un endroit sombre. Vessie de glace ou compresses froides
renouvelées sur la tête; donner du thé ou du café en abondance. Jamais
d'alcool.
Une
très bonne formule homéopathique, due au docteur Chavanon
•
Glonoïnum 4 CH . . . . 5 granules
immédiatement;
•
Opium 7 CH . . . . . . . 5 granules
un
quart d'heure après,
•
Belladona P. C. 4 CH 5 granules
un
quart d'heure après. Continuer à donner Belladona deux fois par jour et
Glonoïnum 4. CH toutes les deux heures.
Il
faut leur appliquer le traitement prescrit pour toutes les plaies, et ne jamais
perdre de vue que c'est du premier pansement que dépend souvent le sort d'un
blessé.
Il
ne faut donc donner les soins qu'après s'être soi‑même soigneusement lavé
mains et ongles.
Nettoyer
la coupure à l'eau bouillie tiède et au savon s'il y a lieu. Laver ou tamponner
avec un antiseptique liquide, mercurochrome ou solution de Dakin ou, à défaut,
eau de Javel diluée.
Laisser
sécher et saupoudrer si possible de poudre de sulfamides.
Mettre
un pansement avec des compresses stériles bien serrées par une bande.
Elles
ne sont souvent qu'un signe de fatigué musculaire mais elles peuvent avoir des
cause< plus sérieuses : des stases sanguines dans des varices internes ou
bien des artères sclérosées.
Ce
qui distingue les crises dues à l'artériosclérose c'est qu'elles se déclarent
généralement pendant la marche, tandis que les autres surviennent surtout la
nuit, au repos.
En
toutes circonstances, en l'absence de consultation médicale pour les cas
sérieux, la méthode Kneipp sera bénéfique ; douches de cuisses, douches de
genoux le matin, bains de pieds le soir (une minute).
Voici
une bonne formule homéopathique pour les crampes d'origine musculaire
•
Colocynthis L. H. F. 7 CH .. . 2 granules
au réveil;
•
Caprum metallicum 7 CH . . . . 2 granules
vers midi;
•
Phytolacca 7 CH . . . . . . . . . . . 2 granules vers 18 heures.
Enfin,
toujours en ce qui concerne les crampes d'origine musculaire, signalons un «
remède de bonne femme »particulièrement efficace qui consiste, pour les
personnes sujettes aux crampes nocturnes, à glisser dans leur lit un morceau de
camphre ou, à défaut, une savonnette.
Un
empoisonnement, même s'il ne paraît pas présenter un caractère de gravité
évident, exige toujours l'intervention rapide du médecin.
La
règle d'or est donc de tout mettre en oeuvre, dans les délais les plus courts,
pour amener le praticien au chevet du malade ou vice versa.
Il
ne faut jamais craindre, même, de faire appel aux spécialistes ou tout au moins
de leur demander conseil sur la conduite à suivre. Voici deux numéros de
téléphone qu'il est indispensable de connaître dans tous les foyers, au même
titre que ceux des pompiers et de police-secours
PARIS
: 205‑63‑29
LYON:
6o‑99‑5o
Le
premier est celui du « Centre antipoison » de l'hôpital Fernand‑Widal,
Zoo, rue du Faubourg Saint-Denis, à Paris (Xe).
Le
second est celui du « Centre antipoison » de l'hôpital Édouard‑Herriot,
place d'Arsonval, à Lyon (IIIe).
Nuit
et jour, ces centres reçoivent les appels, non seulement des particuliers mais
aussi des médecins, et donnent les plus utiles conseils sur la conduite à tenir
en cas d'empoisonnement.
II
importe aussi de ne pas s'affoler et de réunir
le
maximum d'informations sur la nature du poison, la quantité absorbée, etc.,
afin de renseigner utilement le médecin.
En
cas d'isolement total et en l'absence de conseils médicaux, on peut tenter
d'évacuer le poison de l'estomac du malade en le faisant vomir ; le plus simple
est de le convaincre de mettre les doigts dans la gorge et s'il est trop faible
ne pas hésiter à le faire soi-même. Cette évacuation peut empêcher que des
quantités mortelles de poison passent dans le sang.
On
peut également donner des contrepoisons, mais il faut évidemment connaître
celui qui convient en fonction de la nature du poison. Dans l'ignorance il vaut
mieux s'abstenir.
L'empoisonnement
ou intoxication classique est celui provoqué par les champignons. Voici un
antidote simple et efficace s'il est donné rapidement
Hacher
très fin sept cervelles et trois estomacs de lapins fraîchement tués et les
faire absorber d'urgence et crus, suivis d'eau sucrée froide.
Les
stimulants employés pour combattre les effets du poison sur l'organisme sont
les grogs chauds alcoolisés au rhum, au cognac, le vin chaud, le café fort et
le thé fort qui agissent sur certains poisons non seulement par la caféine
qu'ils contiennent mais aussi par leur tanin.
Les
moyens physiques sont le réchauffage à l'aide de couvertures chaudes, de
frictions corporelles, de sinapismes, de bains chauds. Enfin, il est parfois
nécessaire de procéder à la respiration artificielle (voir au mot « asphyxie
»).
Il
est très important de savoir faire la différence entre une entorse, une
luxation et une fracture. (A noter que le mot «foulure » qui ne désigne rien de
précis doit être éliminé de notre vocabulaire, ce que l'on appelle parfois
foulure n'étant, en fait, qu'une entorse plus ou moins grave.)
On
dit qu'il y a entorse lorsqu'une articulation a effectué, par force, un
mouvement qui a dépassé
l'amplitude
des mouvements normaux pour lesquels elle est prévue. Ce mouvement exagéré
entraîne généralement une déchirure des ligaments qui maintiennent entre eux
les os au niveau des articulations. La gravité de l'entorse dépend précisément
de l'ampleur de la déchirure qui peut aller du simple étirement à la rupture
totale.
Les
entorses les plus fréquentes ont pour siège la cheville ou le poignet; la plus
grave intéresse le genou lorsqu'il y a rupture des ligaments croisés
articulaires.
On
fait la différence entre une entorse et une fracture quand il y a gonflement
mais pas déformation; quand les mouvements restent possibles, quoique limités
et douloureux. Il faut cependant se méfier car il peut très bien y avoir une
fracture osseuse associée avec l'entorse, du moins, une fêlure.
La
luxation est le déboîtement de la tête d'un os hors de son articulation. Elle
se reconnaît à la déformation de l'articulation et à la limitation des
mouvements.
Les
plus fréquentes luxations sont celles de l'épaule et du coude, mais on
rencontre aussi des luxations de la mâchoire, de la hanche et des doigts.
TRAITEMENT
: En cas d'entorse, immobiliser l'articulation et interdire les mouvements.
Coucher le malade en plaçant l'entorse en position élevée. Pour calmer la
douleur, placer un sac de glace autour de l'articulation ou des compresses
froides renouvelées.
Appeler
le médecin qui pratiquera des infiltrations de novocaïne dans les ligaments. A
défaut, bander l'articulation avec des bandages élastiques. Plus tard, un
massage doux pratiqué deux fois par jour avec de l'huile camphrée fera
disparaître l'enflure progressivement et redonnera de la souplesse. Encourager
les mouvements dès que possible, de façon à vaincre l'ankylose de
l'articulation.
En
cas de luxation, appeler le médecin ou un spécialiste de la kinésithérapie seul
capable de
procéder
à la réduction, toujours délicate, de la luxation. Des manœuvres trop brutales
ou mal conduites risquent, outre la douleur qu'elles entraînent, de provoquer
des lésions des nerfs et des vaisseaux sanguins. On ne pratiquera donc cette
réduction qu'en l'absence de tout secours; dans tous les autres cas,
immobiliser le membre le temps de l'arrivée du praticien.
Il
ne faut jamais tenter la réduction d'une luxation si l'on pense qu'il y a
fracture (apparition d'une ecchymose bleue).
Elles
naissent, le plus souvent accidentellement, de la rupture des os du squelette.
Les fractures peuvent être simples et ne comporter qu'un trait de fracture,
mais, dans le cas des os longs notamment, elles peuvent être multiples et
comporter plusieurs traits de fractures.
II
peut aussi y avoir écrasement ou éclatement de l'os (fractures communicatives)
ou accompagnement de plaies (fractures composées).
Il
est important de savoir reconnaître la fracture à l'aide des signes suivants
‑
déformation de l'aspect habituel du membre; ‑ impossibilité totale ou
partielle pour la victime d'utiliser ou même de remuer le membre blessé ;
‑
enflure ;
‑
apparition de taches bleues au niveau de la fracture supposée, dues à
l'hémorragie interne ; ‑ douleur violente au point de fracture ;
‑
craquements des fragments d'os lorsque le blessé essaie de bouger (ne jamais
tenter de provoquer volontairement ces signes par des mouvements imposés au
blessé).
TRAITEMENT
: Il est évidemment strictement médical. Tout ce qu'un témoin peut faire de
mieux c'est d'aider à immobiliser et à appareiller la fracture. Là encore, il
vaut mieux laisser opérer des spécialistes du secourisme lorsqu'il est possible
de les alerter.
Il
importe, en tout cas, de relever et de transporter les fracturés avec le
maximum de précautions afin d'éviter les complications de leurs blessures. Tout
mouvement brutal, tout heurt augmentera la douleur et contribuera à aggraver la
fracture (fig. 9).
Lorsqu'il
s'agit d'une fracture d'un membre ‑ les plus courantes ‑ tirer
doucement, sans à-coups, puis de plus en plus fort sur le membre fracturé, le
ficeler entre deux planchettes de longueur appropriée pour le transporter. Si
l'on ne dispose pas de brancard, un ou deux aides sont utiles pour maintenir le
membre fracturé.
Pour
toutes les autres fractures (crâne, rachis, thorax, colonne vertébrale, bassin)
éviter d'intervenir avant l'arrivée du médecin.
Ces
accidents, qui menacent surtout en haute montagne, sont provoqués par le froid
humide qui mortifie les extrémités (pieds et mains).
SYMPTOMES
: Les premiers signes apparaissent lorsque l'extrémité atteinte devient
insensible. Le membre devient plus pâle puis nettement bleu. Plus tard, peuvent
apparaître des cloques et des plaques de gangrène.
TRAITEMENT
: Pratiquer des bains chaud alternés avec des bains froids : une minute dans
l'eau chaude, trente secondes dans l'eau froide et ainsi de suite. Frictionner
ensuite avec de l'alcool et un linge de flanelle. (Les extrémités gelées étant
insensibles, prendre soin à la température de l'eau chaude, le malade
risquerait de s'ébouillanter sans se plaindre.)
Ce
mot désigne des affections et des manifestations très diverses. En règle
générale, on entend par hémorragie un écoulement de sang qui se produit à la
suite d'une section ou d'une rupture d'artère ou de veine. Quand le sang coule
à l'exté
rieur
on dit qu'il y a hémorragie externe ; s'il coule et s'amasse à l'intérieur du
corps on dit qu'il y a hémorragie interne ; celle-ci étant naturellement plus
difficile à reconnaître.
C'est
évidemment l'hémorragie externe, souvent spectaculaire, toujours
impressionnante, qui nous intéresse plus particulièrement ici.
SYMPTOMES
: Il existe trois sortes d'hémorragie externe, selon la nature du vaisseau
lésé: l'hémorragie artérielle, l'hémorragie veineuse, l'hémorragie capillaire.
L'hémorragie
artérielle est caractérisée par un giclement du sang, dont l'importance varie
selon le calibre de l'artère sectionnée, jaillissant par saccades correspondant
aux coups de pompe du cœur. Le sang est rouge vif. Cette hémorragie est
toujours grave lorsqu'elle intéresse une grosse artère; elle peut causer la
mort en quelques minutes.
L'hémorragie
veineuse ne coule pas en jet saccadé, on dit qu'elle coule en bavant » ; le
sang est plus noir. Cette hémorragie est moins grave que la précédente mais
cependant sérieuse s'il s'agit d'une grosse veine.
L'hémorragie
capillaire ou en nappe, est celle provoquée par les blessures superficielles.
Elle est le plus souvent sans gravité.
Au
contact de l'air, le sang a tendance à se coaguler et à boucher spontanément
les hémorragies des petites veines et des capillaires. Cette coagulation est
insuffisante pour bloquer une artère sous pression, il faut donc intervenir et
rapidement pour colmater l'hémorragie.
TRAITEMENT
: Dans la plupart des petites hémorragies, un pansement compressif hémostatique
serré est suffisant. Même à défaut d'hémostatique, un gros pansement constitué
par plusieurs paquets de compresses suffit à absorber le sang, à le forcer à
coaguler sur la plaie.
Pour
les hémorragies artérielles abondantes (outre le jaillissement du sang en
saccades, le blessé pâlit, sa respiration devient saccadée), il faut sans
perdre son sang-froid pratiquer la compression manuelle ou digitale aux points
de compression des artères qu'il faut évidemment connaître (fig. i3). La
compression se fait en enfonçant le ou les deux pouces, le plus profondément
possible, en pressant suffisamment pour arrêter le jet mais pas trop fort pour
éviter les crampes de la main et du bras.
Pendant
ce temps, une autre personne prépare le garrot (courroie, tube de caoutchouc de
préférence) que l'on placera entre la blessure et le cœur; ; après quoi, on
relâchera doucement la pression des doigts (fig. 14).
La
compression ou le garrot seront toujours placés au-dessus de la blessure en cas
de section d'artère et en dessous de la blessure en cas de section de veine.
Le
garrot, répétons-le, ne doit être mis en place que dans les hémorragies
artérielles importantes. Il ne doit pas rester en place plus de 3o minutes. Si
l'on n'a pas eu le temps de transporter le blessé dans un centre hospitalier,
il faut desserrer doucement le garrot avec précaution. Si l'hémorragie a cessé,
on remplacera le garrot par un pansement compressif très serré; si elle
reprend, on replace le garrot mais avec l'obligation de tenter un nouveau
desserrage tous les quarts d'heure.
Dans
les cas où la pose du garrot est impossible, il faut maintenir la pression
manuelle jusqu'à ce que le médecin ait pu intervenir pour ligaturer l'artère.
Parmi
les autres soins qu'il convient de donner aux victimes d'hémorragies : les
coucher et les tenir au chaud très couverts ; leur donner à boire des boissons
chaudes et stimulantes (café fort, thé légèrement alcoolisé, etc.) ; les
frictionner.
Nous
devons également faire état d'hémorragies spéciales qui ne sont pas exactement
des ruptures de vaisseaux, mais qui entrent cependant dans la catégorie
d'accidents intéressés par ce mot.
Ils
peuvent se produire à la suite d'un choc mais ils peuvent être aussi l'indice
de maladies plus sérieuses (notamment de l'hypertension).
Faire
étendre le malade et lui appliquer des compresses froides ou, mieux, de la
glace sur la tête. On peut également obturer la narine avec un pansement
hémostatique compressif.
L'homéopathie
dispose d'une formule d'une étonnante efficacité dans ce genre d'hémorragie
China
P. C. 4 CH, cinq granules immédiatement, puis une demi‑heure après, et
toutes les heures ou toutes les deux heures ensuite.
S'il
y a eu traumatisme (coup, chute) ou opération dans le nez, alterner China P. C.
4 CH et Arnica 7 CH.
Les
saignements de nez spontanés exigent une vérification de la pression artérielle
et de l'état du foie.
Il
importe d'abord de ne pas confondre l'hémoptysie, crachement de sang venant du
poumon, avec des crachements de sang venant de la gorge ou du nez. Le sang
venant du poumon est rouge vif et mousseux. Le sang venant de l'estomac est
souvent noirâtre.
Les
hémoptysies sont le signe d'une affection pulmonaire souvent tuberculeuse.
Mettre
le malade au lit, le rassurer ; éviter qu'il ne parle ni ne tousse. Bien le
caler en position semi-assise avec des oreillers, dans l'immobilité la plus
complète. Lui donner de la glace à sucer en attendant l'arrivée du médecin.
Elles
ont des causes très diverses et se manifestent généralement par une pâleur
subite de la face du malade, une grande sensation de froid et tendance à
l'évanouissement; le pouls devient de plus en plus rapide et faible.
Coucher
le malade dans l'immobilité absolue et le réchauffer. Appeler le médecin de
toute urgence.
Elle
se manifeste souvent par une hémiplégie (paralysie de la moitié du corps avec,
généralement, perte de connaissance). Contrairement à une croyance trop
répandue, il est risqué de saigner abondamment d'autorité un tel malade (danger
d'ischémie cérébrale) ou de lui poser des sangsues (entraînant toujours une
diminution de la coagulabilité sanguine).
Par
contre, le docteur Paul Chavanon recommande l'auto-hémothérapie. (On prélève
dans une veine, avec une seringue, une vingtaine de centicubes de sang que l'on
réinjecte immédiatement sous la peau de la cuisse ou de l'abdomen) qui fait merveille
non seulement dans l'hémorragie cérébrale proprement dite mais aussi dans le
ramollissement cérébral.
Dans
les cas d'hémorragie cérébrale on donnera immédiatement (les minutes comptant
pour stopper l'extension du saignement)
•
China P. C. 4 CH . . . 5 granules sur la langue
•
Opium 7 CH . . . . . . . 5 granules 10 mn après en attendant l'arrivée du
médecin alerté.
Les
symptômes et le traitement sont sensiblement les mêmes que pour le <i coup
de chaleur » (voir ce mot).
Le
malade doit être transporté dans un endroit frais ; le rafraîchir en
l'aspergeant d'eau froide. Mettre des compresses froides sur la tête et les
renouveler.
Faire
boire abondamment et par petites quantités des boissons fraîches ou rafraîchies
et stimulantes (thé léger), ces boissons seront salées et bicarbonatées.
Les
morsures d'animaux (chien, chat, etc.) ont tendance à s'infecter très
rapidement, il faut donc les désinfecter très soigneusement en profondeur comme
une plaie (voir ce mot).
Il
est bon de consulter un médecin car, encore
qu'ils
soient aujourd'hui assez rares, les risques de rage sont toujours possibles.
En
attendant cette consultation, mettre un pansement humide (avec un produit
désinfectant). Ne jamais abattre le chien, bien le soigner au contraire les
jours suivants afin de pouvoir se rendre compte de son état de santé ; s'il se
comporte de façon anormale, le mettre en observation chez un vétérinaire.
Il
faut également craindre le tétanos.
Les
morsures de serpents appellent des soins particuliers.
Il
existe un sérum antivenimeux que l'on a toujours intérêt à appliquer, mais
outre que l'on n'est pas forcément en mesure de se le procurer rapidement, le
choc sérique risque d'avoir chez certains sujets des inconvénients graves si le
sérum est appliqué hors du contrôle d'un médecin.
Une
fois de plus l'homéopathie vient heureusement au secours des usagers. Voici la
formule que propose le docteur Paul Chavanon contre les morsures de serpent
• Cedron T M
10 g
• Guaco T M
39
• Calendula T M 10 g
Faire
saigner l'endroit atteint, puis y appliquer immédiatement et largement un coton
imbibé de ce liquide. Comme antidote interne, en verser une «tombée » le plus
vite possible dans la bouche du malade.
On
peut d'ailleurs en boire quelques gouttes dans un peu d'eau avant le départ si
la région est très dangereuse, le venin aura moins de prise sur l'organisme.
Tous les chasseurs, tous les montagnards devraient toujours avoir dans leur
poche, pour leurs chiens et pour eux, un flacon de ce mélange.
Pour
bien saigner la morsure, on peut placer un garrot entre celle-ci et le cœur et
débrider la plaie largement, à condition de ne pas le laisser trop longtemps,
et de le desserrer ensuite avec précaution.
Rassurer
le sujet mordu, lui interdire tout mouvement et lui donner des boissons chaudes
alcoolisées, du café fort.
Elles
sont souvent plus dangereuses par les risques d'infection qu'elles comportent
que par les hémorragies qu'elles provoquent, ou les lésions organiques qu'elles
peuvent entraîner.
Le
traitement essentiel d'une plaie doit donc être sa désinfection profonde par
nettoyage à l'eau bouillie et au savon ou bien avec de l'éther; sa mise à
l'abri de tout contact extérieur par utilisation d'un antiseptique liquide,
mercurochrome, eau de Dakin, eau de Javel diluée, etc. et par pansement de
compresses stériles, bien serrées par des bandes.
Si,
malgré ces précautions, la plaie s'infecte (rougissement des bords de la plaie,
élancements douloureux apparition de croûtes et de pus) il faut la traiter avec
des pansements humides chauds à base de a/3 d'eau bouillie et i/3 d'alcool,
qu'on laisse en permanence et que l'on renouvelle aussi souvent que nécessaire.
Dans
le domaine de la désinfection et de la cicatrisation des plaies il faut
signaler la remarquable efficacité du Calendula que l'on peut employer sous sa
forme homéopathique ou en applications de la plante fraîche.
On
peut également utiliser l'aigremoine, l'anthyllide, la racine de consoude, le
géranium robert, les feuilles de plantain, fraîches et broyées en applications
sur les plaies.
La
complication la plus redoutable de l'infection des plaies est le tétanos dont
le microbe se trouve dans la terre et qu'il faut donc redouter dans tous les
cas de plaies souillées.
Il
existe un vaccin antitétanique que le médecin est seul juge de mettre en oeuvre
mais qui n'exclut nullement les précautions de désinfection décrites ci‑dessus,
car l'effet n'est pas toujours certain.
C'est
aux piqûres d'insectes que nous pensons, toujours désagréables, douloureuses
et, parfois, fort dangereuses, en raison du poison que certains insectes
sécrètent. Ces piqûres peuvent d'ailleurs, elles aussi, s'infecter.
Il
faut veiller à ce que l'aiguillon ne soit pas resté dans la plaie. Appliquer
des compresses humides (à base d'eau bouillie dans laquelle on a ajouté un peu
d'alcali).
On
peut également appliquer des compresses locales d'alcool camphré.
Le
Calendula (t), déjà signalé, est un excellent antidote pour le venin des guêpes
et des abeilles ; il suffit d'absorber dans un peu d'eau quelques gouttes de
teinture mère de Calendula ou, mieux, d'en mâcher quelques fleurs et feuilles
si l'on en a dans son jardin ‑ et c'est une précaution utile ‑ pour
faire contrepoison au venin. Mâcher ensuite du poireau cru.
S'il
s'agit d'un cas grave (piqûres multiples) qui mette la vie du sujet en danger,
lui entrouvrir les dents et faire tomber quelques gouttes de Calendula T M dans
la bouche. Donner ensuite Apium virus .¢ CH toutes les deux heures.
En
cas de piqûre à la langue ou dans la bouche (par exemple chez un sujet qui mord
dans un fruit recélant une abeille), verser immédiatement dans la bouche une ou
deux cuillerées à café de Calendula T M. Si l'on n'en possède pas, faire mâcher
d'urgence des fleurs et feuilles de souci (sauvage ou des jardins).
Un
bon remède de < bonne femme » contre les piqûres de guêpes ou d'abeilles :
couper un oignon et appliquer une moitié sur l'endroit piqué.
IL
n'était pas question, dans le cadre forcément restreint de cet ouvrage,
d'aborder l'étude de toutes les affections, de toutes les maladies dont nous
pouvons être menacés.
Il
fallait faire un choix. Très arbitrairement nous avons limité ce choix aux
maladies les plus courantes, ce que nous pourrions considérer comme les
maladies quotidiennes, en ce sens que si nous n'en souffrons pas nous-mêmes,
nous avons tous les jours l'occasion de rencontrer quelqu'un qui en est atteint
ou, plus simplement, d'en entendre parler.
Le
tort que nous avons est, précisément, d'en parler sans trop nous soucier de ce
qu'il conviendrait de faire, si nous en étions nous-mêmes victimes. Ce jour-là
nous trouve généralement désarmés, faute d'avoir pris note du remède, de la
thérapeutique, des soins qu'il convient d'appliquer.
Bien
sûr, nous avons toujours la ressource d'appeler le médecin en consultation ‑
et il ne faut jamais manquer de le faire ‑ mais, outre que nombre de ces
affections appartiennent à ce que la Sécurité sociale appelle les « petits
risques », c'est-à-dire les maladies sans gravité ni conséquences fâcheuses,
donc faciles à soigner, le médecin lui-même se félicitera de trouver un malade
sensibilisé à la maladie, un terrain préparé pour la thérapeutique et, dans
les cas les plus délicats, des indications diagnostiques renforcées par les
soins d'urgence prodigués en attendant son arrivée.
Nous
nous sommes contentés, pour chacune des maladies, d'indiquer les symptômes
essentiels qui permettent de l'identifier et les grandes lignes du traitement
qu'il convient d'appliquer en l'absence de secours médical. Toutefois, pour
certaines d'entre elles, nous avons indiqué des remèdes précis, peu connus en
France ‑ certains sont même interdits à la vente ‑ dont
l'efficacité nous est connue et que le malade soucieux avant tout de guérir,
fût-ce hors les règles, est en droit de ne pas ignorer.
Nous
avons aussi fait largement appel, pour les soins d'urgence, aux remèdes
homéopathiques qui ont le triple avantage d'être particulièrement efficaces,
d'être bon marché, et de n'être jamais nuisibles au malade, même si, par
ignorance ou inadvertance, celui-ci commet une erreur dans l'utilisation ou la
posologie du médicament. On ne peut en dire autant du médicament allopathique
et il faut au contraire mettre l'usager en garde contre l'erreur qu'il commet
en absorbant abusivement des remèdes qui, la plupart du temps, font
disparaître les symptômes douloureux sans s'attaquer aux causes réelles de la
maladie et qui finissent par faire plus de mal que de bien.
En
règle générale, il convient de s'abstenir d'user d'un médicament allopathique
s'il n'a pas été ordonné par le médecin traitant ; même dans ce cas, il est
prudent de n'en pas abuser. On aura toujours intérêt à recourir à la médecine
naturelle.
Il
y a diverses formes d'acné, la plus connue est l'acné juvénile qui apparaît
généralement vers la puberté mais qui fait souvent une nouvelle apparition vers
la cinquantaine.
SYMPTOMES
: Ils sont également bien connus et matérialisés par l'apparition sur la peau
de comédons ou « points noirs » qui, lorsqu'on les presse, se transforment en
filament blanchâtre vermiforme.
Ces
comédons peuvent s'enflammer et se transformer en pustules.
L'acné
siège généralement sur les régions séborrhéiques de la peau, la face, le front,
les tempes, les épaules.
TRAITEMENT
: Il doit être avant tout général. Les acnéiques sont le plus souvent des
hépatiques, des constipés, de gros mangeurs et c'est leur alimentation qu'il
faut surveiller en premier lieu. Un régime à base de fruits et de légumes
s'impose. Réduire au maximum les corps gras.
Localement,
lavages savonneux ou alcoolisés matin et soir pour bien décaper la peau. Les
bains de vapeur à la camomille, les bains de son, les cataplasmes de son et les
cataplasmes d'argile sont recommandés.
L'infusion
de pensée sauvage (fraîche ou sèche) est également très efficace (6o g par
litre d'eau, à prendre le matin àjeun pendant trois semaines).
Le
remède homéopathique courant est Kali Bromatum 4 CH, deux granules tous les
soirs au coucher.
Elles
sont généralement les manifestations secondaires d'affections digestives qui
amplifient la production d'acide chlorhydrique dans l'estomac.
Ce
sont donc les causes réelles qu'il importe de soigner.
Toutefois,
il est possible d'atténuer ou même de réduire complètement les malaises avant
d'entreprendre un traitement de fond.
SYMPTOMES
: Sensation de brûlure dans la poche stomacale et qui remonte par l’œsophage
pour atteindre souvent la bouche. Il se produit des renvois acides et des
poussées de sang à la tête; tendance à la fatigue, répugnance pour certains
aliments, nausées. La langue est chargée. Tendance aux diarrhées.
TRAITEMENT
: Il consiste surtout à éviter les aliments qui provoquent une sécrétion
glandulaire abondante. La nourriture trop salée, les épices, les condiments
forts (poivre, moutarde, vinaigre, raifort) ainsi que les salades acides
doivent être supprimés.
Pas
de graisses cuites, de sauces grasses, de bouillons gras, de salaisons, de
charcuterie. Éviter les boissons ou les mets trop chauds.
Remplacer
le vinaigre par du citron et utiliser uniquement le beurre frais comme matière
grasse. Proscrire le café, les légumes secs, les épinards.
Le
lait est permis, les fruits sont recommandés ainsi que les plats à base de
farine complète ou de riz.
Il
est important de manger lentement et de bien mastiquer tous les aliments, même
les liquides.
Éviter
le bicarbonate de soude qui, contrairement à une croyance trop répandue, fait
plus de mal que de bien en dépit du soulagement apparent qu'il procure. Il est
préférable de recourir à une boisson chaude, par exemple la
tisane
de camomille et de genièvre (une tasse à jeun le matin, une autre le soir avant
le coucher).
Les
sujets d'un certain âge qui n'ont jamais souffert de l'estomac et qui
ressentent des aigreurs doivent consulter un médecin sans tarder car ces
malaises peuvent cacher des affections plus malignes.
La
présence d'albumine dans les urines (albuminurie) n'est pas forcément le signe
d'une affection grave. Elle peut être simplement la conséquence d'une excitation
nerveuse exceptionnelle, d'un surmenage physique, etc., sans que le rein soit,
en quoi que ce soit, en cause.
Ainsi,
les nouveau-nés, pendant les premières semaines, présentent fréquemment de
l'albumine dans les urines ; un tiers des femmes enceintes également, sans
maladie; on a constaté le même phénomène chez des soldats bien portants après
des marches fatigantes.
Néanmoins,
il convient de prendre des précautions et de faire procéder aux analyses qui
fixeront exactement le médecin sur la nature de l'albumine.
Dans
les cas d'albuminurie accidentelle, un remède de < bonne femme » peut être
donné sans danger et avec efficacité : infusion de cosses de haricots séchées
(trois ou quatre par tasse).
Ne
jamais oublier que les amygdales sont des organes de défense et qu'elles ont
aussi un rôle à jouer dans le système endocrinien, et dans la croissance.
Ce
serait donc une erreur de les supprimer sans obligation; c'en serait une autre
de ne pas veiller ‑ surtout chez l'enfant ‑ à les maintenir en parfait
état. L'infection des amygdales peut
donner
naissance à des troubles profonds de toute nature et laisser des séquelles non
moins marquées.
Il
est recommandé de ne jamais procéder à l'ablation des amygdales chez les
enfants sans réaliser avant et après, pendant quelque temps, un bon drainage
des toxines ayant provoqué l'hypertrophie. Si l'on ne prend pas cette
précaution, l'enfant risque l'appendicite ou une poussée tuberculinique
sérieuse dans les mois qui suivent l'intervention.
A
noter aussi que la présence de vers intestinaux peut être à l'origine d'une
congestion des végétations qui disparaît en même temps que les hôtes
indésirables.
L'amygdalite
est une forme d'angine. Elle se manifeste par une inflammation des amygdales
qui gonflent, deviennent rouges et douloureuses, se couvrent de pus ou de
points blancs; elle s'accompagne de troubles généraux : fièvre assez forte avec
frissons, langue sale, mal de tête, difficulté d'avaler.
TRAITEMENT
: Repos au lit et gargarismes répétés, très chauds à l'eau salée, aux
décoctions de sauge ou de prèle. Ces gargarismes seront d'ailleurs continués
même après disparition des signes cliniques, au moins matin et soir.
On
peut également badigeonner la gorge avec un collutoire antiseptique (bleu de
méthylène, iode, borate de soude).
Donner
beaucoup de jus de citron et d'orange.
Il
existe d'autres formes d'angine
Angine
rouge, ainsi appelée parce que le fond de la gorge est rouge vif, sans points
blancs.
Angines
à points blancs ou à fausses membranes, les plus courantes ; la présence de
fausses membranes plaquées sur le fond de la gorge et adhérentes aux amygdales
doit toujours faire penser à la diphtérie.
Le
traitement général des angines est le même que celui prescrit pour les
amygdalites.
On
ne saurait trop recommander, dès l'apparition des premiers signes de maux de
gorge, quelle que soit leur apparence, surtout chez les enfants, d'ajouter à ce
traitement la technique du regretté docteur Neveu, peu coûteuse et toujours
efficace dans la prévention d'affections graves comme la diphtérie ou la
poliomyélite qui, elles aussi, débutent par un mal de gorge
Faire
préparer cette solution
•
Chlorure de magnésium desséché .. . . . . 20 g
(bien préciser cette qualité)
•
Eau d'Evian ou à défaut eau commune . i 1.
Adultes
et enfants au-dessus de cinq ans
Faire
prendre 125 cc de la solution (un verre à eau), toutes les six heures pendant
quarante huit heures, puis toutes les douze heures suivant l'état du malade.
(Il est prudent de débuter par deux doses rapprochées à deux ou trois heures
d'intervalle dans les cas très graves.)
Enfants
au-dessous de cinq ans : Les doses seront ramenées à ico cc à quatre ans, 8o cc
à trois ans, 6o cc à deux ans et administrées dans les mêmes temps que
ci-dessus.
C'est
une des affections cardiaques qui ont pris dans notre siècle une fâcheuse
importance. Elle est généralement provoquée par une altération des coronaires.
SYMPTOMES
: La douleur de l'angine de poitrine est très particulière et ne peut être
confondue avec aucune autre. Elle ne se limite pas à la région cardiaque, elle
envahit la partie gauche de la poitrine, l'épaule gauche et rayonne dans le
bras.
File
apparaît au début de l'effort, c'est‑à‑dire, par exemple, après une
marche de 5o à zoo m, au bout d'une minute environ. L'ambiance la favorise
souvent, il fait froid, le malade s'est énervé, il a monté une côte, etc. Elle
se situe de faon très
précise,
comme déjà dit, en haut de la poitrine, en avant, souvent sous forme de barre
transversale; à partir de ce point, au niveau du sternum, elle s'étend dans
diverses directions caractéristiques, fréquemment dans le bras gauche et vers
la mâchoire inférieure, moins souvent dans les deux bras et dans les poignets,
créant l'impression de menottes.
Cette
douleur est d'intensité variable, tantôt simple gêne, tantôt atroce, exerçant
une action d'étau de chaque côté de la poitrine. L'état douloureux cède
normalement au bout de deux ou trois minutes; la douleur cesse presque
immédiatement sous l'action d'un grain de trinitrine, médicamentmiracle dont
tous les angineux ont un tube en poche.
Entre
ces crises, le malade est absolument normal.
Il
convient de ne pas confondre l'angine de poitrine avec la fausse angine de
poitrine ou avec les manifestations de l'asthme, notamment de l'asthme cardiaque.
TRAITEMENT
: Il est évidemment du ressort du praticien. Outre la trinitrine déjà nommée,
le malade dispose de deux remèdes homéopathiques efficaces pour pallier
rapidement la douleur
•
Aconit 9 CH . . . . . 5 granules immédiatement
•
Cactus 4 CH . . . . . 5 granules 10 mn après.
Les
deux remèdes peuvent d'ailleurs être associés à la trinitrine.
Ce
ne sont là, bien entendu, que des palliatifs avant d'entreprendre le traitement
de fond proposé par le médecin. Le malade peut aider utilement celui‑ci
en surveillant son alimentation. Il lui faudra, surtout, éviter l'obésité.
S'abstenir
des aliments contenant des graisses animales : abats (foie de veau, de mouton,
rognons, ris de veau), jaunes d’œufs beurre (pas plus de 25 g par jour et cru),
huîtres, chocolat, lait, crème, fromages (sauf en petites quantités, gruyère,
port-salut, hollande et fromage blanc écrémé), charcuterie, porc, sauces,
ragoûts, friture.
Autorisés
: viandes rouges grillées ou rôties (modérément), poissons.
Recommandés
: légumes (haricots verts, endives,
épinards,
choux, céleri, poireau, betterave, carotte, tomate, aubergine, toutes les
salades, asperge, oseille, oignon, artichaut, melon, concombre, radis, pomme de
terre) tous les fruits (sauf noix, noisettes, marrons, amandes).
Comme
matières grasses, utiliser en petites quantités : huiles de maïs, de soja, de
noix, de safran, de tournesol, de pépins de raisin et huile d'olive vierge.
Le
pain complet, les farines, le sucre sont permis. Le vin également dans la
proportion de un demi-litre à un litre par jour selon la profession. Le café
doit être pris en petites quantités.
A
noter, en matière de traitement prolongé des affections cardiaques et plus
particulièrement de l'angine de poitrine, les résultats spectaculaires
enregistrés par la sympathicothérapie.
(Voir
à u Congestion cérébrale ».)
APHTE
Affection
banale dont il faut cependant se méfier car elle est parfois le signe d'un
dérèglement humoral important provoqué par une mauvaise alimentation. Elles
sont assez fréquentes chez les enfants et chez les adultes.
TRAITEMENT
: Procéder à des bains de bouche répétés à la tisane froide de sauge ou de
baies de myrtilles sèches. La bistorte est également recommandée.
Le
traitement local ne suffit pas ; les aphtes peuvent avoir pour origine une
nutrition mal calculée, il convient donc de veiller aux menus du malade. Éviter
les aliments acides ou acidifiants, les épices ; recommander les aliments
azotés. Les diététiciens recommandent de lutter contre les aphtes en absorbant
à chaque repas deux cuillerées de chou haché et une cuillerée à café de blé
germé.
L'appendice
est un petit bout d'intestin, accolé au caecum en cul‑de‑sac du
gros intestin et qui communique avec lui par une ouverture de 3 à 7 mm. Sa
longueur est variable, elle est normalement de q à 10 cm mais elle atteint
parfois 18, 20 et même 30 cm. Cette longueur ne joue d'ailleurs aucun rôle dans
le déclenchement de l'appendicite.
Les
parois de l'appendice qui ont environ 5 mm d'épaisseur sont tapissées par une
muqueuse semblable à celle des amygdales.
Pour
des causes diverses, il se produit une inflammation du tissu appendiculaire
qui, en principe, attire vers lui et neutralise les germes pathogènes mais qui
très souvent se laisse attaquer. L'inflammation suit à peu près le même
processus que l'éclosion d'un furoncle. Le grand danger est que ce furoncle
aboutisse et éclate car la perforation de l'appendice ou péritonite provoque
une extension de l'infection à tout l'abdomen. Les risques sont alors mortels.
SYMPTOMES
: L'appendicite débute par une douleur sourde rapidement localisée en un point
de l'abdomen baptisé «point de Marc Burney », nom du premier praticien à
l'avoir situé. 11 se trouve au milieu d'une ligne unissant l'ombilic àla crête
iliaque antérieure. Du moins est-ce à ce point que l'on décèle, à la pression,
l'appendicite. La douleur est généralement plus diffuse autour de ce point;
elle s'accompagne souvent de « coups de poignard » au creux de la hanche et a
tendance à se déplacer vers le bas-ventre et vers la droite.
Des
vomissements et des nausées accompagnent très souvent la douleur mais pas
systématiquement. De même, la fièvre ‑ troisième signe de la maladie
généralement modérée, 38°, 38°5, ne coïncide pas toujours avec le début de la
crise.
TRAITEMENT
: Dès le déclenchement de la
crise,
il faut s'allonger ; repos complet, diète absolue, même pas une goutte d'eau –
humecter les lèvres du malade avec un coton imbibé d'eau de Vichy. Placer une
vessie de glace sur toute la surface du ventre (mettre une flanelle entre la
poche et la peau pour éviter la brûlure) et appeler d'urgence le médecin. Ne
jamais donner de purgatif, de lavement et ne jamais mettre de bouillotte ou de
compresses chaudes sur le ventre.
Le
médecin est seul juge de la nécessité d'opérer. Il n'est pas douteux qu'il y a
eu, dans ce domaine, à une certaine époque, une (i mode • de l'appendicite et
de nombreuses opérations sans utilité. Certains troubles baptisés c appendicite
chronique » correspondent seulement à une participation de l'appendice à
l'inflammation globale du côlon droit et peuvent se guérir très facilement,
sans bistouri, lorsque l'état intestinal s'améliore. L'opération n'est donc pas
systématiquement nécessaire, lorsque l'on éprouve une souffrance du côté droit
du ventre.
Il
est certain que plusieurs signes de l'appendicite peuvent être confondus avec
d'autres affections. Les nausées, par exemple, les vomissements peuvent être
provoqués par une indigestion, une crise de foie. Les douleurs peuvent avoir
pour cause un embarras gastrique fébrile, une cholécystite aiguë. Les troubles
ovariens sont très souvent pris pour l'appendicite ; le voisinage de
l'appendice et de l'ovaire droit est parfois à l'origine de troubles que les
praticiens ont baptisé éloquemment <c flirt ovario-appendiculaire » qui
peuvent faire penser à l'appendicite et qui, d'ailleurs, en sont quelquefois le
signe avant-coureur.
A
noter qu'il existe une relation certaine entre l'appendice et l'arrière-gorge
(cavum) et que les troubles rhino-pharyngés sont très souvent à l'origine de
l'appendicite. Par voie de conséquence, une bonne hygiène de l'arrière-gorge ne
peut que mettre le sujet à l'abri de cet accident.
II
faut aussi faire la différence entre l'appendicite aiguë qui est l'inflammation
violente et brusque de la muqueuse appendiculaire et l'appendicite chronique
qui n'est qu'une inflammation légère de la muqueuse appendiculaire qui ne
provoque que des réactions intermittentes. La soudaineté de l'attaque, dans le
premier cas, rend
plus
graves les risques de perforation de la paroi appendiculaire donc de péritonite
; elle nécessite, en général, une intervention rapide dans les vingt-quatre
heures. Dans le second cas, une bonne alimentation et une rigoureuse hygiène
suffisent souvent à triompher du mal. L'intervention chirurgicale ne devient
nécessaire que si l'appendice par sa position, risque en s'atrophiant et en
durcissant, de gêner les organes voisins et de provoquer des douleurs
permanentes.
Ajoutons
que l'opération de l'appendicite qui est aujourd'hui un « classique » de la
chirurgie, est sans danger dès l'instant qu'elle est pratiquée en temps
opportun et que la péritonite n'est pas déclarée. Elle dure d'un quart d'heure
à vingt minutes et l'interruption professionnelle ne dépasse pas dix jours.
C'est
une forme particulière de rhumatisme articulaire. Son aspect le plus courant et
le plus sérieux est l'arthrite chronique déformante qui prend parfois
l'apparence de la goutte mais dont les causes sont différentes.
Il
s'agit ici d'un processus déformant et destructeur des capsules et cartilages
articulaires qui produit une ankylose et une déformation sans cesse aggravée
des articulations, celles des doigts et des orteils notamment.
L'arthrite
aiguë (à gonocoques, steptocoques ou pneumocoques) est également un cas
fréquent. Son siège habituel est le genou qui augmente de volume, devient
chaud, tendu, incapable d'exécuter un mouvement.
L'arthrite
chronique, d'origine tuberculeuse, atteint plutôt la hanche (coxalgie), le
genou, le coude, l'épaule.
TRAITEMENT
: Il est d'ordre général et de longue haleine; il n'y a pas à proprement parler
de traitement spécifique de l'arthrite.
Localement,
les enveloppements aux fleurs de foin et à l'argile sont souvent assez
efficaces. La
cure
Kneipp est d'ailleurs indiquée dans toutes les formes de rhumatismes.
Signalons
aussi les excellents résultats obtenus par l'aubier de tilleul sauvage du
Roussillon (Gravelline) ; par la «Toile souveraine » ; la pommade de jean
Raillon ; les graines Jura et les Sels biochimiques de Schüssler, toutes
thérapeutiques qui méritent d'être mises en oeuvre contre les rhumatismes en
général.
Bien
entendu l'arthritique devra également surveiller sa nourriture et adopter un
régime alimentaire adapté à son cas (voir à « rhumatisme » ).
C'est
une maladie pénible, compliquée, aux causes multiples dont on dit qu'elle est
un signe certain de longévité, ce qui console peu ceux qui en souffrent.
SYMPTOMES
: La crise d'asthme survient d'ordinaire assez brusquement souvent la nuit. Le
malade est pris d'angoisse tant sa respiration est difficile. Visage blême,
lèvres bleuâtres et front couvert de sueur. On le voit, le corps incliné en
avant, ayant immobilisé ses muscles supérieurs pour donner un point d'appui aux
muscles respiratoires. Le larynx est animé de mouvements alternatifs
d'élévation et d'abaissement. Sur les parties latérales dit cou, on voit les
muscles saillir comme des cordes tendues. Essoufflé, haletant, le malade tousse
par intervalles et ne peut prononcer une parole, faire un mouvement, boire une
gorgée de tisane, sans être menacé de suffocation.
A
noter que la plus grande gêne vient non pas de l'inspiration mais de
l'expiration. La torture prend sa source dans l'impossibilité d'expulser
suffisamment l'air contenu dans les poumons. Un oedème aigu se manifeste,
dilatation pulmonaire qui se résorbe après l'accès mais peut mener à
l'emphysème chronique et provoquer des accidents cardiaques.
La
poussée se détend au bout de quelques minutes ou de quelques heures et le
malade se sent délivré de son extrême anxiété.
La
crise est souvent annoncée par des signes avant-coureurs : malaises, poitrine
comprimée, envie de tousser, d'éternuer, vives démangeaisons, etc.
TRAITEMENT
: La plupart des traitements préconisés s'attaquent à la crise asthmatique,
c'est à dire au syndrome, mais n'ont guère d'influence sur les causes réelles
de la maladie.
L'asthmatique
qui suffoque demande évidemment qu'on aille au plus pressé et qu'on soulage son
angoisse; la crise calmée, il n'en est pas guéri pour autant.
Le
traitement d'urgence classique consiste à placer le malade dans la position
assise, au lit, la tête haute, la fenêtre ouverte; lui donner une tasse de café
et un comprimé d'aspirine (s'il n'est pas intolérant à l'aspirine).
Pulvérisation nasale ou trachéale à base d'adrénaline‑éphédrine ;
aérosols ; <c cigarettes » ou poudre antiasthmatiques (à base de datura,
belladone, jusquiame). A ces remèdes de première urgence, le médecin ajoute
selon le cas, éphédrine, adrénaline, camphre et belladone, voire de l'insuline.
Le
docteur julien Besançon conseillait aux asthmatiques les purgations répétées
d'aloès et de scammonée.
Plusieurs
thérapeutiques peuvent être mises en oeuvre pour s'attaquer à la maladie
elle-même
Celle
pratiquée par le docteur Rouger (à Fontaine‑Vendée); l'acupuncture, très
efficace également; la sympathicothérapie ; l'ozonothérapie ; la chiropractie
et l'homéopathie qui a, pour le malade, le double avantage de mettre à sa
disposition, à la fois, le traitement d'urgence le plus simple et le plus
efficace en cas de crise et un traitement de désintoxication générale à longue
échéance dont les résultats, notamment dans les cas d'asthme àfacteur digestif,
sont incontestables.
Son
origine peut être simplement musculaire ou bien nerveuse par suite d'une
difficulté d'élaboration de la phrase au niveau du cerveau. Souvent les deux
phénomènes sont en cause. Le bègue est souvent un « gaucher » contrarié.
Il
existe un certain nombre de thérapeutiques classiques pour lutter contre le
bégaiement, mais il semble que sa guérison parfaite soit surtout une affaire de
rééducation et, pour le malade, de volonté et de persévérance.
L'enregistrement
et la correction par magnétophone sont très utiles, ils remplacent
avantageusement les fameux cailloux de Démosthène. Le simple fait de rendre au
gaucher l'usage de sa tendance contrariée suffit souvent àsupprimer le
bégaiement.
Ne
pas oublier non plus que certains facteurs favorisent l'infirmité :
intempérance, fatigue, surmenage, peur ou émotion forte, excitation nerveuse, etc.
Cela
étonnera sans doute certains, mais il existe un excellent antidote
homéopathique du bégaiement
2
granules
•
Baryta carbonica 7 CH . . au réveil,
•
Bufo 7 CH . . . . . . . . . . . . un jour de l'un,
un
jour de l'autre.
2
granules
•
Gelsenzium 7 CH . . . . . . . vers 18 heures,
•
Stramonium 7 CH . . . . . . . un jour de l'un,
un
jour de l'autre.
La
bronchite est causée par l'inflammation de la muqueuse qui tapisse l'intérieur
des bronches. La maladie débute généralement par une bronchite aiguë mais peut
facilement devenir chronique. Il ne faut donc jamais la négliger.
SYMPTOMES
: Elle commence souvent, dans sa forme aiguë, par un gros rhume avec mal de
tête, courbature, fièvre; le malade est oppressé et ressent parfois des
douleurs dans la poitrine. La toux, sèche au début, devient grasse et le
patient crache abondamment. Cette toux tourmentante, ordinairement accompagnée
de râles, est le symptôme le plus frappant de la bronchite.
TRAITEMENT
: La bronchite n'est pas grave en soi, mais négligée, notamment chez les
enfants et les vieillards, elle peut avoir de fâcheuses conséquences.
Maintenir
le malade couché, au chaud, lui donner des boissons chaudes, par exemple des
tisanes de plantain lancéolé, pas-d'âne et prèle avec du miel. Ou bien de l'eau
d'orge (2 cuillerées à soupe d'orge perlé dans un litre d'eau qu'on porte
lentement à ébullition ; laisser bouillir jusqu'à la formation d'une mince
écume. Mélanger à cette décoction un peu de jus de citron).
Le
malade doit boire beaucoup, de l'eau en petites quantités d'abord, puis des
tisanes et éviter tout refroidissement qui ne pourrait qu'aggraver son état.
Révulsion
thoracique à l'aide de sinapismes ou simplement par badigeon (ne pas
frictionner) à l'essence de térébenthine. (Ce badigeon doit d'ailleurs être
pratiqué dès l'apparition du simple rhume de cerveau, pour éviter son extension
aux bronches.)
C'est
une maladie qui exige un long traitement médical et souvent même une
intervention chirurgicale. Nous n'en ferons mention ici que pour signaler, dans
le domaine des interventions d'urgence, la formule homéopathique capable de
mettre rapidement fin aux douleurs atroces des coliques hépatiques
•
Colocynthis L. H. F. 7 CH 5 granules immédiatement.
• Hydrastis ire Xle X gouttes un
quart d'heure après.
•
Bryonia P. C. 9 CH . . . . . 5 granules
une heure après.
Faire
prendre également une infusion d'écorce d'acacia, une fois.
Par
la suite, et pendant 24 h, sauf autre traitement ordonné par le médecin
consulté, on donnera encore
•
Sédatif P. C. . . . . . . . . . . 2 granules toutes
•
Colocynthis L. H. F. 7 CH les heures, une fois de l'un, une fois de l'autre.
Parmi
les thérapeutiques particulièrement efficaces contre la lithiase biliaire,
signalons le jus de radis noir qui évite presque à coup sûr l'intervention
chirurgicale. (On trouve, sous forme d'extrait, ce jus de radis noir en
pharmacie, sous le nom de Raphanus S. Potier.)
C'est
aussi, bien entendu, dans le domaine de la prévention qu'il convient de faire
barrage aux lithiases biliaires ; par une alimentation appropriée et aussi par
une activité physique entretenue.
Comme
pour la précédente, nous ne retiendrons, en ce qui concerne cette maladie, que
le traitement homéopathique d'urgence susceptible de mettre un terme aux
douleurs insupportables des coliques néphrétiques
•
Calcarea carbonica M g granules immédiatement.
•
Pareira brava ¢ CH . 2 granules toutes les
•
Berberis ç CH . . . . . deux heures en alter
•
Sédatif P. C. . . . . . . . nant les trois.
CANCER
Ce
redoutable fléau n'a évidemment pas sa place dans un ouvrage comme celui‑ci
car il n'existe hélas, aucun traitement d'urgence, aucun préventif qui puisse
être mis en oeuvre avec quelque chance de succès.
Nous
l'avons cependant fait figurer à notre dictionnaire car le public ignore
généralement qu'à côté des thérapeutiques officielles trop souvent illusoires
(rayons, cobalt, chirurgie) il existe un certain nombre de traitements non
homologués, non reconnus, qui constituent cependant une sérieuse chance de
guérison ou d'amélioration pour le malade, surtout lorsque la médecine
officielle s'est avouée impuissante à le sauver.
Nous
avons dressé une liste de ces thérapeutiques de la dernière chance, dont on ne
saurait affirmer qu'elles guérissent à coup sûr le cancer mais qui toutes ont à
leur actif un pourcentage de guérisons ou d'améliorations très encourageant
L'Eubioton
de Roland Bordet;
Le
816 du professeur Estripeaut ;
La
Vibrolysine de Lorenz;
Les
Péroxydases du docteur Solomidès ;
Les
Sérocytols du docteur Thomas;
Le
Carzodelan du docteur Gaschler ;
Le
coagulant d'Émile Gouard (cancers externes).
Toutes
ces thérapeutiques peuvent être mises en oeuvre par le médecin traitant et sous
son contrôle.
Cette
grave affection du cristallin ‑ opacification ‑ apparaît surtout
chez les personnes âgées ou chez des sujets plus jeunes comme complication du
diabète.
On
peut comparer le globe atteint de cataracte à une tomate fanée; celle‑ci,
toutes les ménagères le savent, est difficile à couper et s'écrase sous le
couteau, alors que la tomate fraîche se coupe facilement et ne coule pas.
L'opération
est, dans la plupart des cas, indispensable. Il est bon de savoir cependant,
qu'il existe, à côté de la technique classique qui n'intervient que lorsque la
cataracte est < mûre », une technique opératoire mise au point par un
ophtalmologiste espagnol, le docteur Barraquer, beaucoup plus efficace en ce
qui concerne les dangers de récidive, et applicable quel que soit le degré
d'évolution de la maladie. Plusieurs médecins français pratiquent cette
méthode.
La
cataracte n'est pas tributaire de la gymnastique oculaire, mais celle‑ci
peut être une excellente préparation à l'opération et, surtout, fort utile
après l'intervention.
Ce
serait un tort de ne pas considérer cette disgrâce physique comme une maladie.
C'en est une et très sérieuse.
Certes,
son traitement n'est pas exclusivement médical et dépend davantage du régime
alimentaire, des exercices physiques, des massages, etc., que des médicaments.
Il faut cependant noter les excellents résultats obtenus par l'électrothérapie
dans ce domaine, et aussi l'étonnante efficacité d'une méthode assez peu connue
: l'injection gazeuse d'oxygène.
En
dehors de ces interventions médicales, le sujet peut aisément se soigner
lui-même en se massant ponctuellement (dans le sens de la circulation du sang
et, pour le ventre, dans le sens des aiguilles d'une montre), en usant
largement du gant de crin au cours de sa toilette et, surtout, en surveillant
son alimentation. Bannir les mets toxiques et l'alcool, limiter les corps gras,
les féculents, le sucre. Sont indiqués : les viandes grillées, les légumes, les
fruits. Éviter les mets trop salés. Boire de préférence entre les repas et en
bonne quantité des eaux minérales (Vittel, Evian, Contrexéville) et des tisanes
diurétiques (queues de cerise).
Elle
est le fait d'un microbe banal, généralement inoffensif, que l'on trouve
partout dans la terre, dans l'air, dans l'eau. Un litre d'eau potable en
contient quelque 5o 000 ; notre corps en est naturellement rempli et notamment
notre tube digestif.
Il
y a évidemment plusieurs espèces de colibacilles et le danger vient des
conditions dans lesquelles ils se développent. C'est d'ailleurs un microbe à
transformations et c'est la raison qui
permet
d'affirmer que la colibacillose est avant tout une maladie de terrain.
Il
convient donc de ne pas oublier que la présence du. colibacille dans l'intestin
est absolument normale, indispensable même, ce puissant agent de transformation
chimique participant de façon efficace aux actes digestifs. Cette présence ne
doit donc en rien inquiéter le patient. Elle ne devient dangereuse que
lorsqu'il y a prolifération et, surtout, lorsque par suite d'une défaillance du
terrain sur lequel il évolue, les toxines ou poisons dont il est chargé et
contre lesquels l'organisme sain réagissait naturellement, deviennent
virulents, agressifs.
SYMPTOMES
: Ils sont très variables selon les malades; aucun de ces symptômes n'est
d'ailleurs absolument probant et il convient de ne pas s'affoler et de ne pas
se croire forcément atteint de colibacillose sous prétexte que l'on a la
migraine ou des vertiges.
Il
est bien évident que tout malade présentant des troubles intestinaux,
constipation, irritation intestinale, digestions difficiles, langue sale,
vertiges, migraines, nausées, douleurs, le plus souvent à droite, parfois à
gauche, diarrhées, etc., peut craindre d'être atteint de colibacillose. Les
poussées évolutives aiguës s'accompagnent de fièvre, de frissons, et prennent
assez généralement l'allure de la fièvre typhoïde.
Sur
le plan urinaire, des urines troubles, fétides, présentant des ondes moirées
peuvent être le signe de colibacillose. Ce signe s'accompagne très souvent de
douleurs au niveau de la vessie et de mictions douloureuses; également de
douleurs dans la région rénale et de fièvre légère.
TRAITEMENT
: Il est évidemment l'affaire du médecin. C'est un traitement long et à
éclipses. Le malade peut, toutefois, être un précieux auxiliaire pour le praticien.
La
thérapeutique classique consiste en vaccination par voie buccale et en
absorption de doses assez fortes de sous nitrate de bismuth.
Le
régime alimentaire, de toute évidence, est des plus importants.
D'une
façon générale, il faut éviter les aliments alcalinisant qui favorisent le
développement du colibacille : les légumes verts, les fruits (sauf les noix,
noisettes, amandes, olives, prunes, pruneaux), les pommes de terre, les pâtes
et le pain blanc. On leur préférera les aliments acidifiants comme le poisson,
les légumes secs, les céréales, surtout le riz, le pain complet.
Comme
dans tous les cas où le système urinaire est menacé, la tomate crue ou cuite
est formellement contre-indiquée.
Le
sucre, le thé, le café sont alcalinisants ; le vin ‑ surtout le rouge ‑
est acidifiant.
La
cure annuelle à Châtelguyon est recommandée.
C'est
plus un symptôme qu'une maladie réelle. La congestion des poumons peut
accompagner la bronchite, la pneumonie (voir ces mots). Elle peut aussi être la
conséquence du froid.
Le
principal signe est la difficulté à respirer, l'oppression.
On
traite la congestion par les révulsifs sur le thorax : sinapismes, frictions à
l'alcool ou, mieux, badigeon à la thérébentine, ventouses (sauf pour les sujets
tuberculeux).
Ce
traitement est à peu près le même que pour la bronchite (voir ce mot). La
méthode Kneipp est particulièrement recommandée.
Il
importe de provoquer une abondante sudation en donnant au malade du tilleul ou
de la limonade très chaude (avec jus de citron).
Le
remède homéopathique de la congestion pulmonaire est
•
Phosphorus triodus 5 granules immédiate
P. C. 7 CH . . . . . . ment et une seule
fois.
•
Bryonia P. C. 9 CH 5 granules une heure
après.
•
Ipeca 4 CH . . . . . . Z granules toutes les
•
Ferrum phosphori‑ heures en alternant les
cum
4 CH . . . . . . . trois.
•
Sédatif P. C.. . . . . .
L'apoplexie
est l'accident causé par la rupture d'un vaisseau sanguin irriguant le cerveau
et (hémorragie qui en résulte. C'est une maladie de l'âge mûr, provoquée par
l'artériosclérose
SYMPTOMES
: La crise peut s'annoncer par des signes comme : maux de tête, troubles des
yeux et des oreilles, malaise général; mais elle peut aussi survenir
brutalement sans signes annonciateurs et commencer par des vomissements
aussitôt suivis de perte de connaissance. La température du corps descend
au-dessous de la normale pendant les premières vingt-quatre heures.
Une
paralysie suit en général cette crise; son importance varie selon la quantité
de sang qui a coulé dans le cerveau ; il s'agit, en général, de la paralysie du
bras et d'une jambe d'un même côté du corps (hémiplégie).
TRAITEMENT
: Il consiste d'abord à allonger le malade avez précaution, le buste relevé. Ne
jamais mettre de compresse froide ou de vessie de glace sur la tête. Par
contre, pour décongestionner, on pourra pratiquer des enveloppements des pieds
aux genoux avec de l'eau froide légèrement
'
vinaigrée.
(Nous
avons indiqué le traitement d'urgence de l'hémorragie cérébrale au chapitre des
«Urgences •>.)
Règle
numéro un : maintenir le malade au calme, lui éviter toute espèce d'émotion ou
d'effort.
CONJONCTIVITE
Inflammation
de la conjonctive des yeux.
SYMPTOMES
: Les yeux sont rouges, les paupières sont souvent très gonflées; il peut y
avoir du pus dans les yeux, qui <i colle • les paupières au réveil.
La
maladie est généralement causée par un coup de froid ou une irritation due à la
poussière, à la fumée, à un courant d'air. La conjonctivite chronique est
souvent le fait d'une mauvaise constitution du sang.
TRAITEMENT
: Faire des bains d'yeux plusieurs fois par jour avec de l'eau bouillie tiède
ou du thé léger ou mieux avec de l'Optraex (en pharmacie). Il existe un grand
nombre de collyres spécialement préparés pour le traitement des conjonctivites,
ainsi que des pommades ophtalmiques à l'oxyde jaune, à l'oxyde orangé de
mercure qui peuvent être employées efficacement.
Si
les paupières sont gonflées, on fera des compresses chaudes prolongées.
Voici
une liste des maladies contagieuses, que l'on trouvera décrites à leur place
alphabétique dans ce dictionnaire, classées ici selon les obligations
administratives de les déclarer
Fièvre
typhoïde ; variole ; scarlatine ; rougeole; diphtérie; dysenterie bacillaire;
dysenterie amibienne; méningite cérébro-spinal ; poliomyélite; trachome; fièvre
ondulante; spirochétose ; coqueluche ; tuberculose.
Grippe
infectieuse; érysipèle; oreillons; teigne.
Varicelle;
rubéole; encéphalite épidémique; vulvo-vaginite ; gale.
Il
est à noter que la plupart de ces maladies se contractent par les voies
respiratoires supérieures
le
nez, la bouche. La contagion est facilitée par la toux, les éternuements, les
postillons. Les germes qui causent ces maladies se multiplient pour un grand
nombre, dans la gorge et le nez, surtout pendant la période d'incubation. Le
porteur de germes, qui est parfois la cause de contagions en chaîne, n'est pas
forcément malade lui-même.
Pour
prévenir ces maladies, il faut donc veiller particulièrement aux voies d'accès.
En période d'épidémie il est bon de se désinfecter le nez et la
gorge
plusieurs fois par jour. Le nez se désinfecte avec des huiles antiseptiques
comme l'huile gourénolée, la bouche, par des lavages et gargarismes avec des
solutions antiseptiques.
(Voir
au chapitre : « La santé de vos enfants ».)
CYSTITE
Cette
inflammation de la vessie ‑ pour des causes très diverses ‑ revêt
deux formes assez différentes, l'une aiguë, l'autre chronique. La première,
accidentelle, pouvant d'ailleurs prendre très rapidement la forme de la
seconde.
SYMPTOMES
: La forme aiguë se manifeste par de grands frissons, une forte fièvre et une
chute spectaculaire de l'état général. Le sujet ressent une vive douleur au
niveau du pubis et éprouve de fréquentes envies d'uriner; l'urine n'est
cependant rejetée que goutte à goutte et avec de grandes souffrances.
Entre-temps,
sans rémission, le voisinage de la vessie est le siège de douleurs qui
irradient vers le dos et tout le corps. L'urine est trouble, souvent teintée de
rouge par le sang.
La
cystite est souvent accompagnée d'inflammation de la prostate.
La
cystite aiguë ne dure en général que quelques jours; la cystite chronique peut
durer de nombreuses années.
TRAITEMENT
: Il consiste, dans l'ordre d'urgence, à calmer les douleurs du malade,
notamment par des bains de siège chauds ou des suppositoires à la belladone si
l'on en a. Repos absolu au lit. On peut également employer les cataplasmes très
chauds de fleurs de foin.
Donner
à doses modérées des tisanes diurétiques (feuilles d'églantier, de genièvre, de
prèle).
Il
est bon pendant la crise de limiter l'alimentation au lait et aux aliments
lactés et fruits cuits.
On
serait tenté de dire qu'il s'agit d'une maladie à la mode qui affecte de
préférence les vedettes de l'actualité ; à la vérité, elle fait des ravages
dans toutes les couches de la société. Elle est le plus souvent provoquée par
la tension nerveuse à laquelle nous sommes soumis en permanence en notre siècle
agité et bruyant.
SYMPTOMES
: Il y a surmenage nerveux ‑ ou asthénie ‑ quand le capital
disponible de force vitale est épuisé et que l'organisme commence à prélever
sur son capital réserve. Les asthéniques ont l'impression que leurs forces sont
totalement anéanties, qu'ils sont usés. Ce n'est plus seulement ce que l'on
appelle la fatigue mais un véritable engourdissement des membres. Le moindre
geste coûte un effort terrible et détermine une grande lassitude; la marche est
pénible, tout autant que la station debout; l'essoufflement est rapide. Intellectuellement,
l'asthénique est incapable de suivre une conversation, de soutenir une
discussion, de résoudre un problème.
L'hypersensibilité
est un autre signe clinique de l'asthénie. Le déprimé souffre de tout, tout lui
fait mal : le froid, la chaleur, le bruit, l'air raréfié ou l'air trop vif, la
foule ou la solitude, la lumière ou l'obscurité, etc. L'asthénique est un
douloureux; il souffre de la tête, du dos, des reins, des membres; tout effort
lui est insupportable, lui donne des courbatures. Il est constamment
susceptible, grincheux et irritable. Dans la plupart des cas il est également
insomniaque.
TRAITEMENT
: Il convient d'agir dès l'apparition des premiers symptômes. Il est
indispensable de déterminer un milieu d'élection et un mode de vie adaptés à la
gravité du cas. Pour un état d'épuisement prononcé, par exemple, l'isolement à
la chambre avec repos total s'impose. Pour les cas moins sérieux, on dosera
repos et régime selon le tempérament et les goûts du malade.
En
cas de surmenage physique on autorisera une certaine activité intellectuelle ;
en cas de surmenage intellectuel on favorisera au contraire les exercices
physiques.
Dix
à douze heures de sommeil sont nécessaires dans un endroit tranquille
silencieux et aéré. Une sieste d'une demi-heure ou une heure après le déjeuner
ne peut faire que le plus grand bien.
Le
déprimé aura le plus grand intérêt à surveiller son alimentation. Pas de régime
draconien, mais manger lentement en mastiquant soigneusement les aliments.
Les
excitants et les calmants ou tranquillisants sont absolument déconseillés. La
marche est recommandée.
La
cure de sommeil est souveraine mais seulement dans les cas graves qui risquent
de tourner à la névrose.
Le
diabète est causé par l'insuffisance de sécrétion du pancréas. On sait que
cette glande sécrète l'insuline qui assure la régulation du sucre dans le sang.
Son insuffisance provoque une montée du taux de glucose du sang aboutissant au
passage du sucre dans les urines (glycosurie).
La
maladie revêt des formes multiples. Il faut notamment faire la différence entre
le diabète a maigre » et le diabète «gras » selon qu'il se manifeste par une
perte de poids et de matières azotées ‑ c'est le cas du diabète de
croissance ‑ ou qu'il affecte les sujets arthritiques, goutteux ‑
c'est le cas du diabète par obésité.
Il
existe une forme de diabète dit insipide dans laquelle les urines n'ont aucune
saveur anormale et une autre forme de diabète dit rénal où la présence de sucre
dans les urines est due simplement à la défaillance du rein.
On
compte en France 600 000 à 700 000 diabétiques et l'on peut dire que tous les
âges sont représentés dans ce nombre. Toutefois, le diabète apparaît plus
souvent à deux périodes de la vie
pendant
le jeune âge et particulièrement au moment de la poussée pubertaire de
croissance (entre douze et quatorze ans) ; ensuite aux alentours de la
cinquantaine pour cause d'obésité.
Le
diabète est un peu plus fréquent chez les femmes que chez les hommes (6o % chez
les premières, pour 40 % chez les seconds).
SYMPTOMES
: Ils varient, bien entendu, selon la nature même de l'affection. Seule
l'analyse est vraiment probante et les obèses ou les sujets nés de parents
diabétiques (les enfants particulièrement) ont intérêt à faire procéder à ces
analyses au moins une fois par an systématiquement.
L'urine
saine et normale doit avoir une légère réaction acide. Elle ne doit contenir ni
sucre ni albumine et ne doit pas laisser de dépôt. La densité de l'urine
ordinaire varie entre 1 015 et 1 025.
Parmi
les signes annonciateurs de diabète, signalons l'évacuation anormale d'urine
(polyurie), dépassant la quantité moyenne d'un litre à un litre et demi par 2¢
heures et caractérisée par son aspect incolore. Une soif persistante peut être
également un signe de diabète, de même qu'une faim anormale ou un
amaigrissement spectaculaire.
Très
souvent, l'affection n'est décelée qu'à la faveur d'une de ses complications :
coma, tuberculose pulmonaire et, plus souvent, furonculose, anthrax, balanite
ou diminution de l'acuité visuelle.
Encore
une fois, il convient de ne pas s'affoler. Une polyurie, par exemple, peut être
due, en réalité, à une hypertension artérielle ou à un simple diabète insipide.
Seules les analyses sont significatives.
TRAITEMENT
: Il faut faire la différence entre le diabète pancréatique (diabète maigre) et
le diabète gras où l'obésité joue un rôle essentiel.
Le
traitement du premier consiste à administrer une certaine quantité d'insuline,
en injections sous-cutanées pour réduire la glycosurie et maintenir la glycémie
(concentration de glucose dans le sang) à un taux normal. Ce n'est pas là un
traitement réellement curatif mais un moyen mécanique de pallier les
déficiences de l'organisme. Ces injections hypodermiques d'insuline sont
mesurées en unités internationales ; le malade connaît en général très bien le
nombre quotidien d'unités qui lui sont nécessaires, le traitement n'en exige
pas moins de grandes précautions ; les injections peuvent faire tomber
brusquement le taux du sucre dans le sang et provoquer des accidents. Pour les
éviter, il est recommandé de donner juste avant l'injection un morceau de sucre
au malade.
Le
véritable traitement du diabète, surtout du diabète gras, est l'observation
stricte d'un régime alimentaire étudié en fonction de la variété de diabète
dont le malade est atteint et aussi de son tempérament. En règle générale, ce
régime vise à ne fournir à l'individu que la quantité de sucres ou d'aliments
transformables en sucre (hydrates de carbone) nécessaire à son existence et
calculée de manière à ce qu'il ne passe que peu ou pas de sucre dans les
urines. Chaque cas est particulier mais on a beaucoup trop tendance, du point
de vue classique, à gaver les diabétiques de viandes et de graisses qui ne font
qu'aggraver leur intoxication. Un régime carné atténué ou végétarien sans sucre
ni fruits sucrés ni féculents trop concentrés est raisonnable. II faut aussi
rechercher l'équilibre azoté satisfaisant grâce à des aliments azotés bien
appropriés à chaque tempérament.
Voici
un remède << familial » qui peut être efficacement essayé dans tous les
cas de diabète léger à son début
Mettre
un kilo de blanc de poireau dans deux litres de vin blanc sec. Faire bouillir
et réduire à un litre.
Filtrer
et prendre, chaque matin à jeun, un verre à bordeaux de cette boisson pendant
quatre semaines.
Renouveler
la cure tous les six mois.
Parmi
les diverses thérapeutiques susceptibles d'apporter la guérison ou, tout le
moins, une notable amélioration, au diabétique, signalons l'acupuncture
pratiquée par un spécialiste sérieux, et l'homéopathie, médecine des
profondeurs par excellence.
Le
traitement hydrominéral n'est pas non plus à dédaigner. Les stations les plus
favorables sont celles dont les eaux sont bicarbonatées, sodiques, par exemple
Vichy, Vals et Le Boulou.
(Voir
au chapitre c La santé de vos enfants ».)
On
distingue deux sortes de dysenterie, maladie infectieuse du canal intestinal :
celle qui est endémique dans les pays chauds et qui est causée par les amibes ;
celle dite bacillaire, plus courante sous nos climats et qui a généralement
pour cause un manque d'hygiène, une pollution des eaux ou des carences
alimentaires.
La
période d'incubation est de cinq à six jours pour la dysenterie bacillaire.
SYMPTOMES
: La maladie se manifeste, au début, par le manque d'appétit, des douleurs
abdominales, quelquefois par des vomissements et une diarrhée qui va croissant.
Les évacuations sont pénibles, fréquentes et souvent sanglantes. Le ventre est
dur, tendu, sensible à la pression du côté gauche. L'état général est déficient.
TRAITEMENT
: Il n'est pas recommandé de faire tout de suite appel aux remèdes astringents.
Il faut soulager l'intestin au moyen de laxatifs légers (3o g de sulfate de
soude) ou de lavements à la camomille. On réchauffera le ventre du patient en
attendant l'arrivée du médecin. Les lavements
à
l'argile sont également recommandés (250 g d'argile délayée dans un litre
d'eau).
Bien
entendu, le malade sera mis à la diète absolue au début, avec boissons
abondantes, eaux de riz. Après quelques jours, sauf avis contraire du médecin,
on pourra commencer une alimentation légère composée de laitages, bouillies
d'avoine, de farines, tapioca, etc. Progressivement, on donnera un peu de riz,
des neufs frais à la coque, du poisson, des purées, etc. On choisira de ne
donner que des aliments ne laissant que peu de déchets pour ne pas encombrer
l'intestin.
La
dysenterie est contagieuse, pour éviter la contamination, en campagne on
désinfectera les selles au lait de chaux. Le linge souillé sera bouilli.
C'est
la plus fréquente et la mieux connue des affections de la peau.
Elle
peut être déterminée par des agents pathogènes venant du dehors : dermatoses
professionnelles ou médicamenteuses, parasites microbiens, végétaux ou animaux.
Dans ce cas, il suffit de supprimer la cause pour obtenir la guérison.
Mais,
le plus souvent, l'eczéma apparaît sans cause extérieure apparente. Il est
l'indice, au niveau de la peau, d'une affection générale, d'une carence
humorale ou d'une infection des tissus de l'organisme, il constitue une
élimination de toxines.
Il
est dangereux, surtout chez les enfants, de vouloir le faire disparaître
brutalement.
SYMPTOMES
: Ils sont bien connus : inflammation sèche au début puis suintante,
accompagnée de démangeaisons, de petites papules et de vésicules qui
apparaissent sur toutes les parties du corps mais principalement sur le visage
et les membres.
TRAITEMENT
: Il est de longue haleine et dépend évidemment de l'état général du malade.
Localement, les cataplasmes d'argile sur les endroits malades ne peuvent faire
que du bien. La méthode Kneipp est également très efficace.
Parmi
les remèdes non homologués qui ont prouvé leur efficacité dans le traitement de
l'eczéma, signalons : le u Cutagor » de Raoul Lhoir, la pommade de Jean Raillon
et la « Toile souve
raine
». ‑
L'embolie
est un accident provoqué par l'obturation d'une artère par un caillot de sang
détaché des parois intérieures des veines. L'artère intéressée peut se situer
au niveau du cerveau, du coeur ou du poumon, et la mort peut s'ensuivre.
L'embolie
se produit fréquemment après un accouchement et provoque une dangereuse
phlébite (voir ce mot). Elle est souvent aussi la conséquence d'une opération,
d'une fracture de jambe ou de maladie de coeur.
Lorsqu'il
s'agit de l'obstruction d'un gros vaisseau du poumon, on parle d'embolie
pulmonaire. S'il s'agit d'un vaisseau de moindre importance le malade ressent
une forte suffocation avec un violent point de côté. L'anxiété, l'angoisse sont
de règle. Une toux spasmodique se déclenche avec expectoration sanguinolente.
En
tout état de cause, l'embolie exige l'appel immédiat du médecin. On ne peut, en
attendant, que mettre le malade au repos total, sans le moindre mouvement et
éviter, par exemple, qu'il ne se redresse brusquement au lit.
On
peut, si cela est possible, donner en attendant l'arrivée du praticien, le
remède homéopathique suivant
•
Bothrops 4 CH . . . . 5 granules immédiatement;
•
Pyrogenium 7 CH . 5 granules une heure
après ;
•
Arnica 7 CH . . . . . 5 granules une heure
après Pyrogen.
Elles
sont bien connues et n'ont pas besoin d'être longuement décrites. Ce gonflement
souvent douloureux et prurigineux des téguments des extrémités sous l'influence
du froid est, dans la
plupart
des cas, en rapport direct avec une circulation sanguine défectueuse et un état
général déficient, pour lesquels il est bon de consulter le médecin.
Dans
l'immédiat, traiter l'engelure récente à l'eau froide ou à la neige si l'on se
trouve en montagne ; ensuite, bains de pieds et de mains chauds. Dans tous les
cas d'engelures anciennes, traitement à l'eau très chaude plusieurs fois par
jour. Si les engelures sont ouvertes et suppurent, les traiter à la camomille
froide.
Parmi
les remèdes de e bonne femme », retenons celui‑ci
«
Faire cuire un oignon de lis dans du lait et appliquer en cataplasme sur les
parties malades. »
Les
applications de feuille de chou sont également recommandées.
A
titre préventif, les sujets enclins aux engelures disposent d'un bon remède
homéopathique
•
Petroletim 4 CH. . 3 granules, 3 fois par jour.
Inflammation
aiguë ou chronique de l'intestin qui revêt des formes très diverses selon les
causes qui l'ont provoquée.
SYMPTOMES
: Coliques, évacuations fréquentes et liquides renfermant souvent des
mucosités. Dans sa forme aiguë l'entérite apparaît brusquement et s'efface avec
non moins de rapidité. Sa forme chronique peut durer des années.
On
distingue quatre formes d'entérite chronique celle provoquée par des
fermentations anormales provoquant de la dyspepsie, celle due à l'insuffisance
digestive de l'estomac (absence de suc gastrique), celle qui naît d'une
inflammation de la muqueuse intestinale (erreurs alimentaires) enfin, celle
dont les causes sont nerveuses.
TRAITEMENT
: Toutes les formes d'entérite chronique réclament un traitement de longue
haleine mis en oeuvre par le médecin.
Pour
l'entérite aiguë, il convient de ne pas
recourir
immédiatement aux remèdes constipants qui sont contre‑indiqués. Il faut
débarrasser l'intestin de son contenu en fermentation à l'aide de laxatifs
doux, de lavements à la camomille chauds, de tisanes de menthe.
L'alimentation
a évidemment une grosse importance dans le traitement de l'entérite sous toutes
ses formes. Une diététique sévère s'impose. Dans l'immédiat, pour les cas
aigus, on limitera cette alimentation aux potages, aux farines ou flocons
d'avoine, de riz ou d'orge.
Plus
tard, le régime évitera les mets lourds, les préparations culinaires grasses,
les aliments acides et sucrés, les boissons froides ou gazeuses. Parmi les
fruits bienfaisants signalons les myrtilles, les pommes rôties (pas de
compotes), les bananes, les coings et les nèfles.
Attention,
une entérite aiguë peut dissimuler une typhoïde, si le malade est abattu et
fait de la fièvre il convient de l'isoler et d'appeler d'urgence le médecin.
C'est
une maladie chronique qui ne prend pas le malade en traître car, hélas, ses
symptômes se manifestent souvent dès la petite enfance. On lui connaît des
stades de gravité divers et des traitements non moins variés malheureusement
assez peu efficaces dans l'ensemble.
Nous
ne la traiterons ici que dans le domaine des soins d'urgence.
SYMPTOMES
: La crise épileptique est le plus souvent précédée de signes annonciateurs :
bourdonnements, vertiges, maux de tête, sensations lumineuses ou colorées; ces
signes sont évidemment variables selon les cas. La crise proprement dite débute
brusquement, le malade tombe comme une masse, ses pupilles sont contractées et
il est en proie à des convulsions; la bouche est tordue et il en sort une écume
souvent teintée de sang car le malade a tendance à se mordre la langue. Le
sujet perd totalement conscience et manifeste ensuite un oubli total des faits;
souvent, la
crise
s'accompagne d'émissions involontaires d'urine et de selles. Les convulsions diminuent,
le malade se calme graduellement et revient à lui. Il est toujours fatigué et
sous l'influence d'une sorte de torpeur qui peut durer plusieurs heures et même
plusieurs jours.
TRAITEMENT
: Dans l'immédiat, il n'y a pas autre chose à faire que d'empêcher le malade en
crise de se blesser. Le mieux est de le placer dans un local isolé et le
laisser étendu sur le sol, bien entouré de couvertures, d'oreillers, etc., qui
amortiront les chocs. Il faut veiller à ce que les vomissements qui peuvent se
produire ne l'étouffent pas. A la fin de la crise, coucher le malade et le
maintenir au calme.
Parmi
les traitements de longue haleine, il est certain que le recours à la médecine
naturelle dans le but de dépurer et désintoxiquer l'organisme ‑ le sang
en particulier ‑, de décongestionner, en favorisant les évacuations
intestinales et rénales et de fortifier par une diététique appropriée ne peut
avoir que des résultats positifs et une amélioration certaine de l'état du
sujet.
On
dit aussi érésipèle. C'est une maladie infectieuse, un empoisonnement du sang
par des microbes bien déterminés (streptocoques). Ceux‑ci s'installent
dans l'organisme à la suite d'une blessure peu apparente de la peau, que le
sujet a pu se faire en se grattant. Son siège favori est la face et, plus
particulièrement le nez.
SYMPTOMES
: L'érysipèle se caractérise par l'enflure douloureuse et le rougissement de la
peau sur une partie de la face. Cette coloration qui tranche nettement sur le
reste de la peau s'étend rapidement; un bourrelet limite la zone colorée qui se
boursoufle et se couvre de vésicules qui suintent et se dessèchent pour former
des croûtes.
Le
malade éprouve une grande lassitude, des frissons, la température monte souvent
à ¢o° et plias. Les ganglions voisins du mal sont enflés et douloureux,
le
sujet souffre de violents maux de tête et manifeste parfois des troubles de
connaissance. L'affection atteint son paroxysme au bout de trois ou quatre
jours et se maintient ainsi pendant quelques jours. Des complications sont àcraindre,
notamment chez les personnes âgées : congestion pulmonaire, troubles
cardiaques, etc. Les rechutes sont fréquentes.
TRAITEMENT
: Il consiste essentiellement à maintenir le malade au lit avec un régime
léger. On peut désinfecter la région malade par tamponnements à l'éther, à la
limite du bourrelet on désinfecte la peau avec de l'alcool ou de la glycérine
iodée. Le médecin prescrit un traitement général ordinairement à base de
sulfamides.
L'érysipèle
est une maladie très contagieuse, il faut isoler le malade et prendre les
mesures habituelles de désinfection du linge, des objets et des locaux.
Le
chlorure de magnésium, aux doses prescrites par le docteur Neveu (voir au mot «
Angine »), peut être appliqué avec succès dans le traitement de l'érysipèle.
On
l'appelle aussi fièvre ondulante. Elle est provoquée par un microbe, le
mélitocoque, que l'on trouve dans le lait de chèvre et le fromage frais.
C'est
une maladie qui sévit surtout le long du bassin méditerranéen.
SYMPTOMES
: Après une période d'incubation de 10 à 20 jours, elle débute par des maux de
tête et une élévation de température jusqu'à 390. Le signe essentiel est que
cette température dure quelques jours et disparaît pour revenir après un
intervalle de durée variable, accompagnée des mêmes symptômes; d'où le nom de
fièvre ondulante.
Elle
s'accompagne souvent de constipation et de douleurs articulaires.
TRAITEMENT
: II n'y a pas de traitement spécifique de cette maladie qui est plus fatigante
que grave. Il faut vaincre la fièvre par les moyens habituels (voir au chapitre
« Affections banales ») et soigner les douleurs articulaires comme des
rhumatismes (voir ce mot).
Même
traitement que l'anthrax (voir ce mot au chapitre « Affections banales •»).
G
GALE
C'est
une affection de la peau causée par un parasite qui y dépose ses neufs. La
contagion se produit par les draps, les vêtements et, est évidemment favorisée
par le manque d'hygiène et de propreté.
SYMPTOMES
: Contrairement à une croyance trop répandue, elle commence rarement par les
doigts, mais plutôt par les parties du corps en contact étroit avec les
vêtements (ceinture, soutien-gorge, etc.) et aux plis des membres (aisselles,
genoux, coudes). Elle peut se généraliser à tout le corps.
Elle
provoque des démangeaisons intolérables, surtout la nuit. Le grattage provoque
souvent de l'infection et des lésions purulentes de la peau.
TRAITEMENT
: A défaut des préparations que l'on trouve aujourd'hui en pharmacie, on peut
revenir aux bains chauds prolongés de jadis, suivis de brossage énergique de
tout le corps au savon noir et d'application de pommades soufrées. On
pratiquait également avec succès les bains sulfureux. Ce traitement doit être
répété plusieurs jours de suite.
Il
n'est pas de guérison possible sans une hygiène rigoureuse.
La
maladie étant contagieuse, la literie et les vêtements du malade doivent être
lavés et désinfectés.
On
distingue deux formes de la maladie : la gastrite aiguë et la gastrite
chronique.
La
gastrite aiguë est la plus fréquente, c'est une irritation de la muqueuse de
l'estomac pour des causes très diverses ; le plus souvent des fautes de régime
sont à l'origine de la maladie (surcharge alimentaire, ingestion de boissons
alcoolisées ou de produits altérés, liquides trop froids ou trop chauds, plats
de digestion difficile, etc.). Le tabac est quelquefois responsable de
gastrite.
GASTRITE
AIGUE
SYMPTOMES
: Le malade se plaint de douleurs, de brûlures, de renvois acides; parfois même
il vomit. Son haleine est fétide et il a mauvaise bouche; langue chargée. II a
mauvais appétit et volontiers soif; il passe alternativement de la constipation
au relâchement. Nombreux sont les malades affaiblis, souffrant de maux de tête,
de vertiges et constamment de mauvaise humeur.
TRAITEMENT
: Le plus urgent est évidemment de changer de régime et de surveiller son
alimentation. Le mieux est de mettre le malade à la diète pendant un jour ou
deux avec seulement quelques potages et de la tisane. On veillera à la parfaite
évacuation de l'intestin (thé laxatif, huile de ricin, eau purgative). Les eaux
gazeuses, l'eau de Vichy froide seront employées contre les vomissements ; le
bicarbonate de soude contre l'hyperacidité et les compresses chaudes contre les
douleurs.
La
gastrite chronique est également très répandue; elle est d'ailleurs souvent la
conséquence de la première. Elle peut être aussi la conséquence d'influences
nocives répétées telles qu'une mauvaise mastication, des aliments trop épicés,
trop chauds ou trop froids, etc.
SYMPTOMES
: Ils sont à peu près les mêmes que pour la gastrite aiguë. Un signe plus
particulier est le rejet habituel de gaz par la bouche, gaz sans
odeur
mais qui peuvent être accompagnés d'aigreurs ou de brûlures d'estomac.
L'appétit fait défaut mais quelquefois aussi le malade ressent une sensation de
faim féroce. Nausées matinales, ballonnement intestinal.
TRAITEMENT
: Il repose essentiellement sur le régime alimentaire et exige évidemment une
longue patience de la part du malade et une volonté formelle de guérir. Les
aliments doivent être soigneusement mâchés, lentement (au besoin vérifier
l'état de la denture) ; les plats ne seront ni trop chauds ni trop froids. On
donnera la préférence aux petits repas plus souvent répétés.
C'est
également une bonne précaution de soumettre le malade à un examen radiologique
sérieux afin de déceler, le cas échéant, les autres affections qui pourraient
être mises en jeu..
Cette
affection grave de l’œil, ainsi nommée parce que son signe essentiel est
caractérisé par des reflets verts glauques de la pupille, exige l'intervention
rapide du spécialiste.
Elle
est provoquée par une tension interne anormale de l'humeur vitrée qui provoque
l'inflammation de l’œil. Celle-ci s'accompagne, pour le sujet, de pénibles
barres au front et de vomissements. La vue baisse rapidement et peut même
s'éteindre tout à fait.
En
attendant l'heure de la consultation, on peut pratiquer des applications d'eau
selon la méthode Kneipp (bains de pieds, enveloppements de pieds, douches
dérivatives). On peut aussi mettre en oeuvre un traitement homéopathique de
soulagement des douleurs
•
Belladona 4. CH 5 granules deux fois par jour;
•
Glonoïnum 4. CH 2 granules toutes les heures,
•
Spigelia 4 CH une fois de l'un une fois de
l'autre.
C'est
une très ancienne maladie qui, dans certaines régions, sévit à l'état
endémique. Elle est essentiellement provoquée par une carence en iode qui
provoque l'hypertrophie de la glande thyroïde par un réflexe d'accommodation.
On
lui donne aussi le nom de maladie de Basedow, du nom du médecin allemand qui,
le premier,
mis
en évidence cette hypertrophie thyroïdienne.
Le
goitre et la maladie de Basedow sont héréditaires le plus souvent ; ils peuvent
cependant être acquis pour des causes nerveuses très diverses
chocs
nerveux, excitation psychique, troubles émotifs, etc. Les femmes en sont plus
atteintes que les hommes et certaines affections ovariennes ou abdominales sont
génératrices de goitre exophtalmique.
SYMPTOMES
: Les sujets atteints de la maladie de Basedow sont reconnaissables à trois
signes caractéristiques : gonflement de la glande thyroïde, yeux saillants ‑
d'où le nom de goitre exophtalmique donné aussi à la maladie ‑ et
palpitations du cour. Ces trois signes ne sont cependant pas toujours réunis et
l'apparition de l'un d'eux n'est pas non plus forcément l'indice certain de
l'apparition de la maladie.
Les
malades ressentent des malaises d'ordre nerveux, ils sont agités, irritables,
ont des maux de tête et manifestent un état général asthénique. Ils
maigrissent, perdent souvent leurs cheveux, transpirent d'abondance. Leur
tension est élevée, leurs mains tremblent et sont victimes de bouffées de
chaleur en même temps que leurs extrémités refroidissent. Le système nerveux
est évidemment déficient.
TRAITEMENT
: Il est bien évidemment du ressort du médecin, et intéresse à la fois le
système glandulaire et le système nerveux dans leur ensemble.
Le
malade peut aider pour une large part à la réussite de ce traitement en
pratiquant, par exemple, la méthode Kneipp et, surtout, en
surveillant
son alimentation. Celle-ci sera faible en albumine et de préférence
végétarienne; beaucoup de fruits et légumes, pain complet. Éviter les mets
épicés, le café, l'alcool, le tabac.
Le
traitement à base d'iode, si longtemps pratiqué a été à peu près abandonné.
L'iode est contre-indiqué dans la maladie de Basedow et déconseillé dans le
traitement du goitre lui-même.
Le
traitement aux rayons X est également très contesté et certainement pas sans
danger. Parmi les thérapeutiques que l'on peut mettre en oeuvre avec le maximum
de chances de succès, notons
les
Sels de Schussler, l'acupuncture et la sympathicothérapie.
On
appelle encore cet eczéma du cuir chevelu et de la face chez le jeune enfant «
croûte de lait •> ou, pour employer le terme médical exact, impétigo.
SYMPTOMES
: La peau des joues et du menton est le siège d'éruptions vésiculaires qui
laissent suinter un liquide jaunâtre; il se forme des croûtes qui provoquent de
vives démangeaisons, surtout au lit.
TRAITEMENT
: En attendant les prescriptions du médecin, il convient, chez les petits,
d'abandonner le lait et de le remplacer par des bouillies.
Sur
les parties de peau atteintes, compresses de camomille froides. Pour les plus
âgés : faire bouillir des feuilles de noyer et les poser en cataplasmes sur les
parties malades.
Elle
est caractérisée par l'accumulation des sels uriques au niveau de certaines
régions prédisposées telles que le gros orteil, les cartilages de l'oreille ou
la région du coude. Cet excès d'acide urique est généralement provoqué par des
abus alimentaires et c'est souvent la consommation d'un aliment précis qui
déclenche la crise (quelquefois, certaines circonstances météorologiques
peuvent être mises en cause).
SYMPTOMES
: La crise de goutte débute par une douleur typique, très vive au niveau de
l'articulation du gros orteil. L'articulation devient gonflée et rouge. La
douleur est naturellement très vive.
A
noter qu'il existe deux autres catégories de goutte : le rhumatisme goutteux
qui peut intéresser toutes les articulations et la goutte viscérale qui peut
affecter les organes du corps.
TRAITEMENT
: Le médecin prescrira un traitement à base de colchique pour soulager le
malade, mais il faut dire que la guérison définitive appartient avant tout au
régime alimentaire et, ici encore, le sujet peut être son meilleur médecin.
Le
plus sage, en cas de crise, est d'observer une diète stricte en même temps que
l'on prendra une purge de sulfate de soude, huile de ricin ou eau de vie
allemande. II est indispensable d'isoler l'articulation goutteuse par un
pansement sec, toute pression à cet endroit rendant la douleur insupportable.
La
maladie exige un régime sévère et la guérison dépend avant tout de la volonté
du malade de l'observer scrupuleusement. Les substances alimentaires qui
produisent de (acide urique sont celles qui renferment des corps que l'on
appelle purines. Les aliments qui en renferment doivent donc être à priori
écartés, en premier lieu, toutes les charcuteries, comestibles et abats
(notamment le redoutable ris de veau ou de mouton).
On
écartera également les bouillons gras, les gibiers, les ragoûts, les poissons
gras, les crustacés, l'oseille et la rhubarbe ; on évitera les excès de
matières grasses et les mets épicés...
II
convient de noter cependant qu'il est impossible de suivre un régime dont les
purines seraient totalement absentes, presque tous les aliments en contenant ;
par exemple, il faut tolérer un peu de viande (blanche ou rouge, il n'y a pas
de différence contrairement à certaines affirmations) pas trop saignantes ni
trop en sauce. Les neufs, le lait, les produits laitiers frais sont
recommandés. Le malade se trouvera bien aussi d'observer régulièrement, chaque
semaine, un jour de jeûne complet.
Le
goutteux doit savoir que la guérison n'est possible qu'au prix d'un régime
suivi scrupuleusement pendant des mois, souvent même des années, quitte à faire
de temps à autre une entorse raisonnable et exceptionnelle. Un régime de
quelques semaines n'aboutit qu'à une régression passagère de la maladie qui réapparaît
à la première occasion météorologique, au premier écart alimentaire.
Parmi
les thérapeutiques non orthodoxes qui peuvent être mises en oeuvre contre la
goutte avec toutes les chances de succès, signalons l'aubier de tilleul sauvage
du Roussillon (Gravelline), la pommade de Jean Raillon et les Sels de
Schüssler.
Pour
traiter la crise en attendant le médecin, le malade peut utiliser la formule
homéopathique suivante du docteur Chavanon
•
Bryonia P. C. 9 CH. . 5 granules une foin ;
•
China 4CH . . . . . . . .
•
Colchicum 4 CH . . . 2 granules de chacun,
•
Ledum palustre 4 CH . deux fois par 24 heures
•
Urtica urens 4 CH _ , en alternant les 4.
Ajoutons
que la vie au grand air dans un pays tempéré et ensoleillé, un exercice
physique modéré mais constant, une bonne hygiène physique et morale sont les
compléments indispensables et utiles d'un régime antigoutteux.
Affection
bien connue qui menace, au seuil de l'hiver et durant toute la mauvaise saison
ceux qui n'ont pas eu la prudence de prendre les précautions indispensables
pour s'en protéger.
Elle
est évidemment due à un virus et la transmission se fait par l'air, la bouche
et le nez servant, une fois de plus, de porte d'entrée aux bactéries.
SYMPTOMES
: Contrairement à presque toutes les affections infectieuses qui ont des
symptômes typiques, ceux de la grippe sont extrêmement changeants.
Le
grippé, brusquement, ne se sent d'abord u pas bien », il a des frissons, manque
d'appétit et se plaint d'avoir la tête lourde et douloureuse; souvent un rhume
de cerveau accompagne ces signes, ou bien le malade est secoué par une toux
sèche. D'autres fois, des vertiges, des nausées, des douleurs rénales ou de la
nuque ou encore des mollets complètent le tableau. Le malade ressent toujours
une grande lassitude et accuse une température qui atteint très rapidement 380,
390 et davantage.
En
gros, on reconnaît trois formes de grippe principales : respiratoire, (qui
intéresse les organes de la respiration : poumons, trachée‑artère,
plèvre); intestinale (qui affecte l'estomac et les intestins); nerveuse (le
système nerveux est alors souvent déficient pour d'autres causes).
A
ces trois formes, il faut ajouter deux autres aspects plus rares mais non moins
redoutables
la
grippe cardiaque (troubles du coeur et de la circulation) et la grippe
encéphalique (affection du cerveau et de la moelle épinière).
TRAITEMENT
: Il dépend évidemment de la forme sous laquelle se présente la maladie.
Dans
tous les cas, la grippe se traite, au début, comme le rhume, avec toutefois
obligation pour le malade de garder le lit. La diète est conseillée et il ne
faut, sous aucun prétexte, obliger le grippé à manger.
Par
contre, on lui donnera abondamment à boire ; de l'eau d'abord, par petites
quantités souvent répétées, puis des tisanes peu sucrées. Par la suite, au fur
et à mesure de l'évolution de la maladie et de la baisse de température, on
pourra mettre le malade au bouillon de légumes.
Parmi
les tisanes recommandées, notons le plantain, la centaurée et le coucou.
Les
enveloppements et bains de la méthode Kneipp sont toujours efficaces, surtout
si la maladie est bien prise à son début.
Le
citron sous toutes ses formes est également recommandé.
Il
n'existe pas de vaccin vraiment efficace contre la grippe, par le fait du trop
grand nombre de virus et de leur diversité qui rendent impossible, en l'état
actuel des recherches, la mise au point d'un vaccin polyvalent.
La
pénicilline et les antibiotiques sont évidemment les armes préférées de la
médecine classique et sont souvent d'un heureux appoint dans le traitement de
la grippe mais il convient de n'en point abuser, de ne pas céder à la mode en
ce domaine.
Par
contre, il n'y a aucun danger, aucune contre-indication, à suivre la cure de
magnésium, selon la méthode préconisée par le docteur Neveu qui est, en tout
cas, la seule thérapeutique préventive réellement efficace contre le virus
grippal. Rappelons-en la formule déjà donnée pour l'angine et qui est valable
en fait pour toutes les maladies infectieuses
Se
procurer en pharmacie 100 g de chlorure de magnésium desséché (bien exiger
cette qualité) en poudre ou en comprimés avec lequel on préparera une boisson
dosée à 20 g de chlorure de magnésium pour un litre d'eau (de préférence
Évian). Prendre, à titre préventif, un bon demi verre chaque matin au réveil ;
dès l'apparition des premiers symptômes de la grippe, prendre un verre toutes
les six heures pendant quarante huit heures.
L'homéopathie
est également bien armée contre le virus grippal. Dès les premières atteintes
de la maladie (abattement, fatigue, jambes de coton, mollets douloureux)
prendre une dose d'Oscillococcinum J. R. 7 CH (à sec, sur la langue, ou dans un
demi-verre d'eau). Une heure plus tard
prendre
toutes les heures (ou toutes les demi heures au début du traitement) et en
alternance, deux granules de
Belladona 4 CH,
Eupatorium 4 CH,
Gelsemium semp. 4 CH.
En
cas de toux sèche ajouter
Bryonia
3 CH. Cinq ou six heures après la dose d'Oscillococcinum, et sauf contre
indication du médecin pour les sujets risquant l'otite, prendre six granules de
Sulfur
5 CH.
Mais
c'est, bien entendu, dans le domaine préventif que l'on peut lutter le plus
efficacement
contre
la grippe. Il convient de surveiller tout particulièrement l'entrée par
laquelle pénètrent la plupart des affections microbiennes qui investissent
notre organisme : l'arrière-gorge ou cavum. Une hygiène constante et sévère de
l'arrière-gorge, par inhalations et pulvérisations matin et soir, surtout en
période d'épidémie, met le sujet à l'abri non seulement du rhume et de la
grippe, mais de bien d'autres maladies.
Attention
! Ne jamais quitter la chambre après une grippe avant d'avoir enregistré trois
prises de température avoisinant 370 (3608 le matin, 3702 le soir). Ne pas
s'inquiéter si la température descend plus bas vers 36°¢ ou 3603. Lorsque la
fièvre est tombée le malade doit continuer à prendre des précautions et à
éviter toute espèce de fatigue. Cette période qui suit la fièvre est, en effet,
critique et dangereuse ; les récidives et les rechutes de grippe sont toujours
graves.
La
grossesse ne saurait évidemment être considérée comme une maladie. Elle mérite
cependant de figurer dans cet ouvrage en ce sens que c'est un état physique qui
exige de grandes précautions et de véritables soins.
Les
conseils que l'on peut donner en l'occurrence sont essentiellement des
conseils d'hygiène physique et alimentaire.
La
femme enceinte doit avant tout éviter les médicaments, les remèdes, même s'ils
lui semblent anodins, et s'en tenir strictement aux prescriptions de son
médecin dans ce domaine.
Elle
prendra le plus souvent possible de l'exercice, sans fatigue ni efforts
inutiles (la marche est particulièrement recommandée). Il faut éviter par
contre de rester longtemps debout ou longtemps assise. Les vêtements doivent
être lâches et pratiques, éviter tout ce qui peut serrer et empêcher une
circulation normale. Le port d'une ceinture de grossesse, sauf cas particulier,
est déconseillé surtout pour la première grossesse.
La
constipation doit être particulièrement surveillée et combattue.
La
femme enceinte doit, bien entendu, respecter particulièrement son régime
alimentaire ; une nourriture mal adaptée donne de mauvais éléments de
construction. La nourriture la meilleure sera la plus simple et la moins
excitante. La femme enceinte mangera beaucoup de fruits et de légumes et
réduira au strict minimum la viande et le sel. S'il est bien toléré, le lait
peut être consommé en assez grande quantité (i 1 par jour). Éviter la bière, le
vin et les alcools, de même que le café et le thé.
En
cas de constipation, préférer les aliments laxatifs aux purgatifs
médicamenteux. Par exemple, les pruneaux cuits et leur jus de cuisson sont
excellents.
Un
très bon remède aux vomissements matinaux : manger un peu de pain avant le
lever.
On
peut commencer très tôt à donner des soins aux seins, lotions froides
quotidiennes sur les mamelons et aréoles. Les massages légers suffisent à
empêcher la naissance des vergetures.
La
femme doit être soigneusement protégée contre les maladies infectieuses,
surtout dans les premières semaines de la grossesse. Même une simple grippe
peut avoir des suites fâcheuses, il convient donc de ne pas la négliger et de
la traiter énergiquement. Toute femme enceinte qui, dans les quatre premiers
mois de sa grossesse a été en contact, même fortuit, avec un sujet atteint de
rubéole, doit sans tarder en aviser son médecin.
Les
douleurs lombaires qui accompagnent souvent le dernier tiers de la grossesse
seront traitées par des frictions à l'huile camphrée; l'écoulement prématuré du
lait sera calmé très simplement par une tisane de sauge assez forte.
C'est
la conséquence directe de l'apoplexie (voir au mot « Congestion cérébrale »),
un lourd tribut payé aux excès de toutes sortes et particulièrement dans le
domaine alimentaire.
Son
traitement est naturellement médical; nous n'en faisons état ici que pour
signaler les résultats particulièrement spectaculaires obtenus dans le
traitement des hémiplégies par la sympathicothérapie (amélioration de la
marche, des mouvements du bras, amélioration des paralysies de la parole et,
plus rarement, des paralysies faciales).
Ce
sont de véritables varices de l'anus ; elles apparaissent sous forme de petites
ampoules bleuâtres, tendues, gonflées et douloureuses, uniques ou en grappes.
Selon qu'elles sortent plus ou moins du conduit intestinal on les dit externes
ou internes.
Ce
n'est pas, en soi, une affection grave mais il convient de ne pas la négliger
et, surtout, de s'attaquer aux causes qui provoquent le phénomène. La constipation
est, le plus souvent, à l'origine des hémorroïdes ; le manque de mouvement, la
vie exagérément sédentaire, l'abus du café, de la bière, du vin et de la viande
sont également les causes de crises hémorroïdaires. Les hémorroïdes sont
fréquemment aussi congénitales.
SYMPTOMES
: Souvent, le patient ne souffre qu'épisodiquement de ses hémorroïdes; il ne
ressent une douleur pénible qu'à l'occasion d'une longue marche ou d'une
station debout très prolongée et, bien entendu, lors de la défécation. Dans
d'autres cas, la région anale est le lieu de sensations de brûlure et d'un
prurit désagréables.
Le
symptôme qui inquiète réellement le malade et l'amène à consulter son médecin
est le saignement. Il se produit surtout pendant l'évacuation des matières
fécales; un nœud hémorroïdaire éclate, par suite de la stagnation sanguine
accrue engendrée par la pression évacuatrice. Ce saignement est souvent très
faible et ne doit pas inquiéter outre mesure le sujet; au contraire, ni trop
fort ni trop fréquent il peut être considéré comme une saignée salutaire.
Abondant (certains peuvent approcher le demi-litre) ce saignement peut
légitimement inquiéter car il peut avoir d'autres origines que les hémorroïdes.
Il convient d'ailleurs de faire la différence entre le sang rouge des
hémorroïdes et le sang noir marc de café des hémorragies intestinales plus haut
placées.
Une
manifestation sérieuse est la saillie d'une hémorroïde interne, généralement
provoquée par la défécation, qui se trouve étranglée par le sphincter de
l'anus; la tumeur ainsi formée enfle, s'enflamme et provoque des douleurs
pénibles. Elle peut en outre avoir des conséquences graves en cas d'infection.
TRAITEMENT
: C'est évidemment aux causes qu'il convient de s'attaquer plutôt qu'au
phénomène lui-même. Par exemple, s'il y a constipation ‑ et surtout
constipation chronique ‑ c'est à celle-ci qu'il faut s'en prendre
énergiquement. Pour cela, il est déconseillé de s'adresser aux purgatifs forts
; il est préférable de surveiller l'alimentation du malade. Celle-ci doit être
à dominance végétarienne, légumes et fruits à discrétion, lait caillé, pain
complet; réduire au minimum l'usage du café, du thé, du chocolat, de l'alcool.
Pour
activer la fonction intestinale, pruneaux cuits, cures de jus de plantes
fraîches (cresson, pissenlit, mille‑feuille, chélidoine, etc.).
S'il
s'agit d'une pléthore hépatique, avec congestion du foie, très souvent aussi
cause d'hémorroïdes, le régime des hépatiques s'impose tout naturellement.
Localement,
contre la douleur, le prurit anal, les brûlures, on emploiera des pommades,
comme la pommade d'Yves Rocher, particulièrement efficace, ou l'onguent
d'hamamélis. Les cataplasmes d'argile sont également recommandés.
Ici
encore, la méthode Kneipp est souveraine, notamment par ses bains de siège
froids (i40 pendant 6 à 10 secondes) que l'on peut prendre tous les jours soit
le soir soit le matin au saut du lit.
C'est,
bien entendu, dans le domaine préventif qu'il importe de lutter contre le
danger hémorroïdaire. Les sédentaires doivent s'astreindre à profiter de leurs
heures de liberté pour prendre un exercice salutaire qui évitera les stases
sanguines et activera la circulation. La respiration a une grande importance,
et même s'il n'a pas la possibilité de faire de l'exercice, le candidat aux
hémorroïdes devra pratiquer systématiquement des exercices respiratoires
prolongés, le matin au réveil et dans la journée, chaque fois qu'il le pourra.
Cette hygiène corporelle jointe à l'hygiène alimentaire décrite plus haut
doivent suffire à faire obstacle à la maladie.
Ce
n'est pas un accident grave s'il s'agit d'une hernie banale, mais c'est un cas
d'extrême urgence s'il s'agit d'une hernie étranglée.
La
hernie banale est la conséquence d'une défectuosité, d'un point faible de la
paroi de l'abdomen par où une anse intestinale peut passer, par exemple sous
l'influence d'un effort.
Les
hernies les plus courantes sont les hernies inguinales et les hernies scrotales
qui descendent dans les bourses. Il existe aussi des hernies ombilicales qui
sortent par le nombril.
Ce
type de hernie n'est généralement pas douloureux et son traitement consiste
essentiellement à faire rentrer l'anse intestinale dans l'abdomen. On fait,
pour cela, coucher le sujet sur le dos et l'on comprime la hernie de la pulpe
des doigts avec beaucoup de précautions. Le malade étant allongé on met une
ceinture herniaire ou, à défaut, une bonne boule de coton hydrophile tenue par
un bandage du type Velpeau. Il faut avoir bien soin de placer la pelote de la
ceinture ou la boule de coton sur l'endroit où la hernie faisait saillie.
Par
la suite, l'intervention chirurgicale est conseillée.
Beaucoup
plus grave est le cas où la portion d'intestin passée dans la poche de la
hernie s'est étranglée. Cette portion d'intestin qui n'est plus régulièrement
nourrie de sang se gangrène rapidement et peut être à la source d'accidents
graves.
SYMPTOMES
: Les signes classiques de la hernie étranglée sont les suivants
Douleur
aiguë au niveau de la hernie qui devient dure, tendue, très sensible à toute
pression; la hernie ne rentre plus; des vomissements se produisent. L'arrêt du
passage à travers l'intestin des matières et des gaz aggrave l'état général, le
malade a les traits tirés, son pouls devient faible et rapide.
TRAITEMENT
: Il faut de toute urgence appeler le médecin ou transporter le malade dans un
centre hospitalier. En attendant, le coucher sur le dos, les jambes pliées et
les cuisses relevées ; poser des compresses chaudes sur la hernie et, si faire
se peut, tenter de la faire rentrer aussitôt avec la pulpe des doigts. Mettre
le malade à la diète totale; ne donner ni lavement ni purge. Si l'on n'a pu
réduire la hernie, si le médecin se fait attendre, mettre une vessie de glace
sur la hernie. Ne jamais oublier qu'il s'agit d'une question d'heures pour
sauver le malade et qu'il importe donc de tout mettre en oeuvre pour hâter
l'arrivée du secours.
(Voir
au mot a zona ».)
HYPERTENSION
HYPOTENSION
(Voir
au mot H tension ».)
(Voir
au mot < jaunisse ».)
Ce
n'est pas le lieu de décrire, en détail, cette déficience glandulaire ni d'en
chercher les causes qui sont nombreuses et, le plus souvent, d'ordre psychique.
Ce qui est certain c'est que cette affection est beaucoup plus répandue qu'on
ne le croit et que la thérapeutique classique est souvent désarmée pour la
vaincre.
Deux
remèdes à notre connaissance se sont révélés particulièrement efficaces dans le
traitement de l'impuissance (et aussi de la frigidité)
il)
Un traitement à base d'extraits de tissu sympathico-nasal et d'extraits pancréatiques
de bovidé, le K 33, qui se présente sous forme de suppositoires et qui agit
directement sur le sympathique, grand gouverneur des fonctions sexuelles. Ce
traitement n'est malheureusement pas en vente en France mais on peut se le
procurer facilement en Suisse.
i°
La sympathicothérapie qui, pratiquée par un spécialiste averti, permet
également des cures spectaculaires dans ce domaine.
(Voir
même chapitre au mot: « pipi au lit ».)
C'est
assurément l'une des maladies les plus typiques de notre civilisation moderne;
elle a largement dépassé le stade de « maladie des chefs d'entreprise • qu'on
lui donnait hier encore, aujourd'hui, elle menace plus ou moins tous les
citadins, tous ceux qui mènent une vie trépidante, épuisante au physique comme
au moral, dans une ambiance où les agressions sont répétées, qu'il s'agisse du
bruit, de la pollution atmosphérique ou des carences alimentaires.
SYMPTOMES
: Ils sont assez différents, encore que très proches, de ceux de l'angine de
poitrine (voir à ce mot). L'angine de poitrine n'est qu'une altération des
coronaires, l'infarctus est une mortification d'une partie du coeur luimême.
Il survient comme « un coup de tonnerre dans un ciel serein ». Dans ¢0 % des
cas, le malade avait déjà eu des crises d'angine de poitrine et l'on doit donc
considérer comme une menace d'infarctus toute augmentation des crises d'angine
de poitrine ou toute angine qui résiste à la trinitrine.
Dans
ro % des cas, le malade incrimine un effort prolongé, une violente colère, une
vive émotion ou des rapports sexuels exagérés.
La
douleur est semblable à l'angine de poitrine, mais remarquable par son
intensité extrême; la trinitrine n'a aucun effet sur elle; elle dure entre une
et quarante‑huit heures. Cette douleur s'accompagne très fréquemment de
vomissements, de hoquet et de syncope. La brusque chute de la tension
artérielle est le signe le plus certain du diagnostic. Plus cette tension est
basse, plus il y a de danger. La température monte à 38‑390 dans les vingt-quatre
heures.
Entre
l'angine de poitrine et l'infarctus, il existe un état intermédiaire que les
médecins appellent insuffisance coronarienne aiguë qui se manifeste par une
douleur d'angine de poitrine accompagnée de malaises, sueurs, pâleur subite.
Cette douleur
se
répète souvent au cours de la journée et aux mêmes heures. Il n'y a ni fièvre
ni baisse de tension. L'électrocardiogramme est indispensable dans tous les cas
d'accident cardiaque et, plus particulièrement, dans le diagnostic de
l'infarctus.
Le
cholestérol a été longtemps considéré comme la cause première de la plupart des
accidents cardiaques et plus précisément de l'infarctus.
Il
semble que l'on soit aujourd'hui revenu à une plus juste conception dans ce
domaine.
Ce
serait une erreur de croire que le cholestérol est nocif en soi. Seul l'excès
est nuisible. En quantité normale il est indispensable à la fabrication de la
bile, à la sécrétion sébacée de la peau, aux hormones génitales et surrénales.
On
dose généralement le cholestérol en grammes par rapport à un litre de sérum. Le
taux normal pour un adulte est de 1.70 g pour un litre de sérum ; il n'y a
hypercholestérolémie qu'aux environs de 2,80 g. Mais un seul chiffre n'a pas de
valeur absolue, ce qui est grave, c'est un taux de cholestérol sanguin élevé et
régulièrement croissant.
Dans
le sang, le taux du cholestérol total est de 1.70 g pour mille, et le taux du
cholestérol estérifié (c'est-à-dire lié aux acides gras) de 1,20 g pour mille.
Le
taux de cholestérol sanguin est nettement plus élevé chez l'homme que chez la
femme au-dessous de cinquante ans ; il augmente plus chez l'homme de cinquante
ans que chez l'homme jeune.
L'électrocardiographe
est un appareil qui utilise le courant produit par le muscle cardiaque et qui
le traduit sous une forme graphique. C'est la lecture de ce graphique qui
permet de
déceler
les anomalies relevées en plusieurs points précis de la circulation : poignets,
jambe gauche, thorax, etc. On obtient ainsi douze tracés, dont chacun explore
un morceau du cœur et sur le parcours desquels il est possible de localiser les
anomalies. On peut, par exemple, repérer si l'infarctus est antérieur ou
postérieur ou s'il s'agit d'un infarctus de la cloison médiane.
TRAITEMENT
: Il est, bien entendu, du ressort du médecin. Toutefois, le malade peut y
participer très activement en adaptant sa vie à la maladie.
La
thérapeutique se préoccupe de supprimer les altérations des vaisseaux qui ont
été à l'origine de l'accident cardiaque; celui-ci, cependant, a très souvent été
déclenché accidentellement par un élément extérieur. Par exemple, le surmenage,
les émotions fortes et pénibles (la voiture peut être tenue pour responsable de
nombreux déclenchements de spasmes cardiaques), les excès sexuels, l'exercice
de la profession si elle exige des rythmes heurtés ou incohérents (en tête des
victimes d'artériosclérose coronaire on trouve les médecins, les journalistes,
les ecclésiastiques, c'est-à-dire des hommes sans horaires, appelés
indifféremment de jour ou de nuit sans avertissement préalable ou victimes de
dépaysements inattendus), les sports de compétition.
Il
convient donc que le malade évite toutes ces formes d'agression et il est mieux
placé que quiconque pour le faire.Le tabac favorise le spasme coronaire, les
cardiaques ont donc intérêt à modérer leur passion dans ce domaine. Le climat
joue lui aussi son rôle. Les brusques variations de température diurne et
nocturne avec maximum de pression barométrique provoquent de véritables
épidémies d'infarctus.
Enfin,
les cardiaques doivent évidemment surveiller de très près leur alimentation, et
l'on peut même dire que l'observation d'un régime alimentaire raisonnable est
leur plus grande chance de guérison. Le cardiaque doit éviter l'obésité et
limiter, la cinquantaine venue, le pourcentage de calories provenant des
graisses à 30 %•
A
éviter : tous les aliments contenant des graisses animales : abats (foie de
veau, mouton, rognons, ris de veau); jaunes d’œufs, beurre (pas plus de 25 g
par jour) ; les huîtres, le chocolat, le lait, la crème, les fromages (sauf en
petites quantités, gruyère, port-salut, hollande et fromage blanc écrémé) ; la
charcuterie, le porc, les sauces, les ragoûts, la friture.
On
pourra utiliser, en petites quantités, les graisses suivantes : huiles
végétales (de maïs, de pépins de raisins, de soja, de noix, de safran, de
tournesol) et aussi l'huile d'olive de première pression à froid.
Autorisés
: viandes rouges grillées ou rôties (modérément), poissons.
Recommandés:
légumes (haricots verts, endives, épinards, choux, céleri, poireau, betterave,
carotte, tomate, aubergine, toutes les salades, asperges, oseille, oignon,
artichaut, melon, concombre, radis, pomme de terre) tous les fruits mais plus
particulièrement la pomme et la fraise qui sont de véritables remèdes des
affections cardiaques. On évitera, par contre, les noix, amandes et marrons. Le
pain complet, les farines, le sucre sont permis, le vin également, dans la
proportion d'un demi à un litre par jour selon la profession et, de préférence,
du vin d'origine. Le café sera pris en quantité modérée.
Enfin,
le sujet veillera à mener une vie réglée exempte de discussions, de
controverses, de colères ou d'émotions ; il fuira l'agitation inutile ou
factice, le bruit. Il organisera son travail, ses loisirs et se réservera le
maximum possible d'heures de détente, de < récréation ». Il fera
raisonnablement de l'exercice et s'abstiendra des longs déplacements au volant.
Le
sommeil est absolument indispensable à l'état d'équilibre physique et moral que
l'on appelle la santé. Il a pour mission de reconstituer
l'énergie
dépensée durant la période de veille ; le cerveau et le système nerveux se
rechargent d'énergie vitale comme des accumulateurs, le système musculaire se
détend, se relâche, les organes sont au repos ou fonctionnent au ralenti.
Il
importe donc de dormir, et de dormir durant un temps suffisant pour que le
repos de l'organisme soit total et bénéfique.
En
général, sept à 'luit heures de sommeil suffisent aux adultes en bonne santé;
les anémiés, les sujets débiles ou déficients devront observer un repos d'une
dizaine d'heures. Les enfants doivent dormir dix à douze heures par nuit.
Ce
qui importe avant tout c'est que le sommeil soit pris à heures régulières ; il
faut s'efforcer ‑ surtout en ce qui concerne les enfants ‑ de se
coucher toujours à la même heure ‑ de préférence tôt ‑ et se lever
de même.
En
fait, il faut « apprendre à dormir •, comme on apprend à manger. Choisir la
pièce du logement la moins accessible au bruit; orienter de préférence le lit
la tête au nord; veiller qu'aucun pli fâcheux des draps ou des couvertures ne
vienne gêner le sommeil; l'obscurité est indispensable à un bon sommeil.
Il
est recommandé de se coucher sur le côté droit qui favorise la parfaite
digestion du dormeur si celle-ci n'est pas complètement terminée; par la suite,
on peut adopter toute autre position, toutefois, les cardiaques éviteront de
dormir sur le côté gauche. Les psychanalystes recommandent, au début du
sommeil, la position en « chien de fusil »qui est celle, naturelle, du fœtus
dans le sein maternel.
Éviter,
sauf cas exceptionnel, les nombreux somnifères qui sont proposés aux
insomniaques en pharmacie. Le meilleur somnifère est encore l'imagination : une
fois étendu et bien relaxé laissez votre imagination battre la campagne, pensez
fortement à des choses extraordinaires, impossibles, par exemple que vous avez
le don de lire dans la pensée de vos contemporains ou de traverser les murs ;
imaginez quelles joies, quelles possibilités vous tireriez de ces dons. Le
sommeil ne tardera pas à envelopper ce rêve.
L'insomniaque
doit surtout éviter de se poser des questions : « Vais-je dormir? », «Pourvu
que je ne me réveille pas », etc. La bonne formule est de ne point penser au
sommeil.
Le
sommeil n'est pas toujours troublé de la même façon. Certains ont du mal à
s'endormir, d'autres connaissent des périodes de sommeil coupées de nombreux
réveils (ce sont ceux qui affirment ne pas dormir du tout et « entendre sonner
toutes les heures »), d'autres encore ne dorment que quelques heures, se
réveillent et ne peuvent plus se rendormir. Celui-là doivent ils rester
immobiles dans leur lit ou bouger, se lever? Si ces sujets ne sont pas certains
de se rendormir, il est préférable qu'ils se lèvent et vaquent à quelque
occupation. On leur conseillera de boire un verre d'eau et même de manger un
peu (un simple morceau de sucre suffit parfois), puis de se recoucher.
Les
remèdes de bonne femme sont souvent les plus efficaces. Une simple bouillotte
d'eau chaude remplace avantageusement tous les somnifères ; elle ne doit pas
être brûlante ni trop gonflée pour bien épouser la forme du corps ; la placer
d'abord sous les reins, couché sur le dos, puis, après un quart d'heure dans
cette position, se coucher sur le côté droit et placer la bouillotte contre son
dos, l'engourdissement vient rapidement. Dans les cas d'insomnie légère, une
simple tisane, une infusion chaude de tilleul, de valériane, de feuilles ou de
fleurs d'oranger suffit à apporter le sommeil.
A
signaler que l'homéopathie est parfaitement armée pour lutter efficacement et
sans danger d'intoxication contre toutes les formes d'insomnie. Pour sa part,
le docteur Jacques Michaud, éminent spécialiste de cette thérapeutique, donne
aux candidats à l'insomnie les conseils suivants
‑
Éviter le café, l'alcool, les excitants, les repas trop copieux ;
‑
Veiller à dormir la fenêtre ouverte ;
‑
Avoir une chambre silencieuse, obscure; ‑ Prendre avant de s'endormir
•
Avena Sativa T. M. . . . . . . . . . . . . xx gouttes
ou
bien
•
Passifiora composé . . . . . . . . . . . . . . xx gouttes dans une infusion
chaude calmante, par exemple, espèces de mélisse; soit encore
•
Sédatif P. C. . . . . . . . . . . 2 ou 3 comprimés ou
•
Zincum Valerianid . . . . . . . . à la 3e trituration.
Ces
divers remèdes peuvent d'ailleurs être alternés.
Autres
thérapeutiques que l'on peut mettre efficacement en Oeuvre pour lutter contre
l'insomnie : la sympathicothérapie, l'acupuncture et la chiropractic.
L'ictère,
nom savant de la jaunisse, est provoqué par la présence dans le sang d'un
pigment que l'on n'y trouve normalement qu'à une dose infime, la bilirubine.
Cette matière colorante est, en majeure partie, produite par le foie, du fait
de la mort rapide des globules rouges qui y sont constamment renouvelés. Un
foie normal ne laisse en circulation qu'une quantité minime de ce pigment; si,
par suite d'une défaillance hépatique, la quantité augmente dans le sang le
pigment se dépose dans les tissus, d'où la teinte jaune bien connue.
SYMPTOMES
: Outre cette teinte jaune, décelable notamment dans le blanc de l’œil, le
sujet affiche un manque total d'appétit et des démangeaisons insupportables;
souvent, l'apparition de la jaunisse est précédée de nausées, de vomissements,
de maux de tête et d'estomac.
Il
existe d'ailleurs plusieurs variétés de jaunisse selon les causes qui l'ont
provoquée
‑
L'ictère catarrhal bénin est la plus fréquente; la fièvre est peu élevée et ne
se manifeste que pendant 3 ou ¢ jours (38° environ); évolution favorable en 10
ou 12 jours. Cette forme virale ‑ L'ictère de la lithiase biliaire,
provoqué par un calcul des voies biliaires qui empêche la bile de couler dans
le duodénum, s'accompagne de coliques hépatiques (voir à ce même chapitre au
mot « calculs ») ; la bile ne passant pas dans l'intestin, les selles sont
complètement décolorées.
‑
L'ictère à marche lente et prolongée des cancéreux des voies biliaires, du
pancréas; les ictères chroniques des alcooliques (cirrhose); les ictères
congénitaux qui affectent parfois certaines familles.
Tous
ces signes sont complétés par des urines très foncées, des selles décolorées
(comme du mastic), un amaigrissement prononcé et une fatigue souvent intense.
TRAITEMENT
: Il n'existe aucun traitement susceptible de détruire le virus. L'essentiel de
la thérapeutique consiste à obliger le malade à un repos complet et à une diète
salutaire suivie d'un régime lacto-végétarien très léger. On donnera des
carottes en quantités appréciables, ce légume étant souverain dans le
traitement de la jaunisse. Veiller à ce que l'intestin soit bien libéré, au
besoin à l'aide de laxatifs légers. S'abstenir absolument de tous aliments gras
ou excitants, ni café, ni tabac, ni alcool.
La
jaunisse ne doit jamais être traitée à la légère car, de maladie bénigne, elle
peut devenir affection grave et provoquer des troubles nerveux, des hémorragies
généralement fatales.
Parmi
les thérapeutiques non officielles qui peuvent être mises en application dans
le traitement de la jaunisse, citons plus particulièrement la « Jaunitine » et
l'extrait de radis noir (Raphanus S. Potier).
Inflammation
des muqueuses du larynx qui a le plus souvent pour cause un refroidissement, un
rhume négligé, une pharyngite. Cependant, elle peut se produire lorsqu'on force
la voix, qu'on parle trop haut ou trop longtemps. Elle est presque toujours
accompagnée de congestion des cordes vocales entraînant de l'enrouement ou même
une extinction de voix.
SYMPTOMES
: L'examen médical fait apparaître une rougeur et une enflure anormales de la
muqueuse et des cordes vocales. La maladie se traduit pour le profane par une
forte toux et l'enrouement signalé.
Elle
prend souvent un aspect dramatique chez les enfants qui fait penser au croup;
les petits malades toussent, s'éveillent brusquement la nuit et étouffent...
TRAITEMENT
: Familialement, la laryngite aiguë se traite par la chaleur ; enveloppements
chauds, humides sinapisés de la gorge ; inhalations de vapeur d'eau chaude dans
laquelle on a ajouté un peu de teinture d'iode ; boissons chaudes. Si l'on
veut, 20 gouttes de teinture d'iode dans du lait chaud.
La
méthode Kneipp est également très efficace, particulièrement les enveloppements
préparés à l'argile.
Un
remède de bonne femme souverain pour dissiper rapidement l'enrouement : Faire
chauffer du gros sel dans une poêle jusqu'à ce que les grains sautent et
éclatent, placer le sel chaud
est parfois épidémique.
‑
L'ictère infectieux aigu peut avoir des conséquences beaucoup plus graves. La
fièvre est élevée, la langue sale et sèche, les urines rares, le malade est
agité ou, au contraire, abattu.
dans
un linge de flanelle replié et le placer sur la gorge ‑ en prenant bien
soin de ne pas se brûler ‑ le soir au coucher; le garder toute la nuit.
Au matin les cordes vocales auront retrouvé leur ton normal.
Bien
entendu, il faut tenir le larynx au repos, cesser de parler, de chanter, de
fumer ; éviter de séjourner dans une atmosphère enfumée ou chargée de
poussière; se garder des boissons et aliments trop froids ou trop chauds.
Il
faut se méfier des laryngites qui durent, elles peuvent préluder aux laryngites
chroniques avec baisse de la voix et petite toux sèche qui exigent un
traitement médical prolongé.
Les
auteurs ne sont pas d'accord sur l'origine exacte de cette douleur lombaire
occasionnée le plus souvent par le froid ou par un effort musculaire exagéré.
Qu'il soit rhumatisme musculaire ou lésion ou blocage, le lumbago est
extrêmement douloureux.
SYMPTOMES
: Ils résident essentiellement dans cette brusque douleur qui immobilise le
sujet au moment où il se redresse ou étend le buste ou qu'il soulève une lourde
charge. Parfois, ‑ dans les cas de lumbago dû à un refroidissement ‑
la douleur a été précédée d'une simple gêne à se redresser ou à se courber,
d'une fatigue générale, de frissons suivis de sensation de chaleur.
Le
lumbago rhumatismal peut être unilatéral ou bilatéral. La douleur est toujours
insupportable, le malade ne sait plus comment se courber, s'asseoir. Ces
symptômes peuvent être aussi ceux d'une sciatique naissante (voir à ce mot).
La
crise est souvent d'assez courte durée, mais il n'est pas rare que la gêne
subsiste avec de fréquentes rechutes pendant plusieurs semaines.
TRAITEMENT
: Le traitement familial est simple : aspirine (4 à 6 comprimés par 24 heures)
; chaleur (bouillottes et repos au lit, allongé avec un oreiller ou un
traversin sous les jarrets) et révulsion (frictions à l'alcool, massages à
l'essence de térébenthine ou avec tout autre liniment comme, par exemple,
l'embrocation siamoise (en pharmacie). Les ventouses sèches, les rayons à infrarouges
sont également indiqués. De même les bains de fleurs des foins.
Pendant
la crise, il est recommandé de mettre le malade à la diète hydrique ou de lui
faire observer un régime végétarien très léger.
En
dehors des crises, le sujet aux lumbagos doit éviter les efforts violents,
pratiquer certains exercices physiques, notamment la suspension quotidienne
pendant quelques minutes à la barre fixe, sans traction ni effort.
Un
bon e truc •> de paysan consiste à porter, à même la peau, à la hauteur de
la ceinture, une ficelle de chanvre nouée autour du corps. C'est un excellent
préventif pour tous ceux qui accomplissent des travaux de force, mais aussi, en
cas de crise, un moyen rapide de mettre fin à la douleur.
La
manipulation vertébrale par un chiropracteur ou un vertébrothérapeute est
également souveraine.
Le
remède homéopathique du lumbago est Arnica 4 CH si la douleur est née à la
suite d'un effort violent ou Rhus Toxicodendron 4 CH si le lumbago est
consécutif à un refroidissement; prendre trois granules par heure de l'un ou de
l'autre.
Les
études ne manquent pas dans lesquelles les meilleurs spécialistes se sont
efforcés d'expliquer cette mystérieuse affection, ses causes, ses effets. Trop
d'explications ont été données du mécanisme du mal de mer pour que nous nous y
arrêtions. Nous dirons simplement que cet état nauséeux désagréable est
vraisemblablement commandé par un déséquilibre du système nerveux sympathique
et qu'il est donc évident qu'il ne suffit pas de vouloir ne pas être malade pour
lui échapper, le sympathique n'obéissant pas à la volonté.
Certains
individus sont très sensibles au mal de mer, d'autres moins. L'accoutumance et
un traitement systématique peuvent mettre un terme au phénomène pour les
professionnels de la mer.
Les
navigateurs d'occasion disposent en pharmacie d'un certain nombre de
spécialités plus ou moins efficaces pour lutter contre le mal de mer qu'ils
peuvent toujours mettre à l'essai.
Nous
leur recommanderons, de préférence, une fois encore, le remède homéopathique
qui a l'avantage de n'être en rien toxique et parfaitement efficace dans la
majorité des cas
•
Ignatia 9 CH .. . . . . . . une dose trois jours avant l'embarquement,
•
Cocolus 4 CH . . . . . . 3 granules de chaque
•
Tabacum 4 CH . . . . . . une fois par jour, trois jours avant l'embarquement et
deux à six fois par jour en mer.
En
l'absence de tout médicament, rester allongé à l'air, les muscles bien
décontractés et le regard fixé au loin; porter une ceinture large, sanglant
l'abdomen ; prendre des repas légers et peu espacés; boire des eaux très
gazeuses froides ; respirer à grands coups, calmement.
Il
a beaucoup de points communs avec le précédent et obéit probablement aux mêmes
mécanismes provoquant une crise d'hypervagotonie.
Un
chercheur rouergat, joseph Roucous, a donné du phénomène une explication
valable
par
suite du frottement de l'air sur la carrosserie, sur le plexiglas des glaces et
du pare-brise du véhicule, parfaitement isolé sur ses pneumatiques, le champ
magnétique de tout passager d'une auto qui roule subit un certain
affaiblissement par perte d'électrons. Si la personne est normalement
équilibrée cette perte sera facilement supportable, dans le cas contraire, le
manque d'électrons se manifestera par un déséquilibre nerveux, contraction du
plexus solaire et ses suites (vomissements, ralentissement de la circulation,
pâleur) pouvant aller jusqu'à l'évanouissement.
Le
remède à cette « dépolarisation » est simple soit relier le véhicule au sol par
une chaîne pour éviter sa charge en électricité statique, soit prendre dans sa
main le pouce de la personne malade, le serrer étroitement pour que le contact
soit bien établi et que votre accumulation individuelle recharge l'accumulation
défaillante de la personne malade. En moins de deux minutes le sujet sera
rechargé et retrouvera ses belles couleurs et son équilibre. En l'assistant de
temps à autre on pourra parcourir des centaines de kilomètres
sans
qu'il soit incommodé. Si l'on n'obtient pas rapidement de résultat, c'est que
le potentiel du < chargeur » n'est pas suffisant, il lui faut alors se faire
aider par un autre passager.
Le
mal d'avion est justiciable, en homéopathie de Gelsemium 5 CH et Borax 5 CH
(trois granules deux à quatre fois par 24 heures).
Plus
simplement on pourra essayer dans les malaises dus aux divers moyens de
transport, soit la Cocculine (L. H. F.) (deux comprimés trois fois par jour
préventivement, deux comprimés toutes les heures pendant le voyage), soit le
Soludor (Lehning) XV gouttes sur un morceau de sucre 2 à q, fois par jour.
MIGRAINE
(Voir
« maux de tête» au chapitre < Des affections banales... ».)
MÉNINGITE
(Voir
à ce mot au chapitre u La santé de ‑,,os enfants ».)
Ce
peut être un simple malaise provoqué le plus souvent par un excès alimentaire, mais
c'est plus fréquemment le symptôme d'une autre affection, surtout lorsque le
malaise se répète relativement fréquemment. Il importe donc de rechercher alors
la cause réelle du phénomène et de consulter le médecin.
Dans
les cas banaux et en attendant l'avis du praticien, on peut tenter de mettre
fin au malaise avec un remède homéopathique efficace : Nux vomica q. CH (deux
granules toutes les heures).
On
peut aussi boire le quart d'un verre d'eau salée (5 g de sel marin pour 100 g
d'eau).
Un
jus de citron supprime également la nausée.
Les
femmes enceintes, au début de la grossesse, sont souvent victimes de nausées,
la méthode Kneipp recommande l'application systématique des bains de siège
froids (i8‑2o°, pendant ro à 20 secondes deux ou trois fois par semaine).
(Voir
aussi au mot « vomissement ».)
La
névralgie est la douleur purement nerveuse, sans lésion d'organe, sans cause
interne ou externe apparente. Elle se caractérise par ses accès brusques,
séparés par des périodes plus ou moins longues de bonne santé.
SYMPTOMES
: La crise névralgique aiguë commence brutalement, atteint son paroxysme en
quelques minutes et disparaît aussi rapidement. L'accès se manifeste par des
coups pulsatifs et perforants; la douleur est ressentie sur des trajets nerveux
bien déterminés, celle qui atteint le nerf sciatique (voir à ce mot) est la
plus connue; la plus douloureuse est sans doute la névralgie faciale
consécutive à l'irritation du trijumeau, elle surgit souvent avec une grande
violence, le côté atteint du visage est sensible à toute pression et les zones
les plus douloureuses se situent au bord supérieur de l'oeil, entre les yeux et
les ailes du nez, à la commissure des lèvres et au menton, tous points où les
branches des nerfs sortent des os.
Citons
encore les névralgies intercostales qui, comme leur nom l'indique siègent entre
les côtes.
L'attaque
peut être spontanée, c'est‑à‑dire sans cause apparente, mais elle
peut aussi être provoquée par un facteur extérieur : mouvement brusque,
ébranlement, refroidissement, etc. Certaines maladies infectieuses provoquent
des névralgies (typhoïde, diphtérie, grippe) de même que des maladies du
métabolisme comme la goutte ou le diabète.
TRAITEMENT
: La douleur pouvant être, en fait, un signal d'alarme, il convient de ne jamais
traiter la névralgie à la légère. Il faut, dans chaque cas, rechercher
l'origine exacte de cette douleur qui peut permettre de diagnostiquer une
affection fondamentale sérieuse.
L'essentiel
du traitement consiste évidemment à supprimer cette cause. Localement, la
chaleur est encore ce que l'on a trouvé de mieux pour mettre un terme à la
souffrance provoquée par la douleur névralgique. Les compresses très chaudes de
fleurs de foin, les fumigations et bains de vapeur pour la face, les bains
complets très chauds, les massages légers sont autant d'armes utiles.
Bien
entendu, le névralgique doit, lui aussi, surveiller son alimentation et
pratiquer notamment les cures de fruits et de crudités. Il doit s'abstenir
d'alcool, d'excitants et de tabac.
Elle
n'est pas forcément la conséquence d'excès alimentaires encore que ceux‑ci
soient souvent et justement mis en cause. Il y a des obésités héréditaires,
glandulaire, professionnelles (en raison d'une trop grande sédentarité)
accidentelles (par suite d'un dérèglement d'une fonction physiologique). En
fait, dans la plupart des cas, il s'agit d'un trouble endocrinien.
Cela
signifie que le traitement de l'obésité doit être conduit avec une grande
prudence et exige un examen sérieux de l'état du coeur, des nerfs, du sang, de
la circulation sanguine.
En
aucun cas une cure d'amaigrissement ne doit être entreprise hors de la
surveillance d'un médecin.
Il
convient d'abord de fixer les limites de l'obésité. Après l'âge de trente ans,
le corps manifeste une certaine propension normale à la graisse; s'il n'existe
pas de circonstances particulièrement favorables à la fixation de celle‑ci,
on n'enregistre qu'un léger alourdissement qui se stabilise assez rapidement.
Pourtant, on ne peut guère s'en tenir à la mesure du poids de l'individu pour
diagnostiquer l'obésité et la vieille règle selon laquelle ce poids devrait
correspondre, en kilogrammes, au nombre de centimètres de taille au-dessus du
mètre (par exemple 75 kilos pour un homme de 1,75) est aujourd'hui très discutée.
On
trouvera à la page 230 un tableau des mensurations et poids idéaux selon l'âge
et le sexe de l'individu, mais il ne s'agit évidemment que d'une indication
générale, chaque cas étant particulier.
La
véritable obésité se mesure non seulement au poids mais aussi à certains
signes, à certains troubles qui l'accompagnent nécessairement
comme
l'essoufflement à la suite d'une longue marche ou de l'escalade d'un escalier,
les palpitations de cœur, les gênes circulatoires, la tendance à la bronchite.
Les
troubles généraux qui accompagnent l'obésité sont d'ailleurs à l'origine
d'affections graves comme l'artériosclérose, les accidents hépatiques et
rénaux.
Il
n'y a, en fait, que trois moyens de lutter contre l'obésité : réduire les
quantités d'aliments ingérés ; augmenter la combustion; accroître les
excrétions.
Le
régime alimentaire doit être conduit avec prudence et sur les indications d'un
médecin; il élimine ou réduit les matières grasses, les boissons alcoolisées,
les sucreries, les farineux; il encourage la consommation des légumes et des
fruits.
II
n'y a pas de meilleur remède à l'obésité ‑ et surtout de moyen préventif ‑
que le jeûne pratiqué systématiquement une fois par semaine, toujours le même
jour. Pendant 24 heures, le sujet s'abstient de toute nourriture, se contentant
de boire modérément de l'eau minérale ou des tisanes rafraîchissantes. Ce repos
forcé des fonctions digestives suffit à juguler l'obésité et à empêcher son
retour.
Pour
favoriser la combustion, les exercices physiques, le mouvement au grand air,
sans effort exagéré et sans fatigue inutile, sont recommandés aux candidats à
l'obésité, ainsi que les massages sans excès.
Enfin,
pour accroître les excrétions, la sauna, les bains de vapeur et les
applications d'eau sont tout indiqués.
Recommandation
importante, saler très peu
les
aliments et seulement dans l'assiette, jamais à la cuisson. Boire le moins
possible en mangeant.
Signalons
qu'un praticien français a mis au point un traitement électrique de l'obésité
qui donne d'excellents résultats.
C'est
un accident banal mais douloureux, généralement provoqué par des chaussures
trop petites ou mal ajustées. Il se produit surtout aux gros orteils. Ils
s'enveniment rapidement et peuvent causer des infections sérieuses du pied.
TRAITEMENT
: Il faut donner des bains de pieds chauds répétés avec de l'acide borique
dissous dans l'eau, le bain durera au moins une demi‑heure. On peut ainsi
ramollir l'ongle et en enlever une partie avec un ciseau flambé; on ne tentera
cependant pas de l'enlever complètement.
Après
le bain, passer largement l'ongle et l'orteil au mercurochrome. Bien isoler
avec un pansement sec ; isoler l'orteil des doigts voisins par des bourrelets
de coton placés entre eux, la douleur en sera grandement soulagée.
Affection
bénigne mais très douloureuse constituée par une inflammation de la glande qui
se trouve au bord de la paupière. Cette inflammation se traduit par un petit
furoncle en forme de grain d'orge.
TRAITEMENT
: On le traite par des compresses de camomille ou des cataplasmes de graine de
lin. On peut aussi employer les compresses d'eau boriquée chaudes ou l'Optraeex
(en pharmacie).
Cette
infection de l'oreille, qui n'est souvent que la conséquence d'un rhume mal
soigné, doit toujours être prise au sérieux et conduire à la consultation
médicale.
SYMPTOMES
: L'otite moyenne aiguë se manifeste par des élancements, de la tension, une
impression de gonflement. L'oreille est sensible à la pression. Les exsudats
inflammatoires coulent vers l'extérieur.
Mal
soignée, l'otite devient chronique avec écoulements muqueux plus ou moins
fréquents, dureté et bourdonnements d'oreille.
TRAITEMENT
: Il appartient évidemment au médecin en raison des complications possibles
(notamment de mastoïdite), mais on peut l'aider, en l'attendant, par des
instillations chaudes de sérum (solution saline généralement dosée à 7 g de
chlorure de sodium pour 993 g d'eau distillée) chez l'enfant, de glycérine
boratée à 3 P. 30 chez l'adulte et, surtout, des applications chaudes sur
l'oreille, notamment de cataplasmes très épais de graines de lin et de
fenugrec. Quand l'oreille coule, on peut y verser quelques gouttes d'eau
oxygénée ou de mercurochrome.
Il
faut maintenir le malade au lit pendant la période aiguë, les oreilles
protégées par des pansements ouatés. Régime alimentaire très léger.
Certaines
otites externes sont provoquées par des furoncles du conduit auditif, on ne
peut alors que calmer la douleur par des cataplasmes chauds et de l'aspirine.
Ne pas intervenir directement dans le conduit, ne pas donner de lavages
d'oreilles sans avis du spécialiste.
(Voir
au chapitre « La Santé de vos enfants ».)
Elles
ne doivent pas inquiéter outre mesure ceux qui en sont victimes car, s'il est
vrai qu'elles peuvent être l'indice d'un trouble cardiaque, elles ont souvent
aussi des causes beaucoup moins sérieuses.
Les
palpitations peuvent naître d'une émotion violente, d'un gros chagrin, d'un
souci important; l'accélération du rythme cardiaque s'accompagne alors d'une
sensation de boule dans la gorge.
Un
exercice violent, un surmenage physique prolongé, peuvent également augmenter
la pulsation cardiaque et même provoquer dans le bras gauche ce fourmillement
qui inquiète tant ceux qui l'éprouvent. Enfin, certaines palpitations cardiaques
ont des causes purement gastriques ; après un repas trop copieux ou trop
rapidement absorbé, l'estomac se gonfle d'air et la poche ainsi formée vient
comprimer le cœur entre le diaphragme et le poumon, d'où irritation du plexus
cardiaque.
Bien
entendu, si le phénomène se reproduit à la moindre occasion, s'il a tendance à
persister, il faut consulter son médecin.
Un
excellent moyen, préconisé par l'abbé Kneipp, pour mettre fin aux palpitations
: le bain de bras. On le prend, froid, pendant trente secondes environ, les
bras plongés dans un récipient jusqu'à la hauteur du milieu des biceps. Après
quoi, endosser un vêtement qui recouvre
torse
et bras, puis, debout ou en marchant à pas lents, balancer doucement les bras
pendant une ou deux minutes. On peut recourir à ce bain aussi souvent que l'on
veut.
C'est
une maladie heureusement rare sous nos climats mais qui laisse chez ceux qui en
ont été atteints des séquelles chroniques qu'il convient de connaître et de ne
pas négliger.
Le
paludisme, rappelons‑le est provoqué par la présence dans le sang d'un
organisme microscopique, le plasmodium, qui y a été apporté par la femelle d'un
moustique : l'anophèle. Le paludisme est contagieux pendant les trois premiers
jours de l'accès de fièvre. La durée d'incubation après la piqûre du moustique
est de trois à six jours.
SYMPTOMES
: L'accès initial est marqué par une période de fatigue, de lassitude
accompagnée de troubles gastriques, de malaises; puis, période de frissons (la
fièvre peut monter à ¢o0) suivie d'une période de chaleur; le malade qui
grelottait devient très rouge et très chaud, les vomissements sont fréquents;
cette période dure de six à douze heures. Enfin, période de transpiration
abondante, la température baisse et le malade soulagé s'endort.
L'accès
laisse de la fatigue, des maux de tête, de la courbature. Les accès initiaux se
succèdent tous les jours plus ou moins régulièrement espacés selon le type de
paludisme auquel on a affaire.
Passé
à l'état chronique ‑ c'est surtout celui qui nous intéresse ici ‑
le paludisme donne des accès très atténués réveillés par le froid, le
changement de climat, les excès. La maladie est alors assez différente, la
fièvre peut être continue, sans accès, avec simplement quelques frissons
légers.
TRAITEMENT
: Dans les régions intéressées, le mieux est évidemment de se prémunir contre
le paludisme. Le médicament spécifique du paludisme est la quinine; on en prend
généralement deux comprimés à 0,25 par jour.
Le
traitement du paludéen chronique est du ressort du médecin. En attendant
celui-ci, pour faire obstacle à la crise, on peut mettre en oeuvre le
traitement homéopathique suivant
•
China P. C. q. CH a granules immédiatement, à répéter toutes les deux heures,
•
Arsenicum album P. C. 7 CH . . . . . a granules vers 18 heures
•
Plumbum 7 CH . . un jour de l'un, un jour
de l'autre.
Le
jus de citron est un excellent antidote du paludisme.
C'est
l'abcès du doigt appelé également « mal blanc » ou « tourniole ». Infection
sérieuse qui,
mal
soignée ou négligée, peut devenir grave car elle peut atteindre le poignet et
le bras et provoquer un phlegmon des gaines des tendons et exiger des
mutilations de la main.
Le
panaris naît, le plus souvent, d'une simple
piqûre,
d'une coupure ou d'une excoriation négligée des doigts. Par exemple, une
écharde que l'on a tenté d'enlever avec des doigts sales.
TRAITEMENT
: Il est formellement interdit de percer ou de presser un panaris à son début.
Il faut l'aider à « mûrir » en procédant à des enveloppements très chauds aux
fleurs de foin ou au fenugrec (renouveler toutes les heures).
Le
traitement le plus efficace et le plus rapide
consiste
en applications de feuille de chou, qui a la double propriété d'être
désinfectante et sédative. Prendre une feuille de chou, bien la laver et l'aplatir,
par exemple avec un rouleau à pâtisserie, pour écraser les côtes ; découper une
bandelette que l'on enroule autour du doigt en deux ou trois épaisseurs. Bander
avec un linge assez épais sans comprimer. Laisser en place quelques heures. Le
besoin de renouvellement se fait sentir par une sensation de chaleur locale.
Justement
redoutée, cette inflammation des veines peut avoir de sérieuses conséquences.
Elle peut être mortelle si un caillot de sang se détache de la veine enflammée
et qu'emporté par le torrent circulatoire il aille obstruer un vaisseau sanguin
vital du cerveau et du coeur (embolie). Il est fréquent aussi que, par suite du
ralentissement de la circulation, des bouchons de sang, des caillots, que l'on
appelle thrombus, se forment dans les veines et se fixent sur les parois de
celles‑ci (thrombose) ; ils peuvent petit à petit être grossis par du
tissu conjonctif et oblitérer définitivement la veine.
SYMPTOMES
: Généralement, le sujet souffre déjà de varices (voir à ce mot). 11 souffre de
sensations de pesanteur, de faiblesse, de fatigue légère dans la jambe et cela,
souvent, après un effort insignifiant.
Quand
il y a phlébite, la douleur devient torturante. Sous l'effet d'un choc, d'un
coup, d'une meurtrissure, d'une distension, la jambe gonfle, de violentes
douleurs se manifestent, la température monte. La veine intéressée ressort
nettement, la place malade est marquée par de l'enflure, de la rougeur et une
grande sensibilité.
TRAITEMENT
: Il faut évidemment appeler d'urgence le médecin en consultation. En
l'attendant, coucher le malade en position haute, la jambe légèrement repliée
au genou et l'obliger à garder rigoureusement le repos au lit.
Les
cataplasmes ou enveloppements à l'argile, renouvelés toutes les deux heures,
atténuent la douleur et sont efficaces contre l'inflammation veineuse elle‑même.
Par la suite, bien veiller aux fonctions intestinales.
Les
symptômes et le traitement sont sensiblement les mêmes que pour l'abcès (voir à
ce mot).
Bains
chauds prolongés et fréquents du membre ou pansements humides, chauds
alcoolisés ou encore cataplasmes sur la région.
Si
le pus arrive sous la peau, et en l'absence de médecin, incision avec un
bistouri flambé et après désinfection à la teinture d'iode (anesthésie locale
au chlorure d'éthyle si on peut s'en procurer).
Le
médecin prescrira un traitement à base de pénicilline et de sulfamides.
On
ne peut pas dire que ce soit une véritable maladie mais les désagréments que
provoque cette affection sans gravité sont certains.
C'est
essentiellement une anomalie du développement ; elle consiste en la persistance
au‑delà de l'âge du nourrisson d'un état normal chez celui‑ci ou
(éventualité plus rare) en un retour en arrière vers le comportement du
nourrisson.
SYMPTOMES
: En règle générale, on fixe à trois ans l'âge où l'enfant doit être propre.
Le
petit énurésique ne souffre d'aucune lésion de l'appareil urinaire, ses
mictions sont normales, elles sont seulement involontaires et inconscientes
durant le sommeil.
La
fréquence des mictions nocturnes varie évidemment avec les sujets; les garons
sont plus fréquemment atteints que les filles. En moyenne, 85 % des enfants
énurésiques mouillent au moins une fois
par nuit ou plus; 85 % des énurésies sont primaires ou congénitales.
L'hérédité
a certainement une influence sur le déclenchement de la maladie, mais le
milieu, les répercussions psychiques sont également très souvent à l'origine de
l'affection.
TRAITEMENT
: Les traitements classiques sont assez décevants. Trop souvent, les parents se
contentent de menacer l'enfant de représailles, de punitions, c'est ce que
recommandaient les praticiens du siècle dernier. Ils avaient tort, car ces
menaces sont sans effet sur les causes réelles de la maladie.
Les
thérapeutiques modernes : injections épidurales, électrochocs lombo-pubiens,
injections d'hormones, interventions urologiques et la longue liste des «
spécialités » chimiques, à base de belladone, de scopolamine, d'éphédrine,
etc., ne sont guère plus efficaces.
La
méthode du réveil nocturne, par intervention directe des parents ou à l'aide
d'appareils sonores, nuit souvent gravement à l'équilibre psychique du jeune
malade. Le pourcentage très faible de guérisons obtenues par ces diverses
méthodes l'est trop souvent au détriment de la santé générale de l'enfant.
A
notre connaissance, une seule thérapeutique, mise en application par un
chercheur rouennais, Jean Viorney, permet de traiter efficacement et sans
danger les enfants atteints d'énurésie. II s'agit d'une méthode très simple,
naturelle, qui a le grand mérite de pouvoir être adaptée à chaque cas. Car si
le phénomène énurésique est unique, on peut affirmer que chaque cas est
particulier.
Cette
thérapeutique consiste en un régime alimentaire calculé accompagné de bains de
pieds et de mains à base d'extraits de plantes. L'élément important de la
thérapeutique consiste dans le fait que l'enfant y prend une part directe,
qu'il y est en quelque sorte associé, ce qui, sur le plan psychique, est de
première importance.
Le
traitement comprend évidemment un régime alimentaire qui doit être strictement
observé et dont l'élément essentiel est l'interdiction absolue de toute boisson
et de tout aliment diurétique à partir de 16 ou 17 heures. Le repas du soir
doit être retardé au maximum afin qu'il précède immédiatement l'heure du
coucher de l'enfant.
En
règle générale, le sujet prend un bain (de pieds ou de mains) le matin à jeun
et un
autre
le soir immédiatement avant son repas. Chaque bain dure de 3 à 10 minutes.
La
guérison est progressive ; elle se manifeste généralement dès la première
quinzaine et est complète au bout de deux mois de traitement. Il est des cures
qui nécessitent un traitement plus prolongé mais il en est aussi de très
spectaculaires où l'enfant est guéri en quelques jours.
C'est
une inflammation du sac membraneux qui tapisse les poumons, la plèvre, ou, plus
exactement, du feuillet pariétal de celle-ci. Elle a généralement pour origine
un refroidissement (pleurésie primaire) mais peut être aussi la suite d'affections
diverses, notamment celles qui intéressent les poumons (pleurésie secondaire).
Elle a fréquemment aussi une origine tuberculeuse.
Sous
l'influence de l'inflammation, la plèvre réagit en produisant un liquide
légèrement teinté de jaune-vert, mais qui peut s'infecter et devenir purulent
(pleurésie purulente).
SYMPTOMES
: La maladie commence sournoisement par une gêne dans le côté qui devient très
vite un véritable point de côté avec une fièvre modérée, une toux sèche,
opiniâtre, une fatigue générale prononcée.
Pendant
l'évolution de la pleurésie, le malade maigrit, sa figure pâlit, le tour des
yeux est bleu.
L'acuité
des points de côté n'a aucune signification quant à la gravité du mal; des cas
pourtant inquiétants de pleurésie sont presque indolores alors que d'autres
beaucoup moins graves provoquent de violentes douleurs dans le côté.
Il
y a deux sortes de pleurésie : la pleurésie sèche et la pleurésie avec
épanchement. Lorsque l'épanchement dans la plèvre est très important, il peut
comprimer le poumon et gêner la respiration. Quand l'épanchement est situé dans
la plèvre gauche il peut fatiguer le cœur.
TRAITEMENT
: En attendant le médecin, on
fera
coucher le malade qui, en raison de la forme évolutive insidieuse de la
maladie, a tendance a vouloir vaquer, en se traînant, à ses occupations. On le
maintiendra bien au chaud et on lui fera de la révulsion thoracique
(sinapismes, cataplasmes à la moutarde, badigeon à l'essence de thérébentine).
Les enveloppements froids de la poitrine selon la méthode Kneipp sont également
indiqués.
On
donnera des boissons chaudes pour favoriser la sudation (pour autant que l'état
du coeur le permette) mais sans exagération car, d'une façon générale, il
convient de réduire l'absorption des liquides. Bien veiller au parfait fonctionnement
de l'intestin.
Affection
aiguë des poumons provoquée, le plus, souvent par un microbe, le pneumocoque;
elle se contracte par la bouche et par le nez. L'incubation est de deux à trois
jours. La maladie est contagieuse.
SYMPTOMES
: Les signes caractéristiques sont le frisson prolongé, le point de côté
brutal, violent, très douloureux et la fièvre.
Un
peu plus tard, la figure du malade est rouge, congestionnée; la toux exagère la
douleur due au point de côté; la fièvre dépasse fréquemment ¢o0 et il n'est pas
rare que le malade délire. Après quelques jours apparaissent des crachats
typiques à l'aspect rouillé. La respiration est courte et haletante.
Le
septième jour, en général, la fièvre tombe et une très forte sudation annonce
l'heureux changement d'évolution de la maladie.
TRAITEMENT
: Faire coucher le malade dès l'apparition des premiers signes, le haut du
corps légèrement relevé par des oreillers. Le réchauffer à l'aide de
bouillottes et couvertures et boissons chaudes modérément alcoolisées.
Pratiquer la révulsion thoracique par sinapismes, ventouses,
badigeon
à la térébenthine. Les enveloppements du torse selon la méthode Kneipp sont
indiqués; également le cataplasme de fromage blanc (on en prépare une pâte
épaisse dont on applique une bonne couche sur un linge, le cataplasme se pose
directement sur la peau ; l'application dure de une à deux heures et peut être
renouvelée deux ou trois fois par jour en cas de forte fièvre).
On
ne recommencera à nourrir très légèrement le malade que lorsque la température
aura fléchi. La convalescence de la pneumonie est longue et doit être
accompagnée de grandes précautions pour éviter toute rechute.
Le
cœur doit être tout particulièrement surveillé durant le déroulement de la
maladie car celle-ci lui impose une grande fatigue. La grande majorité des
décès par pneumonie résulte en fait de défaillance cardiaque.
C'est
assurément une grave maladie, mais il importe de ne pas la considérer comme un
fléau devant lequel nous serions totalement désarmés. Ni la panique ni
l'affolement ne se justifient devant elle.
Certes,
les moyens officiels de la vaincre sont assez limités mais il existe des
thérapeutiques pour s'en prémunir, pour lui faire obstacle et pour guérir les
graves séquelles qu'elle laisse généralement.
Ce
qui importe dans la lutte contre la poliomyélite, c'est de prendre la maladie
de vitesse; pour cela, il est important d'en bien connaître les signes avant‑coureurs.
SYMPTOMES
: Ils sont, en fait, assez vagues, au début du moins. D'une faon générale, le
malade se plaint de lassitude, de courbature; ses déplacements sont lents (il
marche comme un vieux). On constate parfois des vomissements; la fièvre est
légère. Le patient est incapable de se lever sans l'aide de ses bras; retour à
l'état maladif tous les
trois
ou quatre jours, salive épaisse, difficultés pour avaler ou pour respirer.
En
période d'épidémie, l'observation attentive d'un sujet atteint d'angine rouge
permet de prévoir la poliomyélite si l'on tient compte dans l'examen de la raideur
douloureuse de la nuque ou du dos et de la céphalée très pénible pour le malade
qui se sent la tête prise comme dans un étau. La ponction lombaire pratiquée
par le médecin confirme presque toujours le diagnostic.
Ces
symptômes ne se produisent d'ailleurs pas tous en même temps; l'incubation dure
trois semaines. En fait, les signes les plus certains sont l'angine, la raideur
douloureuse de la nuque et la raideur douloureuse de la colonne vertébrale
dorsale. Dans le cas d'apparition de ces signes, il faut appeler le médecin de
toute urgence.
TRAITEMENT
: Le virus de la poliomyélite est un des plus mal connus ; on l'a, certes,
depuis longtemps isolé mais il n'est pas prouvé que ce virus soit la cause
plutôt que l'effet de la maladie. Le virus s'attaque aux fibres motrices des
systèmes nerveux et paralyse les muscles. Si les cornes antérieures de la
moelle épinière sont les premières atteintes, le malade est paralysé des
membres et du tronc ; si c'est le bulbe qui est touché, ce sont les muscles
respiratoires et le cœur qui se paralysent. Cette destruction de la substance
nerveuse se fait dans un laps de temps plus ou moins long et laisse après elle
des cicatrices scléreuses qui échappent à toute intervention médicale ou
chirurgicale.
Il
existe des formes lentes de poliomyélite, dites bénignes, mais qui n'en
laissent pas moins des séquelles de paralysies définitives ; des formes
brutales, presque toujours mortelles, et des formes intermédiaires, les plus
nombreuses heureusement, parfaitement guérissables.
Les
spécialistes ne sont pas d'accord sur la façon dont la poliomyélite, maladie
évidemment contagieuse, se transmet. Pour les uns, cette transmission se fait,
de façon directe, interhumaine et par les voies respiratoires supérieures ;
pour les autres elle se transmet par la voie digestive, la contagion se
produisant indirectement, et l'eau contaminée étant le véhicule habituel de
cette contagion. Les deux versions sont probablement exactes.
Le
caractère saisonnier de la poliomyélite est indéniable. C'est avant tout une
maladie de la saison chaude.
Il
existe actuellement trois vaccins contre la poliomyélite : le vaccin Salk, le
vaccin Sabin, le vaccin Lépine. Les meilleurs spécialistes sont en désaccord
total sur la valeur curative et préventive de ces vaccins. Il est certain, en
tout cas, que l'immunité qu'ils confèrent ‑ si elle existe, ce dont on
peut douter, ‑ est précaire et qu'elle oblige à une revaccination
permanente. En outre, l'application de ces vaccins est déconseillée en période
d'épidémie, c'est-à-dire au moment même où ils seraient le plus utile. Il ne
faut donc pas se faire trop d'illusions sur la protection qu'ils peuvent
apporter contre le fléau.
La
meilleur: façon de lutter efficacement contre la poliomyélite doit être
préventive et constituée par l'observation de règles d'hygiène très strictes.
Pendant
les périodes de chaleur, éviter, pour les jeunes surtout, tout effort violent,
toute fatigue, tout surmenage. Rien de plus dangereux, par exemple, que se
baigner en eau froide après une course ou un exercice fatigant.
Il
faut, bien entendu, surveiller l'alimentation, éliminer le sucre blanc et les
boissons trop sucrées, réduire le pain ordinaire au profit des pains complets,
donner beaucoup de fruits et de légumes (prendre soin de bien les laver). Ne
pas se contenter, sous le prétexte qu'il fait chaud, de nourritures froides et
légères, il faut, au contraire, donner une alimentation riche en vitamines et
en calories aux enfants.
Il
convient de ne pas oublier que 75 % des enfants sont naturellement immunisés
par des anticorps contre, la polio; que les risques sont donc relativement
limités.
Il
existe heureusement un moyen simple et efficace de vaincre la poliomyélite, à
condition qu'il soit mis en oeuvre rapidement dès l'appari tion des premiers
signes de la maladie : c'est le traitement cytophylactique par le chlorure de
magnésium mis au point par le docteur Neveu dont nous avons déjà fait état à
propos de l'angine et de la grippe (voir ces mots). On trouvera cicontre, la
posologie précise de ce traitement mis en Oeuvre contre la polio.
POSOLOGIE
DU TRAITEMENT DE LA POLIOMYÉLITE PAR LE CHLORURE DE MAGNÉSIUM
Faire
préparer cette solution
Chlorure
de magnésium desséché (bien exiger cette qualité) : 2o g.
Eau
commune faiblement minéralisée ou eau d'Evian : i litre.
Adultes
et enfants au-dessus de cinq ans
Faire
prendre 125 cc de la solution toutes les six heures pendant quarante-huit
heures, puis toutes les douze heures suivant l'état du malade.
Notons
qu'il serait prudent de débuter par deux doses rapprochées à deux ou trois
heures d'intervalle dans les cas très graves.
Enfants
au-dessous de cinq ans
Ces
doses seront ramenées à zoo cc à quatre ans, 8o cc à trois ans, 6o cc à deux
ans et administrées dans les mêmes temps que ci-dessus, c'est-à-dire deux doses
rapprochées à deux ou trois heures d'intervalle dans les cas très graves, puis
toutes les six heures pendant quarante-huit heures, puis toutes les huit
heures, puis toutes les douze heures.
Chacune
de ces doses sera légèrement additionnée d'eau, puis sucrée à volonté et
aromatisée avec du jus de citron pour les enfants qui prendraient difficilement
la solution de chlorure de magnésium à 20 pour 1000
Pour
les nourrissons
On
leur fera absorber suivant leur âge une à quatre cuillerées à café de la
solution, à la cuillère ou au compte-gouttes, toutes les trois heures pendant
quarante-huit heures, puis toutes les six heures, puis toutes les douze heures.
N.
B.: Chacune de ces doses sera diminuée en cas de dérangement intestinal, mais
toujours administrée dans les mêmes temps que ci-dessus.
Ce
serait méconnaître le sens de la méthode cytophylactique par le chlorure de
magnésium que d'entretenir un effet laxatif ou purgatif de ce sel, alors qu'il
s'agit en réalité d'en nourrir les cellules de l'organisme dans le but
d'augmenter leur résistance à l'infection.
Voilà
donc pour le traitement de la poliomyélite par le chlorure de magnésium,
institué dès les premiers signes de la maladie, c'est-à-dire au moment de
l'angine et de la raideur de la nuque ou,,au plus tard, à l'apparition de la
première paralysie, traitement qui donnera dans ces conditions péremptoires une
guérison rapide et totale. Le fait est indiscutable.
Si
l'on attend, si le traitement par le chlorure de magnésium est institué
tardivement, la gravité du mal s'accroît et cela d'autant plus que l'on aura
attendu plus longtemps.
On
ne pourra plus espérer une guérison totale. Cependant, il sera bon que le
traitement magnésien soit encore conseillé.
Le
malade absorbera une dose de la solution de chlorure de magnésium calculée
suivant son âge et sa tolérance intestinale, toutes les six heures pendant
quelques jours, puis toutes les huit heures, puis toutes les douze heures
pendant un temps assez long.
Ce
traitement de la poliomyélite par le chlorure de magnésium doit être suivi par
tous les < chroniques » dans le but d'améliorer leur situation, mais leur
chance d'y parvenir sera évidemment d'autant plus restreinte que leurs
paralysies seront plus anciennes.
Extraits
de (i Traitement cytophylactique des maladies infectieuses par le chlorure de
magnésium » par le docteur A. Neveu (Librairie Le François).
C'est
surtout dans sa forme hypertrophique que la maladie est la plus répandue. Elle
s'observe généralement aux alentours de la soixantaine. Par inflammation et
gonflement la prostate comprime l'urètre, perturbant la fonction urinaire.
SYMPTOMES
: Ils se résument, au début du moins, en l'obligation de se lever de plus en
plus souvent la nuit pour uriner. Par la suite, le nombre des urinations
augmente même le jour. La miction elle-même est significative, : le jet est
sans force, l'évacuation est lente en dépit des efforts faits pour expulser
l'urine. Autre signe typique, le prostatique, dès qu'il ressent le besoin
d'uriner, doit se précipiter littéralement aux toilettes. Ces phénomènes vont
en s'aggravant jusqu'à devenir un véritable calvaire pour le sujet.
TRAITEMENT
: Sans être totalement désarmée, la médecine classique n'est pas toujours en
mesure de traiter radicalement la maladie. Après des améliorations passagères,
des rémissions de plus ou moins longue durée, il faut presque toujours en
arriver à l'opération chirurgicale, à l'ablation de la prostate. Intervention
délicate et qui n'est pas toujours ‑ il s'en faut ‑ couronnée de
succès. Intervention d'autant plus aléatoire que le malade est généralement
très âgé.
C'est
donc dans le domaine préventif qu'il convient d'agir plus particulièrement, et
ceci avant même que les signes avant-coureurs de la maladie se manifestent. Le
candidat à la prostatite doit éviter les refroidissements, la constipation, la
fatigue; il doit surveiller strictement son alimentation.
L'exercice
physique est absolument nécessaire, même sous la forme d'une marche lente de
une à deux heures par jour, par petites étapes, de préférence le soir après
dîner (quand la saison le permet évidemment). Il faut éviter les longues
stations en voiture. Il est recommandé au vieillard prostatique d'uriner de
préférence dans la position accroupie qui permet une expulsion plus complète de
la vessie. Le prostatique doit se soulager aussi souvent que possible et ne
jamais demeurer en état de rétention urinaire.
Le
docteur Valensin note que, sur le plan sexuel, la conduite doit être régulière
et routinière, sans excès ni longs silences, à égale distance de trop
d'excitations comme de trop d'étouffements, sans exploits mais sans démission.
Parmi
les remèdes simples qui peuvent être mis en oeuvre contre la prostatite,
signalons l'absorption d'oignons en grandes quantités ou de graines de
citrouille. Le pollen (que l'on trouve dans les magasins de régime) est
également recommandé à la dose de 20 à 30 g par jour.
Voici
enfin un remède de bonne femme particulièrement efficace lorsque le malade se
trouve en état de rétention aiguë
Faire
une décoction (i) de blé ordinaire (on trouve du blé dit « à germer » dans tous
les maga
(i)
Pour obtenir une décoction, mettre de l'eau froide dans un récipient ; y
ajouter la quantité de blé voulue selon la quantité d'eau; couvrir. Mettre au
feu et amener doucement à ébullition. Laisser bouillir à petits bouillons
pendant vingt minutes. Éteindre ou retirer du feu. Laisser infuser quelques
minutes et passer. On peut, pour aromatiser la boisson, ajouter un jus de
citron au mélange.
sins
de régime) à la dose de 200 g de blé pour un litre d'eau. Boire trois fois
environ 200 cc (un très grand verre) de cette tisane le matin à jeun, tous les
trois jours.
C'est
une dermatose encore mystérieuse par bien des aspects et ses causes ne sont pas
clairement définies. Il semble bien que la cause essentielle du psoriasis soit
une auto-intoxication et une infection hépatique provoquée par un excès d'urée
et de cholestérol, compliquées très souvent d'insuffisance rénale.
SYMPTOMES
: Le psoriasis se reconnaît à son aspect typique de « taches de bougie »
groupées en taches, plaques ou placards. Toutefois, le véritable psoriasis est
caractérisé par le résultat positif qu'il donne au grattage de Brocq.
Le
regretté docteur Aboab, l'un des meilleurs spécialistes de cette mystérieuse
maladie, avait substitué à ce classement celui du terrain psoriasique; il
distinguait ainsi le psoriasis pur, dry au seul trouble humoral, et les
psoriasis microbiens provoqués par l'action d'un microbe ou parasite sur le
terrain psoriasique.
TRAITEMENT
: Les thérapeutiques proposée sont nombreuses mais il faut reconnaître que bien
peu sont vraiment efficaces. L'huile de cade, employée localement, et le
mercurochrome sont avec les médicaments à base d'arsenic, ceux qui donnent les
meilleurs résultats.
Un
remède américain, encore inconnu en France mais que l'on peut heureusement se
procurer en Suisse, l'Alphosyl, donne d'excellents résultats.
Le
traitement est, avant tout, une question de régime alimentaire. Quatre aliments
sont plus particulièrement recommandés aux psoriasiques
les
pâtes, les pommes de terre, les légumes verts (à l'exception des haricots
verts, des épinards, de l'oseille, du cresson, des asperges), les fruits
mûrs
(éviter les fruits secs, noix, noisettes, amandes, arachides).
Trois
aliments sont formellement interdits les alcools, les acides et les graisses.
On tolère un peu d'eau rougie aux repas. Les fruits acides, le thé fort, le
chocolat, le beurre, les neufs sont défendus. L'huile d'olive en très petites
quantités est permise.
On
évitera aussi les graines (petits pois, haricots, lentilles), les tomates,
betteraves, navets.
Les
carottes et le riz sont permis. Éviter le café fort.
Trois
aliments seront tolérés en petites quantités le bœuf ou la volaille, les
poissons blancs, les fromages cuits (gruyère, hollande, laitages).
Jamais
d'abats, jamais de crustacés ou coquillages, jamais de fromages gras ou
fermentés.
On
désigne, en fait sous ce nom, toute une série d'affections d'origines diverses,
mais toutes caractérisées par un même symptôme : la douleur.
Les
formes de rhumatismes sont multiples ; on peut les diviser en deux grandes
familles : les rhumatismes affectant les articulations, dits précisément
rhumatismes articulaires, et les rhumatismes affectant les tissus mous, dits
rhumatismes infectieux. Ces derniers sont de loin les plus fréquents ; ils
comprennent les rhumatismes musculaires, l'arthrite rhumatismale, le
torticolis, les tendinites, les lumbagos, les sciatiques, les névrites.
Il
faut faire une place à part au rhumatisme articulaire aigu ou fièvre
rhumatismale, affection grave due à une invasion de microbes, redoutable par
ses conséquences cardiaques, plus fréquent chez les enfants que chez les
adultes, et àla goutte (voir à ce mot) improprement appelée maladie des
gourmands mais qui, en fait, frappe surtout les sédentaires et les surmenés
nerveux.
SYMPTOMES
: Le signe majeur du symptôme rhumatismal est évidemment la douleur. Elle peut
s'installer brusquement, par exemple, à la suite d'une chute qui n'avait
d'abord provoqué qu'une douleur bénigne.
Très
souvent, le rhumatisme infectieux est précédé par une infection spéciale, il
débute, par exemple, par une angine rouge; la scarlatine se complique
fréquemment
de rhumatisme, de même les dysenteries, les colibacilloses, etc.
Dans
les cas de rhumatisme articulaire la douleur, atroce, aiguë, qui arrache
souvent des cris au malade, est le signe le plus évident de l'affection. Elle
se situe au niveau d'une grosse articulation (genoux, coudes, pieds, épaules,
etc.) et très souvent les deux articulations symétriques sont atteintes. Le
moindre mouvement, le moindre contact avec la peau suffisent à la provoquer.
Tout déplacement est naturellement impossible. La souffrance se situe à la
périphérie de l'articulation et non en son centre. La peau est chaude, rouge,
tendue et luisante.
Très
souvent, la crise est précédée de fatigue générale, de courbatures vagues. Le
malade est frileux, fiévreux (38 à39°) la gorge lui fait mal, la salive est
difficile à avaler. On pense à une grippe, c'est la crise rhumatismale qui
s'installe.
TRAITEMENT
: Il n'y a pas de traitement systématique du rhumatisme. Ce traitement variera
selon la nature du rhumatisme et aussi selon le tempérament du malade.
En
urgence, on couchera le malade et on le maintiendra bien au chaud ; toutes les
articulations touchées seront enveloppées de gros pansements ouatés. On donnera
du salicylate de soude dissous dans de l'eau gazeuse à la dose de 8 à 10 g par
24 heures en cinq prises de 2 g. On accompagnera chaque dose par de l'eau de
Vichy dans laquelle on aura fait fondre du bicarbonate de soude, le salicylate
étant très caustique pour l'estomac.
A
défaut de salicylate on pourra donner de l'aspirine à haute dose (10 à 12
comprimés par jour) également accompagnée de bicarbonate.
La
teinture d'iode fraîchement préparée (V gouttes, trois fois par jour dans un
peu de lait, en augmentant la dose de III gouttes par jour jusqu'à C gouttes
par jour) est également très efficace. Le soufre administré sous forme de
cachets ou de piqûres a la faveur de nombreux praticiens.
Parmi
les remèdes que le médecin pourra mettre en oeuvre, signalons l'A.C.T.H. et la
cortisone, traitements de choc intéressant les
rhumatismes
anciens, rebelles ; les sels d'or ; les sels de cuivre; le venin d'abeille ou
de cobra, prescrit à doses infinitésimales en injections intraveineuses ; la
folliculine plus particulièrement utilisée dans le traitement du rhumatisme
chmatérique, ressenti au moment de la ménopause, la radiothérapie, les ultra‑sons,
etc.
A
côté de ces traitements orthodoxes, il en existe un certain nombre d'autres
également fort efficaces. Et, plus particulièrement, l'aubier de tilleul
sauvage du Roussillon, spécialement recueilli à une certaine altitude et à un
moment précis de l'année dans les Pyrénées. Son efficacité est étonnante dans
tous les cas de rhumatisme; c'est, en outre, un excellent préventif contre le
retour toujours possible de la maladie.
La
pommade Raillon est également souveraine contre le rhumatisme.
L'acupuncture,
la chiropratic obtiennent des résultats non négligeables dans tous les cas
d'arthrose, de sciatique, de lumbago et de névralgie cervicale.
L'homéopathie
est également très agissante et permet des cures spectaculaires notamment dans
le domaine du rhumatisme articulaire aigu.
Enfin,
les cures thermales sont particulièrement recommandées et peuvent être
associées à toutes les autres thérapeutiques. Plus spécialement celles
d'Aix-les-Bains, de Bourbon-l'Archambault et surtout de Dax dont les bains de
boue sont souverains dans tous les cas de rhumatismes chroniques.
En
dépit des progrès de la science médicale, il n'existe pas de remède spécifique
du rhume de cerveau, affection banale qu'il importe cependant de toujours
prendre au sérieux. L'inflammation des muqueuses s'accompagne très vite d'une
infection larvée qui provoque l'apparition d'un nouveau coryza au moindre
courant d'air et c'est souvent d'un rhume négligé que naissent sinusites,
otites, angines, laryngites, bronchites et même broncho‑pneumonies.
TRAITEMENT
: Le premier et seul remède vraiment efficace contre le rhume, c'est la fuite;
il faut tout mettre en oeuvre pour éviter la contagion et faire barrage contre
la propagation du virus qu'il s'agisse d'un simple coryza ou de la grippe. La
meilleure précaution, en cas de rhume, c'est d'éviter toute espèce de
refroidissement; il faut donc demeurer au chaud et nulle part le malade ne sera
mieux que dans son lit. Il ne faut pas craindre le ridicule et il est
préférable de s'arrêter de travailler un ou deux jours que d'être immobilisé
pour des semaines.
Si
le sujet est fébrile, on se contentera de le faire boire en abondance ; de
l'eau d'abord, par petites quantités souvent répétées, puis des tisanes peu
sucrées. On pourra ensuite le mettre au bouillon de légumes, et lorsqu'il se sentira
mieux ajouter à ce menu spartiate quelques fruits de saison. Parmi les tisanes
recommandées: le plantain, la centaurée et le coucou. Le citron sous toutes ses
formes est également conseillé.
Fumigations,
pommades antiseptiques dans les narines (éviter les pommades mentholées).
Pour
lutter contre le coryza, Raspail prescrivait d'oindre les ailes et la racine du
nez, ainsi que le front avec de la pommade camphrée, le soir en se couchant.
Le
rhume de cerveau se soigne rapidement et guérit en prisant plusieurs fois par
jour de la poudre d'argile. Appliquer si nécessaire des cataplasmes d'argile
sur le front.
La
méthode Kneipp n'est pas moins efficace et recommande contre le rhume de
cerveau le bain de pieds chaud (40°) pris pendant 2 à 3 mi raites. C'est un
remède éprouvé s'il est applique dès les premiers symptômes du mal. Si le rhum
est déclaré, garder le lit et procéder à un lavage complet toutes les heures ou
toutes les deux heure à l'eau froide. Le soir, un enveloppement de pieds.
C'est
évidemment dans le domaine de la prévention que l'on a le plus de chance de
triomphe du rhume de cerveau. II suffit pour cela, en saison d'hiver d'observer
un certain nombre de règle strictes d'hygiène
Ne
pas chauffer à l'excès les pièces dans lesquelles on travaille ou on vit. Une
température de 18 ou i9 degrés est raisonnable et suffisante. Ces pièces
doivent être aérées à la cadence de trois minutes par heure, même au risque de
perdre de précieuses calories. L'atmosphère doit être maintenue humide par des
saturateurs ou des récipients remplis d'eau sur les appareils de chauffage.
Une
hygiène sévère et constante de l'arrière‑gorge met parfaitement à l'abri
non seulement du rhume mais de bien d'autres maladies. Il faut pratiquer des
inhalations et des pulvérisations, pour désinfecter matin et soir le cavum,
particulièrement en période d'épidémie si l'on doit fréquenter un lieu public.
Le
problème vestimentaire est également important. Il faut se couvrir suffisamment
pour éviter tout refroidissement lorsque l'on sort mais ne jamais oublier que
la chaleur est d'abord affaire d'isolement; inutile donc de s'engoncer dans des
vêtements épais et lourds, il faut porter des lainages suffisamment amples pour
ménager une couche d'air entre le corps et l'extérieur, l'air étant le meilleur
isolement contre le froid.
Il
faut aussi prendre de l'exercice, respirer et ne pas rester calfeutré au coin
de son feu.
Il
appartient à la famille des asthmes. Cette affection saisonnière atteint les
sujets allergiques au pollen des fleurs ou à certaines poussières.
SYMPTOMES
: De vives démangeaisons se font d'abord sentir aux paupières et dans le nez,
accompagnées d'une sensation de brûlure aiguë. Les yeux cuisent et larmoient.
Ensuite de violentes crises d'éternuement spasmodique secouent le malade.
L'irritation due au pollen provoque un gonflement des muqueuses gorgées de sang
et rend la respiration difficile. Ces muqueuses sécrètent un mucus fluide
pénible à évacuer.
Des
manifestations secondaires accompagnent très souvent ces symptômes : maux de
tête, abattement, manque d'appétit, température légère. Parfois, les voies
respiratoires sont atteintes et la toux s'installe avec une pénible sensation
d'oppression.
La
maladie peut durer de quelques jours à quelques semaines. Certains sujets en
souffrent tout l'été.
TRAITEMENT
: Les spécialités ne manquent pas, en pharmacie, qui se proposent de guérir le
rhume des foins, mais il faut bien reconnaître que bien peu sont vraiment
efficaces.
Il
semble que le moyen le plus sûr pour le sujet passible du rhume des foins d'y
échapper est encore de le prévenir. Lorsque la saison est venue, il doit
pratiquer systématiquement, avant même l'apparition du moindre symptôme, des
irrigations locales du nez à l'aide d'une décoction froide de sauge ou de prèle
avec laquelle il procédera également à des gargarismes.
La
méthode Kneipp permet d'obtenir de durables améliorations dans cette
désagréable affection et le déblocage des premières cervicales (atlas et axis)
par un chiropractor habile ou un vertébrothérapeute suffit très souvent à la
faire disparaître. On a égaiement enregistré de bons résultats avec la
sympathicothérapie.
Enfin,
l'homéopathie est loin d'être désarmée face au rhume des foins.
C'est
une névralgie du nerf sciatique toujours très douloureuse; la douleur est
généralement permanente mais, parfois, seuls certains mouvements ou certaines
positions la provoquent.
Les
causes de la sciatique sont diverses ; elle peut naître d'un refroidissement,
d'un coup violent, d'un accident, mais elle peut aussi avoir des causes
internes : inflammation de l'articulation de la hanche ou des muscles, troubles
de la circulation, varices, tumeur dans l'abdomen ou les os du bassin.
SYMPTOMES
: On reconnaît la sciatique à coup sûr en faisant coucher le malade sur le dos,
à plat, on prend alors le talon de la jambe malade et on la lève sans la plier;
le sujet ressent une vive douleur à la fesse et le long du nerf sciatique.
TRAITEMENT
: Si le mal se déclare de façon subite et s'accompagne de violentes douleurs,
le malade doit observer un repos complet immédiat. On donnera aussitôt une
purge avec 30 g de sulfate de soude ou d'huile de ricin; de l'aspirine à forte
dose et l'on appliquera sur la jambe malade des compresses très chaudes (les
cataplasmes de fleurs de foin donnent de bons résultats).
Deux
thérapeutiques peuvent être mises en oeuvre avec le maximum de chances de
succès
la
chiropractic et l'acupuncture. Les massages et la gymnastique médicale de même
que les bains
de
la méthode Kneipp sont indiqués dans les traitements de longue haleine,
particulièrement pour les sciatiques chroniques.
Il
convient aussi de veiller au régime alimentaire du malade; diminuer la
consommation de viande, supprimer les épices, éviter les abus d'alcool ;
consommer beaucoup de fruits et de légumes verts.
Le
traitement par infiltration est généralement très efficace contre la douleur,
mais ne suffit pas à vaincre la sciatique elle‑même.
Elle
naît, le plus souvent, à la suite d'un rhume de cerveau, par inflammation de la
muqueuse du sinus frontal.
SYMPTOMES
: Elle se manifeste par des maux de tête sourds ou violents qui sont plus
douloureux lorsqu'on se baisse. L'écoulement nasal devient de plus en plus
épais et abondant, il a une odeur fétide; la douleur piquante s'étend à la
racine du nez, cette région et la zone frontale sont plus ou moins douloureuses
à la pression. Il y a très souvent perte de l'odorat.
TRAITEMENT
: Il ne faut jamais prendre à la légère un rhume de cerveau qui s'accompagne de
maux de tête. Il faut consulter rapidement un médecin avant que l'infection des
sinus devienne dangereusement chronique.
Au
traitement classique du rhume de cerveau il faut ajouter des inhalations aux
fleurs des foins ou à la camomille. Les irrigations du nez à la tisane froide
de prèle sont également très efficaces mais il ne faut jamais aspirer ni
renifler.
Le
traitement homéopathique est certainement le plus efficace contre la sinusite
et, particulièrement, la sinusite chronique. Ce traitement doit évidemment être
mis en oeuvre par un praticien spécialiste de cette thérapeutique mais, en
attendant son intervention, le malade se trouvera bien de prendre trois fois
par jour trois granules d'Hepar Sulfur 5 CH et, le soir au coucher, une dose
d'Oscillococinum 7 CH.
Parmi
les thérapeutiques non officielles, citons l'ozonothérapie et, surtout, le
<• Bol d'air Jacquier », toutes deux très en efficaces dans le traitement de
la sinusite.
Les
affections de la circulation intéressent les veines et les artères, leurs
relations entre elles et les tissus, les relations entre les vaisseaux et les
systèmes nerveux et lymphatique et, enfin, les troubles mêmes de la régulation
dans lesquels le rôle et la composition du sang sont prépondérantes.
Le
moyen le plus courant ‑ qui n'est pas forcément le plus précis ‑ de
diagnostiquer ces affections, ces accidents de la circulation est la mesure des
pressions artérielle et veineuse. Pour les veines, on introduit dans le
vaisseau une aiguille qui est en communication avec un manomètre à eau. Pour les
artères, un appareil à contre-pression suffit ; c'est le classique brassard de
caoutchouc gonflé et décomprimé.
La
tension s'évalue en centimètres de mercure. Les deux chiffres relevés sur les
appareils spécialement conçus pour mesurer la tension expriment une hauteur :
la hauteur qu'atteindrait une colonne de mercure pour s'opposer au flux
sanguin.
La
tension artérielle s'exprime donc toujours par deux chiffres, celui qui
correspond à la tension maximale et celui qui indique la tension minimale.
La
tension maximale chez un adulte en bonne santé varie entre 12 et 14; la tension
minimale oscillant entre 7 et 8.
D'une
façon générale, on estime que la tension minimale idéale doit être égale à la
moitié de la tension maximale plus i. (Par exemple, pour une tension maximale
de 14, la tension minimale idéale sera de : 14 = 7 ‑f‑ i = 8.)
Au-dessus
de 14 ou 15, l'individu normal est hypertendu ; entre 16 et 18 l'hypertension
est moyenne ; entre 18 et 20 elle est sérieuse ; audessus de 20 elle est
inquiétante.
Cette
prise de tension, si elle n'est pas inutile, n'est cependant qu'un aspect du
diagnostic, un moyen de surveillance sans plus et le patient ne doit pas, de
son résultat, tirer des conclusions définitives et s'affoler par exemple parce
qu'il est hypertendu au-delà des limites normales.
La
radiologie permet des explorations plus précises ; l'examen de la vitesse de
circulation du sang, de la résistance des capillaires, des températures
cutanées également. Tous ces examens sont indispensables pour établir un
diagnostic précis.
Il
y a hypotension quand la pression sanguine maximum est égale ou inférieure à 10
SYMPTOMES
DE L'HYPOTENSION : Le malade se plaint de fatigue physique et intellectuelle,
il souffre de douleurs derrière la tête; divers troubles cardiaques
accompagnent ces phénomènes et, généralement, le moral du sujet est très bas.
L'hypotension,
en soi, ne doit • cependant pas inquiéter si l'état du sujet est, par ailleurs,
satisfaisant. Quelques règles d'hygiène physique et alimentaire suffisent souvent
à triompher du phénomène.
SYMPTOMES
DE L'HYPERTENSION: Ils sont plus ou moins apparents : maux de tête, martèlement
dans les tempes, vertige, bourdonnement d'oreilles qui augmente quand le sujet
se baisse, essoufflement plus ou moins prononcé, irritabilité, fatigabilité
marquée, faiblesse de mémoire, teint coloré. Ces signes ne sont pas forcément
groupés et passent parfois à peu près inaperçus, au début du moins.
TRAITEMENT
: Le traitement de l'hypertension comme celui de l'hypotension est évidemment
médical. Disons simplement qu'il y a toujours intérêt à choisir un traitement
naturel à l'exclusion
des
thérapeutiques chimiques souvent décevantes et dangereuses par les
intoxications qu'elles provoquent.
Le
régime alimentaire a une grande importance, de même que le régime de vie et le
rythme de travail.
Parmi
les thérapeutiques non homologuées qui peuvent être mises en oeuvre pour lutter
contre l'hypertension, signalons plus particulièrement la méthode Kneipp et les
«Graines Jura».
Cette
raideur douloureuse des muscles du cou peut avoir pour origine un effort
musculaire, un déplacement discal ou un état rhumatismal d'une vertèbre
cervicale.
SYMPTOMES
: Ils résident essentiellement dans cette raideur du cou. Si le torticolis a
été provoqué par un effort musculaire, la douleur est compliquée d'une
sensation de courbature. S'il s'agit d'un rhumatisme dû à un coup de froid, les
muscles sont raides et tendus et la douleur s'étend au sommet de la tête, elle
s'accompagne de battements et s'aggrave au moindre mouvement. Dans les cas
moins graves, chez les arthritiques par exemple, la raideur s'observe au réveil
ou après une longue immobilité mais disparaît par le mouvement.
TRAITEMENT
: Il dépend bien entendu des cas, mais en règle générale il est le même que
pour le rhumatisme infectieux (voir ce mot).
Le
remède homéopathique indiqué en cas de torticolis par effort exagéré est Arnica
4 CH (3 granules trois fois par jour) et, pour le torticolis d'origine
rhumatismal Actea Racemosa 4 CH et Rhus Toxicodendron 4 CH (également 3
granules trois ou quatre fois par jour).
Localement,
on maintiendra une chaleur sèche autour du cou.
Voici
enfin un remède de bonne femme très efficace :
Hacher
de l'origan, du thym ou du romarin fraîchement cueilli. Le chauffer à sec dans
une casserole. Mettre dans une gaze et appliquer bien chaud sur le cou.
Cette
redoutable maladie a heureusement perdu, de nos jours, son caractère de fléau,
ceci en raison des améliorations sans cesse croissantes des conditions de vie,
de l'hygiène et du dépistage précoce.
Sa
description, ses multiples formes de développement exigeraient, au surplus, une
longue étude qui n'aurait pas sa place dans un ouvrage comme celui‑ci.
Nous
nous bornerons donc à signaler, en dehors des thérapeutiques classiques,
l'existence d'un remède étonnant ‑encore que battu en brèche par le corps
médical officiel ‑ le vaccin de Friedmann qui a permis la guérison de
milliers de malades et qui évite, notamment, les opérations mutilantes dans les
cas de tuberculose pulmonaire (thoracoplastie).
Les
thérapeutiques anorthodoxes ne manquent d'ailleurs pas qui permettent de lutter
efficacement contre les diverses formes de tuberculose, citons plus
particulièrement: le vaccin de Marbais, l'ozonothérapie, la méthode du docteur
Martin du Theil, les oligo‑éléments, le < bol d'air > Jacquier ; la
capillarothérapie, la racine africaine l'umcka et les gouttes Doré.
Le
typhus exanthématique, maladie épidémique, est transmis à l'homme par les poux.
L'incubation est de 5 à 20 jours.
SYMPTOMES
: La maladie débute brusquement par des frissons, des douleurs dans la tête,
les jambes, le dos, une très forte courbature. La fièvre est élevée et dépasse
largement 40° dès le deuxième jour pour
baisser
ensuite. Les yeux sont rouges, injectés de sang. Vers le troisième ou quatrième
jour apparaît l'éruption sous forme de taches rosées, sur le ventre d'abord,
puis sur le reste du corps, sauf la figure et le cou. Ces taches persistent
environ une semaine puis elles brunissent avant de disparaître en laissant des
traces également brunes. Au moment de l'éruption, on constate une aggravation
des malaises
maux
de tête pénibles, forte fièvre, délire; la constipation est de règle. Pendant
cette période de la maladie, les jours du sujet sont en danger.
TRAITEMENT
: Il est évidemment du ressort du médecin. On peut tout de suite donner une
bonne purge (sulfate de soude ou huile de ricin) pour libérer l'intestin.
Donner également des boissons toniques (thé léger alcoolisé par exemple).
Il
convient surtout de prendre les plus grandes précautions pour éviter la
propagation de la maladie : Isolement sévère du malade épouillage complet,
désinfection, voire destruction de ses effets, désinfection des locaux.
L'urée
est une substance toxique complexe qui provient surtout de la désintégration
des substances albuminoïdes alimentaires et, accessoirement, des albumines
usées des tissus.
Le
taux de l'urée sanguine, mesuré à jeun, varie chez le sujet normal selon
l'alimentation entre 0,20 et 0,40 g par litre. Chez l'enfant malade, l'urée
peut osciller entre 0,45 et 0,50 g par litre; au-dessus, l'état pathologique
est indiscutable. Aux environs de i g la situation est sérieuse; les grandes
azotémies sont de l'ordre de a à 3 g et plus ; leur pronostic est sombre.
L'élimination
de l'urée se fait normalement par les reins et par la transpiration. Si, en
raison d'une affection grave du rein, celui-ci cesse de fonctionner normalement
et ne répond plus aux exigences, le corps devient incapable de se débarrasser
des déchets métaboliques. Le taux d'azote sanguin monte, de l'urée se trouve
excrétée dans l'estomac et l'intestin, des vomissements de liquide contenant du
chlorure de sodium et de l'urée se produisent, le sang s'acidifie avec
diminution du taux d'alcalinité.
L'urémie
peut être d'origine hépatique ou rénale, la seconde étant plus difficile à
combattre. Elle est guérissable dans la mesure où il subsiste du tissu rénal
susceptible de procéder à son travail d'épuration sanguine. Ces cas
s'accompagnent très souvent d'hypertension artérielle
traduisant
l'effort du cœur qui lutte pour faire passer le sang à travers le filtre rénal
obstrué, sclérosé.
L'urémie
peut se manifester soudainement, de façon aiguë, accompagnée de violentes
céphalées, de délire, de convulsions, de coma, de respiration difficile et de
vomissements.
Dans
sa forme chronique, elle s'accompagne de maux de tête sourds, de vertiges, de
fatigue physique et mentale, de nausées, d'insomnie tenace, parfois
d'hémiplégie, plus rarement de crampes musculaires, de tintements d'oreille, de
démangeaisons.
TRAITEMENT
: En toute occurrence, le traitement doit être rapidement mis en Oeuvres ; il
convient donc de faire appel sans délai au médecin. Ne jamais oublier que le
sel est l'ennemi numéro un du rein; il importe donc de réduire sa consommation
au minimum, non seulement dans la composition des plats mais aussi dans le
choix des aliments.
En
attendant la mise en oeuvre du traitement médical : repos, jeûne, de l'eau à
volonté, au lit et au chaud. Repos absolu, loin de tout bruit, de toute
agitation. La thérapeutique classique prescrit généralement une saignée de 500
g en cas d'urémie aiguë.
Après
la disparition des troubles, surveiller de très près l'alimentation. Il faut
réduire ‑ voire supprimer radicalement dans les cas graves tout apport
azoté concentré : viande, poisson, neuf, fromage, lait, légumineuses, céréales,
etc. L'alimentation se composera exclusivement de légumes verts et de fruits
frais.
Le
repos, le calme, l'absence de soucis sont indispensables. Le soleil, la marche
au grand air sont excellents.
C'est,
en fait, plutôt un symptôme qu'une véritable maladie. Il est très souvent
provoqué par des troubles de la fonction hépatique (il accompagne ou suit
volontiers la jaunisse). Mais il peut aussi être causé par un déséquilibre
compliqué qui se produit dans l'organisme à la suite d'absorption de certains
médicaments ou de certains aliments. On dit que l'organisme est sensibilisé à
ces produits. Les aliments susceptibles de déclencher l'urticaire chez certains
sujets sensibilisés sont les coquillages, les crustacés, certains poissons, le
gibier, les fraises, etc. Parmi les médicaments, citons la quinine, le
pyramidon, l'antipyrine.
SYMPTOMES
: Ils sont bien connus et consistent en l'apparition et la disparition parfois
très rapide de larges plaques en relief sur toutes les parties du corps et
provoquant des démangeaisons considérables. Ces plaques peuvent se compliquer
d'oedème.
TRAITEMENT
: Purger le malade, le mettre à un régime léger non toxique (pâtes, légumes
cuits, purées). Pas de sel, ni de graisses, ni d'épices. Pour calmer les
démangeaisons, lavages froids à l'eau vinaigrée (a/3 eau pour i/3 vinaigre).
Le
traitement homéopathique est particulièrement efficace; voici la formule que
recommande le docteur Paul Chavanon
•
Sérum de cheval polyvalent 5 granules immé
P. C. 8 CH . . . . . . . . . . .
. diatement (à répéter toutes les
vingt quatre heures).
•
Apis P. C. 5 CH . . . . . . . . 2 granules toutes
•
Urtica urens 4 CH . . . . . . les heures en al
•
Fragaria 4 CH . . . . . . . . . ternant les trois.
C'est
la maladie essentielle des veines. Il convient de distinguer les varices
congénitales des varices banales. Les premières sont des dilatations des veines
superficielles accompagnées de l'absence de veines normales ; ce sont, en
quelque sorte, des malformations. Les secondes, plus courantes, sont provoquées
le plus souvent par des malformations des veines communicantes ou perforantes
(qui assurent la liaison entre les veines profondes et les veines
superficielles).
Les
varices peuvent apparaître à tout âge mais c'est entre dix‑huit et vingt‑cinq
ans que se situe habituellement cette apparition. Elles sont plus fréquentes
chez les femmes surtout parce que la grossesse est presque toujours un facteur
d'aggravation des varices congénitales. Chez les hommes, les varices sont
souvent précoces (quatorze ans et moins). La station debout professionnelle,
surtout si elle est associée à la chaleur, est une cause importante de la
formation des varices. La phlébite provoque presque automatiquement la
naissance de varices.
SYMPTOMES
: Ils sont généralement nets : oedème des jambes, surtout en fin de journée,
peau molle, blanche; l'enflure disparaît la nuit. Le malade est gêné dans la
position debout; la marche lui apporte un soulagement. Quelquefois crampes
nocturnes.
Seule
la radio permet de déceler les déformations des perforantes, leurs anomalies
avant la naissance des signes extérieurs.
Il
existe toujours une partie < visible » de la varice, assez facile à déceler
à la palpation avant même qu'elle n'apparaisse à l'ail non exercé.
L'obésité,
les troubles endocriniens sont fréquemment des signes annonciateurs de varices,
de même que les déformations plantaires du pied. Les spécialistes notent plus
particulièrement l'orientation du gros orteil et l'état des ongles.
TRAITEMENT
: On peut dire qu'il n'y a pas de traitement médical efficace des varices. Les
deux seuls, que nous connaissions, sont deux remèdes empiriques, la pommade
d'Yves Rocher et la pommade de Jean Raillon qui, toutes deux, lorsqu'elles sont
appliquées suffisamment tôt, évitent l'atrophie de la paroi veineuse. Les
autres thérapeutiques médicamenteuses ne peuvent prétendre qu'à pallier les
troubles fonctionnels légers, à éviter les causes favorisantes ou aggravantes.
Les
traitements chirurgicaux, par contre, qui ont pour but de supprimer la veine
malade sont très efficaces. Ils sont de deux sortes : sclérosants ou sanglants.
Le
traitement sclérosant se fait par injections intra veineuses d'un produit
irritant qui provoque une coagulation sanguine, un caillot solidement fixé qui
va permettre la transformation de la veine en cordon fibreux et stopper la
progression de la maladie. La technique est sans danger et n'a que
l'inconvénient d'être assez longue (6 à 8 piqûres pendant un mois et demi en
moyenne); elle n'est pas coûteuse et n'oblige pas le patient à cesser son
travail ou ses activités.
Les
traitements sanglants sont de véritables opérations chirurgicales. Le premier,
le stripping (du verbe anglais to strip : arracher, ôter) consiste à faire des
incisions aux deux extrémités de la veine que l'on désire supprimer et à
arracher celle-ci entre ces deux points. L'opération est sans danger et laisse
le minimum de cicatrices. La seconde opération appelée ligature-résection
consiste à pratiquer des incisions très limitées aux points que la radiographie
a montré utiles;
on
lie la perforante et l'on résèque une petite portion de la veine superficielle
au même niveau. Lorsque cette opération s'adresse à la seule partie supérieure
de la veine, elle prend le nom de crossectomie.
Bien
entendu, le sujet variqueux devra observer certaines règles de vie commandées
par sa maladie. Il devra notamment surveiller son alimentation et éviter la
constipation et l'obésité. Le sel sera très mesuré et les matières grasses
bannies. La consommation des fruits sera encouragée ainsi que celle des salades
et des crudités.
Éviter
les vêtements serrés, les chaussures trop étroites et les talons trop hauts.
Fuir surtout la station debout immobile et le piétinement. La marche et tous
les exercices sont recommandés. Les bains froids également. Le massage est à
proscrire tout comme la compression par bandes, bas ou collant, absolument
inutile. Le variqueux s'abstiendra de s'exposer au soleil.
Enfin,
il est bon de noter que toutes les thérapeutiques internes sont rigoureusement
inactives dans le traitement des varices.
Aux
deux pommades citées plus haut il faut ajouter le < Syncardon », appareil
qui a pour objet de rétablir la circulation et une thérapeutique mise au point
par un médecin parisien à base d'une plante asiatique la e centella asiatica »
ou herbe au tigre.
C'est
le plus connu des nombreux parasites qui risquent de hanter l'intestin. Il est
transmis à l'homme par la viande de porc consommée insuffisamment cuite, mais
certains autres aliments (salades, fruits) peuvent aussi véhiculer des neufs
qui iront s'installer dans l'intestin grêle où le ténia se fixe fortement. Son
expulsion est toujours difficile, surtout la tête, et tant que cette dernière
n'est pas éliminée, le ver repousse sans cesse.
SYMPTOMES
: Les signes généraux de l'existence d'un ténia sont les maux de ventre
fréquents, les nausées, la faim dévorante, la salivation, la dépression
générale, l'amaigrissement.
Sa
présence est décelée par les veufs qui peuvent se trouver dans les selles mais
souvent cette recherche est inutile le ver solitaire laissant échapper des
anneaux que les matières entraînent et que l'on distingue facilement sous forme
de rubans plus ou moins longs.
TRAITEMENT
: Les médicaments vendus en pharmacie sont loin d'être efficaces et l'on
conseillera de revenir dans ce domaine aux bonnes vieilles recettes paysannes
qui ont au moins l'avantage de n'être pas dangereuses.
En
voici une très simple : Prendre au repas du soir une salade de pommes de terre,
assaisonnée à la dose de 6o g d'huile de noix. Le remède fait son effet au
réveil, parfois même dans la nuit.
Pour
les enfants, on peut aussi essayer la graine de citrouille (6o à 100 graines
pilées avec du sucre candi) prise pareillement le soir au coucher. La racine de
fougère est également très appréciée. Enfin, des carottes crues râpées prises
en bonne quantité le matin à jeun et quelques minutes avant chacun des
principaux repas, provoquent généralement l'expulsion du ténia dans les six à
huit jours.
En
homéopathie, le Taenifuge Ercé donne souvent de bons résultats.
On
ne saurait considérer ces lésions bénignes de la peau comme une maladie mais
leur caractère disgracieux incite à s'en débarrasser. D'autant que les verrues
sont contagieuses et peuvent se propager de proche en proche... L'agent de
contamination est un virus filtrant.
SYMPTOMES
: Elles se présentent comme des saillies plus ou moins arrondies, grises ou
jaunâtres, sèches, dures, cornées. Elles sont indolores; c'est seulement
lorsqu'elles
sont infectées qu'elles deviennent douloureuses.
Dans
la plupart des cas, les verrues se multiplient à partir d'une verrue initiale
ou verrue <c mère » généralement plus volumineuse que ses filles.
Une
localisation particulière, celle de la plante du pied, réalise la verrue
plantaire qui se présente sous forme de lentille cornée et se caractérise par
la vive douleur à la pression au centre de la lésion.
TRAITEMENT
: Le traitement est souvent décevant en raison de la tendance à la récidive des
verrues. La seule suggestion est souvent plus efficace que les thérapeutiques
médicales.
Il
existe plusieurs produits médicamenteux à base de teinture de thuya, d'axonge,
d'acide salicylique et de vaseline.
La
neige carbonique et les applications d'azote liquide sont également employés
avec succès. L'électrocoagulation donne toujours des résultats radicaux mais
presque toujours aussi des récidives certaines. En outre elle peut laisser des
cicatrices disgracieuses.
Enfin,
on pratique, sous anesthésie, le curetage de la verrue, particulièrement de la
verrue mère ce qui entraîne souvent la disparition de toutes les autres.
Il
existe une quantité de remèdes de bonne femme contre les verrues qui, s'ils ne
sont pas toujours efficaces eux non plus, ont au moins l'avantage d'être sans
danger. En voici quelques uns
Humecter
les verrues, de temps à autre, à l'aide de suc frais de chélidoine, de jus
d'oignon et de jus de citron. Le vinaigre pur est également recommandé.
Appliquer
sur les verrues un cataplasme d'ail écrasé.
Faire
brûler de l'écorce de saule; mélanger la cendre recueillie avec du vinaigre et
mettre sur la verrue.
Faire
macérer du zeste de citron dans du vinaigre d'alcool pendant plusieurs jours ;
placer ce zeste en pansement sur la verrue pendant q, ou 5 jours, temps moyen
de sa disparition.
On
lui donne aussi le nom d'herpès zoster. C'est une maladie caractérisée par une
éruption vésiculaire localisée sur le trajet d'un nerf périphérique de la peau.
Elle n'atteint presque toujours qu'un seul côté du corps.
SYMPTOMES
: Les signes précurseurs sont généralement des douleurs assez vives, des
coliques et de l'oppression. Les douleurs sont du type névralgique, elles
persistent après l'apparition des vésicules groupées sur la peau et ne cessent
qu'après la complète formation de celles-ci qui constituent le stade essentiel
de la maladie. Les douleurs réapparaissent d'ailleurs lorsque les croûtes sont
tombées, et sont souvent très violentes durant la cicatrisation. Les vésicules
de la grosseur moyenne d'une lentille, contiennent un liquide transparent ayant
l'aspect du miel et qui devient ensuite jaunâtre puis brun lorsque le sang s'y
est mêlé.
La
maladie évolue généralement en trois ou quatre semaines.
Le
zona le plus fréquent est celui qui se situe sui un côté du thorax (sur le
trajet d'un nerf intercostal) mais il existe toute une variété de zonas qui ont
leur siège aux reins, aux cuisses, aux bras, à la face, autour de l’œil ou de
l'oreille, au cou, etc. Celui du bas‑ventre et du dos est accompagné de
violentes coliques.
TRAITEMENT
: Il n'existe pas de traitement spécifique du zona, la plupart du temps, la
thérapeutique consiste à calmer la douleur à l'aide d'un analgésique quelconque
et à calmer la démangeaison par un pansement qui évite le frottement des
vêtements après talquage des vésicules ou application de sulfamides.
La
méthode Kneipp, par enveloppements à l'eau froide, les cataplasmes de fromage
blanc ou de fécule de pomme de terre donnent de bons résultats.
L'aromathérapie
et, plus particulièrement, l'application du << Solvarome » est, à notre
connaissance, la thérapeutique la plus efficace contre le zona surtout
lorsqu'elle est mise en oeuvre dès l'apparition des premiers symptômes de la maladie.
VOTRE
enfant est malade. La fièvre, le manque d'appétit, une éruption de boutons ou
quelque autre signe extérieur vous ont alerté.
Votre
premier souci sera, évidemment, d'appeler le médecin et vous aurez parfaitement
raison de ne jamais hésiter à le faire, même s'il s'agit, en définitive, d'une
indisposition bénigne, d'une fausse alerte.
Mais,
outre que vous pouvez habiter la campagne, loin d'un centre urbain, donc du
domicile du praticien, celui-ci peut également être occupé ailleurs ou retenu
par quelque consultation et ne pas pouvoir accourir au premier appel.
Il
n'est donc pas mauvais que vous sachiez non seulement reconnaître les signes
essentiels des principales maladies infantiles, mais encore quels soins il
convient d'appliquer, quelles précautions il est bon de prendre en attendant,
précisément, l'arrivée du médecin.
Une
intervention rapide et énergique peut éviter bien des complications et
permettre, le plus souvent, de lutter plus efficacement contre la maladie.
PÉRIODE
D'INCUBATION : 8 à 12 jours.
DURÉE
DE LA CONTAGION : Un mois à partir de l'apparition des quintes.
TEMPS
D'ÉVICTION SCOLAIRE : Pour le malade : 30 jours ; frères et sueurs (maternelle
seulement) 20 jours.
C'est
l'une des maladies infantiles les plus contagieuses qui soient. Elle peut être
grave en ce sens qu'elle se complique facilement de bronchopneumonie suivie
d'un tel affaiblissement que la tuberculose peut venir rapidement s'installer
dans un organisme fatigué par des quintes pénibles et anémié par les
vomissements. L'infection se produit par l'air inspiré. L'agent causal est
l'Hemophilis pertussis.
SYMPTOMES
: La coqueluche commence par ce qu'on appelle le stade inflammatoire marqué de
rhume de cerveau, de toux et de bronchite. La toux est particulièrement
violente, va croissant et se manifeste avec encore plus d'intensité la nuit,
troublant le sommeil du petit malade.
Vers
la fin de la deuxième semaine, les accès de toux caractéristiques font leur
apparition; les crises commencent par une longue inspiration sifante et
haletante suivie de quintes nombreuses et rapides. C'est ce qu'on appelle le
chant du coq. L'enfant menace d'étouffer et la crise se termine généralement
par des vomissements. Les accès durent souvent plusieurs minutes et reviennent
très fréquemment et vite. Le stade convulsif peut durer six semaines; une
coqueluche dure normalement de deux à trois mois souvent plus.
Les
complications à craindre sont la pneumonie, la bronchite chronique, l'emphysème
pulmonaire.
La
coqueluche atteint de préférence les enfants au cours de leurs premières années
mais elle peut affecter des enfants plus âgés, voire des adultes.
TRAITEMENT
D'URGENCE : L'air joue un grand rôle dans le traitement. On a vu des petits
coquelucheux guéris ou très nettement améliorés par un voyage aérien de courte
durée ou par un simple changement d'air.
En
règle générale, on recommandera, pour ceux qui en ont évidemment la
possibilité, le système des deux chambres qui permet de faire passer le malade
de l'une des chambres dans l'autre dont l'air a été totalement renouvelé et
vice versa. Étant entendu que ces chambres doivent être suffisamment chauffées
avant d'y installer le malade. Les bains d'air sont recommandés.
On
donnera une nourriture légère, digestible, composée surtout de légumes et de
fruits. On ne saurait trop conseiller les petits repas assez fréquents.
Les
coquelucheux doivent évidemment être isolés. Leur convalescence sera très
étroitement surveillée.
A
noter que la médecine homéopathique est particulièrement bien armée pour lutter
efficacement et rapidement contre la coqueluche.
PÉRIODE
D'INCUBATION : 5 à 15 jours.
DURÉE
DE LA CONTAGION : Tant que le malade est porteur de bacilles dans la gorge.
TEMPS
D'ÉVICTION SCOLAIRE : 30 jours après la guérison pour le malade. Certificat
d'isolement pour les frères et sueurs.
C'est
assurément une affection grave. Elle frappe les enfants entre un et cinq ans.
Provoquée par le bacille de Loeffler, l'infection se propage d'un sujet à
l'autre. La voie d'invasion la plus fréquente est la muqueuse du pharynx et
celle du nez.
SYMPTOMES
: La durée d'incubation est normalement de quinze à dix-sept jours mais il
arrive que le mal se déclare en deux ou cinq jours.
La
maladie commence généralement de façon brusque accompagnée de maux de tête, de
nausées, de vomissements et de mal de gorge. Au début, la fièvre est peu
marquée; l'arrière-gorge présente une rougeur et une enflure caractéristiques
de chaque côté de la luette et jusque sur le voile du palais. Les amygdales sont
recouvertes d'une sorte de dépôt blanc qui, dans les cas légers, disparaît au
bout de cinq à six jours. Dans les cas graves, il s'étend à la luette et à la
paroi arrière du pharynx puis au nez et au larynx (croup). Ces fausses
membranes obstruent la trachée-artère et provoquent de redoutables crises
d'étouffement. Le malade ne peut pour ainsi dire plus s'alimenter et court de
grands dangers.
Dans
les cas extrêmes, une espèce d'empoisonnement du sang intervient et, fait
curieux, la température tombe brusquement au-dessous de la normale.
Parmi
les multiples et graves complications de la diphtérie notons la pneumonie, la
défaillance cardiaque, l'otite, la néphrite, les inflammations articulaires et
certaines paralysies du voile du palais, des muscles du larynx, etc.
TRAITEMENT
D'URGENCE : Il s'applique évidemment aux voies d'entrée de l'infection, au
pharynx et aux amygdales. Il convient de les badigeonner au moyen de jus de
citron et de procéder à des gargarismes renouvelés également àl'aide de jus de
citron et de tisane de sauge.
On
recourt aussi aux enveloppements froids du cou de la méthode Kneipp.
Il
appartient au médecin traitant d'appliquer ou non le vaccin antidiphtérique,
c'est pourquoi il est indispensable, au premier soupçon de diphtérie d'appeler
de toute urgence un médecin.
Signalons
les excellents résultats obtenus par la médecine homéopathique dans le
traitement de la diphtérie dont elle triomphe à coup sûr et rapidement. Il est
toujours indiqué également de mettre en oeuvre le traitement par le chlorure de
magnésium (voir au mot « Poliomyélite » au chapitre précédent).
Dans
le domaine préventif‑ qui est assurément le plus important ‑ nous
ne saurions trop recommander de suivre les conseils du docteur Auguste Colin
qui recommande une hygiène rigoureuse du cavum (arrière-gorge) siège de
l'infection qui prélude à presque toutes les maladies aiguës, par inhalations
et écoutillonnages systématiques.
PÉRIODE
D'INCUBATION : 12 à 15 jours.
DURÉE
DE LA CONTAGION : jusqu'à la guérison complète.
TEMPS
D'ÉVICTION SCOLAIRE : 20 jours après la guérison complète.
La
méningite cérébro-spinal est une inflammation des délicates membranes qui
enveloppent le cerveau (méninges) et qui tapissent l'intérieur de la colonne
vertébrale, entourant la moelle épinière ; elle est causée par différents
microbes, les plus fréquents étant le pneumocoque et le méningocoque. Elle naît
aussi d'une chute (commotion cérébrale) ou bien comme affection secondaire
d'une maladie infectieuse (rougeole, oreillons, coqueluche). Enfin, chez les
enfants, la cause du mal est souvent d'origine tuberculeuse.
C'est
une maladie extrêmement contagieuse et le malade doit être rapidement isolé.
Bien
entendu, le médecin doit être appelé de toute urgence.
SYMPTOMES
: Une forte fièvre, des maux de tête insupportables, l'abattement, la raideur
des muscles de la nuque (la tête se porte en arrière), le ventre creux, en
nacelle, souvent le vomissement, sont les symptômes essentiels de la méningite.
En outre, le malade redoute la lumière et prend dans son lit une attitude
typique en chien de fusil.
En
présence de ces signes ‑ ou de quelques-uns d'entre eux ‑ on
recherchera la raideur en essayant de faire asseoir le malade dans son lit,
sans plier les jambes, (signe de Köernig). Il faut s'inquiéter de rechercher
ces signes dès l'instant que l'enfant reste couché, ne répond pas aux questions
qu'on lui pose, est abattu, se plaint de mal de tête ou que la lumière lui fait
mal aux yeux. Souvent aussi, à un stade plus avancé, le malade est incapable
d'ouvrir complètement la bouche. L'ouïe est en général diminuée.
TRAITEMENT
D'URGENCE : En attendant l'arrivée du médecin, qui mettra en oeuvre un
traitement à base d'antibiotiques, compresses chaudes d'eau vinaigrée sur tout
le dos, la nuque et la partie arrière de la tête, renouvelées tous les quarts
d'heure. Les ventouses appliquées sur la nuque sont également efficaces de même
que les laxatifs.
Au
cas où il serait vraiment impossible d'obtenir l'intervention rapide du
médecin, on peut, si l'on en a le moyen, commencer un traitement sulfamidé (un
comprimé de 0,20 de sulfamide toutes les trois heures, le premier jour, toutes
les quatre heures le second jour et 2 à 5 comprimés par 24 heures par la
suite).
Ici
encore, le traitement par le chlorure de magnésium peut être immédiatement
tenté même en concomitance avec le traitement médical.
PÉRIODE
D'INCUBATION : 17 à 20 jours.
DURÉE
DE LA CONTAGION : Pendant l'incubation et 15 jours après le gonflement des
glandes.
TEMPS
D'ÉVICTION SCOLAIRE : ‑ Même temps que la contagion pour le malade. Pas
d'éviction pour les frères et sueurs.
On
désigne sous ce nom l'inflammation des glandes parotides. L'affection, dans sa
forme primaire, est aiguë, infectieuse, et fait son apparition au printemps et
en automne prenant souvent un caractère épidémique. Très souvent aussi,
l'inflammation survient comme séquelle d'autres maladies contagieuses comme la
scarlatine, la rougeole ou la fièvre typhoïde.
SYMPTOMES
: La maladie commence par un léger état fébrile, une fatigue générale, une sensation
de malaise indéfini. L'enflure débute à proximité immédiate du lobe de
l'oreille et sous celle-ci. Elle s'étend assez rapidement à la joue et à la
région sous-maxillaire, défigurant le malade. D'abord molle, plus ou moins
douloureuse, l'enflure durcit
et
parfois suppure, donnant des élancements désagréables. Mâcher et avaler
deviennent extrêmement pénibles. La langue est chargée; l'haleine mauvaise. et
la fièvre manifeste parfois de brusques poussées
TRAITEMENT
D'URGENCE : Dans les cas légers, des compresses chaudes, l'enveloppement de la
tête pour maintenir la chaleur suffisent à calmer la douleur. Pour diminuer la
tension de la peau, frictionner à l'huile d'olive tiède.
Surveiller
le bon fonctionnement de l'intestin. Nourriture : lait, potage aux farines de
céréales, fruits à l'étuvée, jus de fruits.
Le
malade doit garder le lit et observer un repos complet pour éviter les
complications orchitiques toujours graves.
Il
faut compter de une à trois semaines pour la guérison.
(Voir
û ce même mot au chapitre précédent.)
POLIOMYÉLITE
PÉRIODE
D'INCUBATION : ‑7 à 10 jours.
DURÉE
DE LA CONTAGION: Le temps d'incubation plus 3 semaines.
TEMPS
D'ÉVICTION SCOLAIRE : 20 jours après guérison pour le malade, 20 jours après
isolement pour les frères et sueurs.
On
a longtemps désigné cette maladie sous le nom de «Paralysie infantile ». En
fait, elle atteint aussi et surtout les adolescents et les adultes. C'est
pourquoi nous l'avons traitée au chapitre précédent (vair ce mot), auquel on se
reportera pour ce qui concerne les symptômes et le traitement d'urgence qu'il
convient d'appliquer.
Insistons
tout particulièrement sur la nécessité de mettre immédiatement en oeuvre le
traitement du docteur Neveu par le Chlorure de magnésium.
PÉRIODE
D'INCUBATION : 10 à 14 jours.
DURÉE
DE LA CONTAGION : Pendant l'incubation et 14 jours après l'éruption.
TEMPS
D'ÉVICTION SCOLAIRE : Le temps de contagion pour le malade et 15 jours pour les
frères et sueurs (à la maternelle).
SYMPTOMES
: La rougeole commence par le rhume, la toux, l'enrouement, la conjonctivite
(yeux rouges), la sensibilité à la lumière et est accompagnée de frissons,
voire de grands frissons, la température du malade monte à89/400.
L'éruption
se déclare au deuxième jour; la face est d'abord marquée, l'éruption revêt
l'aspect de taches rouges irrégulières, rondes, un peu saillantes et de la
grandeur de lentilles. Le quatrième jour de son apparition sur la figure
l'éruption envahit tout le corps, l'impression qu'elle donne est que l'enfant a
été aspergé de rouge. Si l'éruption proprement dite tarde à se manifester, le
cours de la maladie sera également anormal. Les modifications de l'épiderme
s'accompagnent d'une éruption, d'une, inflammation qui affecte les muqueuses
(yeux, bouche, pharynx, larynx, bronches, intestins, vessie). Cette
inflammation est caractéristique de la rougeole et constitue une complication
particulière à juste titre redoutée.
Bien
peu d'enfants échappent à la rougeole et il n'est pas rare de voir des adultes
touchés par cette affection. Normalement en deux ou trois jours (une semaine au
maximum) le malade est guéri. Mais la rougeole n'est pas aussi bénigne qu'on le
croit. Outre qu'elle est extrêmement contagieuse, elle est le signe que le
malade est porteur de toxines tuberculiniques. Le traitement de la rougeole
doit donc toujours être suivi d'un traitement de désintoxication générale.
Une
rougeole surmontée immunise le plus souvent pour toujours; très peu de sujets
en contractent une seconde. Mais à côté de l'évolution normale, des
complications sont à craindre chez certains sujets
déficients;
des séquelles graves peuvent être enregistrées : pneumonie, maladies des yeux
et des oreilles; chez les enfants débiles, l'affection pulmonaire chronique et
même la tuberculose sont à craindre. La rougeole est donc une maladie sournoise
qu'on aurait tort de traiter à la légère.
TRAITEMENT
D'URGENCE : Le traitement d'urgence et l'alimentation du malade sont les mêmes
que pour la scarlatine (voir à ce mot). Tisanes de tilleul de framboise, de
mors du diable et de mille‑feuille, avec addition de miel.
Éviter
à l'enfant la lumière crue du jour.
PÉRIODE
D'INCUBATION : 15 jours en moyenne.
DURÉE
DE LA CONTAGION : Pendant l'incubation et 8 jours après l'apparition des
boutons.
TEMPS
D'ÉVICTION SCOLAIRE : Le temps de contagion pour le malade. Pas d'éviction pour
les frères et sueurs.
Elle
est beaucoup moins contagieuse que la rougeole et bien plus bénigne.
SYMPTOMES
: Après un ou deux jours de faible température (880) un petit rhume se déclare,
l'enfant a les yeux qui pleurent, des petits boutons apparaissent sur tout le
corps, plus pâles que ceux de la rougeole et non séparés les uns des autres. La
présence de ganglions au niveau de la nuque est, en outre, un signe
caractéristique de la rubéole. Le malade est peu abattu et manifeste souvent le
désir de se lever. Il est préférable de le garder au lit tant que la
température n'a pas baissé.
TRAITEMENT
D'URGENCE : Le traitement hygiénique consiste à talquer la peau du malade et à
désinfecter régulièrement le nez et la gorge. On fera bien de procéder de même
avec les autres enfants vivant au foyer.
Il
serait souhaitable que toutes les petites filles aient la rubéole car si cette
maladie est sans complication grave chez l'enfant, elle est redoutable chez la
femme enceinte, surtout dans les trois premiers mois de la grossesse. La future
maman qui aura été en contact avec un enfant atteint de rubéole devra en
avertir immédiatement son médecin qui prendra les mesures nécessaires
(injections de gamma‑globuline) pour éviter les conséquences fâcheuses de
ce contact.
PÉRIODE
D'INCUBATION : 4 à 7 jours.
DURÉE
DE LA CONTAGION : Pendant l'incubation et toute la durée de l'angine.
TEMPS
D'ÉVICTION SCOLAIRE : Pour le malade : 40 jours. Pour les frères et sueurs : 10
jours.
SYMPTOMES
: L'apparition de la scarlatine est, à son début, très caractéristique, encore
qu'il soit assez difficile de faire la différence avec la rougeole.
Le
signe essentiel est l'angine. L'enfant se plaint, d'abord, de mal de gorge et
de mal de tête, il vomit. Cette angine sera une angine rouge à son début et
deviendra dans la suite une angine pultacée. Le gonflement des amygdales peut
être tel qu'elles en arrivent parfois à se toucher. La réaction ganglionnaire
peut être également très violente.
L'éruption,
généralement rapide, se fait surtout par plaques au niveau du cou et de la
poitrine puis des avant-bras. La fièvre est évidemment intense; le malade
éprouve des sensations de chaleur, de frissons, de fatigue dans les membres.
L'éruption
apparaît dans les douze ou vingt quatre premières heures de la maladie. Autre
signe caractéristique, le pourtour de la bouche accuse une nette pâleur et la
langue prend une couleur rouge (framboise) anormale.
La
scarlatine est une maladie très sérieuse en raison des séquelles qu'elle est
susceptible de laisser longtemps après son passage.
TRAITEMENT
D'URGENCE : Il est toujours utile d'agir sans retard contre la scarlatine car
il est important que l'éruption sorte comme il faut. Les médecins naturistes
conseillent, pour favoriser cette éruption, de donner tous les jours une petite
pincée de poudre de racine d'angélique et, toutes les heures, une cuillerée à
soupe d'une tisane de sauge, de mille‑feuille et de plantain ou fenugrec.
La
méthode Kneipp prescrit de plonger une chemise dans de l'eau salée chaude ou
dans une décoction chaude de fleurs de foin, de mettre cette chemise à l'enfant
et d'enrouler par‑dessus une couverture de laine. On laisse la chemise en
place pendant une heure. Dans la plupart des cas, l'éruption se développe
fortement.
Il
y a également intérêt à mettre aussitôt en oeuvre le traitement par le chlorure
de magnésium (voir posologie au mot «poliomyélite »).
Pour
étancher la soif du malade, un peu de limonade ou de jus de fruits mais en très
petites quantités. Le sujet doit être isolé, la chambre sera bien aérée,
(laisser la fenêtre ouverte en prenant soin, bien entendu, que le malade soit
convenablement couvert) ; changer souvent le linge qui devra être désinfecté.
Ne
pas forcer l'enfant à manger. Diète. S'il a de l'appétit ne lui servir que de
petites portions de soupe aux farines de céréales (avoine, orge, riz). Donner
de temps en temps une cuillerée à soupe de lait caillé. Compotes de pommes,
d'abricots, de pêches, de prunes pelées ou de pruneaux.
Donner
périodiquement des gargarismes et lavages de bouche avec de l'eau additionnée
de citron.
La
scarlatine est évidemment contagieuse ; pour éviter cette contagion, en période
d'épidémie, ou si d'autres enfants vivent au foyer, verser une goutte de
teinture de belladone dans un demi verre d'eau, à boire en trois fois dans la
journée. Le docteur Borianne, médecin homéopathe, conseille en outre d'absorber
tous les deux jours vers 18 heures, trois granules d'Arsenicum album 5 CH (en pharmacie
Homéopathique).
PÉRIODE
D'INCUBATION : 10 à 12 jours.
DURÉE
DE LA CONTAGION : Tant que le bacille est présent dans les selles.
TEMPS
D'ÉVICTION SCOLAIRE: 20 jours après la guérison, 20 jours après isolement pour
les frères et sueurs.
Provoquée
par le bacille d'Eberth, la fièvre typhoïde est justement redoutée en raison de
son caractère éminemment contagieux. Elle se contracte presque toujours par
ingestion de bacilles. La transmission n'a pas lieu par l'air, mais directement
ou indirectement par les selles, les urines, les vêtements du malade qui, même
guéri, est longtemps contagieux.
La
typhoïde est également transmise indirectement par l'eau de boisson polluée,
les mets contaminés comme le lait, la salade, les fruits.
Les
bacilles sont très résistants et peuvent vivre pendant des mois dans la terre
ou dans l'eau.
SYMPTOMES
: Ils sont essentiellement une fièvre qui monte assez rapidement (40°), des
maux de tête, de reins, une grande lassitude, des vertiges, des vomissements
et, souvent, des douleurs intestinales suivies de diarrhée. On voit ensuite
apparaître une éruption du genre de celle de la roséole.
La
maladie dure, en général, une vingtaine de jours, quelquefois plus et souvent
moins. On connaît même certain type de typhoïde, dite ambulatoire dans laquelle
le malade n'éprouve pas le besoin de s'aliter.
TRAITEMENT
D'URGENCE : La méthode
Kneipp
‑ appliquée bien entendu par un médecin spécialiste de cette
thérapeutique ‑ donne, grâce aux bains froids, des résultats très
spectaculaires dans le traitement de la typhoïde.
En
fait, il n'y a pas de traitement spécifique de la typhoïde, tout est question
d'attention et
de
soins. Le malade doit être couché au lit, au repos le plus absolu avec bassin
et urinoir pour lui éviter de se lever; on pourra maintenir une vessie de glace
sur la tête.
Les
plus grandes précautions d'hygiène seront prises par la personne appelée à
soigner le malade.
La
nourriture des typhiques doit être particulièrement surveillée. Elle doit être
variée et de digestion facile : lait, potages ou bouillies, légumes. Ce régime
ne sera augmenté et corsé que lorsque la fièvre aura définitivement disparu.
A
noter que le diagnostic, au stade initial, est souvent délicat et que seuls les
examens de laboratoire peuvent le confirmer de façon certaine.
La
convalescence est assez longue.
PÉRIODE
D'INCUBATION : 14 à 18 jours.
DURÉE
DE LA CONTAGION : Pendant 14 jours à partir du début de l'éruption.
TEMPS
D'ÉVICTION SCOLAIRE: Même temps que la contagion pour le malade. Pas d'éviction
pour les frères et sueurs.
Son
apparition est fréquente mais elle n'offre aucun caractère de gravité.
Les
enfants se plaignent de fatigue, de manque d'appétit, de maux de tête. Leur
corps se parsème entièrement de taches rouges au milieu desquelles se forment
bientôt des vésicules remplies d'un liquide clair comme de l'eau.
Cette
maladie est contagieuse et prend souvent une forme épidémique. Elle ne donne
qu'une fièvre légère. Au bout de quelques jours, les vésicules sèchent, la
fièvre disparaît. Parfois l'éruption se prolonge pendant huit à dix jours.
Poudrez
l'éruption avec de la fécule de pomme de terre ou de riz.
PÉRIODE
D'INCUBATION : deux à trois semaines.
DURÉE
DE LA CONTAGION: Jusqu'à assèchement complet de toutes les pustules et
cicatrisation de la peau.
TEMPS
D'ÉVICTION SCOLAIRE : 40 jours après le début de la maladie, à condition que
l'enfant n'ait plus de croûtes. Dix‑huit jours pour les frères et sueurs
non vaccinés avec succès depuis moins de 5 ans. Pour les frères et sueurs
vaccinés avec succès depuis moins de 5 ans, pas d'éviction.
Cette
fièvre éruptive, heureusement assez rare de nos jours, exige l'hospitalisation
immédiate du malade.
Encore
appelée « petite vérole » elle est dangereuse par ses complications et laisse
des cicatrices profondes sur le visage (visage grêlé).
SYMPTOMES
: Elle débute d'une faon extrêmement violente, après incubation, par une vive
courbature et des maux de reins; le sujet éprouve des frissons, une fièvre
élevée (immédiatement aux environs de ¢o0) et une gêne respiratoire.
L'éruption
apparaît vers le 3e ou ¢e jour, autour de la bouche et du nez d'abord, ensuite
au cou et au thorax. Cette éruption évolue en plusieurs stades
C'est
d'abord une tache ronde et rouge, il se forme ensuite une vésicule de liquide
clair (au 6e jour), liquide qui devient trouble puis blanc jaunâtre (pus); la
vésicule est déprimée en son centre (remontée habituelle de la fièvre). Enfin,
la vésicule purulente se dessèche, il se forme une croûte noire qui tombera en
laissant une cicatrice définitive.
Les
signes qui permettent de faire la différence avec la varicelle sont :l'état
général grave, la fièvre intense, les vésicules à tous les stades de leur
évolution.
Il
existe une forme intermédiaire de variole dans laquelle on trouve des vésicules
avec du pus, mais pas les signes graves décrits ci-dessus, c'est l'alastrim.
TRAITEMENT
D'URGENCE : L'hospitalisation, nous l'avons dit, est obligatoire. Si celle-ci
devait tarder pour des raisons d'isolement ou d'éloignement, on peut mettre en
oeuvre le traitement héroïque de la variole, le Xylol donné par la bouche (LXX
à LXXX gouttes par jour). On purgera également le malade et l'on touchera
toutes
les vésicules, à quelque stade qu'elles soient arrivées, à l'alcool iodé.
Mettre le sujet à la diète.
Bien
entendu, l'isolement absolu du malade s'impose en attendant son transport à
l'hôpital. En cas d'épidémie, à titre préventif, prendre tous les 10 ou 15
jours, au réveil, une dose de Variolium 9 CH (en pharmacie homéopathique).
Le
parasitisme intestinal est beaucoup plus répandu qu'on ne veut bien l'admettre
généralement ; il est la source de toute une série de maladies réflexes souvent
mal expliquées et qui disparaissent miraculeusement dès l'instant où l'enfant
est débarrassé de ses vers intestinaux.
Les
oxyures sont des petits vers blancs de 5 à 10 mm de long (ils se distinguent en
cela des ascaris qui mesurent de 15 à 25 cm). Ils se présentent souvent en
grand nombre, et lorsqu'une famille de ces parasites s'est nichée il est assez
difficile de l'expulser.
C'est
en avalant des neufs qui donneront des vers, donc par la bouche et l'estomac,
que se fait la transmission ; généralement par des aliments pollués ou des
mains sales.
Les
oxyures sont souvent à l'origine de gastrites ou d'entérites.
SYMPTOMES
: L'enfant est insupportable, instable, irritable, de mauvaise humeur et
grognon; son sommeil est agité, coupé de violents sursauts et accompagné de
grincements de dents. Il éprouve de fortes démangeaisons à l'anus. II se frotte
constamment le nez, s'écorche les narines; on note enfin autour de la bouche et
des yeux, des cernes bleuâtres.
TRAITEMENT
: On trouve de nombreuses spécialités en pharmacie pour lutter contre les
oxyures et les vers intestinaux.
Les
tablettes sucrées contenant de la santonine donnent souvent de bons résultats
contre les ascaris. Le semen-contra enrobé de sucre est efficace contre les
oxyures, mais ces remèdes doivent être rigoureusement dosés.
La
tisane d'absinthe, les lavements à base de cette même plante sont recommandés.
Enfin,
il est bon, pour chasser définitivement les vers, que la nourriture contienne
des éléments vermifuges ; à ce titre, la carotte, les figues, la noix de coco,
l'airelle, les graines de citrouille sont recommandées. On conseille également le
lait à l'ail.
Bien
entendu une hygiène rigoureuse doit être imposée aux enfants atteints de vers
intestinaux. Ils devront se laver les mains soigneusement et régulièrement,
porter les ongles courts et parfaitement nettoyés.
Un
très bon remède homéopathique peut être mis en oeuvre : Cina 4 CH (trois
granules trois fois par jour).
Pour
terminer, un remède de bonne femme efficace et sans danger
raire
bouillir à petit ::u, pendant une dizaine de minutes, quelques gousses d'ail
dans la valeur d'une tasse à thé de lait ; absorber lait et ail le soir au
coucher, trois à quatre jours de suite. (Pour ceux qui ne supportent pas le
lait, la préparation peut se faire à l'eau.)
Le
phénomène que l'on désigne sous le nom de « santé » est, avant tout, une
question d'équilibre.
Être
en bonne santé, c'est être en parfait état d'équilibre physique et mental.
Cet
état d'équilibre physique peut facilement se mesurer. Votre taille, votre
poids, les mensurations harmonieuses de votre corps sont des indications
précieuses de votre état de santé. Il importe donc de les surveiller
périodiquement et de pallier, le cas échéant, les carences que vous pouvez
constater en procédant à cet examen.
Cette
surveillance constante vous mettra notamment à l'abri de la redoutable
obésité, source de nombreuses maladies ; elle vous avertira des amaigrissements
insolites, des relâchements musculaires, des envahissements adipeux, des
risques de cellulite, etc.
Ces
examens périodiques sont plus indispensables encore pour les enfants et les
adolescents dont il faut surveiller de près la croissance.
Les
tableaux que nous publions ci‑contre et qui ont été inspirés par les
travaux de Marcel Rouet, un des meilleurs spécialistes français en matière de
culture physique et de développement musculaire, ne constituent, il va sans
dire, que des indications d'ordre général.
Chaque
individu, selon sa conformation physique, son âge, ses occupations et le soin
qu'il a pris de son corps, présente une harmonie particulière. Dans le domaine
du poids, notamment, qui préoccupe tant de nos contemporains ‑ et surtout
de nos contemporaines ‑ il n'y a pas de règle stricte, de canon officiel
; chaque cas est particulier et doit être observé dans les limites de son petit
univers.
Les
mensurations que nous donnons doivent être considérées comme des mensurations
idéales vers lesquelles nous devons tendre, mais elles ne doivent en rien nous
inquiéter, si quelques kilos ou quelques centimètres nous en séparent. Nous
devons seulement faire la part des erreurs qui nous empêchent d'atteindre à
cette perfection et mesurer objectivement les possibilités que nous avons d'y
remédier.
Le
phénomène que l'on désigne sous le nom de « santé » est, avant tout, une
question d'équilibre.
Être
en bonne santé, c'est être en parfait état d'équilibre physique et mental.
Cet
état d'équilibre physique peut facilement se mesurer. Votre taille, votre
poids, les mensurations harmonieuses de votre corps sont des indications
précieuses de votre état de santé. Il importe donc de les surveiller
périodiquement et de pallier, le cas échéant, les carences que vous pouvez
constater en procédant à cet examen.
Cette
surveillance constante vous mettra notamment à l'abri de la redoutable
obésité, source de nombreuses maladies ; elle vous avertira des amaigrissements
insolites, des relâchements musculaires, des envahissements adipeux, des
risques de cellulite, etc.
Ces
examens périodiques sont plus indispensables encore pour les enfants et les
adolescents dont il faut surveiller de près la croissance.
Les
tableaux que nous publions ci-contre et qui ont été inspirés par les travaux de
Marcel Rouet, un des meilleurs spécialistes français en matière de culture
physique et de développement musculaire, ne constituent, il va sans dire, que
des indications d'ordre général.
Chaque
individu, selon sa conformation physique, son âge, ses occupations et le soin
qu'il a pris de son corps, présente une harmonie particulière. Dans le domaine
du poids, notamment, qui préoccupe tant de nos contemporains ‑ et surtout
de nos contemporaines ‑ il n'y a pas de règle stricte, de canon officiel
; chaque cas est particulier et doit être observé dans les limites de son petit
univers.
Les
mensurations que nous donnons doivent être considérées comme des mensurations
idéales vers lesquelles nous devons tendre, mais elles ne doivent en rien nous
inquiéter, si quelques kilos ou quelques centimètres nous en séparent. Nous
devons seulement faire la part des erreurs qui nous empêchent d'atteindre à
cette perfection et mesurer objectivement les possibilités que nous avons d'y
remédier.
REMARQUE
IMPORTANTE
*
Les poids s'entendent pour un homme athlétique, parfaitement musclé, de
trente-cinq/quarante ans, en pleine forme physique.
Les
sédentaires ne pratiquant aucun sport ni exercice physique, doivent diminuer
ces chiffres de poids d'environ 10 %.
Les
sujets en dessous de trente‑cinq ans peuvent déduire deux kilos de poids
par tranches de cinq années en descendant jusqu'à vingt ans; ceux âgés de plus
de quarante ans peuvent ajouter deux kilos de poids pur Tranche de cinq années
jusqu'à cinquante-cinq ans.
*
La mesure du tour de poitrine doit être prise à la hauteur de la pointe des
seins. Pour prendre les autres mesures, se référer au croquis ci-contre.
Les
mensurations idéales des enfants
La
taille et le périmètre thoracique (pris nu niveau de la partie inférieure du
sternum) s'expriment en centimètres. Le poids en kilogrammes, évidemment.
N'importe
quelle blessure, si bénigne soit-elle, du moment qu'elle constitue une solution
de continuité de la peau ou des muqueuses, est menacée d'être infectée par les
microbes.
L'asepsie
désigne l'état d'un objet absolument dépourvu de microbe. Elle consiste pour le
soignant à se désinfecter les mains, à faire bouillir ou à flamber les
instruments dont il est appelé à se servir, à stériliser pansements, et compresses.
Le
lavage des mains se fait à la brosse et au savon ; on se les passe ensuite à
l'alcool.
La
stérilisation des instruments se fait par ébullition pendant 20 minutes à feu
vif. Le flambage se fait à l'alcool à brûler (ne pas souffler sur les instruments
pour éteindre la flamme).
La
stérilisation des pansements et compresses (si l'on ne dispose pas de
compresses aseptiques vendues dans le commerce) se fait en les entassant dans
une boîte métallique que l'on passe au four. En cas d'urgence, on peut découper
les compresses dans des bandes de gaze et les repasser au fer très chaud.
L'antisepsie
désigne les méthodes propres a attaquer et détruire le microbe nuisible. Par
exemple désinfecter, nettoyer une plaie avec du mercurochrome c'est pratiquer
l'antisepsie.
Le
mercurochrome est précisément le meilleur des antiseptiques. On trouve en
pharmacie de nombreuses poudres et crèmes à base de sulfamides et de
pénicilline pour aseptiser les plaies.
A
défaut, le savon de Marseille, l'eau de Dakin, l'eau javellisée (eau bouillie
plus une cuillerée à soupe d'eau de Javel par litre), l'eau oxygénée sont
d'excellents antiseptiques doux. L'alcool à 6o ou 90° l'éther, la teinture
d'iode, la chloramine T à forte dose 10 comprimés à 0,25 par litre) sont des
antiseptiques forts.
DÉSINFECTION
On
peut utiliser le chlorure de chaux en solution à 5 % (faire dissoudre 50 g de
chlorure de chaux par litre d'eau).
Cette
solution est à employer immédiatement après sa préparation. On peut également
utiliser le chlorure de chaux àl'état pur pour en saupoudrer les parquets.
Le
crésyl, qui forme avec l'eau une solution blanchâtre est également un excellent
désinfectant. (Préparer une solution à 5 % en versant 50 g de crésyl par litre
d'eau.)
Enfin,
la chloramine T peut également servir à tous lavages désinfectants 10 comprimés
à 0,25 par litre d'eau).
DOSES
PHARMACEUTIQUES
On
n'a pas toujours le moyen de peser, de mesurer les remèdes pour les donner aux
doses convenables. Il est donc important de connaître les équivalences
pratiques des poids et contenances classiques.
Une
cuillerée à café équivaut à
5
g d'eau ou 5 cc 3 g d'huile
Une
cuillerée à dessert équivaut à
10
g d'eau ou 10 cc 8 g d'huile
Une
cuillerée à soupe équivaut à
15
g d'eau ou 15 cc
12
g d'huile
Un
verre à liqueur contient environ de 25 à 30 cc
Un
verre à bordeaux contient environ de 8o à 9o cc Un verre à eau ordinaire
contient environ de 140 à 170 cc.
Pour
les médicaments dosés en gouttes, le nombre de celles-ci varie pour chaque
produit. A titre indicatif, souvenons nous que le compte gouttes officinal
donne
•
Pour 1 g d'eau distillée .. . . . . . . . . XX gouttes
•
Pour 1 g d'alcool à 9o° . . . . . . . . .LXI gouttes
La
posologie des produits pharmaceutiques est indiquée en chiffres arabes pour les
grammes, centigrammes ou milligrammes. Les gouttes, elles, sont indiquées et
numérotées en chiffres romains
I=i; V=5; X = 10; L=50; C = 100; D = 500; M=1000
POULS
(prise de)
Pour
compter le pouls, on appuie les extrémités de l'index du médius et de
l'annulaire sur le bord externe du poignet, la paume de la main du malade étant
tourne vers le haut.
‑
Comment pratiquer la prise de pouls.
Le
pouls doit être cherché avec l'extrémité des doigts sur l'artère et non avec le
pouce comme il est fait trop souvent.
Le
pouls normal compte en moyenne 72 pulsations par minute ; en cas de fièvre il
peut battre à 100 ou 120 pulsations et même davantage.
Seuls
les infirmiers et infirmières diplômés et les médecins sont autorisés à
pratiquer les injections hypodermiques ou intramusculaires. Toutefois, en cas
d'urgence, en raison de l'isolement ou de l'absence de personnel qualifié, un
profane peut être amené à pratiquer une de ces injections pour assurer la
sauvegarde d'un malade. Il est donc nécessaire de connaître la technique qu'il
convient d'employer.
Injections
hypodermiques : Elles se pratiquent avec des seringues de 2, 5 et même 10 cc et
des aiguilles courtes et fines dites « hypodermiques ».
Précautions
à prendre
‑
s'assurer du parfait fonctionnement du piston et de l'étanchéité de l'aiguille
et de l'embout; ‑ veiller à la bonne stérilisation du matériel
(ébullition pendant 20 minutes);
‑
faire attention que l'ébullition n'ait pas provoqué un dépôt de calcaire sur le
piston et dans la lumière de l'aiguille.
On
ne doit faire une injection hypodermique qu'avec des mains parfaitement
propres, c'est-à‑dire lavées au savon, brossées et passées à l'alcool.
La
seringue et l'aiguille montées, casser un des bouts de l'ampoule à injecter,
passer l'extrémité brisée à la flamme d'une lampe, introduire l'aiguille et
pomper le liquide à injecter. On tient ensuite la seringue l'aiguille en l'air
et on chasse les bulles d'air en poussant un peu sur le piston jusqu'à ce que
le liquide apparaisse à la pointe de l'aiguille.
Stériliser
la peau à l'alcool iodé ou à la teinture d'iode, la pincer entre l'index et le
pouce gauche, enfoncer l'aiguille à la base du pli ainsi formé en dirigeant
l'aiguille non point parallèlement à la peau mais très légèrement en
profondeur.
A
ce moment, tirer légèrement sur le piston pour vérifier que l'aiguille n'a pas
heurté une veine; s'il n'apparaît pas de sang dans le liquide de la seringue,
on injecte doucement.
Les
injections hypomusculaires se font sur la partie externe de l'avant‑bras
et du bras, sur la partie externe de la cuisse, les omoplates et le ventre.
Injections
intramusculaires. On utilise les mêmes seringues que pour les injections
hypodermiques mais avec des aiguilles plus longues et de plus fort calibre.
Les
précautions d'asepsie doivent être plus rigoureuses encore.
Ces
injections seront faites uniquement dans les masses musculaires des fesses à
leur partie supérieure et externe. (Faites trop bas elles risquent de toucher
le nerf sciatique et de provoquer une névrite grave.)
Le
malade peut être couché, assis ou debout. On enfonce l'aiguille d'un coup sec
en plein muscle d'environ 3 cm. Il est absolument indispensable de procéder à
la vérification de la non apparition de sang dans le liquide de l'ampoule.
Les
injections intraveineuses réclament une expérience pratique qui en interdit
l'usage aux non-initiés.
Elle
est absolument indispensable pour tous les malades quelle que soit la gravité
de l'affection.
Cette
température sera inscrite sur une feuille spéciale ou sur un registre avec la
date de constatation pour être soumise au médecin lors de sa visite.
On
prend généralement la température matin et soir mais on peut être amené à la
prendre plus souvent si nécessaire.
Les
thermomètres employés doivent être des thermomètres dits à maxima, c'est-à-dire
que la colonne de mercure reste fixe au point maximum où elle s'est élevée sous
l'action de la chaleur du corps.
Pour
faire descendre la colonne de mercure, on prend l'extrémité supérieure du
thermomètre entre le pouce et l'index d'une main et on le secoue par petits
coups énergiques jusqu'à ce que le mercure soit retombé au‑dessous de
360.
Pour
prendre la température, on couche le malade sur le côté puis, après avoir
enduit le thermomètre d'huile ou de vaseline, on l'introduit dans le rectum du
malade en le poussant en haut et en arrière sur une profondeur de 3 à q.
centimètres. On le laisse en place pendant 5 minutes.
On
peut aussi prendre la température sous l'aisselle ou dans la bouche, mais cette
prise est moins exacte et l'on devra toujours indiquer au médecin la méthode
employée.
Temps
de saignement : 2 à 4 minutes.
Temps
de coagulation : 5 à 12 minutes.
Viscosité:
3,8 à 4,5
Fibrinogène
: 3 à 5 p. 1000.
Prothrombine
: 100 p. 100
Examens
hématologiques
Globules
rouges : 4 à 5 millions.
Globules
blancs : 6 000 à 8 000.
Hémoglobine
: 90 à 100 p. 100.
Plaquettes
: 200 000 à 300 000.
Réticulocytes
: 0,5 à 3 p. 100 des globules rouges.
Acétone
: 0,100 g p. 1000 ;
acide
urique 0,040 g à 0,050 g p. 1 000.
Azotémie
: urée : 0,25 g à 0,35 g p. 1 000 ;
azote
uréique : 0,10 g à 0,15 g p. 1000.
Cholestérol
total : 1,6 g à 2 g p. 1000.
Cholestérol
libre : 0,5 g à o,6 g p. 1000.
Cholestérol
estérifié: 1,20 g à 1,40 g p. 1 000.
Glucose
: 0,70 g à 1,20 g p. 1 000.
L'analyse
doit porter sur 500 cc qu'il faut adresser au laboratoire en précisant le
volume total des urines recueillies dans les 24 heures.
Volume
normal des urines
Homme:
1 200 à 1 500 cc en 24 heures.
Femme:
1 000 à 1 200 cc en 24 heures.
Densité
: 1 015 à 1 025.
Poids
des matières organiques contenues
21
à 25 g par litre.
Urée
: 15 à 20 g par litre.
Ammoniaque
: 0,38 g à 0,45 g par litre.
Acide
urique : 0,38 g à 0,40 g par litre.
Chlorure
: 7 à 8 g par litre.
Azote
total : 8 à 10 g par litre.
On
ne doit , trouver trace, dans les urines normales, d'aucun des éléments
suivants
Albumine,
acétone, corps cétoniques ou cétogènes, glucose, pigments biliaires, sels
biliaires, corps biréfringents, sang, pus, urobiline, indoxyle.
Alcool
camphré: pour frictions et massages dans les douleurs et désinfection de la
peau.
Sinapismes
: à utiliser comme révulsif dans les affections pulmonaires et les points de
côté. (Tremper le sinapisme dans l'eau froide et l'appliquer sur la peau en le
maintenant avec une serviette.)
Emplâtre
adhésif : pour maintenir les pansements de faible dimension.
Teinture
d'iode: révulsif, désinfectant, stérilisant (la teinture d'iode doit être
fraîche).
Vaseline
stérilisée : isolant et assouplissant de la peau.
Pommade
de Reclus: pansement des plaies.
Optraex
: pour tous les soins des yeux.
Eau
oxygénée: désinfectant.
Essence
de térébenthine: révulsif en cas de refroidissement.
Mercurochrome
: désinfection des plaies.
Embrocation
siamoise : pour massages contre toutes douleurs, crampes, etc.
Aspirine:
états fébriles, douleurs.
Chlorate
de potasse : maux de gorges, angines (à prendre en gargarismes, 10 comprimés de
0,30 g dans un grand verre d'eau).
Éther
: désinfection des plaies, nettoyage.
Élixir
parégorique : contre les diarrhées et douleurs intestinales.
Huile
de ricin : purgatif.
Sulfate
de soude : laxatif.
Gargyl
: collutoire pour maux de gorge.
Bandes
Velpeau de différente largeur ; bandes de gaze; compresses; coton hydrophile.
Ciseaux ; épingles ; sparadrap ; pansements aérés. Compte-gouttes. Thermomètre.
Les
médecins qui pratiquent l'acupuncture sont assez nombreux en France. Se
renseigner auprès du Comité d'Organisation pour l'étude et le développement de
l'acupuncture (Dr Le Prestre, 8, avenue Franklin‑Roosevelt, Paris VIIIe).
Comme
la plupart des thérapeutiques non homologuées qui ne sont pas vendues en
France, on trouve l'Alphosyl (contre le psoriasis) à la Pharmacie Grosclaude,
2, cours Rive à Genève (Suisse).
En
vente dans tous les magasins de régime.
Il
s'agit d'un aubier de tilleul spécialement récolté dans les Pyrénées, à une
certaine altitude et à une certaine époque de l'année.
Il
est en vente exclusivement à l'herboristerie La Gravelline », 149, rue
Montmartre, Paris (IIe)
Il
existe plusieurs centres d'application en France. Se renseigner auprès de M.
Jacquier, 71, rue Cuvier, Lyon (Rhône).
Ce
remède anticancéreux est à la disposition des médecins qui en font la demande,
au fabricant .
Pharma‑Laboratorium S. M.
Gaschler Bad Schachen, Bodensce‑Lindaô Oesklünderweg 17ä Allemagne de
l'Ouest.
Un
seul médecin parisien applique le traitement antivariqueux à base de cette
plante. Écrire à
l'auteur,
aux bons soins des Éditions de la Pensée moderne.
En
vente dans toutes les pharmacies, en poudre ou en comprimés. Bien exiger la
qualité : chlorure de magnésium desséché. Le chlorure de magnésium anhydre est
sans effet.
Il
existe en France un certain nombre de praticiens de cette discipline, diplômés
des écoles a n Américaines. Se renseigner auprès de l'association : < Les
Amis de la Chiropractic », 13, rue de Douai, Paris (IXe).
Pour
ce remède efficace contre les cancers externes, écrire à l'auteur aux bons
soins des Éditions de la Pensée Moderne.
En
vente chez Madame Robert Chotard, 15, rue de Vintimille, Paris (IXe).
En
vente en Belgique, en pharmacie, sous le nom de Gouttes A. M. F. C. et aux
Laboratoires Van Lier, 3o, rue SaintJacques à Namur (Belgique).
Un
certain nombre de médecins français appliquent cette thérapeutique
antituberculeuse. Écrire à l'auteur.
En
vente en Belgique à la Pharmacie Schammelhout, 44, rue du 11‑novembre,
Bruxelles 4 (Belgique).
Il
y a aujourd'hui des médecins homéopathes dans la plupart des grands centres
urbains.
Se
renseigner auprès du Syndicat national des médecins homéopathes français (Secrétaire
général: D,, Zissu, 39, boulevard de la Chapelle, Paris X,).
A
la pharmacie Grosclaude à Genève.
Quelques
médecins français appliquent cette, méthode. Se renseigner auprès du docteur
Ribollet, 16, avenue Gambetta à Roanne (Loire).
Ce
remède souverain contre l'impuissance est fabriqué et vendu par M. Gaillard,
Pharmacien, Clos de Chillon, à Veytaux (Suisse).
Vendu
en pharmacie sous le nom de « Raphanus S. Potier » des Laboratoires Sidel, Sa,
avenue de Wagram, Paris (XVIIe).
Fabriquée
et vendue par M. Jean Raillon, 9 avenue Camille‑Pelletan à Marseille
(Bouches-du-Rhône).
Fabriquée
et vendue par M. Yves Rocher à La Gacilly (Morbihan).
Dans
les pharmacies homéopathiques et aux Laboratoires Lehning, à Metz, ou Delpech,
5, rue Danton, Paris (VIe).
Dans
les pharmacies homéopathiques et plus particulièrement Pharmacie de l'Europe,
31, rue d'Amsterdam, Paris (VIII‑) et Pharmacie Grosclaude à Genève.
Quelques
praticiens seulement appliquent cette thérapeutique, notamment le docteur
Gillet, 5, avenue Saint‑Michel àMonte Carlo (Principauté de Monaco) et M.
Gosselin, q., avenue Victor Hugo, à Paray‑Vieille‑Poste (Seine‑et‑Oise).
Fabriquée
et vendue par les Établissements Husson à Blévaincourt par Rozières‑sur‑Mouzon
(Vosges).
Contre
le pipi au lit.
Pratiquée
exclusivement par son inventeur M Jean Viorney, 43, rue Marquis à Rouen (SeineMaritime).
Pour
toutes les autres thérapeutiques ou méthodes citées, écrire à l'auteur qui
s'efforcera de renseigner le plus précisément possible les lecteurs. (Aux bons
soins des Éditions de la Pensée moderne, 48, rue Monsieur‑le‑Prince,
Paris VIe. Joindre une enveloppe timbrée).