Avertissement 6

Comment consulter cet ouvrage. 7

Apprenez d'abord a bien vous connaître. 8

LE SQUELETTE. 8

LES MUSCLES. 9

LES NERFS. 10

LA CIRCULATION.. 10

COMPOSITION DU SANG.. 11

LA RESPIRATION.. 12

LA DIGESTION.. 12

Où avez-vous mal ?. 15

Des affections banales qui peuvent cacher de plus graves maladies. 17

ABCES. 17

ANTHRAX.. 17

BOURDONNEMENTS D'OREILLES. 18

CÉRUMEN.. 18

COLIQUES. 18

CONSTIPATION.. 19

CONVULSIONS. 20

COURBATURE. 20

DÉMANGEAISONS. 20

DIARRHÉES. 21

DOULEURS. 21

ÉRUPTIONS. 21

FIÈVRE. 21

MAUX DE TÊTE. 22

POINT DE CÔTÉ. 23

TOUX.. 24

VOMISSEMENTS. 24

SYNCOPE. 24

SANG.. 25

DANS LES CRACHATS. 25

DANS LES URINES. 25

DANS LES SELLES. 25

Les « urgences accidentelles ». 26

ASPHYXIE. 26

BRÛLURE. 28

CORPS ÉTRANGERS. 29

DANS L'OEIL. 29

DANS L'OREILLE. 30

DANS LES VOIES DIGESTIVES. 30

COUP DE CHALEUR.. 30

COUPURES. 30

CRAMPES. 31

EMPOISONNEMENTS. 31

ENTORSES, LUXATIONS. 32

FRACTURES. 33

GELURES. 34

HÉMORRAGIES. 35

SAIGNEMENT DE NEZ (Épistaxis). 37

CRACHEMENT DE SANG (Hémoptysie). 38

HÉMORRAGIES INTERNES. 38

HÉMORRAGIE CÉRÉBRALE. 38

INSOLATION.. 38

MORSURES. 39

PLAIES. 39

PIQÛRES. 40

Des maladies classiques et des remèdes qui ne le sont pas toujours. 41

A.. 41

ACNÉ. 41

AIGREURS. 42

ALBUMINE. 43

AMYGDALES. 43

ANGINES. 43

ANGINE DE POITRINE. 44

APOPLEXIE. 45

APPENDICITE. 45

ARTHRITE. 47

ASTHME. 47

B.. 48

BÉGAIEMENT. 48

BRONCHITE. 48

C.. 49

CALCULS (lithiase biliaire) 49

CALCULS (lithiase rénale) 49

CATARACTE. 50

CELLULITE. 50

COLIBACILLOSE. 51

CONGESTION PULMONAIRE. 52

CONGESTION CÉRÉBRALE (apoplexie) 52

CONTAGION.. 53

COQUELUCHE. 53

D.. 54

DÉPRESSION NERVEUSE. 54

DIABÈTE. 54

DIPHTÉRIE. 56

DYSENTERIE. 56

E. 57

ECZÉMA.. 57

EMBOLIE. 57

ENGELURES. 57

ENTÉRITE. 58

ÉPILEPSIE. 58

ÉRYSIPÈLE. 59

F. 60

FIÈVRE DE MALTE. 60

FURONCLE. 60

G.. 60

GASTRITE. 60

GASTRITE CHRONIQUE. 61

GLAUCOME. 61

GOITRE. 62

GOURME. 62

GOUTTE. 63

GRIPPE. 64

GROSSESSE. 65

H.. 66

HÉMIPLÉGIE. 66

HÉMORROIDES. 66

HERNIE. 67

HERPÈS. 68

I 68

ICTÈRE. 68

IMPUISSANCE. 68

INCONTINENCE D'URINE. 69

INFARCTUS DU MYOCARDE. 69

LE CHOLESTÉROL. 69

INSOMNIE. 71

J. 72

JAUNISSE. 72

L. 73

LARYNGITE. 73

LUMBAGO.. 74

M... 75

MAL DE MER.. 75

MAL DE VOITURE. 75

N.. 76

NAUSÉES. 76

NÉVRALGIES. 76

O.. 77

OBÉSITÉ. 77

ONGLE INCARNÉ. 78

ORGELET. 78

OTITE. 78

OXYURES. 79

P. 79

PALPITATIONS. 79

PALUDISME. 79

PANARIS. 80

PHLÉBITE. 80

PHLEGMON.. 81

PIPI AU LIT (énurésie) 81

PLEURÉSIE. 82

PNEUMONIE. 83

POLIOMYÉLITE. 83

PROSTATITE. 86

PSORIASIS. 87

R.. 87

RHUMATISMES. 87

RHUME (coryza) 89

RHUME DES FOINS. 90

S. 90

SCIATIQUE. 90

SINUSITE. 91

T. 91

TENSION.. 91

TORTICOLIS. 93

TUBERCULOSE. 93

TYPHUS. 93

U.. 94

URÉMIE. 94

URTICAIRE. 95

V.. 95

VARICES. 95

VER SOLITAIRE (ténia) 97

VERRUES. 97

Z. 98

ZONA.. 98

la santé de vos enfants. 99

COQUELUCHE. 99

DIPHTÉRIE. 100

MÉNINGITE. 101

OREILLONS. 101

PIPI AU LIT (énurésie) 102

ROUGEOLE. 102

RUBÉOLE. 103

SCARLATINE. 103

TYPHOÏDE. 104

VARICELLE. 105

VARIOLE. 105

VERS INTESTINAUX (oxyures) 106

les mesures de votre santé. 108

Les mensurations idéales de monsieur 109

Les mensurations idéales de madame. 109

REMARQUE IMPORTANTE. 109

GARÇONS. 110

FILLE. 110

Quelques conseils pratiques face à la maladie. 111

ANTISEPSIE. 111

ASEPSIE. 111

PIQÛRES (injections) 113

TEMPÉRATURE (prise de) 115

sachez lire vos analyses. 116

ANALYSE NORMALE DU SANG.. 116

Examens physiques. 116

Numération globulaire. 116

Examens chimiques. 116

ANALYSE NORMALE DES URINES. 116

Comment composer votre pharmacie familiale. 117

MÉDICAMENTS POUR L'USAGE EXTERNE. 117

MÉDICAMENTS POUR L'USAGE INTERNE. 117

MATÉRIEL DE PANSEMENT. 117

Des adresses a conserver 118

ACUPUNCTURE. 118

ALPHOSYL. 118

ARGILE. 118

AUBIER DE TILLEUL SAUVAGE. 118

BOL D'AIR JACQUIER.. 118

CARZODELAN.. 118

CENTELLA ASIATICA.. 118

CHLORURE DE MAGNÉSIUM... 118

CHIROPRACTIC.. 118

COAGULANT D'ÉMILE GOUARD.. 119

CUTAGOR , DE RAOUL L'HOIR.. 119

GOUTTES DORÉ. 119

VACCIN DE FRIEDMANN.. 119

GRAINES JURA.. 119

HOMÉOPATHIE. 119

JAUNITINE. 119

MÉTHODE KNEIPP. 119

K 33. 119

EXTRAIT DE RADIS NOIR.. 119

POMMADE JEAN RAILLON.. 119

POMMADE YVES ROCHER.. 119

SELS DE SCHUSSLER.. 120

SOLVAROME. 120

SYMPATHICOTHÉRAPIE. 120

TOILE SOUVERAINE. 120

MÉTHODE DE JEAN VIORNEY.. 120

 

 


 

Avertissement

Ce dictionnaire ne se propose pas de remplacer les classiques du genre ni aucun des ouvrages scientifiques qui traitent de la maladie et des moyens de guérir.

Pas davantage ne vise-t-il à séparer le patient de son médecin, à écarter le malade des thérapeutiques classiques. Au contraire.

Notre but est à la fois plus modeste et plus pratique.

Nous avons voulu mettre à la disposition des usagers de la médecine un choix judicieux de conseils pratiques qui leur permette, en toute circonstance, défaire obstacle à la maladie et, dans le cas ou leur vigilance aurait été surprise, de lutter efficacement et rapidement contre les premières atteintes du mal en attendant l'arrivée du médecin.

Ce praticien, en effet, n'aura pas toujours la possibilité d'accourir au chevet du malade dès son premier appel; ses obligations professionnelles peuvent l'en empêcher ‑ ne perdons pas de vue que, selon les prévisions les plus optimistes, la France, dans dix ans, manquera de ¢0 000 médecins! ‑, l'éloignement, l'isolement où peut se trouver le patient retarderont d'autant la venue du secours médical qu'il espère. Son ignorance, enfin, des symptômes de la maladie ou de l'affection dont il est, ou se croit, atteint peut, tout en augmentant inutilement ses appréhensions, son angoisse devant la maladie, le conduire à des erreurs d'appréciation aux conséquences fâcheuses.

Pour toutes ces raisons, un livre comme celui-ci, facile à manier, facile à comprendre, doit être pour le bien portant comme pour le malade et son médecin un guide utile.

C'est en cela aussi qu'il n'est pas un livre comme les autres que l'on range au fond d'une bibliothèque ou que l'on donne après l'avoir lu. Celui-ci doit être conservé à portée de la main dans tous les foyers, car les occasions seront quotidiennes de le consulter.

Une division en grands chapitres essentiels et un classement strict par ordre alphabétique à l'intérieur de chacun de ces chapitres rendront cette consultation aisée, même pour le moins averti des lecteurs.

Il est temps que les usagers de la médecine prennent conscience que la santé est le plus précieux de leurs biens et qu'elle est constamment menacée par les impératifs de la vie moderne. Nous serons heureux si, à un moment de leur existence, nous avons pu, grâce à cet ouvrage, participer à la sauvegarde de la santé et peut-être de l'existence de ceux qui nous auront lu.


 

Comment consulter cet ouvrage

 

 CHAPITRE PREMIER. ‑ « Apprenez d'abord à bien vous connaître. >

 Si vous vous interrogez sur un problème intéressant une grande fonction organique

 ou la structure même de votre corps ; si vous voulez vous remettre en mémoire les notions élémentaires d'anatomie et de physiologie sans quoi les problèmes de santé ne sauraient être compris

 

 CHAPITRE II. ‑ « Où avez-vous mal ? »

Si vous souffrez et que vous vouliez, avant tout, situer la douleur pour mieux en détecter les causes possibles

 

 CHAPITRE III. ‑ « Des affections banales qui peuvent cacher de plus graves maladies. »

 Vous êtes victime d'une affection banale, courante, sans gravité, mais vous voulez être certain qu'elle ne dégénérera pas en une maladie plus grave, qu'elle ne cache pas de dangereuses complications

 

CHAPITRE IV. ‑ « Les « urgences » accidentelles. »

La maladie vous a pris par surprise au moment où vous vous y attendiez le moins;

Comment consulter cet ouvrage vous voulez lui faire obstacle sans tarder,avant même l'arrivée du médecin, car tout retard est un risque d'aggravation

 

CHAPITRE V. ‑ « Des maladies classiqueset des remèdes qui ne le sont pas toujours. »

Vous êtes malade et, c'est bien naturel,vous voulez guérir vite ; vous désirez participer à cette guérison au même titre que votre médecin pour qui vous pouvez être d'une aide précieuse ; il vous faut connaître les symptômes exacts de l'affection dont vous souffrez et le meilleur traitement pour la vaincre, même s'il s'agit d'une thérapeutique non orthodoxe, d'un remède non homologué

 

CHAPITRE VI. ‑ « La santé de vos enfants. »

Votre enfant est grognon, sans appétit,fiévreux, abattu ; il « couve quelque chose », mais quoi? Avant même l'arrivée du médecin que vous avez alerté, vous désirez « faire quelque chose »,

mais quoi?

 

CHAPITRE VII. ‑ « Les mesures de votresanté. »

Votre poids vous inquiète, vous grossissez ou vous maigrissez sans raison ;votre enfant grandit trop vite ; votre « ligne » vous cause des complexes ; la santé est aussi une affaire de mensurations

 

CHAPITRE VIII. ‑ « Quelques conseils pratiques face à la maladie. »

Face à la maladie il vous faut prendre des initiatives ; exécuter des gestes dont dépend la guérison du malade ; manier des remèdes, surveiller des traitements, assurer l'hygiène et surveiller l'alimentation du patient

 

EN FIN DE VOLUME. ‑  « Des adresses utiles. »

Vous cherchez à vous renseigner sur une maladie, sur une thérapeutique, sur une méthode de traitement ; vous dési­rez savoir où vous procurer tel ou tel re­mède, recevoir tel ou tel traitement.


Apprenez d'abord a bien vous connaître

Il est primordial, si l'on veut se soigner avec efficacité et, surtout, éviter d'être la proie de la maladie, de connaître les éléments rudimentaires de la structure de notre corps et la façon dont fonctionnent les principaux organes.

Que le lecteur se rassure, il n'est pas question de lui infliger un cours d'anatomie ou de physiologie. Il s'agit seulement de lui remettre en mémoire quelques notions de base qu'il a apprises à l'école mais qu'il a malheureusement oubliées.

Malheureusement, car il est bien évident que connaissant la place exacte des organes, le rôle qu'ils jouent dans les divers systèmes, les grandes lois qui commandent au squelette, aux muscles ou aux nerfs, il sera facile au sujet de situer avec précision les anomalies constatées. Son médecin, le premier, se félicitera de cette précision qui lui permettra de poser un diagnostic sûr et d'entreprendre dans les meilleurs délais le traitement le mieux approprié à son cas.

LE SQUELETTE

Il n'est certes pas nécessaire de connaître par cœur les noms des 2o6 os qui le composent, il y en a cependant une bonne vingtaine que nous ne pouvons pas ignorer ; ils figurent sur la planche qui illustre ce chapitre (fig. i).

Il est important aussi de savoir que les os sont une matière vivante, qu'ils sont capables de grandir pendant l'enfance et l'adolescence, et capables de se ressouder en cas de fracture.

Zone de Texte: Fig. 1.   Le squelette.
1. Frontal. 
2. Os malaire.
3. Arcade zygomatique. 
4. Maxillaire inférieur.
5. Vertèbres cervicales. 
6. Clavicule.
7. Articulation de l'épaule.
8. Sternum.
9. Cage thoracique.
10. Humérus.
11. Articulation du coude.
12. Cubitus.1
13. Radius. 
14. Carpe.
15. Métacarpiens.
16. Phalanges.
17. Colonne vertébrale.
18. Oc Iliaque (bassin).
19. Sacrum.
20. Fémur.
21. Rotule.
22. Ligament rotulien.
23. Péroné.
24. Tibia.
25. Tarse.
26. Métatarse.
27. Phalanges.
28. Astragale.
29. Ligaments du pied.

Zone de Texte: Fig. 2.   Les muscles.
1. Frontal.
2. Orbiculaire des paupières. 
3. Orbiculaire des lèvres.
4. Master.
5. Sterno cléïdo mastoïdien.
6. Trapèze.
7. Muscle claviculaire.
8. Deltoïde.
9. Grand pectoral.
10. Grand dentelé.
11. Biceps.
12. Couturier.
13. Antérieur, interne et fascla Iota.
14. Tendon rotulien.
15. Jambier antérieur.
16. Pédieux.
17. Occipital.
18. Sternocléido mastoïdien. 
19. Trapeze.
20. Deltoïde.
21. Grand rond.
22. Triceps.
23. Grand dorsal.
24. Grand fessier.
25. Demi tendineux et long biceps crural.
26. Creux poplité.
27. Jumeaux interne et externe.
28. Tendon d'Achille.

 

C'est sur l'armature articulée que constitue le squelette que viennent se fixer les muscles.

LES MUSCLES

Les muscles sont généralement constitués d'un corps charnu qui se contracte et est solidement fixé à un os sur lequel il agit comme levier pour produire les différents mouvements du corps. A l'autre extrémité, le corps charnu s'amincit et devient un tendon résistant fixé à un autre point d'insertion.

Les muscles sont exposés à diverses blessures ; leurs fibres peuvent se déchirer à l'occasion d'un choc ou simplement d'une contraction trop violente. Un fonctionnement musculaire trop intense, trop prolongé accumule des toxines dans les chairs, le muscle enfle, devient douloureux et dur : c'est la fatigue musculaire.

Les tendons glissent souvent dans des sortes de gaines où ils sont lubrifiés par le liquide synovial ; l'inflammation de ces gaines dans les entorses entraîne de la douleur et de la raideur pouvant aller jusqu'à l'impossibilité de mouvoir le membre intéressé. Les tendons situés directement sous la peau (tendon d'Achille par exemple), sont exposés aux blessures et aux ruptures toujours graves.

Un certain nombre de muscles sont commandés par le cerveau par l'intermédiaire des nerfs moteurs ; d'autres, comme les muscles internes qui forment le diaphragme, une partie de la paroi de l'intestin ou de l'estomac échappent à cette règle.

Le cœur, qui est un muscle, n'obéit pas non plus à la volonté et possède un système nerveux personnel.

Ici encore, il est indispensable de connaître les noms et la situation d'une quinzaine de muscles essentiels (fig. 21.

LES NERFS

Le système nerveux est certainement le plus compliqué de notre organisme.

On distingue le système nerveux cérébro-spinal du système nerveux sympathique. Le premier est composé du cerveau, du cervelet, de la moelle épinière et des nerfs.

Ces nerfs sont de deux sortes : les nerfs moteurs qui partent du cerveau vers la périphérie du corps et les nerfs sensitifs qui vont de la périphérie vers le cerveau. Les nerfs sensitifs communiquent au cerveau les sensations, les nerfs moteurs commandent aux muscles.

Ces échanges cheminent comme des courants électriques le long du câble que constitue la moelle épinière.

Le cerveau n'est pas seulement un poste de commande, c'est aussi et surtout le siège de la pensée, de l'intelligence, de la raison; toutes les actions qui constituent la vie normale y ont leur zone. C'est, enfin, le régulateur automatique du coeur, de la respiration, de la température du corps, etc.

Le cervelet contrôle les contractions musculaires et c'est lui qui nous assure la station et la marche verticales.

Le cerveau et le cervelet sont entourés de plusieurs membranes appelées méninges. L'inflammation de ces méninges provoque la méningite.

Le système nerveux sympathique est composé de deux chaînes de ganglions disposés de part et d'autre de la colonne vertébrale et reliés par de fines ramifications; ces ganglions envoient des nerfs sympathiques dans tout le corps. Ce système nerveux indépendant de la volonté est le régulateur de la plupart des organes qui échappent à notre contrôle et des glandes internes.

LA CIRCULATION

Elle est commandée par le cœur qui fait office de pompe.

Le cœur est un muscle dont l'intérieur est divisé en deux cavités elles-mêmes divisées en deux, une partie haute, l'oreillette, une partie basse, le ventricule, communiquant par une valvule laissant passer le sang de l'oreillette dans le ventricule, mais jamais dans le sens contraire.

Le cœur envoie le sang dans le corps par les artères; le sang revient au cœur par les veines. Le passage des artères aux veines se fait par des vaisseaux extrêmement fins, les capillaires.

Le sang part du ventricule gauche du cœur par une grosse artère, l'aorte, qui après s'être divisée irrigue tous les organes du corps ; le sang est alors d'un rouge vif. Dans les capillaires où il aboutit finalement le sang abandonne son oxygène aux tissus et se charge des produits usés et de gaz carbonique; il devient rouge noirâtre. Les capillaires se groupent pour former les veines qui, elles-mêmes de plus en plus grosses se groupent pour former les veines caves qui ramènent le sang à l'oreillette droite du cœur. C'est ce que l'on appelle la grande circulation.

De l'oreillette droite le sang veineux est chassé dans l'artère pulmonaire qui le porte aux poumons où il est oxygéné ; il revient au cœur par les veines pulmonaires qui l'amènent dans l'oreillette gauche d'où il va passer dans le ventricule gauche pour recommencer un nouveau cycle. Cette circulation du cœur droit au cœur gauche à travers les poumons est la petite circulation.

Zone de Texte: Fig. 3.   La circulation.
1. Artère carotide.
2. Veine jugulaire.
3. Veine axiliaire.
4. Artère humérale.
5. Crosse de l'aorte.
6. Veine pulmonaire.
7. Artère pulmonaire.
8. Coeur (droit et gauche). 
9. Irrigation sanguine des poumons.
10. Irrigation sanguine du foie.
11. Irrigation sanguine des reins.
12. Artère fémorale.
13. Veine saphène.

COMPOSITION DU SANG

Le sang est formé de 52 à 6o % d'eau, contenant divers sels en solution et des cellules appelées globules rouges (hématies), globules blancs (leucocytes) et plaquettes sanguines.

La quantité totale de sang varie avec la taille et le poids du corps; elle équivaut généralement à un douzième du poids du corps, soit environ 5 litres et plus pour un adulte.

La partie liquide du sang est le plasma, constitué par le sérum (eau salée à environ 7 g de chlorure de sodium par litre) et la fibrine qui permet la coagulation du sang au contact de l'air.

C'est dans le plasma que circulent les globules rouges (au nombre de q. 500 000 à 5 000 000 par millimètre cube de sang) les globules blancs (de 6 000 à 8 000 par millimètre cube de sang) et les plaquettes (environ 300 000).

Les globules rouges contiennent l'hémoglobine qui permet au sang de se purifier au contact de l'oxygène dans les poumons. Les globules blancs ont la propriété de passer à travers les membranes constituant la paroi des vaisseaux sanguins. Leur rôle est de se rendre au point menacé par l'invasion d'un microbe et de digérer celui-ci. Le pus est composé de globules blancs morts, accumulés au point où il y a infection.

(Voir page , l'analyse idéale du sang.)

LA RESPIRATION

Elle est intimement liée à la circulation puisque c'est dans les poumons que le sang se charge d'oxygène et qu'il se débarrasse des toxines ramassées dans tout l'organisme.

L'air arrive aux poumons par les conduits supérieurs : le nez, le pharynx, le larynx et la trachée qui peuvent tous être le siège d'affections diverses.

Les poumons, au nombre de deux, emplissent la cage thoracique ; ils ont la consistance d'une éponge très élastique. Ils sont inertes en eux mêmes, leur dilatation est commandée par la respiration. Celle-ci se fait en deux temps

l'inspiration et l'expiration à la cadence moyenne de 16 à 17 fois par minute; ce mouvement, en partie automatique, peut cependant être accéléré ou ralenti sous l'influence de la volonté. Ce sont ces mouvements qui peuvent être interrompus accidentellement dans les noyades, les syncopes, les électrocutions et qu'on essaie de rétablir au moyen de la respiration artificielle ou du bouche à bouche.

A l'intérieur des poumons les bronches se ramifient en diminuant de calibre pour aboutir à de petits sacs, les alvéoles pulmonaires, dont les parois très minces contiennent des capillaires. Le sang amené par ces capillaires prend l'oxygène de l'air contenu dans l'alvéole, grâce à ses globules rouges et à leur hémoglobine, pendant l'inspiration; pendant l'expiration, le gaz carbonique qu'il a cédé est rejeté à l'extérieur avec de la vapeur d'eau.

La capacité respiratoire est variable selon les individus ; elle gagne toujours à être augmentée par les exercices physiques. En règle générale, trop de nos contemporains ne savent pas respirer convenablement et, lorsque l'on connaît l'importance de cette fonction sur l'organisme, on mesure mieux quelles conséquences fâcheuses il peut en résulter pour la santé.

 

 

 

LA DIGESTION

C'est sans doute le mieux connu des systèmes de notre corps; le plus simple aussi.

Dans ses grandes lignes (fig. 4) l'appareil digestif est un long tube qui va de la bouche à l'anus en passant par le pharynx, l’œsophage, l'estomac, le pylore, le duodénum, l'intestin grêle, le gros intestin, le rectum. C'est l'ensemble des phénomènes physiques et chimiques qui se passent le long du tube digestif, depuis le moment où les aliments ont été introduits dans la bouche jusqu'à celui où ils sont rejetés, qui constituent la digestion.

Les aliments sont broyés dans la bouche et mélangés à la salive qui contient un ferment digestif, la ptyaline, qui aide à transformer les amidons en maltose. L'estomac sécrète le suc gastrique, liquide acide qui contient la pepsine nécessaire à la digestion des protéines (viandes). La digestion est parachevée dans l'intestin grêle qui reçoit la bile, sécrétion du foie, et le suc pancréatique ; la bile rend les aliments plus alcalins et assure la désinfection de l'intestin; le suc pancréatique continue la digestion des viandes, celle des amidons et assure la digestion des graisses. Certaines glandes contenues dans la paroi même de l'intestin grêle terminent cette digestion. Le gros intestin a surtout un rôle de collecteur et d'évacuateur.

Les points importants de ce circuit digestif sont : le pylore qui fait communiquer l'estomac avec l'intestin ; le duodénum, première partie de l'intestin grêle qui reçoit les canaux venus du foie pour y verser la bile et ceux venus du pancréas pour y apporter le suc pancréatique. Il se produit souvent à ce niveau des ulcérations graves.

Le gros intestin forme, à l'endroit où il est relié à l'intestin grêle (dans la partie inférieure droite du ventre) un renflement en cul‑de‑sac appelé le caecum ; dans le caecum s'ouvre un petit conduit, l'appendice, qui est souvent le siège d'une infection connue : l'appendicite.

La digestion a pour résultat de réduire les aliments à des matières chimiques liquides assi­milables par le sang. Elles sont prises par lui au niveau de la paroi de l'intestin grêle; leur transformation chimique est alors complétée par le foie. C'est, notamment, dans le foie que sont stockés tous les éléments qui ne sont pas immédia­tement utilisables par l'organisme ; c'est dire l'importance de ce viscère dans le domaine de la nutrition et pourquoi il est indispensable de ne pas le laisser se fatiguer ou s'engorger ce qui est la conséquence fatale de tous les abus ali­mentaires.

 

Zone de Texte: Fig. 4.   La digestion.
1. Foie.
2. Vésicule biliaire.
3. Caecum.
4. Appendice.
5. Rate.
6. Estomac.
7. pancréas (vu derrière l'estomac).
8. Duodénum.
9. Intestin grêle.
10. Gros intestin.

Zone de Texte: Fig. 5.   Le double processus de la respiration et de la déglutition.
1. Cloison nasale.
2. Langue.
3. Cordes vocales.
4. Trachée artère.
5. Luette.
6. Épiglotte.
7. Oesophage.
Respiration (à gauche) : L'air entre par le nez (direction de la flèche) et passe dans la trachée artère. L'épiglotte est ouverte.
Déglutition (nu centre) : Le bol alimentaire passe de la bouche (direction de la flèche) dans l’œsophage. L'épiglotte est fermée.
Incident de parcours (le sujet « avale de travers ») (à droite)
L'air et le bol alimentaire arrivent ensemble dans la gorge, l'épiglotte reste ouverte et le bol alimentaire prend, avec l'air, la direction de la trachée artère.

 

 

 

Zone de Texte: Fig. 6.   Le système glandulaire.
1. Glande pinéale.
2. Hypophyse.
3 4. Glande thyroïde.
5. Thymus.
6. Capsule surrénale (droite). 
7. Pancréas.
8. Ovaire (gauche) (correspondant aux testicules chez l'homme).


Où avez-vous mal ?

 

La douleur, la gêne, sont bien souvent les signes avant-coureurs de la maladie. Il importe donc, si l'on veut prendre celle-ci de vitesse, de les situer avec le maximum de précision, ne serait ce que pour renseigner utilement le médecin dès son arrivée et l'aider à poser un diagnostic aussi rapide que sûr.

Dans ce but, nous avons groupé (fig. 5 et 6) les points douloureux essentiels qui peuvent être à l'origine d'affections courantes relativement faciles à diagnostiquer.

Il va sans dire que, pour aussi e parlants » qu'ils soient, ces signes douloureux ne suffisent pas à fixer avec certitude les origines de l'affection. Il faut évidemment tenir compte des autres symptômes décrits ici même pour chacune des maladies (fièvre, vomissements, etc.).

Au surplus, la douleur n'est pas toujours spontanée, donc facilement discernable par le patient lui-même pour qu'il puisse la décrire et la situer. Elle peut être cachée, diffuse, impossible à cerner autrement que par une palpation, une pression en profondeur que seul un tiers peut pratiquer

Enfin, il est bien certain aussi que deux affections très différentes peuvent se manifester par des symptômes douloureux presque identiques que seul un homme de l'art peut identifier.

Cela doit inciter à la prudence en matière de pré diagnostic mais cela ne doit pas faire négliger pour autant les signes douloureux. On en tiendra notamment le plus grand compte dans les maladies infantiles.

Zone de Texte: Fig. 7.   Les points douloureux (face).
1. Pneumonie.
2. Affections cardiaques, Péricardite, Angine de poitrine.
3. Pleurésie.
4. Pneumonie.
5. Estomac, Gastrite, Ulcère.
6. Rate, Paludisme.
7. Foie, Vésicule, Calculs biliaires, Coliques hépatiques.
8. Coliques néphrétiques, Calculs rein gauche.
9. Coliques néphrétiques, Calculs rein droit.
10. Maladies du gros intestin, Dysenterie.
11. Appendicite aiguë ou chronique.
12. Cystite.
13. Hernies inguinales, Hernies étranglées.
14. Hernies scrotales, Orchite, Épididymite.

Zone de Texte: Fig. 8.   Les points douloureux ,(dos).
1. Tuberculose pulmonaire, Congestion, Affections des poumons ou plèvre.
2. Pneumonie, Congestion pulmonaire.
3. Pleurésie, Pneumonie.
4. Pleurésie, Pneumonie, Congestion du foie.
5. Coliques néphrétiques, Calculs rénaux.
6. Lumbago.
7. Sciatique gauche.
8. Sciatique droite.


Des affections banales qui peuvent cacher de plus graves maladies

 

On les considère, à juste raison, comme des affections sans gravité qui font partie des mille et une misères physiques dont nous sommes quotidiennement menacés. La plupart du temps, elles ne justifient même pas l'intervention du médecin.

Pourtant, on aurait tort de les négliger et de ne pas les soigner énergiquement, car ces affections bénignes peuvent être le signe annonciateur de troubles plus graves. Si donc elles ne cèdent pas aux soins ordinaires, il faudra les considérer comme des avertissements et ne pas hésiter à faire appel au médecin. Encore faut-il savoir ce que doivent être ces soins et comment les prodiguer.

ABCES

Ils naissent de l'infection due aux microbes et forment à n'importe quel endroit du corps des poches où s'accumule le pus.

On les reconnaît à la rougeur, l'enflure et la douleur au point qu'ils occupent.

SYMPTOMES : Les signes peuvent demeurer locaux lancements, douleur, chaleur, mais ils peuvent aussi être généraux : fièvre, frissons, maux de tête.

Ne jamais perdre de vue que l'abcès peut être le point de départ d'une infection généralisée.

TRAITEMENT : Il faut, au début, essayer de faire collecter l'abcès encore diffus par des compresses humides à base d'éther ou d'alcool à goo légèrement dilué, fréquemment renouvelées. On a longtemps préconisé les pansements humides chauds alcoolisés mais la médecine moderne semble avoir abandonné cette méthode.

On recommande aussi les injections intramusculaires de pénicilline.

Si l'abcès n'avorte pas, il faut, quand il est bien formé et s'il est superficiel l'ouvrir au bistouri et le vider de son pus sans toutefois chercher à comprimer les chairs pour obtenir un résultat plus rapide. Appliquer ensuite des pansements humides chauds antiseptiques, puis des pansements secs avec poudre de sulfamides.

II existe une autre forme d'abcès, dits abcès froids, qui sont des collections de pus n'ayant aucun caractère des précédents, dits abcès chauds, ni rougeur, ni douleur, ni chaleur. Ils sont généralement le signe d'une affection secondaire et requièrent l'intervention du médecin.

ANTHRAX

Comme le furoncle il est provoqué par le staphylocoque doré. Il est très souvent le signe d'une furonculose qui va multiplier ses attaques en divers points du corps.

SYMPTOMES : Les signes locaux sont bien connus; ils s'accompagnent de signes généraux : température, frissons, etc., lorsque l'anthrax ou le furoncle est mal placé (furoncle du nez, de la lèvre supérieure, des sourcils, de la nuque) ou lorsqu'il s'agit d'une crise de furonculose.

TRAITEMENT : Dès que l'anthrax apparaît, désinfecter le bouton et la région environnante avec de l'alcool iodé ou du mercurochrome. Les furoncles plus avancés et les gros anthrax peuvent être soignés avec des compresses humides chaudes, des pansements alcoolisés. Si le furoncle ou l'anthrax présente un ou plusieurs bourbillons

qui ne sortent pas il faut faire appel au médecin pour l'inciser. Ne jamais presser un furoncle avec les doigts, ne jamais tenter de le percer avec une épingle. En cas de furonculose, un traitement général s'impose. La pénicilline est généralement efficace.

BOURDONNEMENTS D'OREILLES

Il convient de ne pas prendre ce signe au tragique mais il ne faut pas non plus le négliger.

Le bourdonnement d'oreilles s'il se répète de façon permanente est le plus souvent un signe de vieillissement des artères et d'hypertension artérielle, surtout s'il s'accompagne d'autres phénomènes comme les doigts morts, les éblouissements, les mouches volantes, etc.

S'il se double de vertige, il peut être le signe d'une affection également sérieuse : le vertige de Ménière.

Quoi qu'il en soit, il faut surveiller le sujet, le mettre au repos, lui imposer un régime alimentaire léger et ne pas hésiter à appeler le médecin.

CÉRUMEN

Ce phénomène ne présente aucun caractère de gravité.

SYMPTOMES : Les bouchons de cérumen provoquent généralement une certaine surdité accompagnée parfois de bourdonnements d'oreilles et de légers vertiges.

TRAITEMENT : Il consiste essentiellement à ramollir le cérumen par des instillations dans l'oreille, toutes les huit heures pendant deux ou trois jours, de quelques gouttes d'une préparation composée de

• Glycérine boratée au 1/20e . . . . . . . . . . 20 g

 • Calendula T M  7g

(On trouve le Calendula dans toutes les pharmacies ayant un rayon homéopathique.)

Pour que la cire se dissolve rapidement, il ne faut pas qu'elle sèche entre les bains, il est donc recommandé de faire le plein du conduit puis d'obturer celui-ci à l'aide d'un coton imprégné du même liquide. Ne retirer ce coton qu'au moment de faire à nouveau le plein.

Dans les cas rebelles on peut aider à l'expulsion du bouchon par des irrigations d'eau bouillie à l'aide d'une poire de caoutchouc.

COLIQUES

Le terme est vague et désigne habituellement les douleurs du ventre qui se manifestent par intervalles et qui sont généralement dues à des contractions de l'intestin. Mais, on l'imagine, les causes qui peuvent provoquer ces contractions sont fort diverses.

SYMPTOMES : Il importe donc de bien noter la place des coliques et les manifestations qui les accompagnent pour en déceler les origines.

Coliques généralisées se manifestant par saccades et accompagnées de diarrhées et de douleurs intéressant tout le ventre : Elles indiquent généralement une indigestion ou une intoxication alimentaire.

Coliques intéressant la région inférieure droite du ventre : C'est le signe classique de l'appendicite.

Coliques dont le siège est le côté droit du thorax, sous le rebord des fausses côtes, avec douleur remontant dans l'épaule droite: Il s'agit vraisemblablement de coliques hépatiques.

Coliques descendant vers l'aine et les testicules, douleur vive augmentée par le mouvement avec prolongement dans les reins : C'est le signe annonciateur des coliques néphrétiques.

Il faut savoir que les coliques, quand elles se prolongent, quand elles sont accompagnées de vomissements, quand elles provoquent de la fièvre, sont toujours dangereuses et nécessitent l'intervention du médecin.

TRAITEMENT : En attendant celui-ci, on mettra ;r le malade à la diète complète et l'on évitera absolument purgatifs et lavements.

Dans le cas de coliques banales avec diarrhée, on pourra, pour les adultes, tenter le traitement par l'élixir parégorique (100 g par 24 heures au maximum par doses de 10 g). On pourra aussi placer une bouillotte d'eau chaude sur le ventre.

Si l'on suspecte une appendicite, ne pas mettre d'eau chaude mais une vessie de glace.

Dans les cas de diarrhées provoquées par indigestion ou intoxication voici un remède homéopathique efficace

• China 9 CH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 dose

• Natrum sulfuricum 9 CH . . . . . . . . . . 1 dose

Prendre les deux doses à une heure d'intervalle.

CONSTIPATION

Ce n'est pas à proprement parler une maladie, mais c'est le signe d'un dérèglement des fonctions intestinales qui peut avoir sur l'état général de fâcheuses conséquences.

C'est une affection de la civilisation, elle est la conséquence de l'existence agitée, fiévreuse que mènent la plupart des citadins. Les aliments mal mâchés, insuffisamment divisés, mal brassés dans un abdomen affaibli, progressent difficilement, avec retard, jusqu'à la dernière portion de l'intestin. Trop occupé par ses soucis quotidiens, le citadin oublie de s'exonérer ; les réflexes s'affaiblissent progressivement et le phénomène de la constipation ne fait que s'aggraver.

TRAITEMENT : Contre la constipation, on ne connaît trop souvent que les laxatifs, or l'utilisation des laxatifs est à la fois inutile et dangereuse. Inutile parce qu'elle ne fait qu'encourager la paresse des réflexes, dangereuse parce qu'elle provoque dans le marais intestinal des remous qui réveillent une multitude de microbes et de bactéries en train de mourir de leur belle mort.

L'intestin n'est d'ailleurs pas seul responsable de la constipation, c'est l'ensemble de l'appareil digestif qui est intéressé et qu'il faut soigner. C'est la raison pour laquelle il n'existe pas un remède unique de la constipation.

La thérapeutique varie selon qu'il s'agit d'une constipation occasionnelle ou à son début et une constipation chronique, souvent compliquée de colite et d'adhérences. La base de cette thérapeutique est une alimentation calculée.

Conseil numéro un : mastiquer longuement et complètement les aliments, même les aliments liquides. Le coefficient de digestion se trouve ainsi considérablement augmenté.

II n'est pas nécessaire d'adopter un régime draconien ; il convient, au contraire, de procéder par étapes. Les viandes et les poissons maigres seront d'abord donnés en petites quantités, puis progressivement diminués ; les farineux (pâtes, pommes de terre, riz) seront donnés en abondance ; les légumes verts et les fruits doivent tenir une grande place dans l'alimentation du constipé, on les donnera d'abord très cuits et même hachés, puis, progressivement, à mesure de l'amélioration, on donnera des fruits bien mûrs qui seront pris au début du repas, et notamment le matin au petit déjeuner, dont ils constitueront l'essentiel.

A signaler que, contrairement à une croyance trop répandue, le riz ne constipe pas ; seule, l'eau de riz a cette propriété.

On évitera, bien entendu, les sauces, les ragoûts et l'addition d'épices irritantes.

Si les laxatifs sont déconseillés, il n'est pas interdit d'aider l'intestin dans son travail. Le constipé peut prendre, par exemple, une cuillerée d'huile de paraffine, soit au début, soit au milieu, soit encore à la fin du repas (selon que l'estomac, plus ou moins acide, la tolère mieux à ces divers moments). Chaque fois qu'on le pourra, on donnera ‑ de préférence le matin à jeun ‑ une cuillerée à soupe d'huile d'olive de très bonne qualité (ou davantage s'il s'agit d'une constipation ancienne; on peut aller jusqu'à six cuillerées à soupe) ; l'huile d'olive, outre qu'elle lubrifie

l'intestin, stimule la sécrétion du foie et fait vider la vésicule biliaire.

Enfin, on ne conseillera jamais assez au constipé de faire de l'exercice, de la marche notamment, et aussi du sport : tennis, natation, canotage, etc. De même qu'il aura toujours intérêt à abandonner sa voiture chaque fois qu'il le pourra.

CONVULSIONS

Elles ont, chez l'enfant (voir au chapitre spécial) des origines très diverses.

Chez l'adulte, les convulsions, qui s'accompagnent très souvent de perte de connaissance, sont le signe d'affections graves comme l'épilepsie ou l'alcoolisme (delirium tremens). Elles nécessitent donc l'intervention urgente du médecin.

COURBATURE

Elle peut être le simple signe d'une fatigue musculaire ou le résultat d'un coup de froid et, dans ce cas, elle cède aux analgésiques classiques.

On pourra cependant leur préférer cette formule . homéopathique

• Rhustox. P. C. 9 CH . . . . 5 granules une fois.

• Arnica P. C. 8 CH . . . . . . 5 granules une fois.

La courbature peut aussi précéder l'apparition de maladies infectieuses ; dans ce cas elle s'accompagne de fièvre et cette courbature fébrile doit inciter à mettre le sujet en observation.

Les courbatures matinales sont l'indice d'un foie, d'un intestin ou de reins fatigués et surmenés.

Les courbatures violentes, en coup de barre, annoncent souvent la grippe ou certaines fièvres éruptives.

Enfin, la courbature accompagnée de raideur du cou et de la nuque peut être le signe avant coureur d'une méningite ou de la polio, mais il

.:.., convient de ne pas s'affoler et de s'en remettre . ' su médecin pour poser un diagnostic précis.

DÉMANGEAISONS

Elles peuvent avoir des causes externes morsures et piqûres d'insectes, parasites (poux, puces, etc.) ou des causes internes : affections du foie, urticaire, intoxications alimentaires, maladies de peau.

Dans le premier cas le traitement est purement local et il ne manque pas en pharmacie de pommades et d'onguents pour y remédier. A titre indicatif, notons parmi les remèdes de « bonne femme » efficaces : les lavages à l'eau vinaigrée, les frictions à l'eau-de-vie dans laquelle on a fait macérer des aiguilles de pin, les frictions avec des tranches de citron et les compresses très chaudes de fleurs de foin remplacées toutes les heures.

Dans le second cas, c'est évidemment aux causes qu'il faut s'attaquer et c'est ici l'affaire du médecin.

DIARRHÉES

Elles ont des causes très diverses. La plus banale est provoquée par l'intoxication alimentaire ou l'indigestion. Nous avons donné son traitement au mot colique.

Il faut, avant tout, faire la différence entre la diarrhée aiguë et la diarrhée chronique. La première est généralement sans gravité, elle peut cependant annoncer des affections plus graves comme la typhoïde, la para‑typhoïde, la dysenterie, le typhus. Il ne faut donc pas la négliger, surtout si elle ne cède pas rapidement aux traitements classiques. La seconde qui continue souvent pendant des jours, des semaines, voire des mois, exige un traitement médical précis et prolongé.

L'alimentation a, est‑il besoin de le dire, une grande importance dans le traitement des diarrhées quelles qu'elles soient. En règle générale,

f , on mettra le malade à la diète, coupée seulement de thé léger chaud ou d'eau de cuisson du riz jusqu'à disparition des symptômes. La réalimentation se fera ensuite progressivement avec des purées, du riz, du jambon de Paris, jus de pomme. . Ne pas donner de lait aux diarrhéiques.

Il y a intérêt à ne pas stopper brutalement une diarrhée (par exemple par l'absorption d'une dose trop élevée de bismuth ou d'élixir parégorique) ; certaines diarrhées, dans les intoxications notamment, sont salutaires et contribuent à l'évacuation nécessaire de poisons et de toxines nuisibles à l'organisme.

DOULEURS

Nous avons étudié au chapitre précédent la douleur dans son aspect physique de « signal d'alarme ». .

Nous ne ferons ici que répéter qu'il n'y a pas de douleur sans cause profonde, souvent lointaine, et que s'il est bon, pour soulager le malade, de tenter de mettre un terme à ses souffrances en utilisant des analgésiques, des baumes, des onguents, ce ne sont là que des solutions provisoires et qu'il faut toujours aller plus loin dans la recherche du mal.

ÉRUPTIONS

Il s'agit là encore, le plus souvent, de signes avant coureurs de maladies graves, notamment les fièvres éruptives.

On trouvera à leur place alphabétique la description précise de ces fièvres ; il est important de savoir que, dans ce cas, les éruptions sont toujours précédées de malaises (courbature, langue chargée, fièvre, etc.).

C'est le cas, notamment, pour la rougeole (éruption très forte débutant par la tête, la face

et les épaules) ; la scarlatine (éruption rouge vif avec fièvre élevée) ; la varicelle (petites vésicules évoluant les unes après les autres) ; la variole (vésicules pleines de pus sur la face, le corps avec fièvre élevée) (voir ces mots).

Certaines éruptions sont moins inquiétantes, comme l'éruption en plaques de l'urticaire ou les éruptions causées par les troubles hépatiques; elles n'en doivent pas moins être montrées au médecin.

FIÈVRE

La fièvre est un syndrome de défense de l'organisme caractérisé par une augmentation de la température du corps ; elle est réglée par un centre nerveux cérébral, véritable thermostat, qui entre en action dès qu'il se passe quelque chose d'anormal dans le fonctionnement de l'organisme.

La température est mesurée à l'aide d'un thermomètre (de préférence à l'anus) le malade étant au repos. L'homme normal accuse une température rectale d'environ 3r. De 380 à 410 et au-dessus, il y a fièvre. La température peut atteindre ‑ très rarement ‑ 430 mais à ce stade la mort est imminente.

Presque toutes les fièvres évoluent selon trois phases : la croissance en montée, la période d'étal, la défervescence. Celle-ci atteint souvent un stade d'hypothermie où la température ne dépasse pas 360.

SYMPTOMES : La fièvre est généralement annoncée par des contractions musculaires : les frissons, qui se produisent quand la température monte. Quand celle-ci redescend la chaleur est résorbée par évacuation de l'eau du corps sous forme de sueurs abondantes.

Outre les frissons qu'il ressent, le sujet accuse une impression de chaleur et il est rouge et chaud.

TRAITEMENT : Il n'y a pas à proprement parler de traitement de la fièvre. Celle‑ci n'est d'ailleurs

pas grave en soi, sauf quand elle dépasse certaines limites (4o° et au-dessus) ; elle n'est qu'un signe avertisseur, une réaction de défense, il n'y a donc pas lieu de vouloir la faire baisser de façon systématique à tort et à travers. Il faut surtout se hâter de rechercher les causes exactes de cette fièvre.

La plupart des affections sérieuses s'accompagnent de fièvre. Dès son apparition, si elle est inexpliquée, il faut examiner la gorge et les amygdales ; rechercher une éventuelle éruption de la peau; repérer les douleurs possibles du ventre (appendicite), des articulations (rhumatismes), des os (ostéomyélites) ; la toux (affections pulmonaires), les maux de tête, la raideur du cou et du dos (méningite ou polio).

Il ne faut surtout pas s'affoler devant la fièvre qui, chez les enfants notamment, monte très souvent en flèche pour des affections bénignes. C'est le signe que l'organisme entend se défendre lui-même contre la maladie, c'est donc un bon signe.

MAUX DE TÊTE

Le mal de tête (céphalée, migraine) n'est pas non plus une maladie en soi, mais très souvent le signe d'une affection ou d'un dérèglement organique. Il est donc nécessaire d'en chercher les origines exactes.

Ce qui n'est pas toujours facile, car les causes sont très diverses.

Presque toutes les maladies infectieuses, les accès de fièvre, les intoxications alimentaires s'accompagnent de céphalée plus ou moins douloureuse. La douleur est particulièrement vive dans la grippe et la fièvre typhoïde.

Une des causes essentielles de mal de tête est l'irrigation irrégulière de la tête par abondance ou insuffisance anormale du sang dans le cerveau et ses enveloppes. La montée du sang au cerveau peut être due à une simple tension d'esprit, à une position constamment penchée sur un travail, à une exposition imprudente su soleil.

Elle apparaît aussi dans les cas de maladies fébriles, de tumeurs cérébrales, de sinusites, d'inflammations dentaires, etc.

Nombreuses sont les affections de l’œil qui causent des céphalées. Le port de lunettes mal adaptées suffit à donner des maux de tête.

Autre cause plus rare, l'anémie cérébrale. Le fonctionnement défectueux des organes digestifs est lui aussi une source de céphalées. Enfin, l'hypertension artérielle est certainement la cause la plus fréquente de maux de tête.

Il existe aussi de nombreuses céphalées, baptisées à tort de « nerveuses » qui résultent du surmenage, des soucis, de certaines psychoses ou névroses, ou, plus simplement, d'une certaine prédisposition congénitale (c'est le cas de beaucoup de migraines).

SYMPTOMES : Dans les cas d'irrigation excessive du cerveau, les douleurs déterminent en se propageant une impression de bouillonnement, de congestion, de « battement ». Elles augmentent parfois jusqu'à causer une sensation d'éclatement et sont encore accrues si on baisse la tête, ce qui provoque l'afflux du sang au cerveau, l'une des caractéristiques les plus importantes.

Dans les cas d'insuffisance sanguine au cerveau, le signe caractéristique important est que lorsqu'on baisse la tête, la douleur, d'ordinaire, se calme.

La migraine se distingue de la céphalée en ce que ses accès douloureux n'affectent qu'un seul côté de la tête. Elle s'accompagne généralement d'incapacité à tout effort physique et cérébral, de malaise général, de nausées qui, par certains côtés, peuvent être assimilés au mal de mer. Les excitations (lumière, bruit) constituent pour le malade un véritable martyre. Les crises se répètent généralement à intervalles réguliers, plus ou moins longs, et durent de quelques heures à 2¢ ou ¢8 heures.

TRAITEMENT : Les céphalées neuro‑psychiques sont fréquemment calmées ou enrayées par l'aspirine ou des médicaments du même genre, mais on ne saurait trop mettre en garde les usagers contre l'abus de ces médicaments qui sont le

plus souvent néfastes pour le cœur. Ils ne font  d'ailleurs qu'endormir la douleur, or, on l'a bien compris, c'est aux causes qu'il faut s'attaquer.

., Dans toutes les formes de céphalées dues à

un surcroît d'irrigation sanguine du cerveau il importe avant tout de dégager celui-ci. Les applications d'eau qui détournent le sang vers les pieds sont donc le meilleur remède. La méthode Kneipp est en l'occurrence souveraine, notamment les bains de pieds froids pendant une ou deux minutes. On peut les remplacer par la marche sur place dans l'eau.

Il faut, dans tous les cas, et plus particulièrement dans les céphalées d'origine digestive et les migraines, veiller au parfait fonctionnement de l'intestin, donc surveiller le régime dans lequel les légumes et les fruits doivent dominer et s'abstenir de toute espèce d'excitant (café, thé, alcool).

Pour les femmes, sujettes plus fréquemment à la migraine, les bains de siège froids de 6 à 10 secondes sont recommandés.

Dans tous les autres cas ce sont les causes réelles qu'il faut d'abord soigner.

En règle générale, il est recommandé aux malades qui souffrent de maux de tête, de mener une vie régulière, hygiénique, sans excès de table; d'éviter les mets trop lourds et trop riches, les boissons excitantes, le tabac. Le régime qui leur convient le mieux se compose de laitage et d'aliments à base de farine, d’œufs, de légumes et de fruits de toute espèce.

En tout état de cause, un mal de tête qui se répète, qui devient particulièrement fort et fréquent nécessite la consultation du médecin.

POINT DE CÔTÉ

Ce peut être un banal incident respiratoire, mais ce peut être aussi le signe avertisseur d'une affection plus grave.

Il convient donc de le localiser le plus précisément possible.

Le point de côté thoracique, lancinant, accompagné d'une fièvre légère, d'amaigrissement, de toux sèche, fera penser à la pleurésie.

Le point de côté violent, sous l'aisselle, en arrière du thorax, peut être le signe de la pneumonie.

Les points de côté situés sous le rebord des côtes à droite, ou les points de côté en ceinture à droite de la base du thorax, indiquent une affection du foie.

Le traitement est fonction de la cause réelle du phénomène.

TOUX

C'est un symptôme banal qu'il convient cependant de ne pas négliger car il prélude inévitablement à une affection plus ou moins sérieuse de la gorge, des bronches ou du diaphragme.

Il ne faut donc pas se contenter de donner un quelconque sirop ou des pastilles calmantes au sujet qui tousse, il faut, si la toux persiste, le mettre en observation ‑ surtout les enfants de façon à déceler la nature des causes qui ont provoqué cette toux.

S'il s'agit d'une simple irritation de la gorge, des gargarismes à l'eau salée tiède à la prèle ou à la sauge; une tisane de tussilage, de plantain lancéolé, de prèle (une tasse le matin à jeun et le soir, chaude avec un peu de miel) triompheront facilement du mal.

La tisane est valable pour apaiser la toux des bronchiteux.

VOMISSEMENTS

Ils ont, eux aussi, des causes multiples, et il est important de pouvoir classer le vomissement dans l'une des catégories suivantes

‑ vomissements d'origine digestive (généralement accompagnés d'autres signes digestifs, douleurs, crampes, etc.);

‑ vomissements à la suite d'empoisonnement ; ‑ vomissements par lésion du tube digestif

(ulcères) ;

‑ vomissements d'origine hépatique (bilieux) ; ‑ vomissements dus à une intoxication interne; ‑ vomissements de la femme enceinte ;

‑ vomissements acétoniques des enfants (reconnaissables à leur odeur de pomme de reinette) ; ‑ vomissements d'origine infectieuse (typhoïde, scarlatine, coqueluche s'accompagnent de vomissements) ;

‑ vomissements d'origine nerveuse (notamment le signe précoce de la méningite s'ils s'accompagnent de raideur du cou; à noter cependant qu'une forte fièvre peut provoquer chez les jeunes enfants des réactions méningées avec vomissements sans gravité) ;

‑ vomissements d'origine péritonéale (appendicite, vomissements verts ; coliques hépatiques ; péritonites).

Le classement est difficile et ne peut ‑ sauf dans les cas de simple indigestion ‑ se faire sans l'intervention du médecin.

Il n'y a pas non plus un traitement du vomissement mais autant que d'espèces. On ne peut donc se rendre maître du trouble si l'on ignore à quoi il est dû.

SYNCOPE

C'est le banal évanouissement, accompagné parfois d'un arrêt de la circulation ou d'un arrêt de la respiration.

SYMPTOMES : Il faut distinguer la syncope blanche de la syncope bleue.

Dans la syncope blanche, le sujet est pâle, inanimé, il s'agit d'un arrêt de la circulation.

Dans la syncope bleue, le sujet est violacé, il s'agit d'un arrêt de la respiration (le cœur peut continuer à battre). La syncope bleue est une asphyxie.

TRAITEMENT : Si le syncopé est pale, le coucher

la tête basse ; s'il est bleu, lui relever la tète.

Frictions énergiques, flagellations, aspersions d'eau froide; faire respirer de l'éther, des sels ammoniaques. Utiliser l'alcool camphré pour les frictions ; frotter vigoureusement la région du cœur avec de l'eau froide légèrement vinaigrée.

Si la syncope se prolonge, continuer les fric­tions et pratiquer en même temps la respiration artificielle ou le bouche-à-bouche (voir au mot « asphyxie • ).

Les syncopes provoquées par l'asphyxie seront immédiatement traitées par la respiration arti­ficielle mais on évitera ce moyen pour les syncopés victimes de blessures du thorax.

SANG

DANS LES CRACHATS

Il peut venir du poumon et des bronches mais il faut s'assurer qu'il ne vient pas des dents, de la gorge ou du nez.

Si le sang dans les crachats est rouge vif, rose, mousseux et aéré, on peut craindre des lésions de tuberculose pulmonaire.

Si le sang est rouillé, incorporé à des crachats gras, c'est le signe de la pneumonie.

Enfin, il ne faut pas confondre le sang de la lésion pulmonaire avec celui provenant, par vomissement, de l'estomac ulcéré.

DANS LES URINES

En petites quantités il n'est visible qu'au microscope. En grandes quantités il colore les urines en rouge vif.

C'est, généralement, le signe d'une affection des reins, de la vessie ou de l'urètre. Par exemple, la cystite provoque une hématurie.

La consultation médicale s'impose.

DANS LES SELLES

Si le sang est visible et rouge vif c'est la dernière partie de l'intestin qui saigne. On peut penser

à des hémorroïdes, à un polype, à une tumeur cancéreuse.

Si le sang est rouge mais en plus petites quan­tités (filets), c'est vraisemblablement le signe d'une dysenterie.

Si le sang n'est pas visible mais si les selles sont noires comme du marc de café, il faut craindre une ulcération du segment haut de l'intestin ; le sang a déjà subi un commencement de digestion et seul l'examen de laboratoire permettra d'être fixé sur l'importance du phénomène.

Toutes ces anomalies sanguines doivent inciter le patient ou son entourage à consulter le médecin dans les plus brefs délais.


Les « urgences accidentelles »

 

Nous avons groupé dans ce chapitre les agressions accidentelles dont votre organisme peut être à tout instant victime.

La brutalité même de ces agressions, leur caractère imprévu laisse le plus souvent au sujet ou à son entourage la responsabilité de l'intervention et des soins à donner de toute urgence.

Il est bien rare, en effet, qu'un médecin ou un secouriste qualifié se trouve à pied d’œuvre pour prendre l'initiative de ces soins.

C'est pourtant de la rapidité avec laquelle ils vont être prodigués que dépend, la plupart du temps, la sauvegarde du blessé ou du malade. II est donc nécessaire que nous ayons tous des notions suffisantes de secourisme pour faire front à l'adversité.

C'est pourquoi nous avons réuni les diverses maladies et affections accidentelles en un chapitre spécial et que nous avons placé celui-ci en tête de cet ouvrage.

ASPHYXIE

Elle est provoquée par la privation d'oxygène; l'individu dont l'air n'arrive plus au poumon se débat violemment, cherche avec l'air de réserve des poumons à « reprendre sa respiration », puis il tombe sans connaissance et devient bleu ou violacé. Si l'on n'intervient pas à temps, il mourra en quelques minutes.

Zone de Texte: Fig. 9 bis.   La respiration artificielle.
Ci-dessus : Méthode de Silvester : Victime sur le dos, la tête sur le ciblé. Sauveteur à genoux derrière la tête de la victime.
Expiration : le secouriste saisit le coude de la victime, avant-bras fléchis sur les bras et appuie fortement sur le devant de la poitrine.
Inspiration : le sauveteur se rejette en arrière amenant les bras à la verticale, puis dans le plan du corps en arrière à l'horizontale
Zone de Texte: Fig. 9.   Respiration artificielle.
Ci-dessus : Méthode de Schaffer : Victime à plat ventre,
la tête tournée de côté, un bras fléchi, l'autre étendu. Sauveteur assis à califourchon sur les fesses de l'asphyxié, les mains placées sur le dos de celui ci, juste au-dessous des dernières côtes, bien à plat, les pouces parallèles à la colonne vertébrale.
Expiration : le sauveteur se soulève sur les genoux, tend les bras et appuie de tout son poids sur la région lombaire.
Inspiration : le secouriste revient à sa position initiale.

 

Zone de Texte: Fig. 11.   En cas d'asphyxie par noyade.
Dès que le noyé est sorti de l'eau, avant même de pratiquer la respiration artificielle, procéder d'abord à l'évacuation de l'eau avalée. Pour cela, pencher la tête de la victime en avant et frapper légèrement sur le dos.

Fig. 10.   « Bouche-à-bouche > .
Du doigt sur l'artère jugulaire, constatez l'arrêt du pouls et de la respiration; si nécessaire, débarrassez la bouche de la nourriture ou des corps étrangers pouvant gêner le passage de l'air. Soulevez la nuque de la victime d'une main et de l'autre renversez sa tête en arrière. Pincez les narines de la victime, appliquez votre bouche sur la sienne et soufflez profondément 4 à 5 fois; posez une main sur la base du sternum de la victime et appuyez avec le talon de votre paume en vous aidant de votre autre main fermée; soufflez 2 à 3 fois comme précédemment, massez le coeur comme il vient d'être expliqué, 10 à 15 fois par seconde; soufflez et massez jusqu'à réanimation.

Il faut distinguer

1 L'asphyxie par simple manque d'air. C'est le cas de l'étranglement, de la pendaison, de la noyade, de l'enlisement, de l'ensevelissement.

2 L'asphyxie par absorption de gaz toxique (gaz carbonique, oxyde de carbone, gaz d'éclairage, émanations diverses). L'asphyxie est alors compliquée par une véritable intoxication et par des changements survenant dans la composition de l'hémoglobine du sang.

L'électrocution et la fulguration (chute de la foudre) tiennent à la fois de l'asphyxie et de la syncope.

Les soins varient évidemment selon le genre d'asphyxie mais dans tous les cas le traitement d'urgence consiste à pratiquer soit la respiration artificielle, soit le bouche-à-bouche.

Pour les noyés : Mettre aussitôt en bas la tête de la victime et débarrasser sa bouche des mucosités et du sable qui peuvent s'y trouver; l'allonger ensuite sur le ventre et pratiquer la respiration artificielle ou, mieux, le bouche-à-bouche. Réchauffer la victime au maximum.

Pour les victimes de pendaison ou de strangulation : Procéder de même dès que la corde a été coupée.

Pour les électrocutés : Ne pas tenter le dégagement de la victime avant que 1e courant ait été coupé.

Pour les asphyxiés par gaz toxique : Soustraire immédiatement le malade à l'atmosphère toxique (en prenant soi-même les précautions nécessaires pour n'en pas être victime); le placer dans un courant d'air et commencer la respiration artificielle. Celle-ci sera suivie, à l'arrivée des secours, par des insufflations d'oxygène.

Dans tous les cas, la respiration artificielle et le bouche-à-bouche doivent être pratiqués avec énergie et longtemps (quelquefois pendant plusieurs heures) sans découragement. On peut les accompagner de massages dans la région du cœur.

Nos planches 9 et 9 bis montrent comment il

convient de procéder pour pratiquer ces deux techniques de réanimation.

D'une façon générale, il faut toujours se préoccuper de réchauffer les asphyxiés, à l'aide de couvertures, de bouillottes, de frictions, alors même que l'on pratique la respiration artificielle.

Il faut mettre tout particulièrement les parents en garde contre le danger possible d'asphyxie des nourrissons par basculage de l'oreiller sur la face ou par glissement de la tête entre le matelas et la paroi du berceau. Pour éviter ce genre d'accident, relativement fréquent, on conseillera de ne coucher les enfants en bas âge que dans des lits à claire-voie et, pendant la première année au moins, de les faire dormir avec le système de bretelles spéciales qui les empêche de se retourner pendant le sommeil.

BRÛLURE

On distingue, arbitrairement, trois degrés de brûlures

1er degré : la peau est rouge,‑ tendue, douloureuse (par exemple dans le cas d'un coup de soleil).

2e degré : la peau est soulevée par une cloque contenant du liquide.

3e degré : la peau est entamée, la cloque ouverte et il existe des destructions plus ou moins profondes des tissus sous la peau.

Il faut surtout redouter, en cas de brûlure l'intoxication et l'infection. La première résulte de la formation, au niveau des parties brûlées, de produits très toxiques pour l'organisme qui, mêlés au sang, peuvent empoisonner tout le reste du corps. L'intoxication est d'autant plus grave que la brûlure est plus étendue. L'infection se forme au niveau des brûlures par le contact des microbes venus de la peau, de l'air ou des vêtements ; les brûlures se mettent alors à suppurer.

Il faut donc toujours considérer les brûlures

comme des plaies et prendre avant d'y toucher toutes les précautions d'asepsie, de désinfection nécessaires.

TRAITEMENT : Quelle qu'en soit la gravité toujours nettoyer soigneusement et largement la partie brûlée avant de faire le pansement. Pour cela, utiliser, soit de l'alcool à 90 ° soit du Calendula T M (pharmacies homéopathiques). A défaut, savonner longuement avec du savon de Marseille et de l'eau bouillie tiède et rincer également à l'eau bouillie.

S'il y a une cloque, on peut la percer et évacuer le liquide ou mieux la découper avec des ciseaux stériles. Bien enlever à la pince les lambeaux de peau qui sont des refuges à microbes.

Faire un pansement à l'Homéoplasmine, par exemple, après séchage complet. A défaut, tulle gras Lumière ou badigeon avec un antiseptique très doux (par exemple L gouttes d'eau de javel dans un litre d'eau bouillie tiède). On peut aussi saupoudrer la plaie avec de la poudre de sulfamides.

Ne jamais mettre de corps gras sur les brûlures, lorsqu'il y a plaie.

Sur les brûlures sans plaie ni cloque, on peut étendre un morceau de toile propre trempé dans de l'huile ou enduit d'un corps gras (saindoux, beurre) ; on peut aussi saupoudrer de farine ou d'amidon et faire un enveloppement étanche à l'air.

Les brûlures graves exigent l'intervention du médecin et le transport rapide du blessé dans un centre spécialisé. Dans le cas d'isolement ou d'impossibilité de déplacer la victime, on procède au nettoyage de la brûlure à la pince stérile et par tamponnement très soigneux à l'aide d'une compresse stérile imbibée d'eau bouillie; on désinfecte tout le pourtour à l'eau tiède savonneuse et badigeon tout autour sur 2 cm au mercurochrome. On saupoudre la plaie elle-même avec une poudre de sulfamides et l'on recouvre d'un pansement provisoire qu'on renouvelle tous les jours avec un nouveau saupoudrage jusqu'à ce qu'il soit possible de transporter le

blessé. II faut, en toute circonstance, réchauffer le brûlé, lui donner du café fort et, si nécessaire, lui faire une piqûre de 5 cc d'huile camphrée.

En ce qui concerne les pansements, prendre soin de les retirer très doucement en les humectant d'eau bouillie tiède si nécessaire, afin d'éviter de faire saigner ou d'arracher les bourgeons de cicatrisation.

Pour les brûlures par acides (chlorhydrique, nitrique ou sulfurique) neutraliser en lavant abondamment avec de l'eau dans laquelle on aura fait fondre du bicarbonate de soude (environ une poignée par litre).

Pour les brûlures par bases chimiques (soude, potasse, etc.) laver abondamment avec de l'eau vinaigrée (i /4 de vinaigre pour 3/4 d'eau).

Signalons enfin, l'existence d'un excellent remède aromathérapique, le e Solvarome », fabriqué en Suisse, souverain contre les brûlures et qui devrait figurer dans toutes les pharmacies familiales.

CORPS ÉTRANGERS

DANS L'OEIL

Si le corps étranger (insecte, poussière, escarbille, etc.) est simplement posé sur l'oeil, il voyage sous la paupière. Il suffit donc de retrousser celle-ci et d'enlever le corps avec un morceau de gaze propre, à défaut un coin de mouchoir ou une feuille de papier à cigarette.

Pour retourner la paupière un truc simple consiste à appliquer un crayon parallèlement au bord de la paupière, à fixer les cils sur le crayon avec un doigt et à tourner doucement le crayon.

Si le corps étranger projeté dans l’œil est incrusté dans la cornée, l'intervention d'un spécialiste est nécessaire.

Lorsque des poudres irritantes ou des liquides caustiques ont été projetés dans l’œil, les lavages abondants et répétés avec de l'eau bouillie tiède sont recommandés en attendant l'intervention du médecin.

DANS L'OREILLE

Cet accident arrive surtout chez les enfants; l'extraction de l'objet introduit est toujours délicate.

Si le corps étranger est visible on peut tenter de le sortir à l'aide de pinces ou par un lavage d'oreille. Ce lavage ne doit pas être pratiqué s'il s'agit d'un corps susceptible de gonfler au contact de l'eau (graine, haricot, etc.).

On peut essayer d'extraire le corps étranger en faisant couler de la glycérine dans l'oreille et en penchant la tête du côté où il se trouve.

En règle générale il sera toujours préférable ‑ sauf cas de force majeure ‑ de faire appel à un spécialiste pour procéder à cette extirpation.

DANS LES VOIES DIGESTIVES

C'est encore un accident du bas âge. La nature du corps étranger est évidemment fonction des soins à donner. Si ce corps n'est pas dangereux il suffira parfois de donner à manger en abondance au sujet des aliments fibreux (asperges, poireaux, graines de lin, etc.) qui, enveloppant l'objet avalé permettra son évacuation.

S'il s'agit d'un objet dangereux (aiguille, épingle, etc.) l'intervention du médecin qui surveillera à la radio la marche du corps étranger est indispensable et doit être requise le plus rapidement possible.

COUP DE CHALEUR

SYMPTOMES : Ils sont à peu près les mêmes qui ceux enregistrés en cas d'insolation : vertiges, éblouissements, maux de tête, vomissements, et sont provoqués chez les individus soumis à une atmosphère trop chaude.

TRAITEMENT : C'est également le même que pour l'insolation : coucher le malade, au repos absolu, dans un endroit sombre. Vessie de glace ou compresses froides renouvelées sur la tête; donner du thé ou du café en abondance. Jamais d'alcool.

Une très bonne formule homéopathique, due au docteur Chavanon

• Glonoïnum 4 CH . . . . 5 granules

immédiatement;

• Opium 7 CH . . . . . . . 5 granules

un quart d'heure après,

• Belladona P. C. 4 CH 5 granules

un quart d'heure après. Continuer à donner Belladona deux fois par jour et Glonoïnum 4. CH toutes les deux heures.

COUPURES

Il faut leur appliquer le traitement prescrit pour toutes les plaies, et ne jamais perdre de vue que c'est du premier pansement que dépend souvent le sort d'un blessé.

Il ne faut donc donner les soins qu'après s'être soi‑même soigneusement lavé mains et ongles.

Nettoyer la coupure à l'eau bouillie tiède et au savon s'il y a lieu. Laver ou tamponner avec un antiseptique liquide, mercurochrome ou solution de Dakin ou, à défaut, eau de Javel diluée.

Laisser sécher et saupoudrer si possible de poudre de sulfamides.

Mettre un pansement avec des compresses stériles bien serrées par une bande.

CRAMPES

Elles ne sont souvent qu'un signe de fatigué musculaire mais elles peuvent avoir des cause< plus sérieuses : des stases sanguines dans des varices internes ou bien des artères sclérosées.

Ce qui distingue les crises dues à l'artériosclérose c'est qu'elles se déclarent généralement pendant la marche, tandis que les autres surviennent surtout la nuit, au repos.

En toutes circonstances, en l'absence de consultation médicale pour les cas sérieux, la méthode Kneipp sera bénéfique ; douches de cuisses, douches de genoux le matin, bains de pieds le soir (une minute).

Voici une bonne formule homéopathique pour les crampes d'origine musculaire

• Colocynthis L. H. F. 7 CH .. . 2 granules  au réveil;

• Caprum metallicum 7 CH . . . . 2 granules  vers midi;

• Phytolacca 7 CH . . . . . . . . . . . 2 granules  vers 18 heures.

Enfin, toujours en ce qui concerne les crampes d'origine musculaire, signalons un « remède de bonne femme »particulièrement efficace qui consiste, pour les personnes sujettes aux crampes nocturnes, à glisser dans leur lit un morceau de camphre ou, à défaut, une savonnette.

EMPOISONNEMENTS

Un empoisonnement, même s'il ne paraît pas présenter un caractère de gravité évident, exige toujours l'intervention rapide du médecin.

La règle d'or est donc de tout mettre en oeuvre, dans les délais les plus courts, pour amener le praticien au chevet du malade ou vice versa.

Il ne faut jamais craindre, même, de faire appel aux spécialistes ou tout au moins de leur demander conseil sur la conduite à suivre. Voici deux numéros de téléphone qu'il est indispensable de connaître dans tous les foyers, au même titre que ceux des pompiers et de police-secours

PARIS : 205‑63‑29

LYON: 6o‑99‑5o

Le premier est celui du « Centre antipoison » de l'hôpital Fernand‑Widal, Zoo, rue du Faubourg Saint-Denis, à Paris (Xe).

Le second est celui du « Centre antipoison » de l'hôpital Édouard‑Herriot, place d'Arsonval, à Lyon (IIIe).

Nuit et jour, ces centres reçoivent les appels, non seulement des particuliers mais aussi des médecins, et donnent les plus utiles conseils sur la conduite à tenir en cas d'empoisonnement.

II importe aussi de ne pas s'affoler et de réunir

le maximum d'informations sur la nature du poison, la quantité absorbée, etc., afin de renseigner utilement le médecin.

En cas d'isolement total et en l'absence de conseils médicaux, on peut tenter d'évacuer le poison de l'estomac du malade en le faisant vomir ; le plus simple est de le convaincre de mettre les doigts dans la gorge et s'il est trop faible ne pas hésiter à le faire soi-même. Cette évacuation peut empêcher que des quantités mortelles de poison passent dans le sang.

On peut également donner des contrepoisons, mais il faut évidemment connaître celui qui convient en fonction de la nature du poison. Dans l'ignorance il vaut mieux s'abstenir.

L'empoisonnement ou intoxication classique est celui provoqué par les champignons. Voici un antidote simple et efficace s'il est donné rapidement

Hacher très fin sept cervelles et trois estomacs de lapins fraîchement tués et les faire absorber d'urgence et crus, suivis d'eau sucrée froide.

Les stimulants employés pour combattre les effets du poison sur l'organisme sont les grogs chauds alcoolisés au rhum, au cognac, le vin chaud, le café fort et le thé fort qui agissent sur certains poisons non seulement par la caféine qu'ils contiennent mais aussi par leur tanin.

Les moyens physiques sont le réchauffage à l'aide de couvertures chaudes, de frictions corporelles, de sinapismes, de bains chauds. Enfin, il est parfois nécessaire de procéder à la respiration artificielle (voir au mot « asphyxie »).

ENTORSES, LUXATIONS

Il est très important de savoir faire la différence entre une entorse, une luxation et une fracture. (A noter que le mot «foulure » qui ne désigne rien de précis doit être éliminé de notre vocabulaire, ce que l'on appelle parfois foulure n'étant, en fait, qu'une entorse plus ou moins grave.)

On dit qu'il y a entorse lorsqu'une articulation a effectué, par force, un mouvement qui a dépassé

l'amplitude des mouvements normaux pour lesquels elle est prévue. Ce mouvement exagéré entraîne généralement une déchirure des ligaments qui maintiennent entre eux les os au niveau des articulations. La gravité de l'entorse dépend précisément de l'ampleur de la déchirure qui peut aller du simple étirement à la rupture totale.

Les entorses les plus fréquentes ont pour siège la cheville ou le poignet; la plus grave intéresse le genou lorsqu'il y a rupture des ligaments croisés articulaires.

On fait la différence entre une entorse et une fracture quand il y a gonflement mais pas déformation; quand les mouvements restent possibles, quoique limités et douloureux. Il faut cependant se méfier car il peut très bien y avoir une fracture osseuse associée avec l'entorse, du moins, une fêlure.

La luxation est le déboîtement de la tête d'un os hors de son articulation. Elle se reconnaît à la déformation de l'articulation et à la limitation des mouvements.

Les plus fréquentes luxations sont celles de l'épaule et du coude, mais on rencontre aussi des luxations de la mâchoire, de la hanche et des doigts.

TRAITEMENT : En cas d'entorse, immobiliser l'articulation et interdire les mouvements. Coucher le malade en plaçant l'entorse en position élevée. Pour calmer la douleur, placer un sac de glace autour de l'articulation ou des compresses froides renouvelées.

Appeler le médecin qui pratiquera des infiltrations de novocaïne dans les ligaments. A défaut, bander l'articulation avec des bandages élastiques. Plus tard, un massage doux pratiqué deux fois par jour avec de l'huile camphrée fera disparaître l'enflure progressivement et redonnera de la souplesse. Encourager les mouvements dès que possible, de façon à vaincre l'ankylose de l'articulation.

En cas de luxation, appeler le médecin ou un spécialiste de la kinésithérapie seul capable de

procéder à la réduction, toujours délicate, de la luxation. Des manœuvres trop brutales ou mal conduites risquent, outre la douleur qu'elles entraînent, de provoquer des lésions des nerfs et des vaisseaux sanguins. On ne pratiquera donc cette réduction qu'en l'absence de tout secours; dans tous les autres cas, immobiliser le membre le temps de l'arrivée du praticien.

Il ne faut jamais tenter la réduction d'une luxation si l'on pense qu'il y a fracture (apparition d'une ecchymose bleue).

FRACTURES

Elles naissent, le plus souvent accidentellement, de la rupture des os du squelette. Les fractures peuvent être simples et ne comporter qu'un trait de fracture, mais, dans le cas des os longs notamment, elles peuvent être multiples et comporter plusieurs traits de fractures.

II peut aussi y avoir écrasement ou éclatement de l'os (fractures communicatives) ou accompagnement de plaies (fractures composées).

Il est important de savoir reconnaître la fracture à l'aide des signes suivants

‑ déformation de l'aspect habituel du membre; ‑ impossibilité totale ou partielle pour la victime d'utiliser ou même de remuer le membre blessé ;

‑ enflure ;

‑ apparition de taches bleues au niveau de la fracture supposée, dues à l'hémorragie interne ; ‑ douleur violente au point de fracture ;

‑ craquements des fragments d'os lorsque le blessé essaie de bouger (ne jamais tenter de provoquer volontairement ces signes par des mouvements imposés au blessé).

TRAITEMENT : Il est évidemment strictement médical. Tout ce qu'un témoin peut faire de mieux c'est d'aider à immobiliser et à appareiller la fracture. Là encore, il vaut mieux laisser opérer des spécialistes du secourisme lorsqu'il est possible de les alerter.

 

 

Il importe, en tout cas, de relever et de transporter les fracturés avec le maximum de précautions afin d'éviter les complications de leurs blessures. Tout mouvement brutal, tout heurt augmentera la douleur et contribuera à aggraver la fracture (fig. 9).

Lorsqu'il s'agit d'une fracture d'un membre ‑ les plus courantes ‑ tirer doucement, sans à-coups, puis de plus en plus fort sur le membre fracturé, le ficeler entre deux planchettes de longueur appropriée pour le transporter. Si l'on ne dispose pas de brancard, un ou deux aides sont utiles pour maintenir le membre fracturé.

Pour toutes les autres fractures (crâne, rachis, thorax, colonne vertébrale, bassin) éviter d'intervenir avant l'arrivée du médecin.

GELURES

Ces accidents, qui menacent surtout en haute montagne, sont provoqués par le froid humide qui mortifie les extrémités (pieds et mains).

SYMPTOMES : Les premiers signes apparaissent lorsque l'extrémité atteinte devient insensible. Le membre devient plus pâle puis nettement bleu. Plus tard, peuvent apparaître des cloques et des plaques de gangrène.

TRAITEMENT : Pratiquer des bains chaud alternés avec des bains froids : une minute dans l'eau chaude, trente secondes dans l'eau froide et ainsi de suite. Frictionner ensuite avec de l'alcool et un linge de flanelle. (Les extrémités gelées étant insensibles, prendre soin à la température de l'eau chaude, le malade risquerait de s'ébouillanter sans se plaindre.)

HÉMORRAGIES

Ce mot désigne des affections et des manifestations très diverses. En règle générale, on entend par hémorragie un écoulement de sang qui se produit à la suite d'une section ou d'une rupture d'artère ou de veine. Quand le sang coule à l'exté

rieur on dit qu'il y a hémorragie externe ; s'il coule et s'amasse à l'intérieur du corps on dit qu'il y a hémorragie interne ; celle-ci étant naturellement plus difficile à reconnaître.

 

C'est évidemment l'hémorragie externe, souvent spectaculaire, toujours impressionnante, qui nous intéresse plus particulièrement ici.

SYMPTOMES : Il existe trois sortes d'hémorragie externe, selon la nature du vaisseau lésé: l'hémorragie artérielle, l'hémorragie veineuse, l'hémorragie capillaire.

L'hémorragie artérielle est caractérisée par un giclement du sang, dont l'importance varie selon le calibre de l'artère sectionnée, jaillissant par saccades correspondant aux coups de pompe du cœur. Le sang est rouge vif. Cette hémorragie est toujours grave lorsqu'elle intéresse une grosse artère; elle peut causer la mort en quelques minutes.

L'hémorragie veineuse ne coule pas en jet saccadé, on dit qu'elle coule en bavant » ; le sang est plus noir. Cette hémorragie est moins grave que la précédente mais cependant sérieuse s'il s'agit d'une grosse veine.

L'hémorragie capillaire ou en nappe, est celle provoquée par les blessures superficielles. Elle est le plus souvent sans gravité.

Au contact de l'air, le sang a tendance à se coaguler et à boucher spontanément les hémorragies des petites veines et des capillaires. Cette coagulation est insuffisante pour bloquer une artère sous pression, il faut donc intervenir et rapidement pour colmater l'hémorragie.

TRAITEMENT : Dans la plupart des petites hémorragies, un pansement compressif hémostatique serré est suffisant. Même à défaut d'hémostatique, un gros pansement constitué par plusieurs paquets de compresses suffit à absorber le sang, à le forcer à coaguler sur la plaie.

Pour les hémorragies artérielles abondantes (outre le jaillissement du sang en saccades, le blessé pâlit, sa respiration devient saccadée), il faut sans perdre son sang-froid pratiquer la compression manuelle ou digitale aux points de compression des artères qu'il faut évidemment connaître (fig. i3). La compression se fait en enfonçant le ou les deux pouces, le plus profondément possible, en pressant suffisamment pour arrêter le jet mais pas trop fort pour éviter les crampes de la main et du bras.

Pendant ce temps, une autre personne prépare le garrot (courroie, tube de caoutchouc de préférence) que l'on placera entre la blessure et le cœur; ; après quoi, on relâchera doucement la pression des doigts (fig. 14).

La compression ou le garrot seront toujours placés au-dessus de la blessure en cas de section d'artère et en dessous de la blessure en cas de section de veine.

Le garrot, répétons-le, ne doit être mis en place que dans les hémorragies artérielles importantes. Il ne doit pas rester en place plus de 3o minutes. Si l'on n'a pas eu le temps de transporter le blessé dans un centre hospitalier, il faut desserrer doucement le garrot avec précaution. Si l'hémorragie a cessé, on remplacera le garrot par un pansement compressif très serré; si elle reprend, on replace le garrot mais avec l'obligation de tenter un nouveau desserrage tous les quarts d'heure.

Dans les cas où la pose du garrot est impossible, il faut maintenir la pression manuelle jusqu'à ce que le médecin ait pu intervenir pour ligaturer l'artère.

Parmi les autres soins qu'il convient de donner aux victimes d'hémorragies : les coucher et les tenir au chaud très couverts ; leur donner à boire des boissons chaudes et stimulantes (café fort, thé légèrement alcoolisé, etc.) ; les frictionner.

Nous devons également faire état d'hémorragies spéciales qui ne sont pas exactement des ruptures de vaisseaux, mais qui entrent cependant dans la catégorie d'accidents intéressés par ce mot.

SAIGNEMENT DE NEZ (Épistaxis).

Ils peuvent se produire à la suite d'un choc mais ils peuvent être aussi l'indice de maladies plus sérieuses (notamment de l'hypertension).

Faire étendre le malade et lui appliquer des compresses froides ou, mieux, de la glace sur la tête. On peut également obturer la narine avec un pansement hémostatique compressif.

L'homéopathie dispose d'une formule d'une étonnante efficacité dans ce genre d'hémorragie

China P. C. 4 CH, cinq granules immédiatement, puis une demi‑heure après, et toutes les heures ou toutes les deux heures ensuite.

S'il y a eu traumatisme (coup, chute) ou opération dans le nez, alterner China P. C. 4 CH et Arnica 7 CH.

Les saignements de nez spontanés exigent une vérification de la pression artérielle et de l'état du foie.

CRACHEMENT DE SANG (Hémoptysie).

Il importe d'abord de ne pas confondre l'hémoptysie, crachement de sang venant du poumon, avec des crachements de sang venant de la gorge ou du nez. Le sang venant du poumon est rouge vif et mousseux. Le sang venant de l'estomac est souvent noirâtre.

Les hémoptysies sont le signe d'une affection pulmonaire souvent tuberculeuse.

Mettre le malade au lit, le rassurer ; éviter qu'il ne parle ni ne tousse. Bien le caler en position semi-assise avec des oreillers, dans l'immobilité la plus complète. Lui donner de la glace à sucer en attendant l'arrivée du médecin.

HÉMORRAGIES INTERNES

Elles ont des causes très diverses et se manifestent généralement par une pâleur subite de la face du malade, une grande sensation de froid et tendance à l'évanouissement; le pouls devient de plus en plus rapide et faible.

Coucher le malade dans l'immobilité absolue et le réchauffer. Appeler le médecin de toute urgence.

HÉMORRAGIE CÉRÉBRALE

Elle se manifeste souvent par une hémiplégie (paralysie de la moitié du corps avec, généralement, perte de connaissance). Contrairement à une croyance trop répandue, il est risqué de saigner abondamment d'autorité un tel malade (danger d'ischémie cérébrale) ou de lui poser des sangsues (entraînant toujours une diminution de la coagulabilité sanguine).

Par contre, le docteur Paul Chavanon recommande l'auto-hémothérapie. (On prélève dans une veine, avec une seringue, une vingtaine de centicubes de sang que l'on réinjecte immédiatement sous la peau de la cuisse ou de l'abdomen) qui fait merveille non seulement dans l'hémorragie cérébrale proprement dite mais aussi dans le ramollissement cérébral.

Dans les cas d'hémorragie cérébrale on donnera immédiatement (les minutes comptant pour stopper l'extension du saignement)

• China P. C. 4 CH . . . 5 granules sur la langue

• Opium 7 CH . . . . . . . 5 granules 10 mn après en attendant l'arrivée du médecin alerté.

INSOLATION

Les symptômes et le traitement sont sensiblement les mêmes que pour le <i coup de chaleur » (voir ce mot).

Le malade doit être transporté dans un endroit frais ; le rafraîchir en l'aspergeant d'eau froide. Mettre des compresses froides sur la tête et les renouveler.

Faire boire abondamment et par petites quantités des boissons fraîches ou rafraîchies et stimulantes (thé léger), ces boissons seront salées et bicarbonatées.

MORSURES

Les morsures d'animaux (chien, chat, etc.) ont tendance à s'infecter très rapidement, il faut donc les désinfecter très soigneusement en profondeur comme une plaie (voir ce mot).

Il est bon de consulter un médecin car, encore

qu'ils soient aujourd'hui assez rares, les risques de rage sont toujours possibles.

En attendant cette consultation, mettre un pansement humide (avec un produit désinfectant). Ne jamais abattre le chien, bien le soigner au contraire les jours suivants afin de pouvoir se rendre compte de son état de santé ; s'il se comporte de façon anormale, le mettre en observation chez un vétérinaire.

Il faut également craindre le tétanos.

Les morsures de serpents appellent des soins particuliers.

Il existe un sérum antivenimeux que l'on a toujours intérêt à appliquer, mais outre que l'on n'est pas forcément en mesure de se le procurer rapidement, le choc sérique risque d'avoir chez certains sujets des inconvénients graves si le sérum est appliqué hors du contrôle d'un médecin.

Une fois de plus l'homéopathie vient heureusement au secours des usagers. Voici la formule que propose le docteur Paul Chavanon contre les morsures de serpent

 • Cedron T M  10 g

 • Guaco T M  39

 • Calendula T M  10 g

Faire saigner l'endroit atteint, puis y appliquer immédiatement et largement un coton imbibé de ce liquide. Comme antidote interne, en verser une «tombée » le plus vite possible dans la bouche du malade.

On peut d'ailleurs en boire quelques gouttes dans un peu d'eau avant le départ si la région est très dangereuse, le venin aura moins de prise sur l'organisme. Tous les chasseurs, tous les montagnards devraient toujours avoir dans leur poche, pour leurs chiens et pour eux, un flacon de ce mélange.

Pour bien saigner la morsure, on peut placer un garrot entre celle-ci et le cœur et débrider la plaie largement, à condition de ne pas le laisser trop longtemps, et de le desserrer ensuite avec précaution.

Rassurer le sujet mordu, lui interdire tout mouvement et lui donner des boissons chaudes alcoolisées, du café fort.

PLAIES

Elles sont souvent plus dangereuses par les risques d'infection qu'elles comportent que par les hémorragies qu'elles provoquent, ou les lésions organiques qu'elles peuvent entraîner.

Le traitement essentiel d'une plaie doit donc être sa désinfection profonde par nettoyage à l'eau bouillie et au savon ou bien avec de l'éther; sa mise à l'abri de tout contact extérieur par utilisation d'un antiseptique liquide, mercurochrome, eau de Dakin, eau de Javel diluée, etc. et par pansement de compresses stériles, bien serrées par des bandes.

Si, malgré ces précautions, la plaie s'infecte (rougissement des bords de la plaie, élancements douloureux apparition de croûtes et de pus) il faut la traiter avec des pansements humides chauds à base de a/3 d'eau bouillie et i/3 d'alcool, qu'on laisse en permanence et que l'on renouvelle aussi souvent que nécessaire.

Dans le domaine de la désinfection et de la cicatrisation des plaies il faut signaler la remarquable efficacité du Calendula que l'on peut employer sous sa forme homéopathique ou en applications de la plante fraîche.

On peut également utiliser l'aigremoine, l'anthyllide, la racine de consoude, le géranium robert, les feuilles de plantain, fraîches et broyées en applications sur les plaies.

La complication la plus redoutable de l'infection des plaies est le tétanos dont le microbe se trouve dans la terre et qu'il faut donc redouter dans tous les cas de plaies souillées.

Il existe un vaccin antitétanique que le médecin est seul juge de mettre en oeuvre mais qui n'exclut nullement les précautions de désinfection décrites ci‑dessus, car l'effet n'est pas toujours certain.

PIQÛRES

C'est aux piqûres d'insectes que nous pensons, toujours désagréables, douloureuses et, parfois, fort dangereuses, en raison du poison que certains insectes sécrètent. Ces piqûres peuvent d'ailleurs, elles aussi, s'infecter.

Il faut veiller à ce que l'aiguillon ne soit pas resté dans la plaie. Appliquer des compresses humides (à base d'eau bouillie dans laquelle on a ajouté un peu d'alcali).

On peut également appliquer des compresses locales d'alcool camphré.

Le Calendula (t), déjà signalé, est un excellent antidote pour le venin des guêpes et des abeilles ; il suffit d'absorber dans un peu d'eau quelques gouttes de teinture mère de Calendula ou, mieux, d'en mâcher quelques fleurs et feuilles si l'on en a dans son jardin ‑ et c'est une précaution utile ‑ pour faire contrepoison au venin. Mâcher ensuite du poireau cru.

S'il s'agit d'un cas grave (piqûres multiples) qui mette la vie du sujet en danger, lui entrouvrir les dents et faire tomber quelques gouttes de Calendula T M dans la bouche. Donner ensuite Apium virus .¢ CH toutes les deux heures.

En cas de piqûre à la langue ou dans la bouche (par exemple chez un sujet qui mord dans un fruit recélant une abeille), verser immédiatement dans la bouche une ou deux cuillerées à café de Calendula T M. Si l'on n'en possède pas, faire mâcher d'urgence des fleurs et feuilles de souci (sauvage ou des jardins).

Un bon remède de < bonne femme » contre les piqûres de guêpes ou d'abeilles : couper un oignon et appliquer une moitié sur l'endroit piqué.


Des maladies classiques et des remèdes qui ne le sont pas toujours

 

IL n'était pas question, dans le cadre forcément restreint de cet ouvrage, d'aborder l'étude de toutes les affections, de toutes les maladies dont nous pouvons être menacés.

Il fallait faire un choix. Très arbitrairement nous avons limité ce choix aux maladies les plus courantes, ce que nous pourrions considérer comme les maladies quotidiennes, en ce sens que si nous n'en souffrons pas nous-mêmes, nous avons tous les jours l'occasion de rencontrer quelqu'un qui en est atteint ou, plus simplement, d'en entendre parler.

Le tort que nous avons est, précisément, d'en parler sans trop nous soucier de ce qu'il convien­drait de faire, si nous en étions nous-mêmes victimes. Ce jour-là nous trouve généralement désarmés, faute d'avoir pris note du remède, de la thérapeutique, des soins qu'il convient d'appliquer.

Bien sûr, nous avons toujours la ressource d'appeler le médecin en consultation ‑ et il ne faut jamais manquer de le faire ‑ mais, outre que nombre de ces affections appartiennent à ce que la Sécurité sociale appelle les « petits risques », c'est-à-dire les maladies sans gravité ni conséquences fâcheuses, donc faciles à soigner, le médecin lui-même se félicitera de trouver un malade sensibilisé à la maladie, un terrain pré­paré pour la thérapeutique et, dans les cas les plus délicats, des indications diagnostiques renforcées par les soins d'urgence prodigués en attendant son arrivée.

Nous nous sommes contentés, pour chacune des maladies, d'indiquer les symptômes essentiels qui permettent de l'identifier et les grandes lignes du traitement qu'il convient d'appliquer en l'absence de secours médical. Toutefois, pour certaines d'entre elles, nous avons indiqué des remèdes précis, peu connus en France ‑ certains sont même interdits à la vente ‑ dont l'efficacité nous est connue et que le malade soucieux avant tout de guérir, fût-ce hors les règles, est en droit de ne pas ignorer.

Nous avons aussi fait largement appel, pour les soins d'urgence, aux remèdes homéopathiques qui ont le triple avantage d'être particulièrement efficaces, d'être bon marché, et de n'être jamais nuisibles au malade, même si, par ignorance ou inadvertance, celui-ci commet une erreur dans l'utilisation ou la posologie du médicament. On ne peut en dire autant du médicament allo­pathique et il faut au contraire mettre l'usager en garde contre l'erreur qu'il commet en absor­bant abusivement des remèdes qui, la plupart du temps, font disparaître les symptômes dou­loureux sans s'attaquer aux causes réelles de la maladie et qui finissent par faire plus de mal que de bien.

En règle générale, il convient de s'abstenir d'user d'un médicament allopathique s'il n'a pas été ordonné par le médecin traitant ; même dans ce cas, il est prudent de n'en pas abuser. On aura toujours intérêt à recourir à la médecine naturelle.

 

A

ACNÉ

Il y a diverses formes d'acné, la plus connue est l'acné juvénile qui apparaît généralement vers la puberté mais qui fait souvent une nouvelle apparition vers la cinquantaine.

SYMPTOMES : Ils sont également bien connus et matérialisés par l'apparition sur la peau de comédons ou « points noirs » qui, lorsqu'on les presse, se transforment en filament blanchâtre vermiforme.

Ces comédons peuvent s'enflammer et se transformer en pustules.

L'acné siège généralement sur les régions séborrhéiques de la peau, la face, le front, les tempes, les épaules.

TRAITEMENT : Il doit être avant tout général. Les acnéiques sont le plus souvent des hépatiques, des constipés, de gros mangeurs et c'est leur alimentation qu'il faut surveiller en premier lieu. Un régime à base de fruits et de légumes s'impose. Réduire au maximum les corps gras.

Localement, lavages savonneux ou alcoolisés matin et soir pour bien décaper la peau. Les bains de vapeur à la camomille, les bains de son, les cataplasmes de son et les cataplasmes d'argile sont recommandés.

L'infusion de pensée sauvage (fraîche ou sèche) est également très efficace (6o g par litre d'eau, à prendre le matin àjeun pendant trois semaines).

Le remède homéopathique courant est Kali Bromatum 4 CH, deux granules tous les soirs au coucher.

AIGREURS

Elles sont généralement les manifestations secondaires d'affections digestives qui amplifient la production d'acide chlorhydrique dans l'estomac.

Ce sont donc les causes réelles qu'il importe de soigner.

Toutefois, il est possible d'atténuer ou même de réduire complètement les malaises avant d'entreprendre un traitement de fond.

SYMPTOMES : Sensation de brûlure dans la poche stomacale et qui remonte par l’œsophage pour atteindre souvent la bouche. Il se produit des renvois acides et des poussées de sang à la tête; tendance à la fatigue, répugnance pour certains aliments, nausées. La langue est chargée. Tendance aux diarrhées.

TRAITEMENT : Il consiste surtout à éviter les aliments qui provoquent une sécrétion glandulaire abondante. La nourriture trop salée, les épices, les condiments forts (poivre, moutarde, vinaigre, raifort) ainsi que les salades acides doivent être supprimés.

Pas de graisses cuites, de sauces grasses, de bouillons gras, de salaisons, de charcuterie. Éviter les boissons ou les mets trop chauds.

Remplacer le vinaigre par du citron et utiliser uniquement le beurre frais comme matière grasse. Proscrire le café, les légumes secs, les épinards.

Le lait est permis, les fruits sont recommandés ainsi que les plats à base de farine complète ou de riz.

Il est important de manger lentement et de bien mastiquer tous les aliments, même les liquides.

Éviter le bicarbonate de soude qui, contrairement à une croyance trop répandue, fait plus de mal que de bien en dépit du soulagement apparent qu'il procure. Il est préférable de recourir à une boisson chaude, par exemple la

tisane de camomille et de genièvre (une tasse à jeun le matin, une autre le soir avant le coucher).

Les sujets d'un certain âge qui n'ont jamais souffert de l'estomac et qui ressentent des aigreurs doivent consulter un médecin sans tarder car ces malaises peuvent cacher des affections plus malignes.

ALBUMINE

La présence d'albumine dans les urines (albuminurie) n'est pas forcément le signe d'une affection grave. Elle peut être simplement la conséquence d'une excitation nerveuse exceptionnelle, d'un surmenage physique, etc., sans que le rein soit, en quoi que ce soit, en cause.

Ainsi, les nouveau-nés, pendant les premières semaines, présentent fréquemment de l'albumine dans les urines ; un tiers des femmes enceintes également, sans maladie; on a constaté le même phénomène chez des soldats bien portants après des marches fatigantes.

Néanmoins, il convient de prendre des précautions et de faire procéder aux analyses qui fixeront exactement le médecin sur la nature de l'albumine.

Dans les cas d'albuminurie accidentelle, un remède de < bonne femme » peut être donné sans danger et avec efficacité : infusion de cosses de haricots séchées (trois ou quatre par tasse).

AMYGDALES

Ne jamais oublier que les amygdales sont des organes de défense et qu'elles ont aussi un rôle à jouer dans le système endocrinien, et dans la croissance.

Ce serait donc une erreur de les supprimer sans obligation; c'en serait une autre de ne pas veiller ‑ surtout chez l'enfant ‑ à les maintenir en parfait état. L'infection des amygdales peut

donner naissance à des troubles profonds de toute nature et laisser des séquelles non moins marquées.

Il est recommandé de ne jamais procéder à l'ablation des amygdales chez les enfants sans réaliser avant et après, pendant quelque temps, un bon drainage des toxines ayant provoqué l'hypertrophie. Si l'on ne prend pas cette précaution, l'enfant risque l'appendicite ou une poussée tuberculinique sérieuse dans les mois qui suivent l'intervention.

A noter aussi que la présence de vers intestinaux peut être à l'origine d'une congestion des végétations qui disparaît en même temps que les hôtes indésirables.

ANGINES

L'amygdalite est une forme d'angine. Elle se manifeste par une inflammation des amygdales qui gonflent, deviennent rouges et douloureuses, se couvrent de pus ou de points blancs; elle s'accompagne de troubles généraux : fièvre assez forte avec frissons, langue sale, mal de tête, difficulté d'avaler.

TRAITEMENT : Repos au lit et gargarismes répétés, très chauds à l'eau salée, aux décoctions de sauge ou de prèle. Ces gargarismes seront d'ailleurs continués même après disparition des signes cliniques, au moins matin et soir.

On peut également badigeonner la gorge avec un collutoire antiseptique (bleu de méthylène, iode, borate de soude).

Donner beaucoup de jus de citron et d'orange.

Il existe d'autres formes d'angine

Angine rouge, ainsi appelée parce que le fond de la gorge est rouge vif, sans points blancs.

Angines à points blancs ou à fausses membranes, les plus courantes ; la présence de fausses membranes plaquées sur le fond de la gorge et adhérentes aux amygdales doit toujours faire penser à la diphtérie.

Le traitement général des angines est le même que celui prescrit pour les amygdalites.

On ne saurait trop recommander, dès l'apparition des premiers signes de maux de gorge, quelle que soit leur apparence, surtout chez les enfants, d'ajouter à ce traitement la technique du regretté docteur Neveu, peu coûteuse et toujours efficace dans la prévention d'affections graves comme la diphtérie ou la poliomyélite qui, elles aussi, débutent par un mal de gorge

Faire préparer cette solution

• Chlorure de magnésium desséché .. . . . . 20 g  (bien préciser cette qualité)

• Eau d'Evian ou à défaut eau commune . i 1.

Adultes et enfants au-dessus de cinq ans

Faire prendre 125 cc de la solution (un verre à eau), toutes les six heures pendant quarante huit heures, puis toutes les douze heures suivant l'état du malade. (Il est prudent de débuter par deux doses rapprochées à deux ou trois heures d'intervalle dans les cas très graves.)

Enfants au-dessous de cinq ans : Les doses seront ramenées à ico cc à quatre ans, 8o cc à trois ans, 6o cc à deux ans et administrées dans les mêmes temps que ci-dessus.

ANGINE DE POITRINE

C'est une des affections cardiaques qui ont pris dans notre siècle une fâcheuse importance. Elle est généralement provoquée par une altération des coronaires.

SYMPTOMES : La douleur de l'angine de poitrine est très particulière et ne peut être confondue avec aucune autre. Elle ne se limite pas à la région cardiaque, elle envahit la partie gauche de la poitrine, l'épaule gauche et rayonne dans le bras.

File apparaît au début de l'effort, c'est‑à‑dire, par exemple, après une marche de 5o à zoo m, au bout d'une minute environ. L'ambiance la favorise souvent, il fait froid, le malade s'est énervé, il a monté une côte, etc. Elle se situe de faon très

précise, comme déjà dit, en haut de la poitrine, en avant, souvent sous forme de barre transversale; à partir de ce point, au niveau du sternum, elle s'étend dans diverses directions caractéristiques, fréquemment dans le bras gauche et vers la mâchoire inférieure, moins souvent dans les deux bras et dans les poignets, créant l'impression de menottes.

Cette douleur est d'intensité variable, tantôt simple gêne, tantôt atroce, exerçant une action d'étau de chaque côté de la poitrine. L'état douloureux cède normalement au bout de deux ou trois minutes; la douleur cesse presque immédiatement sous l'action d'un grain de trinitrine, médicamentmiracle dont tous les angineux ont un tube en poche.

Entre ces crises, le malade est absolument normal.

Il convient de ne pas confondre l'angine de poitrine avec la fausse angine de poitrine ou avec les manifestations de l'asthme, notamment de l'asthme cardiaque.

TRAITEMENT : Il est évidemment du ressort du praticien. Outre la trinitrine déjà nommée, le malade dispose de deux remèdes homéopathiques efficaces pour pallier rapidement la douleur

• Aconit 9 CH . . . . . 5 granules immédiatement

• Cactus 4 CH . . . . . 5 granules 10 mn après.

Les deux remèdes peuvent d'ailleurs être associés à la trinitrine.

Ce ne sont là, bien entendu, que des palliatifs avant d'entreprendre le traitement de fond proposé par le médecin. Le malade peut aider utilement celui‑ci en surveillant son alimentation. Il lui faudra, surtout, éviter l'obésité.

S'abstenir des aliments contenant des graisses animales : abats (foie de veau, de mouton, rognons, ris de veau), jaunes d’œufs beurre (pas plus de 25 g par jour et cru), huîtres, chocolat, lait, crème, fromages (sauf en petites quantités, gruyère, port-salut, hollande et fromage blanc écrémé), charcuterie, porc, sauces, ragoûts, friture.

Autorisés : viandes rouges grillées ou rôties (modérément), poissons.

Recommandés : légumes (haricots verts, endives,

épinards, choux, céleri, poireau, betterave, carotte, tomate, aubergine, toutes les salades, asperge, oseille, oignon, artichaut, melon, concombre, radis, pomme de terre) tous les fruits (sauf noix, noisettes, marrons, amandes).

Comme matières grasses, utiliser en petites quantités : huiles de maïs, de soja, de noix, de safran, de tournesol, de pépins de raisin et huile d'olive vierge.

Le pain complet, les farines, le sucre sont permis. Le vin également dans la proportion de un demi-litre à un litre par jour selon la profession. Le café doit être pris en petites quantités.

A noter, en matière de traitement prolongé des affections cardiaques et plus particulièrement de l'angine de poitrine, les résultats spectaculaires enregistrés par la sympathicothérapie.

APOPLEXIE

(Voir à u Congestion cérébrale ».)

APHTE

Affection banale dont il faut cependant se méfier car elle est parfois le signe d'un dérèglement humoral important provoqué par une mauvaise alimentation. Elles sont assez fréquentes chez les enfants et chez les adultes.

TRAITEMENT : Procéder à des bains de bouche répétés à la tisane froide de sauge ou de baies de myrtilles sèches. La bistorte est également recommandée.

Le traitement local ne suffit pas ; les aphtes peuvent avoir pour origine une nutrition mal calculée, il convient donc de veiller aux menus du malade. Éviter les aliments acides ou acidifiants, les épices ; recommander les aliments azotés. Les diététiciens recommandent de lutter contre les aphtes en absorbant à chaque repas deux cuillerées de chou haché et une cuillerée à café de blé germé.

APPENDICITE

L'appendice est un petit bout d'intestin, accolé au caecum en cul‑de‑sac du gros intestin et qui communique avec lui par une ouverture de 3 à 7 mm. Sa longueur est variable, elle est normalement de q à 10 cm mais elle atteint parfois 18, 20 et même 30 cm. Cette longueur ne joue d'ailleurs aucun rôle dans le déclenchement de l'appendicite.

Les parois de l'appendice qui ont environ 5 mm d'épaisseur sont tapissées par une muqueuse semblable à celle des amygdales.

Pour des causes diverses, il se produit une inflammation du tissu appendiculaire qui, en principe, attire vers lui et neutralise les germes pathogènes mais qui très souvent se laisse attaquer. L'inflammation suit à peu près le même processus que l'éclosion d'un furoncle. Le grand danger est que ce furoncle aboutisse et éclate car la perforation de l'appendice ou péritonite provoque une extension de l'infection à tout l'abdomen. Les risques sont alors mortels.

SYMPTOMES : L'appendicite débute par une douleur sourde rapidement localisée en un point de l'abdomen baptisé «point de Marc Burney », nom du premier praticien à l'avoir situé. 11 se trouve au milieu d'une ligne unissant l'ombilic àla crête iliaque antérieure. Du moins est-ce à ce point que l'on décèle, à la pression, l'appendicite. La douleur est généralement plus diffuse autour de ce point; elle s'accompagne souvent de « coups de poignard » au creux de la hanche et a tendance à se déplacer vers le bas-ventre et vers la droite.

Des vomissements et des nausées accompagnent très souvent la douleur mais pas systématiquement. De même, la fièvre ‑ troisième signe de la maladie généralement modérée, 38°, 38°5, ne coïncide pas toujours avec le début de la crise.

TRAITEMENT : Dès le déclenchement de la

crise, il faut s'allonger ; repos complet, diète absolue, même pas une goutte d'eau – humecter les lèvres du malade avec un coton imbibé d'eau de Vichy. Placer une vessie de glace sur toute la surface du ventre (mettre une flanelle entre la poche et la peau pour éviter la brûlure) et appeler d'urgence le médecin. Ne jamais donner de purgatif, de lavement et ne jamais mettre de bouillotte ou de compresses chaudes sur le ventre.

Le médecin est seul juge de la nécessité d'opérer. Il n'est pas douteux qu'il y a eu, dans ce domaine, à une certaine époque, une (i mode • de l'appendicite et de nombreuses opérations sans utilité. Certains troubles baptisés c appendicite chronique » correspondent seulement à une participation de l'appendice à l'inflammation globale du côlon droit et peuvent se guérir très facilement, sans bistouri, lorsque l'état intestinal s'améliore. L'opération n'est donc pas systématiquement nécessaire, lorsque l'on éprouve une souffrance du côté droit du ventre.

Il est certain que plusieurs signes de l'appendicite peuvent être confondus avec d'autres affections. Les nausées, par exemple, les vomissements peuvent être provoqués par une indigestion, une crise de foie. Les douleurs peuvent avoir pour cause un embarras gastrique fébrile, une cholécystite aiguë. Les troubles ovariens sont très souvent pris pour l'appendicite ; le voisinage de l'appendice et de l'ovaire droit est parfois à l'origine de troubles que les praticiens ont baptisé éloquemment <c flirt ovario-appendiculaire » qui peuvent faire penser à l'appendicite et qui, d'ailleurs, en sont quelquefois le signe avant-coureur.

A noter qu'il existe une relation certaine entre l'appendice et l'arrière-gorge (cavum) et que les troubles rhino-pharyngés sont très souvent à l'origine de l'appendicite. Par voie de conséquence, une bonne hygiène de l'arrière-gorge ne peut que mettre le sujet à l'abri de cet accident.

II faut aussi faire la différence entre l'appendicite aiguë qui est l'inflammation violente et brusque de la muqueuse appendiculaire et l'appendicite chronique qui n'est qu'une inflammation légère de la muqueuse appendiculaire qui ne provoque que des réactions intermittentes. La soudaineté de l'attaque, dans le premier cas, rend

plus graves les risques de perforation de la paroi appendiculaire donc de péritonite ; elle nécessite, en général, une intervention rapide dans les vingt-quatre heures. Dans le second cas, une bonne alimentation et une rigoureuse hygiène suffisent souvent à triompher du mal. L'intervention chirurgicale ne devient nécessaire que si l'appendice par sa position, risque en s'atrophiant et en durcissant, de gêner les organes voisins et de provoquer des douleurs permanentes.

Ajoutons que l'opération de l'appendicite qui est aujourd'hui un « classique » de la chirurgie, est sans danger dès l'instant qu'elle est pratiquée en temps opportun et que la péritonite n'est pas déclarée. Elle dure d'un quart d'heure à vingt minutes et l'interruption professionnelle ne dépasse pas dix jours.

ARTHRITE

C'est une forme particulière de rhumatisme articulaire. Son aspect le plus courant et le plus sérieux est l'arthrite chronique déformante qui prend parfois l'apparence de la goutte mais dont les causes sont différentes.

Il s'agit ici d'un processus déformant et destructeur des capsules et cartilages articulaires qui produit une ankylose et une déformation sans cesse aggravée des articulations, celles des doigts et des orteils notamment.

L'arthrite aiguë (à gonocoques, steptocoques ou pneumocoques) est également un cas fréquent. Son siège habituel est le genou qui augmente de volume, devient chaud, tendu, incapable d'exécuter un mouvement.

L'arthrite chronique, d'origine tuberculeuse, atteint plutôt la hanche (coxalgie), le genou, le coude, l'épaule.

TRAITEMENT : Il est d'ordre général et de longue haleine; il n'y a pas à proprement parler de traitement spécifique de l'arthrite.

Localement, les enveloppements aux fleurs de foin et à l'argile sont souvent assez efficaces. La

cure Kneipp est d'ailleurs indiquée dans toutes les formes de rhumatismes.

Signalons aussi les excellents résultats obtenus par l'aubier de tilleul sauvage du Roussillon (Gravelline) ; par la «Toile souveraine » ; la pommade de jean Raillon ; les graines Jura et les Sels biochimiques de Schüssler, toutes thérapeutiques qui méritent d'être mises en oeuvre contre les rhumatismes en général.

Bien entendu l'arthritique devra également surveiller sa nourriture et adopter un régime alimentaire adapté à son cas (voir à « rhumatisme » ).

ASTHME

C'est une maladie pénible, compliquée, aux causes multiples dont on dit qu'elle est un signe certain de longévité, ce qui console peu ceux qui en souffrent.

SYMPTOMES : La crise d'asthme survient d'ordinaire assez brusquement souvent la nuit. Le malade est pris d'angoisse tant sa respiration est difficile. Visage blême, lèvres bleuâtres et front couvert de sueur. On le voit, le corps incliné en avant, ayant immobilisé ses muscles supérieurs pour donner un point d'appui aux muscles respiratoires. Le larynx est animé de mouvements alternatifs d'élévation et d'abaissement. Sur les parties latérales dit cou, on voit les muscles saillir comme des cordes tendues. Essoufflé, haletant, le malade tousse par intervalles et ne peut prononcer une parole, faire un mouvement, boire une gorgée de tisane, sans être menacé de suffocation.

A noter que la plus grande gêne vient non pas de l'inspiration mais de l'expiration. La torture prend sa source dans l'impossibilité d'expulser suffisamment l'air contenu dans les poumons. Un oedème aigu se manifeste, dilatation pulmonaire qui se résorbe après l'accès mais peut mener à l'emphysème chronique et provoquer des accidents cardiaques.

La poussée se détend au bout de quelques minutes ou de quelques heures et le malade se sent délivré de son extrême anxiété.

La crise est souvent annoncée par des signes avant-coureurs : malaises, poitrine comprimée, envie de tousser, d'éternuer, vives démangeaisons, etc.

TRAITEMENT : La plupart des traitements préconisés s'attaquent à la crise asthmatique, c'est à dire au syndrome, mais n'ont guère d'influence sur les causes réelles de la maladie.

L'asthmatique qui suffoque demande évidemment qu'on aille au plus pressé et qu'on soulage son angoisse; la crise calmée, il n'en est pas guéri pour autant.

Le traitement d'urgence classique consiste à placer le malade dans la position assise, au lit, la tête haute, la fenêtre ouverte; lui donner une tasse de café et un comprimé d'aspirine (s'il n'est pas intolérant à l'aspirine). Pulvérisation nasale ou trachéale à base d'adrénaline‑éphédrine ; aérosols ; <c cigarettes » ou poudre antiasthmatiques (à base de datura, belladone, jusquiame). A ces remèdes de première urgence, le médecin ajoute selon le cas, éphédrine, adrénaline, camphre et belladone, voire de l'insuline.

Le docteur julien Besançon conseillait aux asthmatiques les purgations répétées d'aloès et de scammonée.

Plusieurs thérapeutiques peuvent être mises en oeuvre pour s'attaquer à la maladie elle-même

Celle pratiquée par le docteur Rouger (à Fontaine‑Vendée); l'acupuncture, très efficace également; la sympathicothérapie ; l'ozonothérapie ; la chiropractie et l'homéopathie qui a, pour le malade, le double avantage de mettre à sa disposition, à la fois, le traitement d'urgence le plus simple et le plus efficace en cas de crise et un traitement de désintoxication générale à longue échéance dont les résultats, notamment dans les cas d'asthme àfacteur digestif, sont incontestables.

 

B

BÉGAIEMENT

Son origine peut être simplement musculaire ou bien nerveuse par suite d'une difficulté d'élaboration de la phrase au niveau du cerveau. Souvent les deux phénomènes sont en cause. Le bègue est souvent un « gaucher » contrarié.

Il existe un certain nombre de thérapeutiques classiques pour lutter contre le bégaiement, mais il semble que sa guérison parfaite soit surtout une affaire de rééducation et, pour le malade, de volonté et de persévérance.

L'enregistrement et la correction par magnétophone sont très utiles, ils remplacent avantageusement les fameux cailloux de Démosthène. Le simple fait de rendre au gaucher l'usage de sa tendance contrariée suffit souvent àsupprimer le bégaiement.

Ne pas oublier non plus que certains facteurs favorisent l'infirmité : intempérance, fatigue, surmenage, peur ou émotion forte, excitation nerveuse, etc.

Cela étonnera sans doute certains, mais il existe un excellent antidote homéopathique du bégaiement

2 granules

• Baryta carbonica 7 CH . . au réveil,

• Bufo 7 CH . . . . . . . . . . . . un jour de l'un,

un jour de l'autre.

2 granules

• Gelsenzium 7 CH . . . . . . . vers 18 heures,

• Stramonium 7 CH . . . . . . . un jour de l'un,

un jour de l'autre.

BRONCHITE

La bronchite est causée par l'inflammation de la muqueuse qui tapisse l'intérieur des bronches. La maladie débute généralement par une bronchite aiguë mais peut facilement devenir chronique. Il ne faut donc jamais la négliger.

SYMPTOMES : Elle commence souvent, dans sa forme aiguë, par un gros rhume avec mal de tête, courbature, fièvre; le malade est oppressé et ressent parfois des douleurs dans la poitrine. La toux, sèche au début, devient grasse et le patient crache abondamment. Cette toux tourmentante, ordinairement accompagnée de râles, est le symptôme le plus frappant de la bronchite.

TRAITEMENT : La bronchite n'est pas grave en soi, mais négligée, notamment chez les enfants et les vieillards, elle peut avoir de fâcheuses conséquences.

Maintenir le malade couché, au chaud, lui donner des boissons chaudes, par exemple des tisanes de plantain lancéolé, pas-d'âne et prèle avec du miel. Ou bien de l'eau d'orge (2 cuillerées à soupe d'orge perlé dans un litre d'eau qu'on porte lentement à ébullition ; laisser bouillir jusqu'à la formation d'une mince écume. Mélanger à cette décoction un peu de jus de citron).

Le malade doit boire beaucoup, de l'eau en petites quantités d'abord, puis des tisanes et éviter tout refroidissement qui ne pourrait qu'aggraver son état.

Révulsion thoracique à l'aide de sinapismes ou simplement par badigeon (ne pas frictionner) à l'essence de térébenthine. (Ce badigeon doit d'ailleurs être pratiqué dès l'apparition du simple rhume de cerveau, pour éviter son extension aux bronches.)

 

C

CALCULS (lithiase biliaire)

C'est une maladie qui exige un long traitement médical et souvent même une intervention chirurgicale. Nous n'en ferons mention ici que pour signaler, dans le domaine des interventions d'urgence, la formule homéopathique capable de mettre rapidement fin aux douleurs atroces des coliques hépatiques

• Colocynthis L. H. F. 7 CH 5 granules immédiatement.

 • Hydrastis ire Xle  X gouttes un

 quart d'heure après.

• Bryonia P. C. 9 CH . . . . . 5 granules  une heure après.

Faire prendre également une infusion d'écorce d'acacia, une fois.

Par la suite, et pendant 24 h, sauf autre traitement ordonné par le médecin consulté, on donnera encore

• Sédatif P. C. . . . . . . . . . . 2 granules toutes

• Colocynthis L. H. F. 7 CH les heures, une fois de l'un, une fois de l'autre.

Parmi les thérapeutiques particulièrement efficaces contre la lithiase biliaire, signalons le jus de radis noir qui évite presque à coup sûr l'intervention chirurgicale. (On trouve, sous forme d'extrait, ce jus de radis noir en pharmacie, sous le nom de Raphanus S. Potier.)

C'est aussi, bien entendu, dans le domaine de la prévention qu'il convient de faire barrage aux lithiases biliaires ; par une alimentation appropriée et aussi par une activité physique entretenue.

CALCULS (lithiase rénale)

Comme pour la précédente, nous ne retiendrons, en ce qui concerne cette maladie, que le traitement homéopathique d'urgence susceptible de mettre un terme aux douleurs insupportables des coliques néphrétiques

• Calcarea carbonica M g granules immédiatement.

• Pareira brava ¢ CH . 2 granules toutes les

• Berberis ç CH . . . . . deux heures en alter

• Sédatif P. C. . . . . . . . nant les trois.

CANCER

Ce redoutable fléau n'a évidemment pas sa place dans un ouvrage comme celui‑ci car il n'existe hélas, aucun traitement d'urgence, aucun préventif qui puisse être mis en oeuvre avec quelque chance de succès.

Nous l'avons cependant fait figurer à notre dictionnaire car le public ignore généralement qu'à côté des thérapeutiques officielles trop souvent illusoires (rayons, cobalt, chirurgie) il existe un certain nombre de traitements non homologués, non reconnus, qui constituent cependant une sérieuse chance de guérison ou d'amélioration pour le malade, surtout lorsque la médecine officielle s'est avouée impuissante à le sauver.

Nous avons dressé une liste de ces thérapeutiques de la dernière chance, dont on ne saurait affirmer qu'elles guérissent à coup sûr le cancer mais qui toutes ont à leur actif un pourcentage de guérisons ou d'améliorations très encourageant

L'Eubioton de Roland Bordet;

Le 816 du professeur Estripeaut ;

La Vibrolysine de Lorenz;

Les Péroxydases du docteur Solomidès ;

Les Sérocytols du docteur Thomas;

Le Carzodelan du docteur Gaschler ;

Le coagulant d'Émile Gouard (cancers externes).

Toutes ces thérapeutiques peuvent être mises en oeuvre par le médecin traitant et sous son contrôle.

CATARACTE

Cette grave affection du cristallin ‑ opacification ‑ apparaît surtout chez les personnes âgées ou chez des sujets plus jeunes comme complication du diabète.

On peut comparer le globe atteint de cataracte à une tomate fanée; celle‑ci, toutes les ménagères le savent, est difficile à couper et s'écrase sous le couteau, alors que la tomate fraîche se coupe facilement et ne coule pas.

L'opération est, dans la plupart des cas, indispensable. Il est bon de savoir cependant, qu'il existe, à côté de la technique classique qui n'intervient que lorsque la cataracte est < mûre », une technique opératoire mise au point par un ophtalmologiste espagnol, le docteur Barraquer, beaucoup plus efficace en ce qui concerne les dangers de récidive, et applicable quel que soit le degré d'évolution de la maladie. Plusieurs médecins français pratiquent cette méthode.

La cataracte n'est pas tributaire de la gymnastique oculaire, mais celle‑ci peut être une excellente préparation à l'opération et, surtout, fort utile après l'intervention.

CELLULITE

Ce serait un tort de ne pas considérer cette disgrâce physique comme une maladie. C'en est une et très sérieuse.

Certes, son traitement n'est pas exclusivement médical et dépend davantage du régime alimentaire, des exercices physiques, des massages, etc., que des médicaments. Il faut cependant noter les excellents résultats obtenus par l'électrothérapie dans ce domaine, et aussi l'étonnante efficacité d'une méthode assez peu connue : l'injection gazeuse d'oxygène.

En dehors de ces interventions médicales, le sujet peut aisément se soigner lui-même en se massant ponctuellement (dans le sens de la circulation du sang et, pour le ventre, dans le sens des aiguilles d'une montre), en usant largement du gant de crin au cours de sa toilette et, surtout, en surveillant son alimentation. Bannir les mets toxiques et l'alcool, limiter les corps gras, les féculents, le sucre. Sont indiqués : les viandes grillées, les légumes, les fruits. Éviter les mets trop salés. Boire de préférence entre les repas et en bonne quantité des eaux minérales (Vittel, Evian, Contrexéville) et des tisanes diurétiques (queues de cerise).

COLIBACILLOSE

Elle est le fait d'un microbe banal, généralement inoffensif, que l'on trouve partout dans la terre, dans l'air, dans l'eau. Un litre d'eau potable en contient quelque 5o 000 ; notre corps en est naturellement rempli et notamment notre tube digestif.

Il y a évidemment plusieurs espèces de colibacilles et le danger vient des conditions dans lesquelles ils se développent. C'est d'ailleurs un microbe à transformations et c'est la raison qui

permet d'affirmer que la colibacillose est avant tout une maladie de terrain.

Il convient donc de ne pas oublier que la présence du. colibacille dans l'intestin est absolument normale, indispensable même, ce puissant agent de transformation chimique participant de façon efficace aux actes digestifs. Cette présence ne doit donc en rien inquiéter le patient. Elle ne devient dangereuse que lorsqu'il y a prolifération et, surtout, lorsque par suite d'une défaillance du terrain sur lequel il évolue, les toxines ou poisons dont il est chargé et contre lesquels l'organisme sain réagissait naturellement, deviennent virulents, agressifs.

SYMPTOMES : Ils sont très variables selon les malades; aucun de ces symptômes n'est d'ailleurs absolument probant et il convient de ne pas s'affoler et de ne pas se croire forcément atteint de colibacillose sous prétexte que l'on a la migraine ou des vertiges.

Il est bien évident que tout malade présentant des troubles intestinaux, constipation, irritation intestinale, digestions difficiles, langue sale, vertiges, migraines, nausées, douleurs, le plus souvent à droite, parfois à gauche, diarrhées, etc., peut craindre d'être atteint de colibacillose. Les poussées évolutives aiguës s'accompagnent de fièvre, de frissons, et prennent assez généralement l'allure de la fièvre typhoïde.

Sur le plan urinaire, des urines troubles, fétides, présentant des ondes moirées peuvent être le signe de colibacillose. Ce signe s'accompagne très souvent de douleurs au niveau de la vessie et de mictions douloureuses; également de douleurs dans la région rénale et de fièvre légère.

TRAITEMENT : Il est évidemment l'affaire du médecin. C'est un traitement long et à éclipses. Le malade peut, toutefois, être un précieux auxiliaire pour le praticien.

La thérapeutique classique consiste en vaccination par voie buccale et en absorption de doses assez fortes de sous nitrate de bismuth.

Le régime alimentaire, de toute évidence, est des plus importants.

D'une façon générale, il faut éviter les aliments alcalinisant qui favorisent le développement du colibacille : les légumes verts, les fruits (sauf les noix, noisettes, amandes, olives, prunes, pruneaux), les pommes de terre, les pâtes et le pain blanc. On leur préférera les aliments acidifiants comme le poisson, les légumes secs, les céréales, surtout le riz, le pain complet.

Comme dans tous les cas où le système urinaire est menacé, la tomate crue ou cuite est formellement contre-indiquée.

Le sucre, le thé, le café sont alcalinisants ; le vin ‑ surtout le rouge ‑ est acidifiant.

La cure annuelle à Châtelguyon est recommandée.

CONGESTION PULMONAIRE

C'est plus un symptôme qu'une maladie réelle. La congestion des poumons peut accompagner la bronchite, la pneumonie (voir ces mots). Elle peut aussi être la conséquence du froid.

Le principal signe est la difficulté à respirer, l'oppression.

On traite la congestion par les révulsifs sur le thorax : sinapismes, frictions à l'alcool ou, mieux, badigeon à la thérébentine, ventouses (sauf pour les sujets tuberculeux).

Ce traitement est à peu près le même que pour la bronchite (voir ce mot). La méthode Kneipp est particulièrement recommandée.

Il importe de provoquer une abondante sudation en donnant au malade du tilleul ou de la limonade très chaude (avec jus de citron).

Le remède homéopathique de la congestion pulmonaire est

• Phosphorus triodus 5 granules immédiate

 P. C. 7 CH . . . . . . ment et une seule fois.

• Bryonia P. C. 9 CH 5 granules une heure  après.

• Ipeca 4 CH . . . . . . Z granules toutes les

• Ferrum phosphori‑ heures en alternant les

cum 4 CH . . . . . . . trois.

• Sédatif P. C.. . . . . .

CONGESTION CÉRÉBRALE (apoplexie)

L'apoplexie est l'accident causé par la rupture d'un vaisseau sanguin irriguant le cerveau et (hémorragie qui en résulte. C'est une maladie de l'âge mûr, provoquée par l'artériosclérose

SYMPTOMES : La crise peut s'annoncer par des signes comme : maux de tête, troubles des yeux et des oreilles, malaise général; mais elle peut aussi survenir brutalement sans signes annonciateurs et commencer par des vomissements aussitôt suivis de perte de connaissance. La température du corps descend au-dessous de la normale pendant les premières vingt-quatre heures.

Une paralysie suit en général cette crise; son importance varie selon la quantité de sang qui a coulé dans le cerveau ; il s'agit, en général, de la paralysie du bras et d'une jambe d'un même côté du corps (hémiplégie).

TRAITEMENT : Il consiste d'abord à allonger le malade avez précaution, le buste relevé. Ne jamais mettre de compresse froide ou de vessie de glace sur la tête. Par contre, pour décongestionner, on pourra pratiquer des enveloppements des pieds aux genoux avec de l'eau froide légèrement

' vinaigrée.

(Nous avons indiqué le traitement d'urgence de l'hémorragie cérébrale au chapitre des «Urgences •>.)

Règle numéro un : maintenir le malade au calme, lui éviter toute espèce d'émotion ou d'effort.

CONJONCTIVITE

Inflammation de la conjonctive des yeux.

SYMPTOMES : Les yeux sont rouges, les paupières sont souvent très gonflées; il peut y avoir du pus dans les yeux, qui <i colle • les paupières au réveil.

La maladie est généralement causée par un coup de froid ou une irritation due à la poussière, à la fumée, à un courant d'air. La conjonctivite chronique est souvent le fait d'une mauvaise constitution du sang.

TRAITEMENT : Faire des bains d'yeux plusieurs fois par jour avec de l'eau bouillie tiède ou du thé léger ou mieux avec de l'Optraex (en pharmacie). Il existe un grand nombre de collyres spécialement préparés pour le traitement des conjonctivites, ainsi que des pommades ophtalmiques à l'oxyde jaune, à l'oxyde orangé de mercure qui peuvent être employées efficacement.

Si les paupières sont gonflées, on fera des compresses chaudes prolongées.

CONTAGION

Voici une liste des maladies contagieuses, que l'on trouvera décrites à leur place alphabétique dans ce dictionnaire, classées ici selon les obligations administratives de les déclarer

Fièvre typhoïde ; variole ; scarlatine ; rougeole; diphtérie; dysenterie bacillaire; dysenterie amibienne; méningite cérébro-spinal ; poliomyélite; trachome; fièvre ondulante; spirochétose ; coqueluche ; tuberculose.

Grippe infectieuse; érysipèle; oreillons; teigne.

Varicelle; rubéole; encéphalite épidémique; vulvo-vaginite ; gale.

Il est à noter que la plupart de ces maladies se contractent par les voies respiratoires supérieures

le nez, la bouche. La contagion est facilitée par la toux, les éternuements, les postillons. Les germes qui causent ces maladies se multiplient pour un grand nombre, dans la gorge et le nez, surtout pendant la période d'incubation. Le porteur de germes, qui est parfois la cause de contagions en chaîne, n'est pas forcément malade lui-même.

Pour prévenir ces maladies, il faut donc veiller particulièrement aux voies d'accès. En période d'épidémie il est bon de se désinfecter le nez et la

gorge plusieurs fois par jour. Le nez se désinfecte avec des huiles antiseptiques comme l'huile gourénolée, la bouche, par des lavages et gargarismes avec des solutions antiseptiques.

COQUELUCHE

(Voir au chapitre : « La santé de vos enfants ».)

CYSTITE

Cette inflammation de la vessie ‑ pour des causes très diverses ‑ revêt deux formes assez différentes, l'une aiguë, l'autre chronique. La première, accidentelle, pouvant d'ailleurs prendre très rapidement la forme de la seconde.

SYMPTOMES : La forme aiguë se manifeste par de grands frissons, une forte fièvre et une chute spectaculaire de l'état général. Le sujet ressent une vive douleur au niveau du pubis et éprouve de fréquentes envies d'uriner; l'urine n'est cependant rejetée que goutte à goutte et avec de grandes souffrances.

Entre-temps, sans rémission, le voisinage de la vessie est le siège de douleurs qui irradient vers le dos et tout le corps. L'urine est trouble, souvent teintée de rouge par le sang.

La cystite est souvent accompagnée d'inflammation de la prostate.

La cystite aiguë ne dure en général que quelques jours; la cystite chronique peut durer de nombreuses années.

TRAITEMENT : Il consiste, dans l'ordre d'urgence, à calmer les douleurs du malade, notamment par des bains de siège chauds ou des suppositoires à la belladone si l'on en a. Repos absolu au lit. On peut également employer les cataplasmes très chauds de fleurs de foin.

Donner à doses modérées des tisanes diurétiques (feuilles d'églantier, de genièvre, de prèle).

Il est bon pendant la crise de limiter l'alimentation au lait et aux aliments lactés et fruits cuits.

 

D

DÉPRESSION NERVEUSE

On serait tenté de dire qu'il s'agit d'une maladie à la mode qui affecte de préférence les vedettes de l'actualité ; à la vérité, elle fait des ravages dans toutes les couches de la société. Elle est le plus souvent provoquée par la tension nerveuse à laquelle nous sommes soumis en permanence en notre siècle agité et bruyant.

SYMPTOMES : Il y a surmenage nerveux ‑ ou asthénie ‑ quand le capital disponible de force vitale est épuisé et que l'organisme commence à prélever sur son capital réserve. Les asthéniques ont l'impression que leurs forces sont totalement anéanties, qu'ils sont usés. Ce n'est plus seulement ce que l'on appelle la fatigue mais un véritable engourdissement des membres. Le moindre geste coûte un effort terrible et détermine une grande lassitude; la marche est pénible, tout autant que la station debout; l'essoufflement est rapide. Intellectuellement, l'asthénique est incapable de suivre une conversation, de soutenir une discussion, de résoudre un problème.

L'hypersensibilité est un autre signe clinique de l'asthénie. Le déprimé souffre de tout, tout lui fait mal : le froid, la chaleur, le bruit, l'air raréfié ou l'air trop vif, la foule ou la solitude, la lumière ou l'obscurité, etc. L'asthénique est un douloureux; il souffre de la tête, du dos, des reins, des membres; tout effort lui est insupportable, lui donne des courbatures. Il est constamment susceptible, grincheux et irritable. Dans la plupart des cas il est également insomniaque.

TRAITEMENT : Il convient d'agir dès l'apparition des premiers symptômes. Il est indispensable de déterminer un milieu d'élection et un mode de vie adaptés à la gravité du cas. Pour un état d'épuisement prononcé, par exemple, l'isolement à la chambre avec repos total s'impose. Pour les cas moins sérieux, on dosera repos et régime selon le tempérament et les goûts du malade.

En cas de surmenage physique on autorisera une certaine activité intellectuelle ; en cas de surmenage intellectuel on favorisera au contraire les exercices physiques.

Dix à douze heures de sommeil sont nécessaires dans un endroit tranquille silencieux et aéré. Une sieste d'une demi-heure ou une heure après le déjeuner ne peut faire que le plus grand bien.

Le déprimé aura le plus grand intérêt à surveiller son alimentation. Pas de régime draconien, mais manger lentement en mastiquant soigneusement les aliments.

Les excitants et les calmants ou tranquillisants sont absolument déconseillés. La marche est recommandée.

La cure de sommeil est souveraine mais seulement dans les cas graves qui risquent de tourner à la névrose.

DIABÈTE

Le diabète est causé par l'insuffisance de sécrétion du pancréas. On sait que cette glande sécrète l'insuline qui assure la régulation du sucre dans le sang. Son insuffisance provoque une montée du taux de glucose du sang aboutissant au passage du sucre dans les urines (glycosurie).

La maladie revêt des formes multiples. Il faut notamment faire la différence entre le diabète a maigre » et le diabète «gras » selon qu'il se manifeste par une perte de poids et de matières azotées ‑ c'est le cas du diabète de croissance ‑ ou qu'il affecte les sujets arthritiques, goutteux ‑ c'est le cas du diabète par obésité.

Il existe une forme de diabète dit insipide dans laquelle les urines n'ont aucune saveur anormale et une autre forme de diabète dit rénal où la présence de sucre dans les urines est due simplement à la défaillance du rein.

On compte en France 600 000 à 700 000 diabétiques et l'on peut dire que tous les âges sont représentés dans ce nombre. Toutefois, le diabète apparaît plus souvent à deux périodes de la vie

pendant le jeune âge et particulièrement au moment de la poussée pubertaire de croissance (entre douze et quatorze ans) ; ensuite aux alentours de la cinquantaine pour cause d'obésité.

Le diabète est un peu plus fréquent chez les femmes que chez les hommes (6o % chez les premières, pour 40 % chez les seconds).

SYMPTOMES : Ils varient, bien entendu, selon la nature même de l'affection. Seule l'analyse est vraiment probante et les obèses ou les sujets nés de parents diabétiques (les enfants particulièrement) ont intérêt à faire procéder à ces analyses au moins une fois par an systématiquement.

L'urine saine et normale doit avoir une légère réaction acide. Elle ne doit contenir ni sucre ni albumine et ne doit pas laisser de dépôt. La densité de l'urine ordinaire varie entre 1 015 et 1 025.

Parmi les signes annonciateurs de diabète, signalons l'évacuation anormale d'urine (polyurie), dépassant la quantité moyenne d'un litre à un litre et demi par 2¢ heures et caractérisée par son aspect incolore. Une soif persistante peut être également un signe de diabète, de même qu'une faim anormale ou un amaigrissement spectaculaire.

Très souvent, l'affection n'est décelée qu'à la faveur d'une de ses complications : coma, tuberculose pulmonaire et, plus souvent, furonculose, anthrax, balanite ou diminution de l'acuité visuelle.

Encore une fois, il convient de ne pas s'affoler. Une polyurie, par exemple, peut être due, en réalité, à une hypertension artérielle ou à un simple diabète insipide. Seules les analyses sont significatives.

TRAITEMENT : Il faut faire la différence entre le diabète pancréatique (diabète maigre) et le diabète gras où l'obésité joue un rôle essentiel.

Le traitement du premier consiste à administrer une certaine quantité d'insuline, en injections sous-cutanées pour réduire la glycosurie et maintenir la glycémie (concentration de glucose dans le sang) à un taux normal. Ce n'est pas là un traitement réellement curatif mais un moyen mécanique de pallier les déficiences de l'organisme. Ces injections hypodermiques d'insuline sont mesurées en unités internationales ; le malade connaît en général très bien le nombre quotidien d'unités qui lui sont nécessaires, le traitement n'en exige pas moins de grandes précautions ; les injections peuvent faire tomber brusquement le taux du sucre dans le sang et provoquer des accidents. Pour les éviter, il est recommandé de donner juste avant l'injection un morceau de sucre au malade.

Le véritable traitement du diabète, surtout du diabète gras, est l'observation stricte d'un régime alimentaire étudié en fonction de la variété de diabète dont le malade est atteint et aussi de son tempérament. En règle générale, ce régime vise à ne fournir à l'individu que la quantité de sucres ou d'aliments transformables en sucre (hydrates de carbone) nécessaire à son existence et calculée de manière à ce qu'il ne passe que peu ou pas de sucre dans les urines. Chaque cas est particulier mais on a beaucoup trop tendance, du point de vue classique, à gaver les diabétiques de viandes et de graisses qui ne font qu'aggraver leur intoxication. Un régime carné atténué ou végétarien sans sucre ni fruits sucrés ni féculents trop concentrés est raisonnable. II faut aussi rechercher l'équilibre azoté satisfaisant grâce à des aliments azotés bien appropriés à chaque tempérament.

Voici un remède << familial » qui peut être efficacement essayé dans tous les cas de diabète léger à son début

Mettre un kilo de blanc de poireau dans deux litres de vin blanc sec. Faire bouillir et réduire à un litre.

Filtrer et prendre, chaque matin à jeun, un verre à bordeaux de cette boisson pendant quatre semaines.

Renouveler la cure tous les six mois.

Parmi les diverses thérapeutiques susceptibles d'apporter la guérison ou, tout le moins, une notable amélioration, au diabétique, signalons l'acupuncture pratiquée par un spécialiste sérieux, et l'homéopathie, médecine des profondeurs par excellence.

Le traitement hydrominéral n'est pas non plus à dédaigner. Les stations les plus favorables sont celles dont les eaux sont bicarbonatées, sodiques, par exemple Vichy, Vals et Le Boulou.

DIPHTÉRIE

(Voir au chapitre c La santé de vos enfants ».)

DYSENTERIE

On distingue deux sortes de dysenterie, maladie infectieuse du canal intestinal : celle qui est endémique dans les pays chauds et qui est causée par les amibes ; celle dite bacillaire, plus courante sous nos climats et qui a généralement pour cause un manque d'hygiène, une pollution des eaux ou des carences alimentaires.

La période d'incubation est de cinq à six jours pour la dysenterie bacillaire.

SYMPTOMES : La maladie se manifeste, au début, par le manque d'appétit, des douleurs abdominales, quelquefois par des vomissements et une diarrhée qui va croissant. Les évacuations sont pénibles, fréquentes et souvent sanglantes. Le ventre est dur, tendu, sensible à la pression du côté gauche. L'état général est déficient.

TRAITEMENT : Il n'est pas recommandé de faire tout de suite appel aux remèdes astringents. Il faut soulager l'intestin au moyen de laxatifs légers (3o g de sulfate de soude) ou de lavements à la camomille. On réchauffera le ventre du patient en attendant l'arrivée du médecin. Les lavements

à l'argile sont également recommandés (250 g d'argile délayée dans un litre d'eau).

Bien entendu, le malade sera mis à la diète absolue au début, avec boissons abondantes, eaux de riz. Après quelques jours, sauf avis contraire du médecin, on pourra commencer une alimentation légère composée de laitages, bouillies d'avoine, de farines, tapioca, etc. Progressivement, on donnera un peu de riz, des neufs frais à la coque, du poisson, des purées, etc. On choisira de ne donner que des aliments ne laissant que peu de déchets pour ne pas encombrer l'intestin.

La dysenterie est contagieuse, pour éviter la contamination, en campagne on désinfectera les selles au lait de chaux. Le linge souillé sera bouilli.

 

E

ECZÉMA

C'est la plus fréquente et la mieux connue des affections de la peau.

Elle peut être déterminée par des agents pathogènes venant du dehors : dermatoses professionnelles ou médicamenteuses, parasites microbiens, végétaux ou animaux. Dans ce cas, il suffit de supprimer la cause pour obtenir la guérison.

Mais, le plus souvent, l'eczéma apparaît sans cause extérieure apparente. Il est l'indice, au niveau de la peau, d'une affection générale, d'une carence humorale ou d'une infection des tissus de l'organisme, il constitue une élimination de toxines.

Il est dangereux, surtout chez les enfants, de vouloir le faire disparaître brutalement.

SYMPTOMES : Ils sont bien connus : inflammation sèche au début puis suintante, accompagnée de démangeaisons, de petites papules et de vésicules qui apparaissent sur toutes les parties du corps mais principalement sur le visage et les membres.

TRAITEMENT : Il est de longue haleine et dépend évidemment de l'état général du malade. Localement, les cataplasmes d'argile sur les endroits malades ne peuvent faire que du bien. La méthode Kneipp est également très efficace.

Parmi les remèdes non homologués qui ont prouvé leur efficacité dans le traitement de l'eczéma, signalons : le u Cutagor » de Raoul Lhoir, la pommade de Jean Raillon et la « Toile souve

raine ». ‑

EMBOLIE

L'embolie est un accident provoqué par l'obturation d'une artère par un caillot de sang détaché des parois intérieures des veines. L'artère intéressée peut se situer au niveau du cerveau, du coeur ou du poumon, et la mort peut s'ensuivre.

L'embolie se produit fréquemment après un accouchement et provoque une dangereuse phlébite (voir ce mot). Elle est souvent aussi la conséquence d'une opération, d'une fracture de jambe ou de maladie de coeur.

Lorsqu'il s'agit de l'obstruction d'un gros vaisseau du poumon, on parle d'embolie pulmonaire. S'il s'agit d'un vaisseau de moindre importance le malade ressent une forte suffocation avec un violent point de côté. L'anxiété, l'angoisse sont de règle. Une toux spasmodique se déclenche avec expectoration sanguinolente.

En tout état de cause, l'embolie exige l'appel immédiat du médecin. On ne peut, en attendant, que mettre le malade au repos total, sans le moindre mouvement et éviter, par exemple, qu'il ne se redresse brusquement au lit.

On peut, si cela est possible, donner en attendant l'arrivée du praticien, le remède homéopathique suivant

• Bothrops 4 CH . . . . 5 granules immédiatement;

• Pyrogenium 7 CH . 5 granules une heure  après ;

• Arnica 7 CH . . . . . 5 granules une heure  après Pyrogen.

ENGELURES

Elles sont bien connues et n'ont pas besoin d'être longuement décrites. Ce gonflement souvent douloureux et prurigineux des téguments des extrémités sous l'influence du froid est, dans la

plupart des cas, en rapport direct avec une circulation sanguine défectueuse et un état général déficient, pour lesquels il est bon de consulter le médecin.

Dans l'immédiat, traiter l'engelure récente à l'eau froide ou à la neige si l'on se trouve en montagne ; ensuite, bains de pieds et de mains chauds. Dans tous les cas d'engelures anciennes, traitement à l'eau très chaude plusieurs fois par jour. Si les engelures sont ouvertes et suppurent, les traiter à la camomille froide.

Parmi les remèdes de e bonne femme », retenons celui‑ci

« Faire cuire un oignon de lis dans du lait et appliquer en cataplasme sur les parties malades. »

Les applications de feuille de chou sont également recommandées.

A titre préventif, les sujets enclins aux engelures disposent d'un bon remède homéopathique

• Petroletim 4 CH. . 3 granules, 3 fois par jour.

ENTÉRITE

Inflammation aiguë ou chronique de l'intestin qui revêt des formes très diverses selon les causes qui l'ont provoquée.

SYMPTOMES : Coliques, évacuations fréquentes et liquides renfermant souvent des mucosités. Dans sa forme aiguë l'entérite apparaît brusquement et s'efface avec non moins de rapidité. Sa forme chronique peut durer des années.

On distingue quatre formes d'entérite chronique celle provoquée par des fermentations anormales provoquant de la dyspepsie, celle due à l'insuffisance digestive de l'estomac (absence de suc gastrique), celle qui naît d'une inflammation de la muqueuse intestinale (erreurs alimentaires) enfin, celle dont les causes sont nerveuses.

TRAITEMENT : Toutes les formes d'entérite chronique réclament un traitement de longue haleine mis en oeuvre par le médecin.

Pour l'entérite aiguë, il convient de ne pas

recourir immédiatement aux remèdes constipants qui sont contre‑indiqués. Il faut débarrasser l'intestin de son contenu en fermentation à l'aide de laxatifs doux, de lavements à la camomille chauds, de tisanes de menthe.

L'alimentation a évidemment une grosse importance dans le traitement de l'entérite sous toutes ses formes. Une diététique sévère s'impose. Dans l'immédiat, pour les cas aigus, on limitera cette alimentation aux potages, aux farines ou flocons d'avoine, de riz ou d'orge.

Plus tard, le régime évitera les mets lourds, les préparations culinaires grasses, les aliments acides et sucrés, les boissons froides ou gazeuses. Parmi les fruits bienfaisants signalons les myrtilles, les pommes rôties (pas de compotes), les bananes, les coings et les nèfles.

Attention, une entérite aiguë peut dissimuler une typhoïde, si le malade est abattu et fait de la fièvre il convient de l'isoler et d'appeler d'urgence le médecin.

ÉPILEPSIE

C'est une maladie chronique qui ne prend pas le malade en traître car, hélas, ses symptômes se manifestent souvent dès la petite enfance. On lui connaît des stades de gravité divers et des traitements non moins variés malheureusement assez peu efficaces dans l'ensemble.

Nous ne la traiterons ici que dans le domaine des soins d'urgence.

SYMPTOMES : La crise épileptique est le plus souvent précédée de signes annonciateurs : bourdonnements, vertiges, maux de tête, sensations lumineuses ou colorées; ces signes sont évidemment variables selon les cas. La crise proprement dite débute brusquement, le malade tombe comme une masse, ses pupilles sont contractées et il est en proie à des convulsions; la bouche est tordue et il en sort une écume souvent teintée de sang car le malade a tendance à se mordre la langue. Le sujet perd totalement conscience et manifeste ensuite un oubli total des faits; souvent, la

crise s'accompagne d'émissions involontaires d'urine et de selles. Les convulsions diminuent, le malade se calme graduellement et revient à lui. Il est toujours fatigué et sous l'influence d'une sorte de torpeur qui peut durer plusieurs heures et même plusieurs jours.

TRAITEMENT : Dans l'immédiat, il n'y a pas autre chose à faire que d'empêcher le malade en crise de se blesser. Le mieux est de le placer dans un local isolé et le laisser étendu sur le sol, bien entouré de couvertures, d'oreillers, etc., qui amortiront les chocs. Il faut veiller à ce que les vomissements qui peuvent se produire ne l'étouffent pas. A la fin de la crise, coucher le malade et le maintenir au calme.

Parmi les traitements de longue haleine, il est certain que le recours à la médecine naturelle dans le but de dépurer et désintoxiquer l'organisme ‑ le sang en particulier ‑, de décongestionner, en favorisant les évacuations intestinales et rénales et de fortifier par une diététique appropriée ne peut avoir que des résultats positifs et une amélioration certaine de l'état du sujet.

ÉRYSIPÈLE

On dit aussi érésipèle. C'est une maladie infectieuse, un empoisonnement du sang par des microbes bien déterminés (streptocoques). Ceux‑ci s'installent dans l'organisme à la suite d'une blessure peu apparente de la peau, que le sujet a pu se faire en se grattant. Son siège favori est la face et, plus particulièrement le nez.

SYMPTOMES : L'érysipèle se caractérise par l'enflure douloureuse et le rougissement de la peau sur une partie de la face. Cette coloration qui tranche nettement sur le reste de la peau s'étend rapidement; un bourrelet limite la zone colorée qui se boursoufle et se couvre de vésicules qui suintent et se dessèchent pour former des croûtes.

Le malade éprouve une grande lassitude, des frissons, la température monte souvent à ¢o° et plias. Les ganglions voisins du mal sont enflés et douloureux,

le sujet souffre de violents maux de tête et manifeste parfois des troubles de connaissance. L'affection atteint son paroxysme au bout de trois ou quatre jours et se maintient ainsi pendant quelques jours. Des complications sont àcraindre, notamment chez les personnes âgées : congestion pulmonaire, troubles cardiaques, etc. Les rechutes sont fréquentes.

TRAITEMENT : Il consiste essentiellement à maintenir le malade au lit avec un régime léger. On peut désinfecter la région malade par tamponnements à l'éther, à la limite du bourrelet on désinfecte la peau avec de l'alcool ou de la glycérine iodée. Le médecin prescrit un traitement général ordinairement à base de sulfamides.

L'érysipèle est une maladie très contagieuse, il faut isoler le malade et prendre les mesures habituelles de désinfection du linge, des objets et des locaux.

Le chlorure de magnésium, aux doses prescrites par le docteur Neveu (voir au mot « Angine »), peut être appliqué avec succès dans le traitement de l'érysipèle.

 

F

FIÈVRE DE MALTE

On l'appelle aussi fièvre ondulante. Elle est provoquée par un microbe, le mélitocoque, que l'on trouve dans le lait de chèvre et le fromage frais.

C'est une maladie qui sévit surtout le long du bassin méditerranéen.

SYMPTOMES : Après une période d'incubation de 10 à 20 jours, elle débute par des maux de tête et une élévation de température jusqu'à 390. Le signe essentiel est que cette température dure quelques jours et disparaît pour revenir après un intervalle de durée variable, accompagnée des mêmes symptômes; d'où le nom de fièvre ondulante.

Elle s'accompagne souvent de constipation et de douleurs articulaires.

TRAITEMENT : II n'y a pas de traitement spécifique de cette maladie qui est plus fatigante que grave. Il faut vaincre la fièvre par les moyens habituels (voir au chapitre « Affections banales ») et soigner les douleurs articulaires comme des rhumatismes (voir ce mot).

FURONCLE

Même traitement que l'anthrax (voir ce mot au chapitre « Affections banales •»).

 

G

GALE

C'est une affection de la peau causée par un parasite qui y dépose ses neufs. La contagion se produit par les draps, les vêtements et, est évidemment favorisée par le manque d'hygiène et de propreté.

SYMPTOMES : Contrairement à une croyance trop répandue, elle commence rarement par les doigts, mais plutôt par les parties du corps en contact étroit avec les vêtements (ceinture, soutien-gorge, etc.) et aux plis des membres (aisselles, genoux, coudes). Elle peut se généraliser à tout le corps.

Elle provoque des démangeaisons intolérables, surtout la nuit. Le grattage provoque souvent de l'infection et des lésions purulentes de la peau.

TRAITEMENT : A défaut des préparations que l'on trouve aujourd'hui en pharmacie, on peut revenir aux bains chauds prolongés de jadis, suivis de brossage énergique de tout le corps au savon noir et d'application de pommades soufrées. On pratiquait également avec succès les bains sulfureux. Ce traitement doit être répété plusieurs jours de suite.

Il n'est pas de guérison possible sans une hygiène rigoureuse.

La maladie étant contagieuse, la literie et les vêtements du malade doivent être lavés et désinfectés.

G

GASTRITE

On distingue deux formes de la maladie : la gastrite aiguë et la gastrite chronique.

La gastrite aiguë est la plus fréquente, c'est une irritation de la muqueuse de l'estomac pour des causes très diverses ; le plus souvent des fautes de régime sont à l'origine de la maladie (surcharge alimentaire, ingestion de boissons alcoolisées ou de produits altérés, liquides trop froids ou trop chauds, plats de digestion difficile, etc.). Le tabac est quelquefois responsable de gastrite.

GASTRITE AIGUE

SYMPTOMES : Le malade se plaint de douleurs, de brûlures, de renvois acides; parfois même il vomit. Son haleine est fétide et il a mauvaise bouche; langue chargée. II a mauvais appétit et volontiers soif; il passe alternativement de la constipation au relâchement. Nombreux sont les malades affaiblis, souffrant de maux de tête, de vertiges et constamment de mauvaise humeur.

TRAITEMENT : Le plus urgent est évidemment de changer de régime et de surveiller son alimentation. Le mieux est de mettre le malade à la diète pendant un jour ou deux avec seulement quelques potages et de la tisane. On veillera à la parfaite évacuation de l'intestin (thé laxatif, huile de ricin, eau purgative). Les eaux gazeuses, l'eau de Vichy froide seront employées contre les vomissements ; le bicarbonate de soude contre l'hyperacidité et les compresses chaudes contre les douleurs.

La gastrite chronique est également très répandue; elle est d'ailleurs souvent la conséquence de la première. Elle peut être aussi la conséquence d'influences nocives répétées telles qu'une mauvaise mastication, des aliments trop épicés, trop chauds ou trop froids, etc.

GASTRITE CHRONIQUE

SYMPTOMES : Ils sont à peu près les mêmes que pour la gastrite aiguë. Un signe plus particulier est le rejet habituel de gaz par la bouche, gaz sans

odeur mais qui peuvent être accompagnés d'aigreurs ou de brûlures d'estomac. L'appétit fait défaut mais quelquefois aussi le malade ressent une sensation de faim féroce. Nausées matinales, ballonnement intestinal.

TRAITEMENT : Il repose essentiellement sur le régime alimentaire et exige évidemment une longue patience de la part du malade et une volonté formelle de guérir. Les aliments doivent être soigneusement mâchés, lentement (au besoin vérifier l'état de la denture) ; les plats ne seront ni trop chauds ni trop froids. On donnera la préférence aux petits repas plus souvent répétés.

C'est également une bonne précaution de soumettre le malade à un examen radiologique sérieux afin de déceler, le cas échéant, les autres affections qui pourraient être mises en jeu..

GLAUCOME

Cette affection grave de l’œil, ainsi nommée parce que son signe essentiel est caractérisé par des reflets verts glauques de la pupille, exige l'intervention rapide du spécialiste.

Elle est provoquée par une tension interne anormale de l'humeur vitrée qui provoque l'inflammation de l’œil. Celle-ci s'accompagne, pour le sujet, de pénibles barres au front et de vomissements. La vue baisse rapidement et peut même s'éteindre tout à fait.

En attendant l'heure de la consultation, on peut pratiquer des applications d'eau selon la méthode Kneipp (bains de pieds, enveloppements de pieds, douches dérivatives). On peut aussi mettre en oeuvre un traitement homéopathique de soulagement des douleurs

• Belladona 4. CH 5 granules deux fois par jour;

• Glonoïnum 4. CH 2 granules toutes les heures,

• Spigelia 4 CH une fois de l'un une fois de  l'autre.

GOITRE

C'est une très ancienne maladie qui, dans certaines régions, sévit à l'état endémique. Elle est essentiellement provoquée par une carence en iode qui provoque l'hypertrophie de la glande thyroïde par un réflexe d'accommodation.

On lui donne aussi le nom de maladie de Basedow, du nom du médecin allemand qui, le premier,

mis en évidence cette hypertrophie thyroïdienne.

Le goitre et la maladie de Basedow sont héréditaires le plus souvent ; ils peuvent cependant être acquis pour des causes nerveuses très diverses

chocs nerveux, excitation psychique, troubles émotifs, etc. Les femmes en sont plus atteintes que les hommes et certaines affections ovariennes ou abdominales sont génératrices de goitre exophtalmique.

SYMPTOMES : Les sujets atteints de la maladie de Basedow sont reconnaissables à trois signes caractéristiques : gonflement de la glande thyroïde, yeux saillants ‑ d'où le nom de goitre exophtalmique donné aussi à la maladie ‑ et palpitations du cour. Ces trois signes ne sont cependant pas toujours réunis et l'apparition de l'un d'eux n'est pas non plus forcément l'indice certain de l'apparition de la maladie.

Les malades ressentent des malaises d'ordre nerveux, ils sont agités, irritables, ont des maux de tête et manifestent un état général asthénique. Ils maigrissent, perdent souvent leurs cheveux, transpirent d'abondance. Leur tension est élevée, leurs mains tremblent et sont victimes de bouffées de chaleur en même temps que leurs extrémités refroidissent. Le système nerveux est évidemment déficient.

TRAITEMENT : Il est bien évidemment du ressort du médecin, et intéresse à la fois le système glandulaire et le système nerveux dans leur ensemble.

Le malade peut aider pour une large part à la réussite de ce traitement en pratiquant, par exemple, la méthode Kneipp et, surtout, en

surveillant son alimentation. Celle-ci sera faible en albumine et de préférence végétarienne; beaucoup de fruits et légumes, pain complet. Éviter les mets épicés, le café, l'alcool, le tabac.

Le traitement à base d'iode, si longtemps pratiqué a été à peu près abandonné. L'iode est contre-indiqué dans la maladie de Basedow et déconseillé dans le traitement du goitre lui-même.

Le traitement aux rayons X est également très contesté et certainement pas sans danger. Parmi les thérapeutiques que l'on peut mettre en oeuvre avec le maximum de chances de succès, notons

les Sels de Schussler, l'acupuncture et la sympathicothérapie.

GOURME

On appelle encore cet eczéma du cuir chevelu et de la face chez le jeune enfant « croûte de lait •> ou, pour employer le terme médical exact, impétigo.

SYMPTOMES : La peau des joues et du menton est le siège d'éruptions vésiculaires qui laissent suinter un liquide jaunâtre; il se forme des croûtes qui provoquent de vives démangeaisons, surtout au lit.

TRAITEMENT : En attendant les prescriptions du médecin, il convient, chez les petits, d'abandonner le lait et de le remplacer par des bouillies.

Sur les parties de peau atteintes, compresses de camomille froides. Pour les plus âgés : faire bouillir des feuilles de noyer et les poser en cataplasmes sur les parties malades.

GOUTTE

Elle est caractérisée par l'accumulation des sels uriques au niveau de certaines régions prédisposées telles que le gros orteil, les cartilages de l'oreille ou la région du coude. Cet excès d'acide urique est généralement provoqué par des abus alimentaires et c'est souvent la consommation d'un aliment précis qui déclenche la crise (quelquefois, certaines circonstances météorologiques peuvent être mises en cause).

SYMPTOMES : La crise de goutte débute par une douleur typique, très vive au niveau de l'articulation du gros orteil. L'articulation devient gonflée et rouge. La douleur est naturellement très vive.

A noter qu'il existe deux autres catégories de goutte : le rhumatisme goutteux qui peut intéresser toutes les articulations et la goutte viscérale qui peut affecter les organes du corps.

TRAITEMENT : Le médecin prescrira un traitement à base de colchique pour soulager le malade, mais il faut dire que la guérison définitive appartient avant tout au régime alimentaire et, ici encore, le sujet peut être son meilleur médecin.

Le plus sage, en cas de crise, est d'observer une diète stricte en même temps que l'on prendra une purge de sulfate de soude, huile de ricin ou eau de vie allemande. II est indispensable d'isoler l'articulation goutteuse par un pansement sec, toute pression à cet endroit rendant la douleur insupportable.

La maladie exige un régime sévère et la guérison dépend avant tout de la volonté du malade de l'observer scrupuleusement. Les substances alimentaires qui produisent de (acide urique sont celles qui renferment des corps que l'on appelle purines. Les aliments qui en renferment doivent donc être à priori écartés, en premier lieu, toutes les charcuteries, comestibles et abats (notamment le redoutable ris de veau ou de mouton).

On écartera également les bouillons gras, les gibiers, les ragoûts, les poissons gras, les crustacés, l'oseille et la rhubarbe ; on évitera les excès de matières grasses et les mets épicés...

II convient de noter cependant qu'il est impossible de suivre un régime dont les purines seraient totalement absentes, presque tous les aliments en contenant ; par exemple, il faut tolérer un peu de viande (blanche ou rouge, il n'y a pas de différence contrairement à certaines affirmations) pas trop saignantes ni trop en sauce. Les neufs, le lait, les produits laitiers frais sont recommandés. Le malade se trouvera bien aussi d'observer régulièrement, chaque semaine, un jour de jeûne complet.

Le goutteux doit savoir que la guérison n'est possible qu'au prix d'un régime suivi scrupuleusement pendant des mois, souvent même des années, quitte à faire de temps à autre une entorse raisonnable et exceptionnelle. Un régime de quelques semaines n'aboutit qu'à une régression passagère de la maladie qui réapparaît à la première occasion météorologique, au premier écart alimentaire.

Parmi les thérapeutiques non orthodoxes qui peuvent être mises en oeuvre contre la goutte avec toutes les chances de succès, signalons l'aubier de tilleul sauvage du Roussillon (Gravelline), la pommade de Jean Raillon et les Sels de Schüssler.

Pour traiter la crise en attendant le médecin, le malade peut utiliser la formule homéopathique suivante du docteur Chavanon

• Bryonia P. C. 9 CH. . 5 granules une foin ;

• China 4CH . . . . . . . .

• Colchicum 4 CH . . . 2 granules de chacun,

• Ledum palustre 4 CH . deux fois par 24 heures

• Urtica urens 4 CH _ , en alternant les 4.

Ajoutons que la vie au grand air dans un pays tempéré et ensoleillé, un exercice physique modéré mais constant, une bonne hygiène physique et morale sont les compléments indispensables et utiles d'un régime antigoutteux.

GRIPPE

Affection bien connue qui menace, au seuil de l'hiver et durant toute la mauvaise saison ceux qui n'ont pas eu la prudence de prendre les précautions indispensables pour s'en protéger.

Elle est évidemment due à un virus et la transmission se fait par l'air, la bouche et le nez servant, une fois de plus, de porte d'entrée aux bactéries.

SYMPTOMES : Contrairement à presque toutes les affections infectieuses qui ont des symptômes typiques, ceux de la grippe sont extrêmement changeants.

Le grippé, brusquement, ne se sent d'abord u pas bien », il a des frissons, manque d'appétit et se plaint d'avoir la tête lourde et douloureuse; souvent un rhume de cerveau accompagne ces signes, ou bien le malade est secoué par une toux sèche. D'autres fois, des vertiges, des nausées, des douleurs rénales ou de la nuque ou encore des mollets complètent le tableau. Le malade ressent toujours une grande lassitude et accuse une température qui atteint très rapidement 380, 390 et davantage.

En gros, on reconnaît trois formes de grippe principales : respiratoire, (qui intéresse les organes de la respiration : poumons, trachée‑artère, plèvre); intestinale (qui affecte l'estomac et les intestins); nerveuse (le système nerveux est alors souvent déficient pour d'autres causes).

A ces trois formes, il faut ajouter deux autres aspects plus rares mais non moins redoutables

la grippe cardiaque (troubles du coeur et de la circulation) et la grippe encéphalique (affection du cerveau et de la moelle épinière).

TRAITEMENT : Il dépend évidemment de la forme sous laquelle se présente la maladie.

Dans tous les cas, la grippe se traite, au début, comme le rhume, avec toutefois obligation pour le malade de garder le lit. La diète est conseillée et il ne faut, sous aucun prétexte, obliger le grippé à manger.

Par contre, on lui donnera abondamment à boire ; de l'eau d'abord, par petites quantités souvent répétées, puis des tisanes peu sucrées. Par la suite, au fur et à mesure de l'évolution de la maladie et de la baisse de température, on pourra mettre le malade au bouillon de légumes.

Parmi les tisanes recommandées, notons le plantain, la centaurée et le coucou.

Les enveloppements et bains de la méthode Kneipp sont toujours efficaces, surtout si la maladie est bien prise à son début.

Le citron sous toutes ses formes est également recommandé.

Il n'existe pas de vaccin vraiment efficace contre la grippe, par le fait du trop grand nombre de virus et de leur diversité qui rendent impossible, en l'état actuel des recherches, la mise au point d'un vaccin polyvalent.

La pénicilline et les antibiotiques sont évidemment les armes préférées de la médecine classique et sont souvent d'un heureux appoint dans le traitement de la grippe mais il convient de n'en point abuser, de ne pas céder à la mode en ce domaine.

Par contre, il n'y a aucun danger, aucune contre-indication, à suivre la cure de magnésium, selon la méthode préconisée par le docteur Neveu qui est, en tout cas, la seule thérapeutique préventive réellement efficace contre le virus grippal. Rappelons-en la formule déjà donnée pour l'angine et qui est valable en fait pour toutes les maladies infectieuses

Se procurer en pharmacie 100 g de chlorure de magnésium desséché (bien exiger cette qualité) en poudre ou en comprimés avec lequel on préparera une boisson dosée à 20 g de chlorure de magnésium pour un litre d'eau (de préférence Évian). Prendre, à titre préventif, un bon demi verre chaque matin au réveil ; dès l'apparition des premiers symptômes de la grippe, prendre un verre toutes les six heures pendant quarante huit heures.

L'homéopathie est également bien armée contre le virus grippal. Dès les premières atteintes de la maladie (abattement, fatigue, jambes de coton, mollets douloureux) prendre une dose d'Oscillococcinum J. R. 7 CH (à sec, sur la langue, ou dans un demi-verre d'eau). Une heure plus tard

prendre toutes les heures (ou toutes les demi heures au début du traitement) et en alternance, deux granules de

Belladona 4 CH,

Eupatorium 4 CH,

Gelsemium semp. 4 CH.

En cas de toux sèche ajouter

Bryonia 3 CH. Cinq ou six heures après la dose d'Oscillococcinum, et sauf contre indication du médecin pour les sujets risquant l'otite, prendre six granules de

Sulfur 5 CH.

Mais c'est, bien entendu, dans le domaine préventif que l'on peut lutter le plus efficacement

contre la grippe. Il convient de surveiller tout particulièrement l'entrée par laquelle pénètrent la plupart des affections microbiennes qui inves­tissent notre organisme : l'arrière-gorge ou cavum. Une hygiène constante et sévère de l'arrière-gorge, par inhalations et pulvérisations matin et soir, surtout en période d'épidémie, met le sujet à l'abri non seulement du rhume et de la grippe, mais de bien d'autres maladies.

Attention ! Ne jamais quitter la chambre après une grippe avant d'avoir enregistré trois prises de température avoisinant 370 (3608 le matin, 3702 le soir). Ne pas s'inquiéter si la tempé­rature descend plus bas vers 36°¢ ou 3603. Lorsque la fièvre est tombée le malade doit continuer à prendre des précautions et à éviter toute espèce de fatigue. Cette période qui suit la fièvre est, en effet, critique et dangereuse ; les récidives et les rechutes de grippe sont toujours graves.

GROSSESSE

La grossesse ne saurait évidemment être considérée comme une maladie. Elle mérite cependant de figurer dans cet ouvrage en ce sens que c'est un état physique qui exige de grandes précautions et de véritables soins.

Les conseils que l'on peut donner en l'occur­rence sont essentiellement des conseils d'hygiène physique et alimentaire.

La femme enceinte doit avant tout éviter les médicaments, les remèdes, même s'ils lui sem­blent anodins, et s'en tenir strictement aux pres­criptions de son médecin dans ce domaine.

Elle prendra le plus souvent possible de l'exer­cice, sans fatigue ni efforts inutiles (la marche est particulièrement recommandée). Il faut éviter par contre de rester longtemps debout ou long­temps assise. Les vêtements doivent être lâches et pratiques, éviter tout ce qui peut serrer et empêcher une circulation normale. Le port d'une ceinture de grossesse, sauf cas particulier, est déconseillé surtout pour la première grossesse.

La constipation doit être particulièrement surveillée et combattue.

La femme enceinte doit, bien entendu, respecter particulièrement son régime alimentaire ; une nourriture mal adaptée donne de mauvais élé­ments de construction. La nourriture la meilleure sera la plus simple et la moins excitante. La femme enceinte mangera beaucoup de fruits et de légumes et réduira au strict minimum la viande et le sel. S'il est bien toléré, le lait peut être consommé en assez grande quantité (i 1 par jour). Éviter la bière, le vin et les alcools, de même que le café et le thé.

En cas de constipation, préférer les aliments laxatifs aux purgatifs médicamenteux. Par exemple, les pruneaux cuits et leur jus de cuisson sont excellents.

Un très bon remède aux vomissements mati­naux : manger un peu de pain avant le lever.

On peut commencer très tôt à donner des soins aux seins, lotions froides quotidiennes sur les mamelons et aréoles. Les massages légers suffisent à empêcher la naissance des vergetures.

La femme doit être soigneusement protégée contre les maladies infectieuses, surtout dans les premières semaines de la grossesse. Même une simple grippe peut avoir des suites fâcheuses, il convient donc de ne pas la négliger et de la traiter énergiquement. Toute femme enceinte qui, dans les quatre premiers mois de sa grossesse a été en contact, même fortuit, avec un sujet atteint de rubéole, doit sans tarder en aviser son médecin.

Les douleurs lombaires qui accompagnent souvent le dernier tiers de la grossesse seront traitées par des frictions à l'huile camphrée; l'écoulement prématuré du lait sera calmé très simplement par une tisane de sauge assez forte.

 

H

HÉMIPLÉGIE

C'est la conséquence directe de l'apoplexie (voir au mot « Congestion cérébrale »), un lourd tribut payé aux excès de toutes sortes et particulièrement dans le domaine alimentaire.

Son traitement est naturellement médical; nous n'en faisons état ici que pour signaler les résultats particulièrement spectaculaires obtenus dans le traitement des hémiplégies par la sympathicothérapie (amélioration de la marche, des mouvements du bras, amélioration des paralysies de la parole et, plus rarement, des paralysies faciales).

HÉMORROIDES

Ce sont de véritables varices de l'anus ; elles apparaissent sous forme de petites ampoules bleuâtres, tendues, gonflées et douloureuses, uniques ou en grappes. Selon qu'elles sortent plus ou moins du conduit intestinal on les dit externes ou internes.

Ce n'est pas, en soi, une affection grave mais il convient de ne pas la négliger et, surtout, de s'attaquer aux causes qui provoquent le phénomène. La constipation est, le plus souvent, à l'origine des hémorroïdes ; le manque de mouvement, la vie exagérément sédentaire, l'abus du café, de la bière, du vin et de la viande sont également les causes de crises hémorroïdaires. Les hémorroïdes sont fréquemment aussi congénitales.

SYMPTOMES : Souvent, le patient ne souffre qu'épisodiquement de ses hémorroïdes; il ne ressent une douleur pénible qu'à l'occasion d'une longue marche ou d'une station debout très prolongée et, bien entendu, lors de la défécation. Dans d'autres cas, la région anale est le lieu de sensations de brûlure et d'un prurit désagréables.

Le symptôme qui inquiète réellement le malade et l'amène à consulter son médecin est le saignement. Il se produit surtout pendant l'évacuation des matières fécales; un nœud hémorroïdaire éclate, par suite de la stagnation sanguine accrue engendrée par la pression évacuatrice. Ce saignement est souvent très faible et ne doit pas inquiéter outre mesure le sujet; au contraire, ni trop fort ni trop fréquent il peut être considéré comme une saignée salutaire. Abondant (certains peuvent approcher le demi-litre) ce saignement peut légitimement inquiéter car il peut avoir d'autres origines que les hémorroïdes. Il convient d'ailleurs de faire la différence entre le sang rouge des hémorroïdes et le sang noir marc de café des hémorragies intestinales plus haut placées.

Une manifestation sérieuse est la saillie d'une hémorroïde interne, généralement provoquée par la défécation, qui se trouve étranglée par le sphincter de l'anus; la tumeur ainsi formée enfle, s'enflamme et provoque des douleurs pénibles. Elle peut en outre avoir des conséquences graves en cas d'infection.

TRAITEMENT : C'est évidemment aux causes qu'il convient de s'attaquer plutôt qu'au phénomène lui-même. Par exemple, s'il y a constipation ‑ et surtout constipation chronique ‑ c'est à celle-ci qu'il faut s'en prendre énergiquement. Pour cela, il est déconseillé de s'adresser aux purgatifs forts ; il est préférable de surveiller l'alimentation du malade. Celle-ci doit être à dominance végétarienne, légumes et fruits à discrétion, lait caillé, pain complet; réduire au minimum l'usage du café, du thé, du chocolat, de l'alcool.

Pour activer la fonction intestinale, pruneaux cuits, cures de jus de plantes fraîches (cresson, pissenlit, mille‑feuille, chélidoine, etc.).

S'il s'agit d'une pléthore hépatique, avec congestion du foie, très souvent aussi cause d'hémorroïdes, le régime des hépatiques s'impose tout naturellement.

Localement, contre la douleur, le prurit anal, les brûlures, on emploiera des pommades, comme la pommade d'Yves Rocher, particulièrement efficace, ou l'onguent d'hamamélis. Les cataplasmes d'argile sont également recommandés.

Ici encore, la méthode Kneipp est souveraine, notamment par ses bains de siège froids (i40 pendant 6 à 10 secondes) que l'on peut prendre tous les jours soit le soir soit le matin au saut du lit.

C'est, bien entendu, dans le domaine préventif qu'il importe de lutter contre le danger hémorroïdaire. Les sédentaires doivent s'astreindre à profiter de leurs heures de liberté pour prendre un exercice salutaire qui évitera les stases sanguines et activera la circulation. La respiration a une grande importance, et même s'il n'a pas la possibilité de faire de l'exercice, le candidat aux hémorroïdes devra pratiquer systématiquement des exercices respiratoires prolongés, le matin au réveil et dans la journée, chaque fois qu'il le pourra. Cette hygiène corporelle jointe à l'hygiène alimentaire décrite plus haut doivent suffire à faire obstacle à la maladie.

HERNIE

Ce n'est pas un accident grave s'il s'agit d'une hernie banale, mais c'est un cas d'extrême urgence s'il s'agit d'une hernie étranglée.

La hernie banale est la conséquence d'une défectuosité, d'un point faible de la paroi de l'abdomen par où une anse intestinale peut passer, par exemple sous l'influence d'un effort.

Les hernies les plus courantes sont les hernies inguinales et les hernies scrotales qui descendent dans les bourses. Il existe aussi des hernies ombilicales qui sortent par le nombril.

Ce type de hernie n'est généralement pas douloureux et son traitement consiste essentiellement à faire rentrer l'anse intestinale dans l'abdomen. On fait, pour cela, coucher le sujet sur le dos et l'on comprime la hernie de la pulpe des doigts avec beaucoup de précautions. Le malade étant allongé on met une ceinture herniaire ou, à défaut, une bonne boule de coton hydrophile tenue par un bandage du type Velpeau. Il faut avoir bien soin de placer la pelote de la ceinture ou la boule de coton sur l'endroit où la hernie faisait saillie.

Par la suite, l'intervention chirurgicale est conseillée.

Beaucoup plus grave est le cas où la portion d'intestin passée dans la poche de la hernie s'est étranglée. Cette portion d'intestin qui n'est plus régulièrement nourrie de sang se gangrène rapidement et peut être à la source d'accidents graves.

SYMPTOMES : Les signes classiques de la hernie étranglée sont les suivants

Douleur aiguë au niveau de la hernie qui devient dure, tendue, très sensible à toute pression; la hernie ne rentre plus; des vomissements se produisent. L'arrêt du passage à travers l'intestin des matières et des gaz aggrave l'état général, le malade a les traits tirés, son pouls devient faible et rapide.

TRAITEMENT : Il faut de toute urgence appeler le médecin ou transporter le malade dans un centre hospitalier. En attendant, le coucher sur le dos, les jambes pliées et les cuisses relevées ; poser des compresses chaudes sur la hernie et, si faire se peut, tenter de la faire rentrer aussitôt avec la pulpe des doigts. Mettre le malade à la diète totale; ne donner ni lavement ni purge. Si l'on n'a pu réduire la hernie, si le médecin se fait attendre, mettre une vessie de glace sur la hernie. Ne jamais oublier qu'il s'agit d'une question d'heures pour sauver le malade et qu'il importe donc de tout mettre en oeuvre pour hâter l'arrivée du secours.

HERPÈS

(Voir au mot a zona ».)

HYPERTENSION

HYPOTENSION

(Voir au mot H tension ».)

 

I

ICTÈRE

(Voir au mot < jaunisse ».)

IMPUISSANCE

Ce n'est pas le lieu de décrire, en détail, cette déficience glandulaire ni d'en chercher les causes qui sont nombreuses et, le plus souvent, d'ordre psychique. Ce qui est certain c'est que cette affection est beaucoup plus répandue qu'on ne le croit et que la thérapeutique classique est souvent désarmée pour la vaincre.

Deux remèdes à notre connaissance se sont révélés particulièrement efficaces dans le traitement de l'impuissance (et aussi de la frigidité)

il) Un traitement à base d'extraits de tissu sympathico-nasal et d'extraits pancréatiques de bovidé, le K 33, qui se présente sous forme de suppositoires et qui agit directement sur le sympathique, grand gouverneur des fonctions sexuelles. Ce traitement n'est malheureusement pas en vente en France mais on peut se le procurer facilement en Suisse.

i° La sympathicothérapie qui, pratiquée par un spécialiste averti, permet également des cures spectaculaires dans ce domaine.

INCONTINENCE D'URINE

(Voir même chapitre au mot: «  pipi au lit ».)

INFARCTUS DU MYOCARDE

C'est assurément l'une des maladies les plus typiques de notre civilisation moderne; elle a largement dépassé le stade de « maladie des chefs d'entreprise • qu'on lui donnait hier encore, aujourd'hui, elle menace plus ou moins tous les citadins, tous ceux qui mènent une vie trépidante, épuisante au physique comme au moral, dans une ambiance où les agressions sont répétées, qu'il s'agisse du bruit, de la pollution atmosphérique ou des carences alimentaires.

SYMPTOMES : Ils sont assez différents, encore que très proches, de ceux de l'angine de poitrine (voir à ce mot). L'angine de poitrine n'est qu'une altération des coronaires, l'infarctus est une mortification d'une partie du coeur lui­même. Il survient comme « un coup de tonnerre dans un ciel serein ». Dans ¢0 % des cas, le malade avait déjà eu des crises d'angine de poitrine et l'on doit donc considérer comme une menace d'infarctus toute augmentation des crises d'angine de poitrine ou toute angine qui résiste à la trinitrine.

Dans ro % des cas, le malade incrimine un effort prolongé, une violente colère, une vive émotion ou des rapports sexuels exagérés.

La douleur est semblable à l'angine de poitrine, mais remarquable par son intensité extrême; la trinitrine n'a aucun effet sur elle; elle dure entre une et quarante‑huit heures. Cette douleur s'accompagne très fréquemment de vomissements, de hoquet et de syncope. La brusque chute de la tension artérielle est le signe le plus certain du diagnostic. Plus cette tension est basse, plus il y a de danger. La température monte à 38‑390 dans les vingt-quatre heures.

Entre l'angine de poitrine et l'infarctus, il existe un état intermédiaire que les médecins appellent insuffisance coronarienne aiguë qui se manifeste par une douleur d'angine de poitrine accompagnée de malaises, sueurs, pâleur subite. Cette douleur

se répète souvent au cours de la journée et aux mêmes heures. Il n'y a ni fièvre ni baisse de tension. L'électrocardiogramme est indispensable dans tous les cas d'accident cardiaque et, plus particulièrement, dans le diagnostic de l'infarctus.

LE CHOLESTÉROL

Le cholestérol a été longtemps considéré comme la cause première de la plupart des accidents cardiaques et plus précisément de l'infarctus.

Il semble que l'on soit aujourd'hui revenu à une plus juste conception dans ce domaine.

Ce serait une erreur de croire que le cholestérol est nocif en soi. Seul l'excès est nuisible. En quantité normale il est indispensable à la fabrication de la bile, à la sécrétion sébacée de la peau, aux hormones génitales et surrénales.

On dose généralement le cholestérol en grammes par rapport à un litre de sérum. Le taux normal pour un adulte est de 1.70 g pour un litre de sérum ; il n'y a hypercholestérolémie qu'aux environs de 2,80 g. Mais un seul chiffre n'a pas de valeur absolue, ce qui est grave, c'est un taux de cholestérol sanguin élevé et régulièrement croissant.

Dans le sang, le taux du cholestérol total est de 1.70 g pour mille, et le taux du cholestérol estérifié (c'est-à-dire lié aux acides gras) de 1,20 g pour mille.

Le taux de cholestérol sanguin est nettement plus élevé chez l'homme que chez la femme au-dessous de cinquante ans ; il augmente plus chez l'homme de cinquante ans que chez l'homme jeune.

L'électrocardiographe est un appareil qui utilise le courant produit par le muscle cardiaque et qui le traduit sous une forme graphique. C'est la lecture de ce graphique qui permet de

déceler les anomalies relevées en plusieurs points précis de la circulation : poignets, jambe gauche, thorax, etc. On obtient ainsi douze tracés, dont chacun explore un morceau du cœur et sur le parcours desquels il est possible de localiser les anomalies. On peut, par exemple, repérer si l'infarctus est antérieur ou postérieur ou s'il s'agit d'un infarctus de la cloison médiane.

TRAITEMENT : Il est, bien entendu, du ressort du médecin. Toutefois, le malade peut y participer très activement en adaptant sa vie à la maladie.

La thérapeutique se préoccupe de supprimer les altérations des vaisseaux qui ont été à l'origine de l'accident cardiaque; celui-ci, cependant, a très souvent été déclenché accidentellement par un élément extérieur. Par exemple, le surmenage, les émotions fortes et pénibles (la voiture peut être tenue pour responsable de nombreux déclenchements de spasmes cardiaques), les excès sexuels, l'exercice de la profession si elle exige des rythmes heurtés ou incohérents (en tête des victimes d'artériosclérose coronaire on trouve les médecins, les journalistes, les ecclésiastiques, c'est-à-dire des hommes sans horaires, appelés indifféremment de jour ou de nuit sans avertissement préalable ou victimes de dépaysements inattendus), les sports de compétition.

Il convient donc que le malade évite toutes ces formes d'agression et il est mieux placé que quiconque pour le faire.Le tabac favorise le spasme coronaire, les cardiaques ont donc intérêt à modérer leur passion dans ce domaine. Le climat joue lui aussi son rôle. Les brusques variations de température diurne et nocturne avec maximum de pression barométrique provoquent de véritables épidémies d'infarctus.

Enfin, les cardiaques doivent évidemment surveiller de très près leur alimentation, et l'on peut même dire que l'observation d'un régime alimentaire raisonnable est leur plus grande chance de guérison. Le cardiaque doit éviter l'obésité et limiter, la cinquantaine venue, le pourcentage de calories provenant des graisses à 30 %•

A éviter : tous les aliments contenant des graisses animales : abats (foie de veau, mouton, rognons, ris de veau); jaunes d’œufs, beurre (pas plus de 25 g par jour) ; les huîtres, le chocolat, le lait, la crème, les fromages (sauf en petites quantités, gruyère, port-salut, hollande et fromage blanc écrémé) ; la charcuterie, le porc, les sauces, les ragoûts, la friture.

On pourra utiliser, en petites quantités, les graisses suivantes : huiles végétales (de maïs, de pépins de raisins, de soja, de noix, de safran, de tournesol) et aussi l'huile d'olive de première pression à froid.

Autorisés : viandes rouges grillées ou rôties (modérément), poissons.

Recommandés: légumes (haricots verts, endives, épinards, choux, céleri, poireau, betterave, carotte, tomate, aubergine, toutes les salades, asperges, oseille, oignon, artichaut, melon, concombre, radis, pomme de terre) tous les fruits mais plus particulièrement la pomme et la fraise qui sont de véritables remèdes des affections cardiaques. On évitera, par contre, les noix, amandes et marrons. Le pain complet, les farines, le sucre sont permis, le vin également, dans la proportion d'un demi à un litre par jour selon la profession et, de préférence, du vin d'origine. Le café sera pris en quantité modérée.

Enfin, le sujet veillera à mener une vie réglée exempte de discussions, de controverses, de colères ou d'émotions ; il fuira l'agitation inutile ou factice, le bruit. Il organisera son travail, ses loisirs et se réservera le maximum possible d'heures de détente, de < récréation ». Il fera raisonnablement de l'exercice et s'abstiendra des longs déplacements au volant.

 

INSOMNIE

Le sommeil est absolument indispensable à l'état d'équilibre physique et moral que l'on appelle la santé. Il a pour mission de reconstituer

l'énergie dépensée durant la période de veille ; le cerveau et le système nerveux se rechargent d'énergie vitale comme des accumulateurs, le système musculaire se détend, se relâche, les organes sont au repos ou fonctionnent au ralenti.

Il importe donc de dormir, et de dormir durant un temps suffisant pour que le repos de l'organisme soit total et bénéfique.

En général, sept à 'luit heures de sommeil suffisent aux adultes en bonne santé; les anémiés, les sujets débiles ou déficients devront observer un repos d'une dizaine d'heures. Les enfants doivent dormir dix à douze heures par nuit.

Ce qui importe avant tout c'est que le sommeil soit pris à heures régulières ; il faut s'efforcer ‑ surtout en ce qui concerne les enfants ‑ de se coucher toujours à la même heure ‑ de préférence tôt ‑ et se lever de même.

En fait, il faut « apprendre à dormir •, comme on apprend à manger. Choisir la pièce du logement la moins accessible au bruit; orienter de préférence le lit la tête au nord; veiller qu'aucun pli fâcheux des draps ou des couvertures ne vienne gêner le sommeil; l'obscurité est indispensable à un bon sommeil.

Il est recommandé de se coucher sur le côté droit qui favorise la parfaite digestion du dormeur si celle-ci n'est pas complètement terminée; par la suite, on peut adopter toute autre position, toutefois, les cardiaques éviteront de dormir sur le côté gauche. Les psychanalystes recommandent, au début du sommeil, la position en « chien de fusil »qui est celle, naturelle, du fœtus dans le sein maternel.

Éviter, sauf cas exceptionnel, les nombreux somnifères qui sont proposés aux insomniaques en pharmacie. Le meilleur somnifère est encore l'imagination : une fois étendu et bien relaxé laissez votre imagination battre la campagne, pensez fortement à des choses extraordinaires, impossibles, par exemple que vous avez le don de lire dans la pensée de vos contemporains ou de traverser les murs ; imaginez quelles joies, quelles possibilités vous tireriez de ces dons. Le sommeil ne tardera pas à envelopper ce rêve.

L'insomniaque doit surtout éviter de se poser des questions : « Vais-je dormir? », «Pourvu que je ne me réveille pas », etc. La bonne formule est de ne point penser au sommeil.

Le sommeil n'est pas toujours troublé de la même façon. Certains ont du mal à s'endormir, d'autres connaissent des périodes de sommeil coupées de nombreux réveils (ce sont ceux qui affirment ne pas dormir du tout et « entendre sonner toutes les heures »), d'autres encore ne dorment que quelques heures, se réveillent et ne peuvent plus se rendormir. Celui-là doivent ils rester immobiles dans leur lit ou bouger, se lever? Si ces sujets ne sont pas certains de se rendormir, il est préférable qu'ils se lèvent et vaquent à quelque occupation. On leur conseillera de boire un verre d'eau et même de manger un peu (un simple morceau de sucre suffit parfois), puis de se recoucher.

Les remèdes de bonne femme sont souvent les plus efficaces. Une simple bouillotte d'eau chaude remplace avantageusement tous les somnifères ; elle ne doit pas être brûlante ni trop gonflée pour bien épouser la forme du corps ; la placer d'abord sous les reins, couché sur le dos, puis, après un quart d'heure dans cette position, se coucher sur le côté droit et placer la bouillotte contre son dos, l'engourdissement vient rapidement. Dans les cas d'insomnie légère, une simple tisane, une infusion chaude de tilleul, de valériane, de feuilles ou de fleurs d'oranger suffit à apporter le sommeil.

A signaler que l'homéopathie est parfaitement armée pour lutter efficacement et sans danger d'intoxication contre toutes les formes d'insomnie. Pour sa part, le docteur Jacques Michaud, éminent spécialiste de cette thérapeutique, donne aux candidats à l'insomnie les conseils suivants

‑ Éviter le café, l'alcool, les excitants, les repas trop copieux ;

‑ Veiller à dormir la fenêtre ouverte ;

‑ Avoir une chambre silencieuse, obscure; ‑ Prendre avant de s'endormir

• Avena Sativa T. M. . . . . . . . . . . . . xx gouttes

ou bien

• Passifiora composé . . . . . . . . . . . . . . xx gouttes dans une infusion chaude calmante, par exemple, espèces de mélisse; soit encore

• Sédatif P. C. . . . . . . . . . . 2 ou 3 comprimés ou

• Zincum Valerianid . . . . . . . . à la 3e trituration.

Ces divers remèdes peuvent d'ailleurs être alternés.

Autres thérapeutiques que l'on peut mettre efficacement en Oeuvre pour lutter contre l'insomnie : la sympathicothérapie, l'acupuncture et la chiropractic.

 

J

JAUNISSE

L'ictère, nom savant de la jaunisse, est provoqué par la présence dans le sang d'un pigment que l'on n'y trouve normalement qu'à une dose infime, la bilirubine. Cette matière colorante est, en majeure partie, produite par le foie, du fait de la mort rapide des globules rouges qui y sont constamment renouvelés. Un foie normal ne laisse en circulation qu'une quantité minime de ce pigment; si, par suite d'une défaillance hépatique, la quantité augmente dans le sang le pigment se dépose dans les tissus, d'où la teinte jaune bien connue.

SYMPTOMES : Outre cette teinte jaune, décelable notamment dans le blanc de l’œil, le sujet affiche un manque total d'appétit et des démangeaisons insupportables; souvent, l'apparition de la jaunisse est précédée de nausées, de vomissements, de maux de tête et d'estomac.

Il existe d'ailleurs plusieurs variétés de jaunisse selon les causes qui l'ont provoquée

‑ L'ictère catarrhal bénin est la plus fréquente; la fièvre est peu élevée et ne se manifeste que pendant 3 ou ¢ jours (38° environ); évolution favorable en 10 ou 12 jours. Cette forme virale ‑ L'ictère de la lithiase biliaire, provoqué par un calcul des voies biliaires qui empêche la bile de couler dans le duodénum, s'accompagne de coliques hépatiques (voir à ce même chapitre au mot « calculs ») ; la bile ne passant pas dans l'intestin, les selles sont complètement décolorées.

‑ L'ictère à marche lente et prolongée des cancéreux des voies biliaires, du pancréas; les ictères chroniques des alcooliques (cirrhose); les ictères congénitaux qui affectent parfois certaines familles.

Tous ces signes sont complétés par des urines très foncées, des selles décolorées (comme du mastic), un amaigrissement prononcé et une fatigue souvent intense.

TRAITEMENT : Il n'existe aucun traitement susceptible de détruire le virus. L'essentiel de la thérapeutique consiste à obliger le malade à un repos complet et à une diète salutaire suivie d'un régime lacto-végétarien très léger. On donnera des carottes en quantités appréciables, ce légume étant souverain dans le traitement de la jaunisse. Veiller à ce que l'intestin soit bien libéré, au besoin à l'aide de laxatifs légers. S'abstenir absolument de tous aliments gras ou excitants, ni café, ni tabac, ni alcool.

La jaunisse ne doit jamais être traitée à la légère car, de maladie bénigne, elle peut devenir affection grave et provoquer des troubles nerveux, des hémorragies généralement fatales.

Parmi les thérapeutiques non officielles qui peuvent être mises en application dans le traitement de la jaunisse, citons plus particulièrement la « Jaunitine » et l'extrait de radis noir (Raphanus S. Potier).

 

L

LARYNGITE

Inflammation des muqueuses du larynx qui a le plus souvent pour cause un refroidissement, un rhume négligé, une pharyngite. Cependant, elle peut se produire lorsqu'on force la voix, qu'on parle trop haut ou trop longtemps. Elle est presque toujours accompagnée de congestion des cordes vocales entraînant de l'enrouement ou même une extinction de voix.

SYMPTOMES : L'examen médical fait apparaître une rougeur et une enflure anormales de la muqueuse et des cordes vocales. La maladie se traduit pour le profane par une forte toux et l'enrouement signalé.

Elle prend souvent un aspect dramatique chez les enfants qui fait penser au croup; les petits malades toussent, s'éveillent brusquement la nuit et étouffent...

TRAITEMENT : Familialement, la laryngite aiguë se traite par la chaleur ; enveloppements chauds, humides sinapisés de la gorge ; inhalations de vapeur d'eau chaude dans laquelle on a ajouté un peu de teinture d'iode ; boissons chaudes. Si l'on veut, 20 gouttes de teinture d'iode dans du lait chaud.

La méthode Kneipp est également très efficace, particulièrement les enveloppements préparés à l'argile.

Un remède de bonne femme souverain pour dissiper rapidement l'enrouement : Faire chauffer du gros sel dans une poêle jusqu'à ce que les grains sautent et éclatent, placer le sel chaud

 est parfois épidémique.

‑ L'ictère infectieux aigu peut avoir des conséquences beaucoup plus graves. La fièvre est élevée, la langue sale et sèche, les urines rares, le malade est agité ou, au contraire, abattu.

dans un linge de flanelle replié et le placer sur la gorge ‑ en prenant bien soin de ne pas se brûler ‑ le soir au coucher; le garder toute la nuit. Au matin les cordes vocales auront retrouvé leur ton normal.

Bien entendu, il faut tenir le larynx au repos, cesser de parler, de chanter, de fumer ; éviter de séjourner dans une atmosphère enfumée ou chargée de poussière; se garder des boissons et aliments trop froids ou trop chauds.

Il faut se méfier des laryngites qui durent, elles peuvent préluder aux laryngites chroniques avec baisse de la voix et petite toux sèche qui exigent un traitement médical prolongé.

LUMBAGO

Les auteurs ne sont pas d'accord sur l'origine exacte de cette douleur lombaire occasionnée le plus souvent par le froid ou par un effort musculaire exagéré. Qu'il soit rhumatisme musculaire ou lésion ou blocage, le lumbago est extrêmement douloureux.

SYMPTOMES : Ils résident essentiellement dans cette brusque douleur qui immobilise le sujet au moment où il se redresse ou étend le buste ou qu'il soulève une lourde charge. Parfois, ‑ dans les cas de lumbago dû à un refroidissement ‑ la douleur a été précédée d'une simple gêne à se redresser ou à se courber, d'une fatigue générale, de frissons suivis de sensation de chaleur.

Le lumbago rhumatismal peut être unilatéral ou bilatéral. La douleur est toujours insupportable, le malade ne sait plus comment se courber, s'asseoir. Ces symptômes peuvent être aussi ceux d'une sciatique naissante (voir à ce mot).

La crise est souvent d'assez courte durée, mais il n'est pas rare que la gêne subsiste avec de fréquentes rechutes pendant plusieurs semaines.

TRAITEMENT : Le traitement familial est simple : aspirine (4 à 6 comprimés par 24 heures) ; chaleur (bouillottes et repos au lit, allongé avec un oreiller ou un traversin sous les jarrets) et révulsion (frictions à l'alcool, massages à l'essence de térébenthine ou avec tout autre liniment comme, par exemple, l'embrocation siamoise (en pharmacie). Les ventouses sèches, les rayons à infrarouges sont également indiqués. De même les bains de fleurs des foins.

Pendant la crise, il est recommandé de mettre le malade à la diète hydrique ou de lui faire observer un régime végétarien très léger.

En dehors des crises, le sujet aux lumbagos doit éviter les efforts violents, pratiquer certains exercices physiques, notamment la suspension quotidienne pendant quelques minutes à la barre fixe, sans traction ni effort.

Un bon e truc •> de paysan consiste à porter, à même la peau, à la hauteur de la ceinture, une ficelle de chanvre nouée autour du corps. C'est un excellent préventif pour tous ceux qui accomplissent des travaux de force, mais aussi, en cas de crise, un moyen rapide de mettre fin à la douleur.

La manipulation vertébrale par un chiropracteur ou un vertébrothérapeute est également souveraine.

Le remède homéopathique du lumbago est Arnica 4 CH si la douleur est née à la suite d'un effort violent ou Rhus Toxicodendron 4 CH si le lumbago est consécutif à un refroidissement; prendre trois granules par heure de l'un ou de l'autre.

 

M

MAL DE MER

Les études ne manquent pas dans lesquelles les meilleurs spécialistes se sont efforcés d'expliquer cette mystérieuse affection, ses causes, ses effets. Trop d'explications ont été données du mécanisme du mal de mer pour que nous nous y arrêtions. Nous dirons simplement que cet état nauséeux désagréable est vraisemblablement commandé par un déséquilibre du système nerveux sympathique et qu'il est donc évident qu'il ne suffit pas de vouloir ne pas être malade pour lui échapper, le sympathique n'obéissant pas à la volonté.

Certains individus sont très sensibles au mal de mer, d'autres moins. L'accoutumance et un traitement systématique peuvent mettre un terme au phénomène pour les professionnels de la mer.

Les navigateurs d'occasion disposent en pharmacie d'un certain nombre de spécialités plus ou moins efficaces pour lutter contre le mal de mer qu'ils peuvent toujours mettre à l'essai.

Nous leur recommanderons, de préférence, une fois encore, le remède homéopathique qui a l'avantage de n'être en rien toxique et parfaitement efficace dans la majorité des cas

• Ignatia 9 CH .. . . . . . . une dose trois jours avant l'embarquement,

• Cocolus 4 CH . . . . . . 3 granules de chaque

• Tabacum 4 CH . . . . . . une fois par jour, trois jours avant l'embarquement et deux à six fois par jour en mer.

En l'absence de tout médicament, rester allongé à l'air, les muscles bien décontractés et le regard fixé au loin; porter une ceinture large, sanglant l'abdomen ; prendre des repas légers et peu espacés; boire des eaux très gazeuses froides ; respirer à grands coups, calmement.

MAL DE VOITURE

Il a beaucoup de points communs avec le précédent et obéit probablement aux mêmes mécanismes provoquant une crise d'hypervagotonie.

Un chercheur rouergat, joseph Roucous, a donné du phénomène une explication valable

par suite du frottement de l'air sur la carrosserie, sur le plexiglas des glaces et du pare-brise du véhicule, parfaitement isolé sur ses pneumatiques, le champ magnétique de tout passager d'une auto qui roule subit un certain affaiblissement par perte d'électrons. Si la personne est normalement équilibrée cette perte sera facilement supportable, dans le cas contraire, le manque d'électrons se manifestera par un déséquilibre nerveux, contraction du plexus solaire et ses suites (vomissements, ralentissement de la circulation, pâleur) pouvant aller jusqu'à l'évanouissement.

Le remède à cette « dépolarisation » est simple soit relier le véhicule au sol par une chaîne pour éviter sa charge en électricité statique, soit prendre dans sa main le pouce de la personne malade, le serrer étroitement pour que le contact soit bien établi et que votre accumulation individuelle recharge l'accumulation défaillante de la personne malade. En moins de deux minutes le sujet sera rechargé et retrouvera ses belles couleurs et son équilibre. En l'assistant de temps à autre on pourra parcourir des centaines de kilomètres

sans qu'il soit incommodé. Si l'on n'obtient pas rapidement de résultat, c'est que le potentiel du < chargeur » n'est pas suffisant, il lui faut alors se faire aider par un autre passager.

Le mal d'avion est justiciable, en homéopathie de Gelsemium 5 CH et Borax 5 CH (trois granules deux à quatre fois par 24 heures).

Plus simplement on pourra essayer dans les malaises dus aux divers moyens de transport, soit la Cocculine (L. H. F.) (deux comprimés trois fois par jour préventivement, deux comprimés toutes les heures pendant le voyage), soit le Soludor (Lehning) XV gouttes sur un morceau de sucre 2 à q, fois par jour.

MIGRAINE

(Voir « maux de tête» au chapitre < Des affections banales... ».)

MÉNINGITE

(Voir à ce mot au chapitre u La santé de ‑,,os enfants ».)

 

N

NAUSÉES

Ce peut être un simple malaise provoqué le plus souvent par un excès alimentaire, mais c'est plus fréquemment le symptôme d'une autre affection, surtout lorsque le malaise se répète relativement fréquemment. Il importe donc de rechercher alors la cause réelle du phénomène et de consulter le médecin.

Dans les cas banaux et en attendant l'avis du praticien, on peut tenter de mettre fin au malaise avec un remède homéopathique efficace : Nux vomica q. CH (deux granules toutes les heures).

On peut aussi boire le quart d'un verre d'eau salée (5 g de sel marin pour 100 g d'eau).

Un jus de citron supprime également la nausée.

Les femmes enceintes, au début de la grossesse, sont souvent victimes de nausées, la méthode Kneipp recommande l'application systématique des bains de siège froids (i8‑2o°, pendant ro à 20 secondes deux ou trois fois par semaine).

(Voir aussi au mot « vomissement ».)

NÉVRALGIES

La névralgie est la douleur purement nerveuse, sans lésion d'organe, sans cause interne ou externe apparente. Elle se caractérise par ses accès brusques, séparés par des périodes plus ou moins longues de bonne santé.

SYMPTOMES : La crise névralgique aiguë commence brutalement, atteint son paroxysme en quelques minutes et disparaît aussi rapidement. L'accès se manifeste par des coups pulsatifs et perforants; la douleur est ressentie sur des trajets nerveux bien déterminés, celle qui atteint le nerf sciatique (voir à ce mot) est la plus connue; la plus douloureuse est sans doute la névralgie faciale consécutive à l'irritation du trijumeau, elle surgit souvent avec une grande violence, le côté atteint du visage est sensible à toute pression et les zones les plus douloureuses se situent au bord supérieur de l'oeil, entre les yeux et les ailes du nez, à la commissure des lèvres et au menton, tous points où les branches des nerfs sortent des os.

Citons encore les névralgies intercostales qui, comme leur nom l'indique siègent entre les côtes.

L'attaque peut être spontanée, c'est‑à‑dire sans cause apparente, mais elle peut aussi être provoquée par un facteur extérieur : mouvement brusque, ébranlement, refroidissement, etc. Certaines maladies infectieuses provoquent des névralgies (typhoïde, diphtérie, grippe) de même que des maladies du métabolisme comme la goutte ou le diabète.

TRAITEMENT : La douleur pouvant être, en fait, un signal d'alarme, il convient de ne jamais traiter la névralgie à la légère. Il faut, dans chaque cas, rechercher l'origine exacte de cette douleur qui peut permettre de diagnostiquer une affection fondamentale sérieuse.

L'essentiel du traitement consiste évidemment à supprimer cette cause. Localement, la chaleur est encore ce que l'on a trouvé de mieux pour mettre un terme à la souffrance provoquée par la douleur névralgique. Les compresses très chaudes de fleurs de foin, les fumigations et bains de vapeur pour la face, les bains complets très chauds, les massages légers sont autant d'armes utiles.

Bien entendu, le névralgique doit, lui aussi, surveiller son alimentation et pratiquer notamment les cures de fruits et de crudités. Il doit s'abstenir d'alcool, d'excitants et de tabac.

 

O

OBÉSITÉ

Elle n'est pas forcément la conséquence d'excès alimentaires encore que ceux‑ci soient souvent et justement mis en cause. Il y a des obésités héréditaires, glandulaire, professionnelles (en raison d'une trop grande sédentarité) accidentelles (par suite d'un dérèglement d'une fonction physiologique). En fait, dans la plupart des cas, il s'agit d'un trouble endocrinien.

Cela signifie que le traitement de l'obésité doit être conduit avec une grande prudence et exige un examen sérieux de l'état du coeur, des nerfs, du sang, de la circulation sanguine.

En aucun cas une cure d'amaigrissement ne doit être entreprise hors de la surveillance d'un médecin.

Il convient d'abord de fixer les limites de l'obésité. Après l'âge de trente ans, le corps manifeste une certaine propension normale à la graisse; s'il n'existe pas de circonstances particulièrement favorables à la fixation de celle‑ci, on n'enregistre qu'un léger alourdissement qui se stabilise assez rapidement. Pourtant, on ne peut guère s'en tenir à la mesure du poids de l'individu pour diagnostiquer l'obésité et la vieille règle selon laquelle ce poids devrait correspondre, en kilogrammes, au nombre de centimètres de taille au-dessus du mètre (par exemple 75 kilos pour un homme de 1,75) est aujourd'hui très discutée.

On trouvera à la page 230 un tableau des mensurations et poids idéaux selon l'âge et le sexe de l'individu, mais il ne s'agit évidemment que d'une indication générale, chaque cas étant particulier.

La véritable obésité se mesure non seulement au poids mais aussi à certains signes, à certains troubles qui l'accompagnent nécessairement

comme l'essoufflement à la suite d'une longue marche ou de l'escalade d'un escalier, les palpitations de cœur, les gênes circulatoires, la tendance à la bronchite.

Les troubles généraux qui accompagnent l'obésité sont d'ailleurs à l'origine d'affections graves comme l'artériosclérose, les accidents hépatiques et rénaux.

Il n'y a, en fait, que trois moyens de lutter contre l'obésité : réduire les quantités d'aliments ingérés ; augmenter la combustion; accroître les excrétions.

Le régime alimentaire doit être conduit avec prudence et sur les indications d'un médecin; il élimine ou réduit les matières grasses, les boissons alcoolisées, les sucreries, les farineux; il encourage la consommation des légumes et des fruits.

II n'y a pas de meilleur remède à l'obésité ‑ et surtout de moyen préventif ‑ que le jeûne pratiqué systématiquement une fois par semaine, toujours le même jour. Pendant 24 heures, le sujet s'abstient de toute nourriture, se contentant de boire modérément de l'eau minérale ou des tisanes rafraîchissantes. Ce repos forcé des fonctions digestives suffit à juguler l'obésité et à empêcher son retour.

Pour favoriser la combustion, les exercices physiques, le mouvement au grand air, sans effort exagéré et sans fatigue inutile, sont recommandés aux candidats à l'obésité, ainsi que les massages sans excès.

Enfin, pour accroître les excrétions, la sauna, les bains de vapeur et les applications d'eau sont tout indiqués.

Recommandation importante, saler très peu

les aliments et seulement dans l'assiette, jamais à la cuisson. Boire le moins possible en mangeant.

Signalons qu'un praticien français a mis au point un traitement électrique de l'obésité qui donne d'excellents résultats.

ONGLE INCARNÉ

C'est un accident banal mais douloureux, généralement provoqué par des chaussures trop petites ou mal ajustées. Il se produit surtout aux gros orteils. Ils s'enveniment rapidement et peuvent causer des infections sérieuses du pied.

TRAITEMENT : Il faut donner des bains de pieds chauds répétés avec de l'acide borique dissous dans l'eau, le bain durera au moins une demi‑heure. On peut ainsi ramollir l'ongle et en enlever une partie avec un ciseau flambé; on ne tentera cependant pas de l'enlever complètement.

Après le bain, passer largement l'ongle et l'orteil au mercurochrome. Bien isoler avec un pansement sec ; isoler l'orteil des doigts voisins par des bourrelets de coton placés entre eux, la douleur en sera grandement soulagée.

ORGELET

Affection bénigne mais très douloureuse constituée par une inflammation de la glande qui se trouve au bord de la paupière. Cette inflammation se traduit par un petit furoncle en forme de grain d'orge.

TRAITEMENT : On le traite par des compresses de camomille ou des cataplasmes de graine de lin. On peut aussi employer les compresses d'eau boriquée chaudes ou l'Optraeex (en pharmacie).

OTITE

Cette infection de l'oreille, qui n'est souvent que la conséquence d'un rhume mal soigné, doit toujours être prise au sérieux et conduire à la consultation médicale.

SYMPTOMES : L'otite moyenne aiguë se manifeste par des élancements, de la tension, une impression de gonflement. L'oreille est sensible à la pression. Les exsudats inflammatoires coulent vers l'extérieur.

Mal soignée, l'otite devient chronique avec écoulements muqueux plus ou moins fréquents, dureté et bourdonnements d'oreille.

TRAITEMENT : Il appartient évidemment au médecin en raison des complications possibles (notamment de mastoïdite), mais on peut l'aider, en l'attendant, par des instillations chaudes de sérum (solution saline généralement dosée à 7 g de chlorure de sodium pour 993 g d'eau distillée) chez l'enfant, de glycérine boratée à 3 P. 30 chez l'adulte et, surtout, des applications chaudes sur l'oreille, notamment de cataplasmes très épais de graines de lin et de fenugrec. Quand l'oreille coule, on peut y verser quelques gouttes d'eau oxygénée ou de mercurochrome.

Il faut maintenir le malade au lit pendant la période aiguë, les oreilles protégées par des pansements ouatés. Régime alimentaire très léger.

Certaines otites externes sont provoquées par des furoncles du conduit auditif, on ne peut alors que calmer la douleur par des cataplasmes chauds et de l'aspirine. Ne pas intervenir directement dans le conduit, ne pas donner de lavages d'oreilles sans avis du spécialiste.

OXYURES

(Voir au chapitre « La Santé de vos enfants ».)

 

P

PALPITATIONS

Elles ne doivent pas inquiéter outre mesure ceux qui en sont victimes car, s'il est vrai qu'elles peuvent être l'indice d'un trouble cardiaque, elles ont souvent aussi des causes beaucoup moins sérieuses.

Les palpitations peuvent naître d'une émotion violente, d'un gros chagrin, d'un souci important; l'accélération du rythme cardiaque s'accompagne alors d'une sensation de boule dans la gorge.

Un exercice violent, un surmenage physique prolongé, peuvent également augmenter la pulsation cardiaque et même provoquer dans le bras gauche ce fourmillement qui inquiète tant ceux qui l'éprouvent. Enfin, certaines palpitations cardiaques ont des causes purement gastriques ; après un repas trop copieux ou trop rapidement absorbé, l'estomac se gonfle d'air et la poche ainsi formée vient comprimer le cœur entre le diaphragme et le poumon, d'où irritation du plexus cardiaque.

Bien entendu, si le phénomène se reproduit à la moindre occasion, s'il a tendance à persister, il faut consulter son médecin.

Un excellent moyen, préconisé par l'abbé Kneipp, pour mettre fin aux palpitations : le bain de bras. On le prend, froid, pendant trente secondes environ, les bras plongés dans un récipient jusqu'à la hauteur du milieu des biceps. Après quoi, endosser un vêtement qui recouvre

torse et bras, puis, debout ou en marchant à pas lents, balancer doucement les bras pendant une ou deux minutes. On peut recourir à ce bain aussi souvent que l'on veut.

PALUDISME

C'est une maladie heureusement rare sous nos climats mais qui laisse chez ceux qui en ont été atteints des séquelles chroniques qu'il convient de connaître et de ne pas négliger.

Le paludisme, rappelons‑le est provoqué par la présence dans le sang d'un organisme microscopique, le plasmodium, qui y a été apporté par la femelle d'un moustique : l'anophèle. Le paludisme est contagieux pendant les trois premiers jours de l'accès de fièvre. La durée d'incubation après la piqûre du moustique est de trois à six jours.

SYMPTOMES : L'accès initial est marqué par une période de fatigue, de lassitude accompagnée de troubles gastriques, de malaises; puis, période de frissons (la fièvre peut monter à ¢o0) suivie d'une période de chaleur; le malade qui grelottait devient très rouge et très chaud, les vomissements sont fréquents; cette période dure de six à douze heures. Enfin, période de transpiration abondante, la température baisse et le malade soulagé s'endort.

L'accès laisse de la fatigue, des maux de tête, de la courbature. Les accès initiaux se succèdent tous les jours plus ou moins régulièrement espacés selon le type de paludisme auquel on a affaire.

Passé à l'état chronique ‑ c'est surtout celui qui nous intéresse ici ‑ le paludisme donne des accès très atténués réveillés par le froid, le changement de climat, les excès. La maladie est alors assez différente, la fièvre peut être continue, sans accès, avec simplement quelques frissons légers.

TRAITEMENT : Dans les régions intéressées, le mieux est évidemment de se prémunir contre le paludisme. Le médicament spécifique du paludisme est la quinine; on en prend généralement deux comprimés à 0,25 par jour.

Le traitement du paludéen chronique est du ressort du médecin. En attendant celui-ci, pour faire obstacle à la crise, on peut mettre en oeuvre le traitement homéopathique suivant

• China P. C. q. CH a granules immédiatement, à répéter toutes les deux heures,

• Arsenicum album P. C. 7 CH . . . . . a granules vers 18 heures

• Plumbum 7 CH . . un jour de l'un, un jour  de l'autre.

Le jus de citron est un excellent antidote du paludisme.

PANARIS

C'est l'abcès du doigt appelé également « mal blanc » ou « tourniole ». Infection sérieuse qui,

mal soignée ou négligée, peut devenir grave car elle peut atteindre le poignet et le bras et provoquer un phlegmon des gaines des tendons et exiger des mutilations de la main.

Le panaris naît, le plus souvent, d'une simple

piqûre, d'une coupure ou d'une excoriation négligée des doigts. Par exemple, une écharde que l'on a tenté d'enlever avec des doigts sales.

TRAITEMENT : Il est formellement interdit de percer ou de presser un panaris à son début. Il faut l'aider à « mûrir » en procédant à des enveloppements très chauds aux fleurs de foin ou au fenugrec (renouveler toutes les heures).

Le traitement le plus efficace et le plus rapide

consiste en applications de feuille de chou, qui a la double propriété d'être désinfectante et sédative. Prendre une feuille de chou, bien la laver et l'aplatir, par exemple avec un rouleau à pâtisserie, pour écraser les côtes ; découper une bandelette que l'on enroule autour du doigt en deux ou trois épaisseurs. Bander avec un linge assez épais sans comprimer. Laisser en place quelques heures. Le besoin de renouvellement se fait sentir par une sensation de chaleur locale.

PHLÉBITE

Justement redoutée, cette inflammation des veines peut avoir de sérieuses conséquences. Elle peut être mortelle si un caillot de sang se détache de la veine enflammée et qu'emporté par le torrent circulatoire il aille obstruer un vaisseau sanguin vital du cerveau et du coeur (embolie). Il est fréquent aussi que, par suite du ralentissement de la circulation, des bouchons de sang, des caillots, que l'on appelle thrombus, se forment dans les veines et se fixent sur les parois de celles‑ci (thrombose) ; ils peuvent petit à petit être grossis par du tissu conjonctif et oblitérer définitivement la veine.

SYMPTOMES : Généralement, le sujet souffre déjà de varices (voir à ce mot). 11 souffre de sensations de pesanteur, de faiblesse, de fatigue légère dans la jambe et cela, souvent, après un effort insignifiant.

Quand il y a phlébite, la douleur devient torturante. Sous l'effet d'un choc, d'un coup, d'une meurtrissure, d'une distension, la jambe gonfle, de violentes douleurs se manifestent, la température monte. La veine intéressée ressort nettement, la place malade est marquée par de l'enflure, de la rougeur et une grande sensibilité.

TRAITEMENT : Il faut évidemment appeler d'urgence le médecin en consultation. En l'attendant, coucher le malade en position haute, la jambe légèrement repliée au genou et l'obliger à garder rigoureusement le repos au lit.

Les cataplasmes ou enveloppements à l'argile, renouvelés toutes les deux heures, atténuent la douleur et sont efficaces contre l'inflammation veineuse elle‑même. Par la suite, bien veiller aux fonctions intestinales.

PHLEGMON

Les symptômes et le traitement sont sensiblement les mêmes que pour l'abcès (voir à ce mot).

Bains chauds prolongés et fréquents du membre ou pansements humides, chauds alcoolisés ou encore cataplasmes sur la région.

Si le pus arrive sous la peau, et en l'absence de médecin, incision avec un bistouri flambé et après désinfection à la teinture d'iode (anesthésie locale au chlorure d'éthyle si on peut s'en procurer).

Le médecin prescrira un traitement à base de pénicilline et de sulfamides.

PIPI AU LIT (énurésie)

On ne peut pas dire que ce soit une véritable maladie mais les désagréments que provoque cette affection sans gravité sont certains.

C'est essentiellement une anomalie du développement ; elle consiste en la persistance au‑delà de l'âge du nourrisson d'un état normal chez celui‑ci ou (éventualité plus rare) en un retour en arrière vers le comportement du nourrisson.

SYMPTOMES : En règle générale, on fixe à trois ans l'âge où l'enfant doit être propre.

Le petit énurésique ne souffre d'aucune lésion de l'appareil urinaire, ses mictions sont normales, elles sont seulement involontaires et inconscientes durant le sommeil.

La fréquence des mictions nocturnes varie évidemment avec les sujets; les garons sont plus fréquemment atteints que les filles. En moyenne, 85 % des enfants énurésiques mouillent au moins une  fois par nuit ou plus; 85 % des énurésies sont primaires ou congénitales.

L'hérédité a certainement une influence sur le déclenchement de la maladie, mais le milieu, les répercussions psychiques sont également très souvent à l'origine de l'affection.

TRAITEMENT : Les traitements classiques sont assez décevants. Trop souvent, les parents se contentent de menacer l'enfant de représailles, de punitions, c'est ce que recommandaient les praticiens du siècle dernier. Ils avaient tort, car ces menaces sont sans effet sur les causes réelles de la maladie.

Les thérapeutiques modernes : injections épidurales, électrochocs lombo-pubiens, injections d'hormones, interventions urologiques et la longue liste des « spécialités » chimiques, à base de belladone, de scopolamine, d'éphédrine, etc., ne sont guère plus efficaces.

La méthode du réveil nocturne, par intervention directe des parents ou à l'aide d'appareils sonores, nuit souvent gravement à l'équilibre psychique du jeune malade. Le pourcentage très faible de guérisons obtenues par ces diverses méthodes l'est trop souvent au détriment de la santé générale de l'enfant.

A notre connaissance, une seule thérapeutique, mise en application par un chercheur rouennais, Jean Viorney, permet de traiter efficacement et sans danger les enfants atteints d'énurésie. II s'agit d'une méthode très simple, naturelle, qui a le grand mérite de pouvoir être adaptée à chaque cas. Car si le phénomène énurésique est unique, on peut affirmer que chaque cas est particulier.

Cette thérapeutique consiste en un régime alimentaire calculé accompagné de bains de pieds et de mains à base d'extraits de plantes. L'élément important de la thérapeutique consiste dans le fait que l'enfant y prend une part directe, qu'il y est en quelque sorte associé, ce qui, sur le plan psychique, est de première importance.

Le traitement comprend évidemment un régime alimentaire qui doit être strictement observé et dont l'élément essentiel est l'interdiction absolue de toute boisson et de tout aliment diurétique à partir de 16 ou 17 heures. Le repas du soir doit être retardé au maximum afin qu'il précède immédiatement l'heure du coucher de l'enfant.

En règle générale, le sujet prend un bain (de pieds ou de mains) le matin à jeun et un

autre le soir immédiatement avant son repas. Chaque bain dure de 3 à 10 minutes.

La guérison est progressive ; elle se manifeste généralement dès la première quinzaine et est complète au bout de deux mois de traitement. Il est des cures qui nécessitent un traitement plus prolongé mais il en est aussi de très spectaculaires où l'enfant est guéri en quelques jours.

PLEURÉSIE

C'est une inflammation du sac membraneux qui tapisse les poumons, la plèvre, ou, plus exactement, du feuillet pariétal de celle-ci. Elle a généralement pour origine un refroidissement (pleurésie primaire) mais peut être aussi la suite d'affections diverses, notamment celles qui intéressent les poumons (pleurésie secondaire). Elle a fréquemment aussi une origine tuberculeuse.

Sous l'influence de l'inflammation, la plèvre réagit en produisant un liquide légèrement teinté de jaune-vert, mais qui peut s'infecter et devenir purulent (pleurésie purulente).

SYMPTOMES : La maladie commence sournoisement par une gêne dans le côté qui devient très vite un véritable point de côté avec une fièvre modérée, une toux sèche, opiniâtre, une fatigue générale prononcée.

Pendant l'évolution de la pleurésie, le malade maigrit, sa figure pâlit, le tour des yeux est bleu.

L'acuité des points de côté n'a aucune signification quant à la gravité du mal; des cas pourtant inquiétants de pleurésie sont presque indolores alors que d'autres beaucoup moins graves provoquent de violentes douleurs dans le côté.

Il y a deux sortes de pleurésie : la pleurésie sèche et la pleurésie avec épanchement. Lorsque l'épanchement dans la plèvre est très important, il peut comprimer le poumon et gêner la respiration. Quand l'épanchement est situé dans la plèvre gauche il peut fatiguer le cœur.

TRAITEMENT : En attendant le médecin, on

fera coucher le malade qui, en raison de la forme évolutive insidieuse de la maladie, a tendance a vouloir vaquer, en se traînant, à ses occupations. On le maintiendra bien au chaud et on lui fera de la révulsion thoracique (sinapismes, cataplasmes à la moutarde, badigeon à l'essence de thérébentine). Les enveloppements froids de la poitrine selon la méthode Kneipp sont également indiqués.

On donnera des boissons chaudes pour favoriser la sudation (pour autant que l'état du coeur le permette) mais sans exagération car, d'une façon générale, il convient de réduire l'absorption des liquides. Bien veiller au parfait fonctionnement de l'intestin.

PNEUMONIE

Affection aiguë des poumons provoquée, le plus, souvent par un microbe, le pneumocoque; elle se contracte par la bouche et par le nez. L'incubation est de deux à trois jours. La maladie est contagieuse.

SYMPTOMES : Les signes caractéristiques sont le frisson prolongé, le point de côté brutal, violent, très douloureux et la fièvre.

Un peu plus tard, la figure du malade est rouge, congestionnée; la toux exagère la douleur due au point de côté; la fièvre dépasse fréquemment ¢o0 et il n'est pas rare que le malade délire. Après quelques jours apparaissent des crachats typiques à l'aspect rouillé. La respiration est courte et haletante.

Le septième jour, en général, la fièvre tombe et une très forte sudation annonce l'heureux changement d'évolution de la maladie.

TRAITEMENT : Faire coucher le malade dès l'apparition des premiers signes, le haut du corps légèrement relevé par des oreillers. Le réchauffer à l'aide de bouillottes et couvertures et boissons chaudes modérément alcoolisées. Pratiquer la révulsion thoracique par sinapismes, ventouses,

badigeon à la térébenthine. Les enveloppements du torse selon la méthode Kneipp sont indiqués; également le cataplasme de fromage blanc (on en prépare une pâte épaisse dont on applique une bonne couche sur un linge, le cataplasme se pose directement sur la peau ; l'application dure de une à deux heures et peut être renouvelée deux ou trois fois par jour en cas de forte fièvre).

On ne recommencera à nourrir très légèrement le malade que lorsque la température aura fléchi. La convalescence de la pneumonie est longue et doit être accompagnée de grandes précautions pour éviter toute rechute.

Le cœur doit être tout particulièrement surveillé durant le déroulement de la maladie car celle-ci lui impose une grande fatigue. La grande majorité des décès par pneumonie résulte en fait de défaillance cardiaque.

POLIOMYÉLITE

C'est assurément une grave maladie, mais il importe de ne pas la considérer comme un fléau devant lequel nous serions totalement désarmés. Ni la panique ni l'affolement ne se justifient devant elle.

Certes, les moyens officiels de la vaincre sont assez limités mais il existe des thérapeutiques pour s'en prémunir, pour lui faire obstacle et pour guérir les graves séquelles qu'elle laisse généralement.

Ce qui importe dans la lutte contre la poliomyélite, c'est de prendre la maladie de vitesse; pour cela, il est important d'en bien connaître les signes avant‑coureurs.

SYMPTOMES : Ils sont, en fait, assez vagues, au début du moins. D'une faon générale, le malade se plaint de lassitude, de courbature; ses déplacements sont lents (il marche comme un vieux). On constate parfois des vomissements; la fièvre est légère. Le patient est incapable de se lever sans l'aide de ses bras; retour à l'état maladif tous les

trois ou quatre jours, salive épaisse, difficultés pour avaler ou pour respirer.

En période d'épidémie, l'observation attentive d'un sujet atteint d'angine rouge permet de prévoir la poliomyélite si l'on tient compte dans l'examen de la raideur douloureuse de la nuque ou du dos et de la céphalée très pénible pour le malade qui se sent la tête prise comme dans un étau. La ponction lombaire pratiquée par le médecin confirme presque toujours le diagnostic.

Ces symptômes ne se produisent d'ailleurs pas tous en même temps; l'incubation dure trois semaines. En fait, les signes les plus certains sont l'angine, la raideur douloureuse de la nuque et la raideur douloureuse de la colonne vertébrale dorsale. Dans le cas d'apparition de ces signes, il faut appeler le médecin de toute urgence.

TRAITEMENT : Le virus de la poliomyélite est un des plus mal connus ; on l'a, certes, depuis longtemps isolé mais il n'est pas prouvé que ce virus soit la cause plutôt que l'effet de la maladie. Le virus s'attaque aux fibres motrices des systèmes nerveux et paralyse les muscles. Si les cornes antérieures de la moelle épinière sont les premières atteintes, le malade est paralysé des membres et du tronc ; si c'est le bulbe qui est touché, ce sont les muscles respiratoires et le cœur qui se paralysent. Cette destruction de la substance nerveuse se fait dans un laps de temps plus ou moins long et laisse après elle des cicatrices scléreuses qui échappent à toute intervention médicale ou chirurgicale.

Il existe des formes lentes de poliomyélite, dites bénignes, mais qui n'en laissent pas moins des séquelles de paralysies définitives ; des formes brutales, presque toujours mortelles, et des formes intermédiaires, les plus nombreuses heureusement, parfaitement guérissables.

Les spécialistes ne sont pas d'accord sur la façon dont la poliomyélite, maladie évidemment contagieuse, se transmet. Pour les uns, cette transmission se fait, de façon directe, interhumaine et par les voies respiratoires supérieures ; pour les autres elle se transmet par la voie digestive, la contagion se produisant indirectement, et l'eau contaminée étant le véhicule habituel de cette contagion. Les deux versions sont probablement exactes.

Le caractère saisonnier de la poliomyélite est indéniable. C'est avant tout une maladie de la saison chaude.

Il existe actuellement trois vaccins contre la poliomyélite : le vaccin Salk, le vaccin Sabin, le vaccin Lépine. Les meilleurs spécialistes sont en désaccord total sur la valeur curative et préventive de ces vaccins. Il est certain, en tout cas, que l'immunité qu'ils confèrent ‑ si elle existe, ce dont on peut douter, ‑ est précaire et qu'elle oblige à une revaccination permanente. En outre, l'application de ces vaccins est déconseillée en période d'épidémie, c'est-à-dire au moment même où ils seraient le plus utile. Il ne faut donc pas se faire trop d'illusions sur la protection qu'ils peuvent apporter contre le fléau.

La meilleur: façon de lutter efficacement contre la poliomyélite doit être préventive et constituée par l'observation de règles d'hygiène très strictes.

Pendant les périodes de chaleur, éviter, pour les jeunes surtout, tout effort violent, toute fatigue, tout surmenage. Rien de plus dangereux, par exemple, que se baigner en eau froide après une course ou un exercice fatigant.

Il faut, bien entendu, surveiller l'alimentation, éliminer le sucre blanc et les boissons trop sucrées, réduire le pain ordinaire au profit des pains complets, donner beaucoup de fruits et de légumes (prendre soin de bien les laver). Ne pas se contenter, sous le prétexte qu'il fait chaud, de nourritures froides et légères, il faut, au contraire, donner une alimentation riche en vitamines et en calories aux enfants.

Il convient de ne pas oublier que 75 % des enfants sont naturellement immunisés par des anticorps contre, la polio; que les risques sont donc relativement limités.

Il existe heureusement un moyen simple et efficace de vaincre la poliomyélite, à condition qu'il soit mis en oeuvre rapidement dès l'appari tion des premiers signes de la maladie : c'est le traitement cytophylactique par le chlorure de magnésium mis au point par le docteur Neveu dont nous avons déjà fait état à propos de l'angine et de la grippe (voir ces mots). On trouvera cicontre, la posologie précise de ce traitement mis en Oeuvre contre la polio.

POSOLOGIE DU TRAITEMENT DE LA POLIOMYÉLITE PAR LE CHLORURE DE MAGNÉSIUM

Faire préparer cette solution

Chlorure de magnésium desséché (bien exiger cette qualité) : 2o g.

Eau commune faiblement minéralisée ou eau d'Evian : i litre.

Adultes et enfants au-dessus de cinq ans

Faire prendre 125 cc de la solution toutes les six heures pendant quarante-huit heures, puis toutes les douze heures suivant l'état du malade.

Notons qu'il serait prudent de débuter par deux doses rapprochées à deux ou trois heures d'intervalle dans les cas très graves.

Enfants au-dessous de cinq ans

Ces doses seront ramenées à zoo cc à quatre ans, 8o cc à trois ans, 6o cc à deux ans et administrées dans les mêmes temps que ci-dessus, c'est-à-dire deux doses rapprochées à deux ou trois heures d'intervalle dans les cas très graves, puis toutes les six heures pendant quarante-huit heures, puis toutes les huit heures, puis toutes les douze heures.

Chacune de ces doses sera légèrement additionnée d'eau, puis sucrée à volonté et aromatisée avec du jus de citron pour les enfants qui prendraient difficilement la solution de chlorure de magnésium à 20 pour 1000

Pour les nourrissons

On leur fera absorber suivant leur âge une à quatre cuillerées à café de la solution, à la cuillère ou au compte-gouttes, toutes les trois heures pendant quarante-huit heures, puis toutes les six heures, puis toutes les douze heures.

N. B.: Chacune de ces doses sera diminuée en cas de dérangement intestinal, mais toujours administrée dans les mêmes temps que ci-dessus.

Ce serait méconnaître le sens de la méthode cytophylactique par le chlorure de magnésium que d'entretenir un effet laxatif ou purgatif de ce sel, alors qu'il s'agit en réalité d'en nourrir les cellules de l'organisme dans le but d'augmenter leur résistance à l'infection.

Voilà donc pour le traitement de la poliomyélite par le chlorure de magnésium, institué dès les premiers signes de la maladie, c'est-à-dire au moment de l'angine et de la raideur de la nuque ou,,au plus tard, à l'apparition de la première paralysie, traitement qui donnera dans ces conditions péremptoires une guérison rapide et totale. Le fait est indiscutable.

Si l'on attend, si le traitement par le chlorure de magnésium est institué tardivement, la gravité du mal s'accroît et cela d'autant plus que l'on aura attendu plus longtemps.

On ne pourra plus espérer une guérison totale. Cependant, il sera bon que le traitement magnésien soit encore conseillé.

Le malade absorbera une dose de la solution de chlorure de magnésium calculée suivant son âge et sa tolérance intestinale, toutes les six heures pendant quelques jours, puis toutes les huit heures, puis toutes les douze heures pendant un temps assez long.

Ce traitement de la poliomyélite par le chlorure de magnésium doit être suivi par tous les < chroniques » dans le but d'améliorer leur situation, mais leur chance d'y parvenir sera évidemment d'autant plus restreinte que leurs paralysies seront plus anciennes.

Extraits de (i Traitement cytophylactique des maladies infectieuses par le chlorure de magnésium » par le docteur A. Neveu (Librairie Le François).

PROSTATITE

C'est surtout dans sa forme hypertrophique que la maladie est la plus répandue. Elle s'observe généralement aux alentours de la soixantaine. Par inflammation et gonflement la prostate comprime l'urètre, perturbant la fonction urinaire.

SYMPTOMES : Ils se résument, au début du moins, en l'obligation de se lever de plus en plus souvent la nuit pour uriner. Par la suite, le nombre des urinations augmente même le jour. La miction elle-même est significative, : le jet est sans force, l'évacuation est lente en dépit des efforts faits pour expulser l'urine. Autre signe typique, le prostatique, dès qu'il ressent le besoin d'uriner, doit se précipiter littéralement aux toilettes. Ces phénomènes vont en s'aggravant jusqu'à devenir un véritable calvaire pour le sujet.

TRAITEMENT : Sans être totalement désarmée, la médecine classique n'est pas toujours en mesure de traiter radicalement la maladie. Après des améliorations passagères, des rémissions de plus ou moins longue durée, il faut presque toujours en arriver à l'opération chirurgicale, à l'ablation de la prostate. Intervention délicate et qui n'est pas toujours ‑ il s'en faut ‑ couronnée de succès. Intervention d'autant plus aléatoire que le malade est généralement très âgé.

C'est donc dans le domaine préventif qu'il convient d'agir plus particulièrement, et ceci avant même que les signes avant-coureurs de la maladie se manifestent. Le candidat à la prostatite doit éviter les refroidissements, la constipation, la fatigue; il doit surveiller strictement son alimentation.

L'exercice physique est absolument nécessaire, même sous la forme d'une marche lente de une à deux heures par jour, par petites étapes, de préférence le soir après dîner (quand la saison le permet évidemment). Il faut éviter les longues stations en voiture. Il est recommandé au vieillard prostatique d'uriner de préférence dans la position accroupie qui permet une expulsion plus complète de la vessie. Le prostatique doit se soulager aussi souvent que possible et ne jamais demeurer en état de rétention urinaire.

Le docteur Valensin note que, sur le plan sexuel, la conduite doit être régulière et routinière, sans excès ni longs silences, à égale distance de trop d'excitations comme de trop d'étouffements, sans exploits mais sans démission.

Parmi les remèdes simples qui peuvent être mis en oeuvre contre la prostatite, signalons l'absorption d'oignons en grandes quantités ou de graines de citrouille. Le pollen (que l'on trouve dans les magasins de régime) est également recommandé à la dose de 20 à 30 g par jour.

Voici enfin un remède de bonne femme particulièrement efficace lorsque le malade se trouve en état de rétention aiguë

Faire une décoction (i) de blé ordinaire (on trouve du blé dit « à germer » dans tous les maga

(i) Pour obtenir une décoction, mettre de l'eau froide dans un récipient ; y ajouter la quantité de blé voulue selon la quantité d'eau; couvrir. Mettre au feu et amener doucement à ébullition. Laisser bouillir à petits bouillons pendant vingt minutes. Éteindre ou retirer du feu. Laisser infuser quelques minutes et passer. On peut, pour aromatiser la boisson, ajouter un jus de citron au mélange.

sins de régime) à la dose de 200 g de blé pour un litre d'eau. Boire trois fois environ 200 cc (un très grand verre) de cette tisane le matin à jeun, tous les trois jours.

PSORIASIS

C'est une dermatose encore mystérieuse par bien des aspects et ses causes ne sont pas clairement définies. Il semble bien que la cause essentielle du psoriasis soit une auto-intoxication et une infection hépatique provoquée par un excès d'urée et de cholestérol, compliquées très souvent d'insuffisance rénale.

SYMPTOMES : Le psoriasis se reconnaît à son aspect typique de « taches de bougie » groupées en taches, plaques ou placards. Toutefois, le véritable psoriasis est caractérisé par le résultat positif qu'il donne au grattage de Brocq.

Le regretté docteur Aboab, l'un des meilleurs spécialistes de cette mystérieuse maladie, avait substitué à ce classement celui du terrain psoriasique; il distinguait ainsi le psoriasis pur, dry au seul trouble humoral, et les psoriasis microbiens provoqués par l'action d'un microbe ou parasite sur le terrain psoriasique.

TRAITEMENT : Les thérapeutiques proposée sont nombreuses mais il faut reconnaître que bien peu sont vraiment efficaces. L'huile de cade, employée localement, et le mercurochrome sont avec les médicaments à base d'arsenic, ceux qui donnent les meilleurs résultats.

Un remède américain, encore inconnu en France mais que l'on peut heureusement se procurer en Suisse, l'Alphosyl, donne d'excellents résultats.

Le traitement est, avant tout, une question de régime alimentaire. Quatre aliments sont plus particulièrement recommandés aux psoriasiques

les pâtes, les pommes de terre, les légumes verts (à l'exception des haricots verts, des épinards, de l'oseille, du cresson, des asperges), les fruits

mûrs (éviter les fruits secs, noix, noisettes, amandes, arachides).

Trois aliments sont formellement interdits les alcools, les acides et les graisses. On tolère un peu d'eau rougie aux repas. Les fruits acides, le thé fort, le chocolat, le beurre, les neufs sont défendus. L'huile d'olive en très petites quantités est permise.

On évitera aussi les graines (petits pois, haricots, lentilles), les tomates, betteraves, navets.

Les carottes et le riz sont permis. Éviter le café fort.

Trois aliments seront tolérés en petites quantités le bœuf ou la volaille, les poissons blancs, les fromages cuits (gruyère, hollande, laitages).

Jamais d'abats, jamais de crustacés ou coquillages, jamais de fromages gras ou fermentés.

 

R

RHUMATISMES

On désigne, en fait sous ce nom, toute une série d'affections d'origines diverses, mais toutes caractérisées par un même symptôme : la douleur.

Les formes de rhumatismes sont multiples ; on peut les diviser en deux grandes familles : les rhumatismes affectant les articulations, dits précisément rhumatismes articulaires, et les rhumatismes affectant les tissus mous, dits rhumatismes infectieux. Ces derniers sont de loin les plus fréquents ; ils comprennent les rhumatismes musculaires, l'arthrite rhumatismale, le torticolis, les tendinites, les lumbagos, les sciatiques, les névrites.

Il faut faire une place à part au rhumatisme articulaire aigu ou fièvre rhumatismale, affection grave due à une invasion de microbes, redoutable par ses conséquences cardiaques, plus fréquent chez les enfants que chez les adultes, et àla goutte (voir à ce mot) improprement appelée maladie des gourmands mais qui, en fait, frappe surtout les sédentaires et les surmenés nerveux.

SYMPTOMES : Le signe majeur du symptôme rhumatismal est évidemment la douleur. Elle peut s'installer brusquement, par exemple, à la suite d'une chute qui n'avait d'abord provoqué qu'une douleur bénigne.

Très souvent, le rhumatisme infectieux est précédé par une infection spéciale, il débute, par exemple, par une angine rouge; la scarlatine se complique

fréquemment de rhumatisme, de même les dysenteries, les colibacilloses, etc.

Dans les cas de rhumatisme articulaire la douleur, atroce, aiguë, qui arrache souvent des cris au malade, est le signe le plus évident de l'affection. Elle se situe au niveau d'une grosse articulation (genoux, coudes, pieds, épaules, etc.) et très souvent les deux articulations symétriques sont atteintes. Le moindre mouvement, le moindre contact avec la peau suffisent à la provoquer. Tout déplacement est naturellement impossible. La souffrance se situe à la périphérie de l'articulation et non en son centre. La peau est chaude, rouge, tendue et luisante.

Très souvent, la crise est précédée de fatigue générale, de courbatures vagues. Le malade est frileux, fiévreux (38 à39°) la gorge lui fait mal, la salive est difficile à avaler. On pense à une grippe, c'est la crise rhumatismale qui s'installe.

TRAITEMENT : Il n'y a pas de traitement systématique du rhumatisme. Ce traitement variera selon la nature du rhumatisme et aussi selon le tempérament du malade.

En urgence, on couchera le malade et on le maintiendra bien au chaud ; toutes les articulations touchées seront enveloppées de gros pansements ouatés. On donnera du salicylate de soude dissous dans de l'eau gazeuse à la dose de 8 à 10 g par 24 heures en cinq prises de 2 g. On accompagnera chaque dose par de l'eau de Vichy dans laquelle on aura fait fondre du bicarbonate de soude, le salicylate étant très caustique pour l'estomac.

A défaut de salicylate on pourra donner de l'aspirine à haute dose (10 à 12 comprimés par jour) également accompagnée de bicarbonate.

La teinture d'iode fraîchement préparée (V gouttes, trois fois par jour dans un peu de lait, en augmentant la dose de III gouttes par jour jusqu'à C gouttes par jour) est également très efficace. Le soufre administré sous forme de cachets ou de piqûres a la faveur de nombreux praticiens.

Parmi les remèdes que le médecin pourra mettre en oeuvre, signalons l'A.C.T.H. et la cortisone, traitements de choc intéressant les

rhumatismes anciens, rebelles ; les sels d'or ; les sels de cuivre; le venin d'abeille ou de cobra, prescrit à doses infinitésimales en injections intraveineuses ; la folliculine plus particulièrement utilisée dans le traitement du rhumatisme chmatérique, ressenti au moment de la ménopause, la radiothérapie, les ultra‑sons, etc.

A côté de ces traitements orthodoxes, il en existe un certain nombre d'autres également fort efficaces. Et, plus particulièrement, l'aubier de tilleul sauvage du Roussillon, spécialement recueilli à une certaine altitude et à un moment précis de l'année dans les Pyrénées. Son efficacité est étonnante dans tous les cas de rhumatisme; c'est, en outre, un excellent préventif contre le retour toujours possible de la maladie.

La pommade Raillon est également souveraine contre le rhumatisme.

L'acupuncture, la chiropratic obtiennent des résultats non négligeables dans tous les cas d'arthrose, de sciatique, de lumbago et de névralgie cervicale.

L'homéopathie est également très agissante et permet des cures spectaculaires notamment dans le domaine du rhumatisme articulaire aigu.

Enfin, les cures thermales sont particulièrement recommandées et peuvent être associées à toutes les autres thérapeutiques. Plus spécialement celles d'Aix-les-Bains, de Bourbon-l'Archambault et surtout de Dax dont les bains de boue sont souverains dans tous les cas de rhumatismes chroniques.

RHUME (coryza)

En dépit des progrès de la science médicale, il n'existe pas de remède spécifique du rhume de cerveau, affection banale qu'il importe cependant de toujours prendre au sérieux. L'inflammation des muqueuses s'accompagne très vite d'une infection larvée qui provoque l'apparition d'un nouveau coryza au moindre courant d'air et c'est souvent d'un rhume négligé que naissent sinusites, otites, angines, laryngites, bronchites et même broncho‑pneumonies.

TRAITEMENT : Le premier et seul remède vraiment efficace contre le rhume, c'est la fuite; il faut tout mettre en oeuvre pour éviter la contagion et faire barrage contre la propagation du virus qu'il s'agisse d'un simple coryza ou de la grippe. La meilleure précaution, en cas de rhume, c'est d'éviter toute espèce de refroidissement; il faut donc demeurer au chaud et nulle part le malade ne sera mieux que dans son lit. Il ne faut pas craindre le ridicule et il est préférable de s'arrêter de travailler un ou deux jours que d'être immobilisé pour des semaines.

Si le sujet est fébrile, on se contentera de le faire boire en abondance ; de l'eau d'abord, par petites quantités souvent répétées, puis des tisanes peu sucrées. On pourra ensuite le mettre au bouillon de légumes, et lorsqu'il se sentira mieux ajouter à ce menu spartiate quelques fruits de saison. Parmi les tisanes recommandées: le plantain, la centaurée et le coucou. Le citron sous toutes ses formes est également conseillé.

Fumigations, pommades antiseptiques dans les narines (éviter les pommades mentholées).

Pour lutter contre le coryza, Raspail prescrivait d'oindre les ailes et la racine du nez, ainsi que le front avec de la pommade camphrée, le soir en se couchant.

Le rhume de cerveau se soigne rapidement et guérit en prisant plusieurs fois par jour de la poudre d'argile. Appliquer si nécessaire des cataplasmes d'argile sur le front.

La méthode Kneipp n'est pas moins efficace et recommande contre le rhume de cerveau le bain de pieds chaud (40°) pris pendant 2 à 3 mi raites. C'est un remède éprouvé s'il est applique dès les premiers symptômes du mal. Si le rhum est déclaré, garder le lit et procéder à un lavage complet toutes les heures ou toutes les deux heure à l'eau froide. Le soir, un enveloppement de pieds.

C'est évidemment dans le domaine de la prévention que l'on a le plus de chance de triomphe du rhume de cerveau. II suffit pour cela, en saison d'hiver d'observer un certain nombre de règle strictes d'hygiène

Ne pas chauffer à l'excès les pièces dans lesquelles on travaille ou on vit. Une température de 18 ou i9 degrés est raisonnable et suffisante. Ces pièces doivent être aérées à la cadence de trois minutes par heure, même au risque de perdre de précieuses calories. L'atmosphère doit être maintenue humide par des saturateurs ou des récipients remplis d'eau sur les appareils de chauffage.

Une hygiène sévère et constante de l'arrière‑gorge met parfaitement à l'abri non seulement du rhume mais de bien d'autres maladies. Il faut pratiquer des inhalations et des pulvérisations, pour désinfecter matin et soir le cavum, particulièrement en période d'épidémie si l'on doit fréquenter un lieu public.

Le problème vestimentaire est également important. Il faut se couvrir suffisamment pour éviter tout refroidissement lorsque l'on sort mais ne jamais oublier que la chaleur est d'abord affaire d'isolement; inutile donc de s'engoncer dans des vêtements épais et lourds, il faut porter des lainages suffisamment amples pour ménager une couche d'air entre le corps et l'extérieur, l'air étant le meilleur isolement contre le froid.

Il faut aussi prendre de l'exercice, respirer et ne pas rester calfeutré au coin de son feu.

RHUME DES FOINS

Il appartient à la famille des asthmes. Cette affection saisonnière atteint les sujets allergiques au pollen des fleurs ou à certaines poussières.

SYMPTOMES : De vives démangeaisons se font d'abord sentir aux paupières et dans le nez, accompagnées d'une sensation de brûlure aiguë. Les yeux cuisent et larmoient. Ensuite de violentes crises d'éternuement spasmodique secouent le malade. L'irritation due au pollen provoque un gonflement des muqueuses gorgées de sang et rend la respiration difficile. Ces muqueuses sécrètent un mucus fluide pénible à évacuer.

Des manifestations secondaires accompagnent très souvent ces symptômes : maux de tête, abattement, manque d'appétit, température légère. Parfois, les voies respiratoires sont atteintes et la toux s'installe avec une pénible sensation d'oppression.

La maladie peut durer de quelques jours à quelques semaines. Certains sujets en souffrent tout l'été.

TRAITEMENT : Les spécialités ne manquent pas, en pharmacie, qui se proposent de guérir le rhume des foins, mais il faut bien reconnaître que bien peu sont vraiment efficaces.

Il semble que le moyen le plus sûr pour le sujet passible du rhume des foins d'y échapper est encore de le prévenir. Lorsque la saison est venue, il doit pratiquer systématiquement, avant même l'apparition du moindre symptôme, des irrigations locales du nez à l'aide d'une décoction froide de sauge ou de prèle avec laquelle il procédera également à des gargarismes.

La méthode Kneipp permet d'obtenir de durables améliorations dans cette désagréable affection et le déblocage des premières cervicales (atlas et axis) par un chiropractor habile ou un vertébrothérapeute suffit très souvent à la faire disparaître. On a égaiement enregistré de bons résultats avec la sympathicothérapie.

Enfin, l'homéopathie est loin d'être désarmée face au rhume des foins.

 

S

SCIATIQUE

C'est une névralgie du nerf sciatique toujours très douloureuse; la douleur est généralement permanente mais, parfois, seuls certains mouvements ou certaines positions la provoquent.

Les causes de la sciatique sont diverses ; elle peut naître d'un refroidissement, d'un coup violent, d'un accident, mais elle peut aussi avoir des causes internes : inflammation de l'articulation de la hanche ou des muscles, troubles de la circulation, varices, tumeur dans l'abdomen ou les os du bassin.

SYMPTOMES : On reconnaît la sciatique à coup sûr en faisant coucher le malade sur le dos, à plat, on prend alors le talon de la jambe malade et on la lève sans la plier; le sujet ressent une vive douleur à la fesse et le long du nerf sciatique.

TRAITEMENT : Si le mal se déclare de façon subite et s'accompagne de violentes douleurs, le malade doit observer un repos complet immédiat. On donnera aussitôt une purge avec 30 g de sulfate de soude ou d'huile de ricin; de l'aspirine à forte dose et l'on appliquera sur la jambe malade des compresses très chaudes (les cataplasmes de fleurs de foin donnent de bons résultats).

Deux thérapeutiques peuvent être mises en oeuvre avec le maximum de chances de succès

la chiropractic et l'acupuncture. Les massages et la gymnastique médicale de même que les bains

de la méthode Kneipp sont indiqués dans les traitements de longue haleine, particulièrement pour les sciatiques chroniques.

Il convient aussi de veiller au régime alimentaire du malade; diminuer la consommation de viande, supprimer les épices, éviter les abus d'alcool ; consommer beaucoup de fruits et de légumes verts.

Le traitement par infiltration est généralement très efficace contre la douleur, mais ne suffit pas à vaincre la sciatique elle‑même.

SINUSITE

Elle naît, le plus souvent, à la suite d'un rhume de cerveau, par inflammation de la muqueuse du sinus frontal.

SYMPTOMES : Elle se manifeste par des maux de tête sourds ou violents qui sont plus douloureux lorsqu'on se baisse. L'écoulement nasal devient de plus en plus épais et abondant, il a une odeur fétide; la douleur piquante s'étend à la racine du nez, cette région et la zone frontale sont plus ou moins douloureuses à la pression. Il y a très souvent perte de l'odorat.

TRAITEMENT : Il ne faut jamais prendre à la légère un rhume de cerveau qui s'accompagne de maux de tête. Il faut consulter rapidement un médecin avant que l'infection des sinus devienne dangereusement chronique.

Au traitement classique du rhume de cerveau il faut ajouter des inhalations aux fleurs des foins ou à la camomille. Les irrigations du nez à la tisane froide de prèle sont également très efficaces mais il ne faut jamais aspirer ni renifler.

Le traitement homéopathique est certainement le plus efficace contre la sinusite et, particulièrement, la sinusite chronique. Ce traitement doit évidemment être mis en oeuvre par un praticien spécialiste de cette thérapeutique mais, en attendant son intervention, le malade se trouvera bien de prendre trois fois par jour trois granules d'Hepar Sulfur 5 CH et, le soir au coucher, une dose d'Oscillococinum 7 CH.

Parmi les thérapeutiques non officielles, citons l'ozonothérapie et, surtout, le <• Bol d'air Jacquier », toutes deux très en efficaces dans le traitement de la sinusite.

 

T

TENSION

Les affections de la circulation intéressent les veines et les artères, leurs relations entre elles et les tissus, les relations entre les vaisseaux et les systèmes nerveux et lymphatique et, enfin, les troubles mêmes de la régulation dans lesquels le rôle et la composition du sang sont prépondé­rantes.

Le moyen le plus courant ‑ qui n'est pas forcément le plus précis ‑ de diagnostiquer ces affections, ces accidents de la circulation est la mesure des pressions artérielle et veineuse. Pour les veines, on introduit dans le vaisseau une aiguille qui est en communication avec un mano­mètre à eau. Pour les artères, un appareil à contre-pression suffit ; c'est le classique brassard de caoutchouc gonflé et décomprimé.

La tension s'évalue en centimètres de mercure. Les deux chiffres relevés sur les appareils spécia­lement conçus pour mesurer la tension expriment une hauteur : la hauteur qu'atteindrait une colonne de mercure pour s'opposer au flux sanguin.

La tension artérielle s'exprime donc toujours par deux chiffres, celui qui correspond à la ten­sion maximale et celui qui indique la tension minimale.

La tension maximale chez un adulte en bonne santé varie entre 12 et 14; la tension minimale oscillant entre 7 et 8.

D'une façon générale, on estime que la tension minimale idéale doit être égale à la moitié de la tension maximale plus i. (Par exemple, pour une tension maximale de 14, la tension minimale idéale sera de : 14 = 7 ‑f‑ i = 8.)

Au-dessus de 14 ou 15, l'individu normal est hypertendu ; entre 16 et 18 l'hypertension est moyenne ; entre 18 et 20 elle est sérieuse ; audessus de 20 elle est inquiétante.

Cette prise de tension, si elle n'est pas inutile, n'est cependant qu'un aspect du diagnostic, un moyen de surveillance sans plus et le patient ne doit pas, de son résultat, tirer des conclusions définitives et s'affoler par exemple parce qu'il est hypertendu au-delà des limites normales.

La radiologie permet des explorations plus précises ; l'examen de la vitesse de circulation du sang, de la résistance des capillaires, des températures cutanées également. Tous ces examens sont indispensables pour établir un diagnostic précis.

Il y a hypotension quand la pression sanguine maximum est égale ou inférieure à 10

SYMPTOMES DE L'HYPOTENSION : Le malade se plaint de fatigue physique et intellectuelle, il souffre de douleurs derrière la tête; divers troubles cardiaques accompagnent ces phénomènes et, généralement, le moral du sujet est très bas.

L'hypotension, en soi, ne doit • cependant pas inquiéter si l'état du sujet est, par ailleurs, satisfaisant. Quelques règles d'hygiène physique et alimentaire suffisent souvent à triompher du phénomène.

SYMPTOMES DE L'HYPERTENSION: Ils sont plus ou moins apparents : maux de tête, martèlement dans les tempes, vertige, bourdonnement d'oreilles qui augmente quand le sujet se baisse, essoufflement plus ou moins prononcé, irritabilité, fatigabilité marquée, faiblesse de mémoire, teint coloré. Ces signes ne sont pas forcément groupés et passent parfois à peu près inaperçus, au début du moins.

TRAITEMENT : Le traitement de l'hypertension comme celui de l'hypotension est évidemment médical. Disons simplement qu'il y a toujours intérêt à choisir un traitement naturel à l'exclusion

des thérapeutiques chimiques souvent décevantes et dangereuses par les intoxications qu'elles provoquent.

Le régime alimentaire a une grande importance, de même que le régime de vie et le rythme de travail.

Parmi les thérapeutiques non homologuées qui peuvent être mises en oeuvre pour lutter contre l'hypertension, signalons plus particulièrement la méthode Kneipp et les «Graines Jura».

TORTICOLIS

Cette raideur douloureuse des muscles du cou peut avoir pour origine un effort musculaire, un déplacement discal ou un état rhumatismal d'une vertèbre cervicale.

SYMPTOMES : Ils résident essentiellement dans cette raideur du cou. Si le torticolis a été provoqué par un effort musculaire, la douleur est compliquée d'une sensation de courbature. S'il s'agit d'un rhumatisme dû à un coup de froid, les muscles sont raides et tendus et la douleur s'étend au sommet de la tête, elle s'accompagne de battements et s'aggrave au moindre mouvement. Dans les cas moins graves, chez les arthritiques par exemple, la raideur s'observe au réveil ou après une longue immobilité mais disparaît par le mouvement.

TRAITEMENT : Il dépend bien entendu des cas, mais en règle générale il est le même que pour le rhumatisme infectieux (voir ce mot).

Le remède homéopathique indiqué en cas de torticolis par effort exagéré est Arnica 4 CH (3 granules trois fois par jour) et, pour le torticolis d'origine rhumatismal Actea Racemosa 4 CH et Rhus Toxicodendron 4 CH (également 3 granules trois ou quatre fois par jour).

Localement, on maintiendra une chaleur sèche autour du cou.

Voici enfin un remède de bonne femme très efficace :

Hacher de l'origan, du thym ou du romarin fraîchement cueilli. Le chauffer à sec dans une casserole. Mettre dans une gaze et appliquer bien chaud sur le cou.

TUBERCULOSE

Cette redoutable maladie a heureusement perdu, de nos jours, son caractère de fléau, ceci en raison des améliorations sans cesse croissantes des conditions de vie, de l'hygiène et du dépistage précoce.

Sa description, ses multiples formes de développement exigeraient, au surplus, une longue étude qui n'aurait pas sa place dans un ouvrage comme celui‑ci.

Nous nous bornerons donc à signaler, en dehors des thérapeutiques classiques, l'existence d'un remède étonnant ‑encore que battu en brèche par le corps médical officiel ‑ le vaccin de Friedmann qui a permis la guérison de milliers de malades et qui évite, notamment, les opérations mutilantes dans les cas de tuberculose pulmonaire (thoracoplastie).

Les thérapeutiques anorthodoxes ne manquent d'ailleurs pas qui permettent de lutter efficacement contre les diverses formes de tuberculose, citons plus particulièrement: le vaccin de Marbais, l'ozonothérapie, la méthode du docteur Martin du Theil, les oligo‑éléments, le < bol d'air > Jacquier ; la capillarothérapie, la racine africaine l'umcka et les gouttes Doré.

TYPHUS

Le typhus exanthématique, maladie épidémique, est transmis à l'homme par les poux. L'incubation est de 5 à 20 jours.

SYMPTOMES : La maladie débute brusquement par des frissons, des douleurs dans la tête, les jambes, le dos, une très forte courbature. La fièvre est élevée et dépasse largement 40° dès le deuxième jour pour

baisser ensuite. Les yeux sont rouges, injectés de sang. Vers le troisième ou quatrième jour apparaît l'éruption sous forme de taches rosées, sur le ventre d'abord, puis sur le reste du corps, sauf la figure et le cou. Ces taches persistent environ une semaine puis elles brunissent avant de disparaître en laissant des traces également brunes. Au moment de l'éruption, on constate une aggravation des malaises

maux de tête pénibles, forte fièvre, délire; la constipation est de règle. Pendant cette période de la maladie, les jours du sujet sont en danger.

TRAITEMENT : Il est évidemment du ressort du médecin. On peut tout de suite donner une bonne purge (sulfate de soude ou huile de ricin) pour libérer l'intestin. Donner également des boissons toniques (thé léger alcoolisé par exemple).

Il convient surtout de prendre les plus grandes précautions pour éviter la propagation de la maladie : Isolement sévère du malade épouillage complet, désinfection, voire destruction de ses effets, désinfection des locaux.

 

U

URÉMIE

L'urée est une substance toxique complexe qui provient surtout de la désintégration des substances albuminoïdes alimentaires et, accessoirement, des albumines usées des tissus.

Le taux de l'urée sanguine, mesuré à jeun, varie chez le sujet normal selon l'alimentation entre 0,20 et 0,40 g par litre. Chez l'enfant malade, l'urée peut osciller entre 0,45 et 0,50 g par litre; au-dessus, l'état pathologique est indiscutable. Aux environs de i g la situation est sérieuse; les grandes azotémies sont de l'ordre de a à 3 g et plus ; leur pronostic est sombre.

L'élimination de l'urée se fait normalement par les reins et par la transpiration. Si, en raison d'une affection grave du rein, celui-ci cesse de fonctionner normalement et ne répond plus aux exigences, le corps devient incapable de se débarrasser des déchets métaboliques. Le taux d'azote sanguin monte, de l'urée se trouve excrétée dans l'estomac et l'intestin, des vomissements de liquide contenant du chlorure de sodium et de l'urée se produisent, le sang s'acidifie avec diminution du taux d'alcalinité.

L'urémie peut être d'origine hépatique ou rénale, la seconde étant plus difficile à combattre. Elle est guérissable dans la mesure où il subsiste du tissu rénal susceptible de procéder à son travail d'épuration sanguine. Ces cas s'accompagnent très souvent d'hypertension artérielle

traduisant l'effort du cœur qui lutte pour faire passer le sang à travers le filtre rénal obstrué, sclérosé.

L'urémie peut se manifester soudainement, de façon aiguë, accompagnée de violentes céphalées, de délire, de convulsions, de coma, de respiration difficile et de vomissements.

Dans sa forme chronique, elle s'accompagne de maux de tête sourds, de vertiges, de fatigue physique et mentale, de nausées, d'insomnie tenace, parfois d'hémiplégie, plus rarement de crampes musculaires, de tintements d'oreille, de démangeaisons.

TRAITEMENT : En toute occurrence, le traitement doit être rapidement mis en Oeuvres ; il convient donc de faire appel sans délai au médecin. Ne jamais oublier que le sel est l'ennemi numéro un du rein; il importe donc de réduire sa consommation au minimum, non seulement dans la composition des plats mais aussi dans le choix des aliments.

En attendant la mise en oeuvre du traitement médical : repos, jeûne, de l'eau à volonté, au lit et au chaud. Repos absolu, loin de tout bruit, de toute agitation. La thérapeutique classique prescrit généralement une saignée de 500 g en cas d'urémie aiguë.

Après la disparition des troubles, surveiller de très près l'alimentation. Il faut réduire ‑ voire supprimer radicalement dans les cas graves tout apport azoté concentré : viande, poisson, neuf, fromage, lait, légumineuses, céréales, etc. L'alimentation se composera exclusivement de légumes verts et de fruits frais.

Le repos, le calme, l'absence de soucis sont indispensables. Le soleil, la marche au grand air sont excellents.

URTICAIRE

C'est, en fait, plutôt un symptôme qu'une véritable maladie. Il est très souvent provoqué par des troubles de la fonction hépatique (il accompagne ou suit volontiers la jaunisse). Mais il peut aussi être causé par un déséquilibre compliqué qui se produit dans l'organisme à la suite d'absorption de certains médicaments ou de certains aliments. On dit que l'organisme est sensibilisé à ces produits. Les aliments susceptibles de déclencher l'urticaire chez certains sujets sensibilisés sont les coquillages, les crustacés, certains poissons, le gibier, les fraises, etc. Parmi les médicaments, citons la quinine, le pyramidon, l'antipyrine.

SYMPTOMES : Ils sont bien connus et consistent en l'apparition et la disparition parfois très rapide de larges plaques en relief sur toutes les parties du corps et provoquant des démangeaisons considérables. Ces plaques peuvent se compliquer d'oedème.

TRAITEMENT : Purger le malade, le mettre à un régime léger non toxique (pâtes, légumes cuits, purées). Pas de sel, ni de graisses, ni d'épices. Pour calmer les démangeaisons, lavages froids à l'eau vinaigrée (a/3 eau pour i/3 vinaigre).

Le traitement homéopathique est particulièrement efficace; voici la formule que recommande le docteur Paul Chavanon

• Sérum de cheval polyvalent 5 granules immé

P. C. 8 CH . . . . . . . . . . . .   diatement (à répéter toutes les vingt quatre heures).

• Apis P. C. 5 CH . . . . . . . . 2 granules toutes

• Urtica urens 4 CH . . . . . . les heures en al

• Fragaria 4 CH . . . . . . . . . ternant les trois.

 

V

VARICES

C'est la maladie essentielle des veines. Il convient de distinguer les varices congénitales des varices banales. Les premières sont des dilatations des veines superficielles accompagnées de l'absence de veines normales ; ce sont, en quelque sorte, des malformations. Les secondes, plus courantes, sont provoquées le plus souvent par des malformations des veines communicantes ou perforantes (qui assurent la liaison entre les veines profondes et les veines superficielles).

Les varices peuvent apparaître à tout âge mais c'est entre dix‑huit et vingt‑cinq ans que se situe habituellement cette apparition. Elles sont plus fréquentes chez les femmes surtout parce que la grossesse est presque toujours un facteur d'aggravation des varices congénitales. Chez les hommes, les varices sont souvent précoces (quatorze ans et moins). La station debout professionnelle, surtout si elle est associée à la chaleur, est une cause importante de la formation des varices. La phlébite provoque presque automatiquement la naissance de varices.

SYMPTOMES : Ils sont généralement nets : oedème des jambes, surtout en fin de journée, peau molle, blanche; l'enflure disparaît la nuit. Le malade est gêné dans la position debout; la marche lui apporte un soulagement. Quelquefois crampes nocturnes.

Seule la radio permet de déceler les déformations des perforantes, leurs anomalies avant la naissance des signes extérieurs.

Il existe toujours une partie < visible » de la varice, assez facile à déceler à la palpation avant même qu'elle n'apparaisse à l'ail non exercé.

L'obésité, les troubles endocriniens sont fréquemment des signes annonciateurs de varices, de même que les déformations plantaires du pied. Les spécialistes notent plus particulièrement l'orientation du gros orteil et l'état des ongles.

TRAITEMENT : On peut dire qu'il n'y a pas de traitement médical efficace des varices. Les deux seuls, que nous connaissions, sont deux remèdes empiriques, la pommade d'Yves Rocher et la pommade de Jean Raillon qui, toutes deux, lorsqu'elles sont appliquées suffisamment tôt, évitent l'atrophie de la paroi veineuse. Les autres thérapeutiques médicamenteuses ne peuvent prétendre qu'à pallier les troubles fonctionnels légers, à éviter les causes favorisantes ou aggravantes.

Les traitements chirurgicaux, par contre, qui ont pour but de supprimer la veine malade sont très efficaces. Ils sont de deux sortes : sclérosants ou sanglants.

Le traitement sclérosant se fait par injections intra veineuses d'un produit irritant qui provoque une coagulation sanguine, un caillot solidement fixé qui va permettre la transformation de la veine en cordon fibreux et stopper la progression de la maladie. La technique est sans danger et n'a que l'inconvénient d'être assez longue (6 à 8 piqûres pendant un mois et demi en moyenne); elle n'est pas coûteuse et n'oblige pas le patient à cesser son travail ou ses activités.

Les traitements sanglants sont de véritables opérations chirurgicales. Le premier, le stripping (du verbe anglais to strip : arracher, ôter) consiste à faire des incisions aux deux extrémités de la veine que l'on désire supprimer et à arracher celle-ci entre ces deux points. L'opération est sans danger et laisse le minimum de cicatrices. La seconde opération appelée ligature-résection consiste à pratiquer des incisions très limitées aux points que la radiographie a montré utiles;

on lie la perforante et l'on résèque une petite portion de la veine superficielle au même niveau. Lorsque cette opération s'adresse à la seule partie supérieure de la veine, elle prend le nom de crossectomie.

Bien entendu, le sujet variqueux devra observer certaines règles de vie commandées par sa maladie. Il devra notamment surveiller son alimentation et éviter la constipation et l'obésité. Le sel sera très mesuré et les matières grasses bannies. La consommation des fruits sera encouragée ainsi que celle des salades et des crudités.

Éviter les vêtements serrés, les chaussures trop étroites et les talons trop hauts. Fuir surtout la station debout immobile et le piétinement. La marche et tous les exercices sont recommandés. Les bains froids également. Le massage est à proscrire tout comme la compression par bandes, bas ou collant, absolument inutile. Le variqueux s'abstiendra de s'exposer au soleil.

Enfin, il est bon de noter que toutes les thérapeutiques internes sont rigoureusement inactives dans le traitement des varices.

Aux deux pommades citées plus haut il faut ajouter le < Syncardon », appareil qui a pour objet de rétablir la circulation et une thérapeutique mise au point par un médecin parisien à base d'une plante asiatique la e centella asiatica » ou herbe au tigre.

VER SOLITAIRE (ténia)

C'est le plus connu des nombreux parasites qui risquent de hanter l'intestin. Il est transmis à l'homme par la viande de porc consommée insuffisamment cuite, mais certains autres aliments (salades, fruits) peuvent aussi véhiculer des neufs qui iront s'installer dans l'intestin grêle où le ténia se fixe fortement. Son expulsion est toujours difficile, surtout la tête, et tant que cette dernière n'est pas éliminée, le ver repousse sans cesse.

SYMPTOMES : Les signes généraux de l'existence d'un ténia sont les maux de ventre fréquents, les nausées, la faim dévorante, la salivation, la dépression générale, l'amaigrissement.

Sa présence est décelée par les veufs qui peuvent se trouver dans les selles mais souvent cette recherche est inutile le ver solitaire laissant échapper des anneaux que les matières entraînent et que l'on distingue facilement sous forme de rubans plus ou moins longs.

TRAITEMENT : Les médicaments vendus en pharmacie sont loin d'être efficaces et l'on conseillera de revenir dans ce domaine aux bonnes vieilles recettes paysannes qui ont au moins l'avantage de n'être pas dangereuses.

En voici une très simple : Prendre au repas du soir une salade de pommes de terre, assaisonnée à la dose de 6o g d'huile de noix. Le remède fait son effet au réveil, parfois même dans la nuit.

Pour les enfants, on peut aussi essayer la graine de citrouille (6o à 100 graines pilées avec du sucre candi) prise pareillement le soir au coucher. La racine de fougère est également très appréciée. Enfin, des carottes crues râpées prises en bonne quantité le matin à jeun et quelques minutes avant chacun des principaux repas, provoquent généralement l'expulsion du ténia dans les six à huit jours.

En homéopathie, le Taenifuge Ercé donne souvent de bons résultats.

VERRUES

On ne saurait considérer ces lésions bénignes de la peau comme une maladie mais leur caractère disgracieux incite à s'en débarrasser. D'autant que les verrues sont contagieuses et peuvent se propager de proche en proche... L'agent de contamination est un virus filtrant.

SYMPTOMES : Elles se présentent comme des saillies plus ou moins arrondies, grises ou jaunâtres, sèches, dures, cornées. Elles sont indolores; c'est seulement

lorsqu'elles sont infectées qu'elles deviennent douloureuses.

Dans la plupart des cas, les verrues se multiplient à partir d'une verrue initiale ou verrue <c mère » généralement plus volumineuse que ses filles.

Une localisation particulière, celle de la plante du pied, réalise la verrue plantaire qui se présente sous forme de lentille cornée et se caractérise par la vive douleur à la pression au centre de la lésion.

TRAITEMENT : Le traitement est souvent décevant en raison de la tendance à la récidive des verrues. La seule suggestion est souvent plus efficace que les thérapeutiques médicales.

Il existe plusieurs produits médicamenteux à base de teinture de thuya, d'axonge, d'acide salicylique et de vaseline.

La neige carbonique et les applications d'azote liquide sont également employés avec succès. L'électrocoagulation donne toujours des résultats radicaux mais presque toujours aussi des récidives certaines. En outre elle peut laisser des cicatrices disgracieuses.

Enfin, on pratique, sous anesthésie, le curetage de la verrue, particulièrement de la verrue mère ce qui entraîne souvent la disparition de toutes les autres.

Il existe une quantité de remèdes de bonne femme contre les verrues qui, s'ils ne sont pas toujours efficaces eux non plus, ont au moins l'avantage d'être sans danger. En voici quelques uns

Humecter les verrues, de temps à autre, à l'aide de suc frais de chélidoine, de jus d'oignon et de jus de citron. Le vinaigre pur est également recommandé.

Appliquer sur les verrues un cataplasme d'ail écrasé.

Faire brûler de l'écorce de saule; mélanger la cendre recueillie avec du vinaigre et mettre sur la verrue.

Faire macérer du zeste de citron dans du vinaigre d'alcool pendant plusieurs jours ; placer ce zeste en pansement sur la verrue pendant q, ou 5 jours, temps moyen de sa disparition.

 

Z

ZONA

On lui donne aussi le nom d'herpès zoster. C'est une maladie caractérisée par une éruption vésiculaire localisée sur le trajet d'un nerf périphérique de la peau. Elle n'atteint presque toujours qu'un seul côté du corps.

SYMPTOMES : Les signes précurseurs sont généralement des douleurs assez vives, des coliques et de l'oppression. Les douleurs sont du type névralgique, elles persistent après l'apparition des vésicules groupées sur la peau et ne cessent qu'après la complète formation de celles-ci qui constituent le stade essentiel de la maladie. Les douleurs réapparaissent d'ailleurs lorsque les croûtes sont tombées, et sont souvent très violentes durant la cicatrisation. Les vésicules de la grosseur moyenne d'une lentille, contiennent un liquide transparent ayant l'aspect du miel et qui devient ensuite jaunâtre puis brun lorsque le sang s'y est mêlé.

La maladie évolue généralement en trois ou quatre semaines.

Le zona le plus fréquent est celui qui se situe sui un côté du thorax (sur le trajet d'un nerf intercostal) mais il existe toute une variété de zonas qui ont leur siège aux reins, aux cuisses, aux bras, à la face, autour de l’œil ou de l'oreille, au cou, etc. Celui du bas‑ventre et du dos est accompagné de violentes coliques.

TRAITEMENT : Il n'existe pas de traitement spécifique du zona, la plupart du temps, la thérapeutique consiste à calmer la douleur à l'aide d'un analgésique quelconque et à calmer la démangeaison par un pansement qui évite le frottement des vêtements après talquage des vésicules ou application de sulfamides.

La méthode Kneipp, par enveloppements à l'eau froide, les cataplasmes de fromage blanc ou de fécule de pomme de terre donnent de bons résultats.

L'aromathérapie et, plus particulièrement, l'application du << Solvarome » est, à notre connaissance, la thérapeutique la plus efficace contre le zona surtout lorsqu'elle est mise en oeuvre dès l'apparition des premiers symptômes de la maladie.


la santé de vos enfants

 

VOTRE enfant est malade. La fièvre, le manque d'appétit, une éruption de boutons ou quelque autre signe extérieur vous ont alerté.

Votre premier souci sera, évidemment, d'appeler le médecin et vous aurez parfaitement raison de ne jamais hésiter à le faire, même s'il s'agit, en définitive, d'une indisposition bénigne, d'une fausse alerte.

Mais, outre que vous pouvez habiter la campagne, loin d'un centre urbain, donc du domicile du praticien, celui-ci peut également être occupé ailleurs ou retenu par quelque consultation et ne pas pouvoir accourir au premier appel.

Il n'est donc pas mauvais que vous sachiez non seulement reconnaître les signes essentiels des principales maladies infantiles, mais encore quels soins il convient d'appliquer, quelles précautions il est bon de prendre en attendant, précisément, l'arrivée du médecin.

Une intervention rapide et énergique peut éviter bien des complications et permettre, le plus souvent, de lutter plus efficacement contre la maladie.

COQUELUCHE

PÉRIODE D'INCUBATION : 8 à 12 jours.

DURÉE DE LA CONTAGION : Un mois à partir de l'apparition des quintes.

TEMPS D'ÉVICTION SCOLAIRE : Pour le malade : 30 jours ; frères et sueurs (maternelle seulement) 20 jours.

C'est l'une des maladies infantiles les plus contagieuses qui soient. Elle peut être grave en ce sens qu'elle se complique facilement de bronchopneumonie suivie d'un tel affaiblissement que la tuberculose peut venir rapidement s'installer dans un organisme fatigué par des quintes pénibles et anémié par les vomissements. L'infection se produit par l'air inspiré. L'agent causal est l'Hemophilis pertussis.

SYMPTOMES : La coqueluche commence par ce qu'on appelle le stade inflammatoire marqué de rhume de cerveau, de toux et de bronchite. La toux est particulièrement violente, va croissant et se manifeste avec encore plus d'intensité la nuit, troublant le sommeil du petit malade.

Vers la fin de la deuxième semaine, les accès de toux caractéristiques font leur apparition; les crises commencent par une longue inspiration sifante et haletante suivie de quintes nombreuses et rapides. C'est ce qu'on appelle le chant du coq. L'enfant menace d'étouffer et la crise se termine généralement par des vomissements. Les accès durent souvent plusieurs minutes et reviennent très fréquemment et vite. Le stade convulsif peut durer six semaines; une coqueluche dure normalement de deux à trois mois souvent plus.

Les complications à craindre sont la pneumonie, la bronchite chronique, l'emphysème pulmonaire.

La coqueluche atteint de préférence les enfants au cours de leurs premières années mais elle peut affecter des enfants plus âgés, voire des adultes.

TRAITEMENT D'URGENCE : L'air joue un grand rôle dans le traitement. On a vu des petits coquelucheux guéris ou très nettement améliorés par un voyage aérien de courte durée ou par un simple changement d'air.

En règle générale, on recommandera, pour ceux qui en ont évidemment la possibilité, le système des deux chambres qui permet de faire passer le malade de l'une des chambres dans l'autre dont l'air a été totalement renouvelé et vice versa. Étant entendu que ces chambres doivent être suffisamment chauffées avant d'y installer le malade. Les bains d'air sont recommandés.

On donnera une nourriture légère, digestible, composée surtout de légumes et de fruits. On ne saurait trop conseiller les petits repas assez fréquents.

Les coquelucheux doivent évidemment être isolés. Leur convalescence sera très étroitement surveillée.

A noter que la médecine homéopathique est particulièrement bien armée pour lutter efficacement et rapidement contre la coqueluche.

DIPHTÉRIE

PÉRIODE D'INCUBATION : 5 à 15 jours.

DURÉE DE LA CONTAGION : Tant que le malade est porteur de bacilles dans la gorge.

TEMPS D'ÉVICTION SCOLAIRE : 30 jours après la guérison pour le malade. Certificat d'isolement pour les frères et sueurs.

C'est assurément une affection grave. Elle frappe les enfants entre un et cinq ans. Provoquée par le bacille de Loeffler, l'infection se propage d'un sujet à l'autre. La voie d'invasion la plus fréquente est la muqueuse du pharynx et celle du nez.

SYMPTOMES : La durée d'incubation est normalement de quinze à dix-sept jours mais il arrive que le mal se déclare en deux ou cinq jours.

La maladie commence généralement de façon brusque accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements et de mal de gorge. Au début, la fièvre est peu marquée; l'arrière-gorge présente une rougeur et une enflure caractéristiques de chaque côté de la luette et jusque sur le voile du palais. Les amygdales sont recouvertes d'une sorte de dépôt blanc qui, dans les cas légers, disparaît au bout de cinq à six jours. Dans les cas graves, il s'étend à la luette et à la paroi arrière du pharynx puis au nez et au larynx (croup). Ces fausses membranes obstruent la trachée-artère et provoquent de redoutables crises d'étouffement. Le malade ne peut pour ainsi dire plus s'alimenter et court de grands dangers.

Dans les cas extrêmes, une espèce d'empoisonnement du sang intervient et, fait curieux, la température tombe brusquement au-dessous de la normale.

Parmi les multiples et graves complications de la diphtérie notons la pneumonie, la défaillance cardiaque, l'otite, la néphrite, les inflammations articulaires et certaines paralysies du voile du palais, des muscles du larynx, etc.

TRAITEMENT D'URGENCE : Il s'applique évidemment aux voies d'entrée de l'infection, au pharynx et aux amygdales. Il convient de les badigeonner au moyen de jus de citron et de procéder à des gargarismes renouvelés également àl'aide de jus de citron et de tisane de sauge.

On recourt aussi aux enveloppements froids du cou de la méthode Kneipp.

Il appartient au médecin traitant d'appliquer ou non le vaccin antidiphtérique, c'est pourquoi il est indispensable, au premier soupçon de diphtérie d'appeler de toute urgence un médecin.

Signalons les excellents résultats obtenus par la médecine homéopathique dans le traitement de la diphtérie dont elle triomphe à coup sûr et rapidement. Il est toujours indiqué également de mettre en oeuvre le traitement par le chlorure de magnésium (voir au mot « Poliomyélite » au chapitre précédent).

Dans le domaine préventif‑ qui est assurément le plus important ‑ nous ne saurions trop recommander de suivre les conseils du docteur Auguste Colin qui recommande une hygiène rigoureuse du cavum (arrière-gorge) siège de l'infection qui prélude à presque toutes les maladies aiguës, par inhalations et écoutillonnages systématiques.

MÉNINGITE

PÉRIODE D'INCUBATION : 12 à 15 jours.

DURÉE DE LA CONTAGION : jusqu'à la guérison complète.

TEMPS D'ÉVICTION SCOLAIRE : 20 jours après la guérison complète.

La méningite cérébro-spinal est une inflammation des délicates membranes qui enveloppent le cerveau (méninges) et qui tapissent l'intérieur de la colonne vertébrale, entourant la moelle épinière ; elle est causée par différents microbes, les plus fréquents étant le pneumocoque et le méningocoque. Elle naît aussi d'une chute (commotion cérébrale) ou bien comme affection secondaire d'une maladie infectieuse (rougeole, oreillons, coqueluche). Enfin, chez les enfants, la cause du mal est souvent d'origine tuberculeuse.

C'est une maladie extrêmement contagieuse et le malade doit être rapidement isolé.

Bien entendu, le médecin doit être appelé de toute urgence.

SYMPTOMES : Une forte fièvre, des maux de tête insupportables, l'abattement, la raideur des muscles de la nuque (la tête se porte en arrière), le ventre creux, en nacelle, souvent le vomissement, sont les symptômes essentiels de la méningite. En outre, le malade redoute la lumière et prend dans son lit une attitude typique en chien de fusil.

En présence de ces signes ‑ ou de quelques-uns d'entre eux ‑ on recherchera la raideur en essayant de faire asseoir le malade dans son lit, sans plier les jambes, (signe de Köernig). Il faut s'inquiéter de rechercher ces signes dès l'instant que l'enfant reste couché, ne répond pas aux questions qu'on lui pose, est abattu, se plaint de mal de tête ou que la lumière lui fait mal aux yeux. Souvent aussi, à un stade plus avancé, le malade est incapable d'ouvrir complètement la bouche. L'ouïe est en général diminuée.

TRAITEMENT D'URGENCE : En attendant l'arrivée du médecin, qui mettra en oeuvre un traitement à base d'antibiotiques, compresses chaudes d'eau vinaigrée sur tout le dos, la nuque et la partie arrière de la tête, renouvelées tous les quarts d'heure. Les ventouses appliquées sur la nuque sont également efficaces de même que les laxatifs.

Au cas où il serait vraiment impossible d'obtenir l'intervention rapide du médecin, on peut, si l'on en a le moyen, commencer un traitement sulfamidé (un comprimé de 0,20 de sulfamide toutes les trois heures, le premier jour, toutes les quatre heures le second jour et 2 à 5 comprimés par 24 heures par la suite).

Ici encore, le traitement par le chlorure de magnésium peut être immédiatement tenté même en concomitance avec le traitement médical.

OREILLONS

PÉRIODE D'INCUBATION : 17 à 20 jours.

DURÉE DE LA CONTAGION : Pendant l'incubation et 15 jours après le gonflement des glandes.

TEMPS D'ÉVICTION SCOLAIRE : ‑ Même temps que la contagion pour le malade. Pas d'éviction pour les frères et sueurs.

On désigne sous ce nom l'inflammation des glandes parotides. L'affection, dans sa forme primaire, est aiguë, infectieuse, et fait son apparition au printemps et en automne prenant souvent un caractère épidémique. Très souvent aussi, l'inflammation survient comme séquelle d'autres maladies contagieuses comme la scarlatine, la rougeole ou la fièvre typhoïde.

SYMPTOMES : La maladie commence par un léger état fébrile, une fatigue générale, une sensation de malaise indéfini. L'enflure débute à proximité immédiate du lobe de l'oreille et sous celle-ci. Elle s'étend assez rapidement à la joue et à la région sous-maxillaire, défigurant le malade. D'abord molle, plus ou moins douloureuse, l'enflure durcit

et parfois suppure, donnant des élancements désagréables. Mâcher et avaler deviennent extrêmement pénibles. La langue est chargée; l'haleine mauvaise. et la fièvre manifeste parfois de brusques poussées

TRAITEMENT D'URGENCE : Dans les cas légers, des compresses chaudes, l'enveloppement de la tête pour maintenir la chaleur suffisent à calmer la douleur. Pour diminuer la tension de la peau, frictionner à l'huile d'olive tiède.

Surveiller le bon fonctionnement de l'intestin. Nourriture : lait, potage aux farines de céréales, fruits à l'étuvée, jus de fruits.

Le malade doit garder le lit et observer un repos complet pour éviter les complications orchitiques toujours graves.

Il faut compter de une à trois semaines pour la guérison.

PIPI AU LIT (énurésie)

(Voir û ce même mot au chapitre précédent.)

POLIOMYÉLITE

PÉRIODE D'INCUBATION : ‑7 à 10 jours.

DURÉE DE LA CONTAGION: Le temps d'incubation plus 3 semaines.

TEMPS D'ÉVICTION SCOLAIRE : 20 jours après guérison pour le malade, 20 jours après isolement pour les frères et sueurs.

On a longtemps désigné cette maladie sous le nom de «Paralysie infantile ». En fait, elle atteint aussi et surtout les adolescents et les adultes. C'est pourquoi nous l'avons traitée au chapitre précédent (vair ce mot), auquel on se reportera pour ce qui concerne les symptômes et le traitement d'urgence qu'il convient d'appliquer.

Insistons tout particulièrement sur la nécessité de mettre immédiatement en oeuvre le traitement du docteur Neveu par le Chlorure de magnésium.

ROUGEOLE

PÉRIODE D'INCUBATION : 10 à 14 jours.

DURÉE DE LA CONTAGION : Pendant l'incubation et 14 jours après l'éruption.

TEMPS D'ÉVICTION SCOLAIRE : Le temps de contagion pour le malade et 15 jours pour les frères et sueurs (à la maternelle).

SYMPTOMES : La rougeole commence par le rhume, la toux, l'enrouement, la conjonctivite (yeux rouges), la sensibilité à la lumière et est accompagnée de frissons, voire de grands frissons, la température du malade monte à89/400.

L'éruption se déclare au deuxième jour; la face est d'abord marquée, l'éruption revêt l'aspect de taches rouges irrégulières, rondes, un peu saillantes et de la grandeur de lentilles. Le quatrième jour de son apparition sur la figure l'éruption envahit tout le corps, l'impression qu'elle donne est que l'enfant a été aspergé de rouge. Si l'éruption proprement dite tarde à se manifester, le cours de la maladie sera également anormal. Les modifications de l'épiderme s'accompagnent d'une éruption, d'une, inflammation qui affecte les muqueuses (yeux, bouche, pharynx, larynx, bronches, intestins, vessie). Cette inflammation est caractéristique de la rougeole et constitue une complication particulière à juste titre redoutée.

Bien peu d'enfants échappent à la rougeole et il n'est pas rare de voir des adultes touchés par cette affection. Normalement en deux ou trois jours (une semaine au maximum) le malade est guéri. Mais la rougeole n'est pas aussi bénigne qu'on le croit. Outre qu'elle est extrêmement contagieuse, elle est le signe que le malade est porteur de toxines tuberculiniques. Le traitement de la rougeole doit donc toujours être suivi d'un traitement de désintoxication générale.

Une rougeole surmontée immunise le plus souvent pour toujours; très peu de sujets en contractent une seconde. Mais à côté de l'évolution normale, des complications sont à craindre chez certains sujets

déficients; des séquelles graves peuvent être enregistrées : pneumonie, maladies des yeux et des oreilles; chez les enfants débiles, l'affection pulmonaire chronique et même la tuberculose sont à craindre. La rougeole est donc une maladie sournoise qu'on aurait tort de traiter à la légère.

TRAITEMENT D'URGENCE : Le traitement d'urgence et l'alimentation du malade sont les mêmes que pour la scarlatine (voir à ce mot). Tisanes de tilleul de framboise, de mors du diable et de mille‑feuille, avec addition de miel.

Éviter à l'enfant la lumière crue du jour.

RUBÉOLE

PÉRIODE D'INCUBATION : 15 jours en moyenne.

DURÉE DE LA CONTAGION : Pendant l'incubation et 8 jours après l'apparition des boutons.

TEMPS D'ÉVICTION SCOLAIRE : Le temps de contagion pour le malade. Pas d'éviction pour les frères et sueurs.

Elle est beaucoup moins contagieuse que la rougeole et bien plus bénigne.

SYMPTOMES : Après un ou deux jours de faible température (880) un petit rhume se déclare, l'enfant a les yeux qui pleurent, des petits boutons apparaissent sur tout le corps, plus pâles que ceux de la rougeole et non séparés les uns des autres. La présence de ganglions au niveau de la nuque est, en outre, un signe caractéristique de la rubéole. Le malade est peu abattu et manifeste souvent le désir de se lever. Il est préférable de le garder au lit tant que la température n'a pas baissé.

TRAITEMENT D'URGENCE : Le traitement hygiénique consiste à talquer la peau du malade et à désinfecter régulièrement le nez et la gorge. On fera bien de procéder de même avec les autres enfants vivant au foyer.

Il serait souhaitable que toutes les petites filles aient la rubéole car si cette maladie est sans complication grave chez l'enfant, elle est redoutable chez la femme enceinte, surtout dans les trois premiers mois de la grossesse. La future maman qui aura été en contact avec un enfant atteint de rubéole devra en avertir immédiatement son médecin qui prendra les mesures nécessaires (injections de gamma‑globuline) pour éviter les conséquences fâcheuses de ce contact.

SCARLATINE

PÉRIODE D'INCUBATION : 4 à 7 jours.

DURÉE DE LA CONTAGION : Pendant l'incubation et toute la durée de l'angine.

TEMPS D'ÉVICTION SCOLAIRE : Pour le malade : 40 jours. Pour les frères et sueurs : 10 jours.

SYMPTOMES : L'apparition de la scarlatine est, à son début, très caractéristique, encore qu'il soit assez difficile de faire la différence avec la rougeole.

Le signe essentiel est l'angine. L'enfant se plaint, d'abord, de mal de gorge et de mal de tête, il vomit. Cette angine sera une angine rouge à son début et deviendra dans la suite une angine pultacée. Le gonflement des amygdales peut être tel qu'elles en arrivent parfois à se toucher. La réaction ganglionnaire peut être également très violente.

L'éruption, généralement rapide, se fait surtout par plaques au niveau du cou et de la poitrine puis des avant-bras. La fièvre est évidemment intense; le malade éprouve des sensations de chaleur, de frissons, de fatigue dans les membres.

L'éruption apparaît dans les douze ou vingt quatre premières heures de la maladie. Autre signe caractéristique, le pourtour de la bouche accuse une nette pâleur et la langue prend une couleur rouge (framboise) anormale.

La scarlatine est une maladie très sérieuse en raison des séquelles qu'elle est susceptible de laisser longtemps après son passage.

TRAITEMENT D'URGENCE : Il est toujours utile d'agir sans retard contre la scarlatine car il est important que l'éruption sorte comme il faut. Les médecins naturistes conseillent, pour favoriser cette éruption, de donner tous les jours une petite pincée de poudre de racine d'angélique et, toutes les heures, une cuillerée à soupe d'une tisane de sauge, de mille‑feuille et de plantain ou fenugrec.

La méthode Kneipp prescrit de plonger une chemise dans de l'eau salée chaude ou dans une décoction chaude de fleurs de foin, de mettre cette chemise à l'enfant et d'enrouler par‑dessus une couverture de laine. On laisse la chemise en place pendant une heure. Dans la plupart des cas, l'éruption se développe fortement.

Il y a également intérêt à mettre aussitôt en oeuvre le traitement par le chlorure de magnésium (voir posologie au mot «poliomyélite »).

Pour étancher la soif du malade, un peu de limonade ou de jus de fruits mais en très petites quantités. Le sujet doit être isolé, la chambre sera bien aérée, (laisser la fenêtre ouverte en prenant soin, bien entendu, que le malade soit convenablement couvert) ; changer souvent le linge qui devra être désinfecté.

Ne pas forcer l'enfant à manger. Diète. S'il a de l'appétit ne lui servir que de petites portions de soupe aux farines de céréales (avoine, orge, riz). Donner de temps en temps une cuillerée à soupe de lait caillé. Compotes de pommes, d'abricots, de pêches, de prunes pelées ou de pruneaux.

Donner périodiquement des gargarismes et lavages de bouche avec de l'eau additionnée de citron.

La scarlatine est évidemment contagieuse ; pour éviter cette contagion, en période d'épidémie, ou si d'autres enfants vivent au foyer, verser une goutte de teinture de belladone dans un demi verre d'eau, à boire en trois fois dans la journée. Le docteur Borianne, médecin homéopathe, conseille en outre d'absorber tous les deux jours vers 18 heures, trois granules d'Arsenicum album 5 CH (en pharmacie Homéopathique).

TYPHOÏDE

PÉRIODE D'INCUBATION : 10 à 12 jours.

DURÉE DE LA CONTAGION : Tant que le bacille est présent dans les selles.

TEMPS D'ÉVICTION SCOLAIRE: 20 jours après la guérison, 20 jours après isolement pour les frères et sueurs.

Provoquée par le bacille d'Eberth, la fièvre typhoïde est justement redoutée en raison de son caractère éminemment contagieux. Elle se contracte presque toujours par ingestion de bacilles. La transmission n'a pas lieu par l'air, mais directement ou indirectement par les selles, les urines, les vêtements du malade qui, même guéri, est longtemps contagieux.

La typhoïde est également transmise indirectement par l'eau de boisson polluée, les mets contaminés comme le lait, la salade, les fruits.

Les bacilles sont très résistants et peuvent vivre pendant des mois dans la terre ou dans l'eau.

SYMPTOMES : Ils sont essentiellement une fièvre qui monte assez rapidement (40°), des maux de tête, de reins, une grande lassitude, des vertiges, des vomissements et, souvent, des douleurs intestinales suivies de diarrhée. On voit ensuite apparaître une éruption du genre de celle de la roséole.

La maladie dure, en général, une vingtaine de jours, quelquefois plus et souvent moins. On connaît même certain type de typhoïde, dite ambulatoire dans laquelle le malade n'éprouve pas le besoin de s'aliter.

TRAITEMENT D'URGENCE : La méthode

Kneipp ‑ appliquée bien entendu par un médecin spécialiste de cette thérapeutique ‑ donne, grâce aux bains froids, des résultats très spectaculaires dans le traitement de la typhoïde.

En fait, il n'y a pas de traitement spécifique de la typhoïde, tout est question d'attention et

de soins. Le malade doit être couché au lit, au repos le plus absolu avec bassin et urinoir pour lui éviter de se lever; on pourra maintenir une vessie de glace sur la tête.

Les plus grandes précautions d'hygiène seront prises par la personne appelée à soigner le malade.

La nourriture des typhiques doit être particulièrement surveillée. Elle doit être variée et de digestion facile : lait, potages ou bouillies, légumes. Ce régime ne sera augmenté et corsé que lorsque la fièvre aura définitivement disparu.

A noter que le diagnostic, au stade initial, est souvent délicat et que seuls les examens de laboratoire peuvent le confirmer de façon certaine.

La convalescence est assez longue.

VARICELLE

PÉRIODE D'INCUBATION : 14 à 18 jours.

DURÉE DE LA CONTAGION : Pendant 14 jours à partir du début de l'éruption.

TEMPS D'ÉVICTION SCOLAIRE: Même temps que la contagion pour le malade. Pas d'éviction pour les frères et sueurs.

Son apparition est fréquente mais elle n'offre aucun caractère de gravité.

Les enfants se plaignent de fatigue, de manque d'appétit, de maux de tête. Leur corps se parsème entièrement de taches rouges au milieu desquelles se forment bientôt des vésicules remplies d'un liquide clair comme de l'eau.

Cette maladie est contagieuse et prend souvent une forme épidémique. Elle ne donne qu'une fièvre légère. Au bout de quelques jours, les vésicules sèchent, la fièvre disparaît. Parfois l'éruption se prolonge pendant huit à dix jours.

Poudrez l'éruption avec de la fécule de pomme de terre ou de riz.

VARIOLE

PÉRIODE D'INCUBATION : deux à trois semaines.

DURÉE DE LA CONTAGION: Jusqu'à assèchement complet de toutes les pustules et cicatrisation de la peau.

TEMPS D'ÉVICTION SCOLAIRE : 40 jours après le début de la maladie, à condition que l'enfant n'ait plus de croûtes. Dix‑huit jours pour les frères et sueurs non vaccinés avec succès depuis moins de 5 ans. Pour les frères et sueurs vaccinés avec succès depuis moins de 5 ans, pas d'éviction.

Cette fièvre éruptive, heureusement assez rare de nos jours, exige l'hospitalisation immédiate du malade.

Encore appelée « petite vérole » elle est dangereuse par ses complications et laisse des cicatrices profondes sur le visage (visage grêlé).

SYMPTOMES : Elle débute d'une faon extrêmement violente, après incubation, par une vive courbature et des maux de reins; le sujet éprouve des frissons, une fièvre élevée (immédiatement aux environs de ¢o0) et une gêne respiratoire.

L'éruption apparaît vers le 3e ou ¢e jour, autour de la bouche et du nez d'abord, ensuite au cou et au thorax. Cette éruption évolue en plusieurs stades

C'est d'abord une tache ronde et rouge, il se forme ensuite une vésicule de liquide clair (au 6e jour), liquide qui devient trouble puis blanc jaunâtre (pus); la vésicule est déprimée en son centre (remontée habituelle de la fièvre). Enfin, la vésicule purulente se dessèche, il se forme une croûte noire qui tombera en laissant une cicatrice définitive.

Les signes qui permettent de faire la différence avec la varicelle sont :l'état général grave, la fièvre intense, les vésicules à tous les stades de leur évolution.

Il existe une forme intermédiaire de variole dans laquelle on trouve des vésicules avec du pus, mais pas les signes graves décrits ci-dessus, c'est l'alastrim.

TRAITEMENT D'URGENCE : L'hospitalisation, nous l'avons dit, est obligatoire. Si celle-ci devait tarder pour des raisons d'isolement ou d'éloignement, on peut mettre en oeuvre le traitement héroïque de la variole, le Xylol donné par la bouche (LXX à LXXX gouttes par jour). On purgera également le malade et l'on touchera

toutes les vésicules, à quelque stade qu'elles soient arrivées, à l'alcool iodé. Mettre le sujet à la diète.

Bien entendu, l'isolement absolu du malade s'impose en attendant son transport à l'hôpital. En cas d'épidémie, à titre préventif, prendre tous les 10 ou 15 jours, au réveil, une dose de Variolium 9 CH (en pharmacie homéopathique).

VERS INTESTINAUX (oxyures)

Le parasitisme intestinal est beaucoup plus répandu qu'on ne veut bien l'admettre généralement ; il est la source de toute une série de maladies réflexes souvent mal expliquées et qui disparaissent miraculeusement dès l'instant où l'enfant est débarrassé de ses vers intestinaux.

Les oxyures sont des petits vers blancs de 5 à 10 mm de long (ils se distinguent en cela des ascaris qui mesurent de 15 à 25 cm). Ils se présentent souvent en grand nombre, et lorsqu'une famille de ces parasites s'est nichée il est assez difficile de l'expulser.

C'est en avalant des neufs qui donneront des vers, donc par la bouche et l'estomac, que se fait la transmission ; généralement par des aliments pollués ou des mains sales.

Les oxyures sont souvent à l'origine de gastrites ou d'entérites.

SYMPTOMES : L'enfant est insupportable, instable, irritable, de mauvaise humeur et grognon; son sommeil est agité, coupé de violents sursauts et accompagné de grincements de dents. Il éprouve de fortes démangeaisons à l'anus. II se frotte constamment le nez, s'écorche les narines; on note enfin autour de la bouche et des yeux, des cernes bleuâtres.

TRAITEMENT : On trouve de nombreuses spécialités en pharmacie pour lutter contre les oxyures et les vers intestinaux.

Les tablettes sucrées contenant de la santonine donnent souvent de bons résultats contre les ascaris. Le semen-contra enrobé de sucre est efficace contre les oxyures, mais ces remèdes doivent être rigoureusement dosés.

La tisane d'absinthe, les lavements à base de cette même plante sont recommandés.

Enfin, il est bon, pour chasser définitivement les vers, que la nourriture contienne des éléments vermifuges ; à ce titre, la carotte, les figues, la noix de coco, l'airelle, les graines de citrouille sont recommandées. On conseille également le lait à l'ail.

Bien entendu une hygiène rigoureuse doit être imposée aux enfants atteints de vers intestinaux. Ils devront se laver les mains soigneusement et régulièrement, porter les ongles courts et parfaitement nettoyés.

Un très bon remède homéopathique peut être mis en oeuvre : Cina 4 CH (trois granules trois fois par jour).

Pour terminer, un remède de bonne femme efficace et sans danger

raire bouillir à petit ::u, pendant une dizaine de minutes, quelques gousses d'ail dans la valeur d'une tasse à thé de lait ; absorber lait et ail le soir au coucher, trois à quatre jours de suite. (Pour ceux qui ne supportent pas le lait, la préparation peut se faire à l'eau.)


les mesures de votre santé

 

Le phénomène que l'on désigne sous le nom de « santé » est, avant tout, une question d'équilibre.

Être en bonne santé, c'est être en parfait état d'équilibre physique et mental.

Cet état d'équilibre physique peut facilement se mesurer. Votre taille, votre poids, les mensu­rations harmonieuses de votre corps sont des indications précieuses de votre état de santé. Il importe donc de les surveiller périodiquement et de pallier, le cas échéant, les carences que vous pouvez constater en procédant à cet examen.

Cette surveillance constante vous mettra notam­ment à l'abri de la redoutable obésité, source de nombreuses maladies ; elle vous avertira des amaigrissements insolites, des relâchements mus­culaires, des envahissements adipeux, des risques de cellulite, etc.

Ces examens périodiques sont plus indispen­sables encore pour les enfants et les adolescents dont il faut surveiller de près la croissance.

Les tableaux que nous publions ci‑contre et qui ont été inspirés par les travaux de Marcel Rouet, un des meilleurs spécialistes français en matière de culture physique et de développement musculaire, ne constituent, il va sans dire, que des indications d'ordre général.

Chaque individu, selon sa conformation phy­sique, son âge, ses occupations et le soin qu'il a pris de son corps, présente une harmonie parti­culière. Dans le domaine du poids, notamment, qui préoccupe tant de nos contemporains ‑ et surtout de nos contemporaines ‑ il n'y a pas de règle stricte, de canon officiel ; chaque cas est particulier et doit être observé dans les limites de son petit univers.

Les mensurations que nous donnons doivent être considérées comme des mensurations idéales vers lesquelles nous devons tendre, mais elles ne doivent en rien nous inquiéter, si quelques kilos ou quelques centimètres nous en séparent. Nous devons seulement faire la part des erreurs qui nous empêchent d'atteindre à cette perfection et mesurer objectivement les possibilités que nous avons d'y remédier.

 

Le phénomène que l'on désigne sous le nom de « santé » est, avant tout, une question d'équilibre.

Être en bonne santé, c'est être en parfait état d'équilibre physique et mental.

Cet état d'équilibre physique peut facilement se mesurer. Votre taille, votre poids, les mensu­rations harmonieuses de votre corps sont des indications précieuses de votre état de santé. Il importe donc de les surveiller périodiquement et de pallier, le cas échéant, les carences que vous pouvez constater en procédant à cet examen.

Cette surveillance constante vous mettra notam­ment à l'abri de la redoutable obésité, source de nombreuses maladies ; elle vous avertira des amaigrissements insolites, des relâchements mus­culaires, des envahissements adipeux, des risques de cellulite, etc.

Ces examens périodiques sont plus indispen­sables encore pour les enfants et les adolescents dont il faut surveiller de près la croissance.

Les tableaux que nous publions ci-contre et qui ont été inspirés par les travaux de Marcel Rouet, un des meilleurs spécialistes français en matière de culture physique et de développement musculaire, ne constituent, il va sans dire, que des indications d'ordre général.

Chaque individu, selon sa conformation phy­sique, son âge, ses occupations et le soin qu'il a pris de son corps, présente une harmonie parti­culière. Dans le domaine du poids, notamment, qui préoccupe tant de nos contemporains ‑ et surtout de nos contemporaines ‑ il n'y a pas de règle stricte, de canon officiel ; chaque cas est particulier et doit être observé dans les limites de son petit univers.

Les mensurations que nous donnons doivent être considérées comme des mensurations idéales vers lesquelles nous devons tendre, mais elles ne doivent en rien nous inquiéter, si quelques kilos ou quelques centimètres nous en séparent. Nous devons seulement faire la part des erreurs qui nous empêchent d'atteindre à cette perfection et mesurer objectivement les possibilités que nous avons d'y remédier.

 

Les mensurations idéales de monsieur

 

REMARQUE IMPORTANTE

* Les poids s'entendent pour un homme athlétique, parfaitement musclé, de trente-cinq/quarante ans, en pleine forme physique.

Les sédentaires ne pratiquant aucun sport ni exercice physique, doivent diminuer ces chiffres de poids d'environ 10 %.

Les sujets en dessous de trente‑cinq ans peuvent déduire deux kilos de poids par tranches de cinq années en descendant jusqu'à vingt ans; ceux âgés de plus de quarante ans peuvent ajouter deux kilos de poids pur Tranche de cinq années jusqu'à cinquante-cinq ans.

 

Les mensurations idéales de madame

REMARQUE IMPORTANTE

* La mesure du tour de poitrine doit être prise à la hauteur de la pointe des seins. Pour prendre les autres mesures, se référer au croquis ci-contre.

 

Les mensurations idéales des enfants

GARÇONS

FILLE

 

La taille et le périmètre thoracique (pris nu niveau de la partie inférieure du sternum) s'expriment en centimètres. Le poids en kilogrammes, évidemment.

 


Quelques conseils pratiques face à la maladie

 

ANTISEPSIE

ASEPSIE

N'importe quelle blessure, si bénigne soit-elle, du moment qu'elle constitue une solution de continuité de la peau ou des muqueuses, est menacée d'être infectée par les microbes.

L'asepsie désigne l'état d'un objet absolument dépourvu de microbe. Elle consiste pour le soignant à se désinfecter les mains, à faire bouillir ou à flamber les instruments dont il est appelé à se servir, à stériliser pansements, et compresses.

Le lavage des mains se fait à la brosse et au savon ; on se les passe ensuite à l'alcool.

La stérilisation des instruments se fait par ébullition pendant 20 minutes à feu vif. Le flambage se fait à l'alcool à brûler (ne pas souffler sur les instruments pour éteindre la flamme).

La stérilisation des pansements et compresses (si l'on ne dispose pas de compresses aseptiques vendues dans le commerce) se fait en les entassant dans une boîte métallique que l'on passe au four. En cas d'urgence, on peut découper les compresses dans des bandes de gaze et les repasser au fer très chaud.

L'antisepsie désigne les méthodes propres a attaquer et détruire le microbe nuisible. Par exemple désinfecter, nettoyer une plaie avec du mercurochrome c'est pratiquer l'antisepsie.

Le mercurochrome est précisément le meilleur des antiseptiques. On trouve en pharmacie de nombreuses poudres et crèmes à base de sulfamides et de pénicilline pour aseptiser les plaies.

A défaut, le savon de Marseille, l'eau de Dakin, l'eau javellisée (eau bouillie plus une cuillerée à soupe d'eau de Javel par litre), l'eau oxygénée sont d'excellents antiseptiques doux. L'alcool à 6o ou 90° l'éther, la teinture d'iode, la chloramine T à forte dose 10 comprimés à 0,25 par litre) sont des antiseptiques forts.

DÉSINFECTION

On peut utiliser le chlorure de chaux en solution à 5 % (faire dissoudre 50 g de chlorure de chaux par litre d'eau).

Cette solution est à employer immédiatement après sa préparation. On peut également utiliser le chlorure de chaux àl'état pur pour en saupoudrer les parquets.

Le crésyl, qui forme avec l'eau une solution blanchâtre est également un excellent désinfectant. (Préparer une solution à 5 % en versant 50 g de crésyl par litre d'eau.)

Enfin, la chloramine T peut également servir à tous lavages désinfectants 10 comprimés à 0,25 par litre d'eau).

DOSES PHARMACEUTIQUES

On n'a pas toujours le moyen de peser, de mesurer les remèdes pour les donner aux doses convenables. Il est donc important de connaître les équivalences pratiques des poids et contenances classiques.

Une cuillerée à café équivaut à

5 g d'eau ou 5 cc 3 g d'huile

Une cuillerée à dessert équivaut à

10 g d'eau ou 10 cc 8 g d'huile

Une cuillerée à soupe équivaut à

15 g d'eau ou 15 cc

12 g d'huile

Un verre à liqueur contient environ de 25 à 30 cc

Un verre à bordeaux contient environ de 8o à 9o cc Un verre à eau ordinaire contient environ de 140 à 170 cc.

Pour les médicaments dosés en gouttes, le nombre de celles-ci varie pour chaque produit. A titre indicatif, souvenons ­nous que le compte gouttes officinal donne

• Pour 1 g d'eau distillée .. . . . . . . . . XX gouttes

• Pour 1 g d'alcool à 9o° . . . . . . . . .LXI gouttes

La posologie des produits pharmaceutiques est indiquée en chiffres arabes pour les grammes, centigrammes ou milligrammes. Les gouttes, elles, sont indiquées et numérotées en chiffres romains

I=i; V=5; X = 10; L=50;  C = 100; D = 500; M=1000

POULS (prise de)

Pour compter le pouls, on appuie les extrémités de l'index du médius et de l'annulaire sur le bord externe du poignet, la paume de la main du malade étant tourne vers le haut.

 

 

‑ Comment pratiquer la prise de pouls.

Le pouls doit être cherché avec l'extrémité des doigts sur l'artère et non avec le pouce comme il est fait trop souvent.

 

Le pouls normal compte en moyenne 72 pulsations par minute ; en cas de fièvre il peut battre à 100 ou 120 pulsations et même davantage.

PIQÛRES (injections)

Seuls les infirmiers et infirmières diplômés et les médecins sont autorisés à pratiquer les injections hypodermiques ou intramusculaires. Toutefois, en cas d'urgence, en raison de l'isolement ou de l'absence de personnel qualifié, un profane peut être amené à pratiquer une de ces injections pour assurer la sauvegarde d'un malade. Il est donc nécessaire de connaître la technique qu'il convient d'employer.

Injections hypodermiques : Elles se pratiquent avec des seringues de 2, 5 et même 10 cc et des aiguilles courtes et fines dites « hypodermiques ».

Précautions à prendre

‑ s'assurer du parfait fonctionnement du piston et de l'étanchéité de l'aiguille et de l'embout; ‑ veiller à la bonne stérilisation du matériel (ébullition pendant 20 minutes);

‑ faire attention que l'ébullition n'ait pas provoqué un dépôt de calcaire sur le piston et dans la lumière de l'aiguille.

On ne doit faire une injection hypodermique qu'avec des mains parfaitement propres, c'est-à‑dire lavées au savon, brossées et passées à l'alcool.

La seringue et l'aiguille montées, casser un des bouts de l'ampoule à injecter, passer l'extrémité brisée à la flamme d'une lampe, introduire l'aiguille et pomper le liquide à injecter. On tient ensuite la seringue l'aiguille en l'air et on chasse les bulles d'air en poussant un peu sur le piston jusqu'à ce que le liquide apparaisse à la pointe de l'aiguille.

Stériliser la peau à l'alcool iodé ou à la teinture d'iode, la pincer entre l'index et le pouce gauche, enfoncer l'aiguille à la base du pli ainsi formé en dirigeant l'aiguille non point parallèlement à la peau mais très légèrement en profondeur.

 

 

A ce moment, tirer légèrement sur le piston pour vérifier que l'aiguille n'a pas heurté une veine; s'il n'apparaît pas de sang dans le liquide de la seringue, on injecte doucement.

Les injections hypomusculaires se font sur la partie externe de l'avant‑bras et du bras, sur la partie externe de la cuisse, les omoplates et le ventre.

Injections intramusculaires. On utilise les mêmes seringues que pour les injections hypodermiques mais avec des aiguilles plus longues et de plus fort calibre.

Les précautions d'asepsie doivent être plus rigoureuses encore.

Ces injections seront faites uniquement dans les masses musculaires des fesses à leur partie supérieure et externe. (Faites trop bas elles risquent de toucher le nerf sciatique et de provoquer une névrite grave.)

Le malade peut être couché, assis ou debout. On enfonce l'aiguille d'un coup sec en plein muscle d'environ 3 cm. Il est absolument indispensable de procéder à la vérification de la non apparition de sang dans le liquide de l'ampoule.

Les injections intraveineuses réclament une expérience pratique qui en interdit l'usage aux non-initiés.

TEMPÉRATURE (prise de)

Elle est absolument indispensable pour tous les malades quelle que soit la gravité de l'affection.

Cette température sera inscrite sur une feuille spéciale ou sur un registre avec la date de constatation pour être soumise au médecin lors de sa visite.

On prend généralement la température matin et soir mais on peut être amené à la prendre plus souvent si nécessaire.

Les thermomètres employés doivent être des thermomètres dits à maxima, c'est-à-dire que la colonne de mercure reste fixe au point maximum où elle s'est élevée sous l'action de la chaleur du corps.

Pour faire descendre la colonne de mercure, on prend l'extrémité supérieure du thermomètre entre le pouce et l'index d'une main et on le secoue par petits coups énergiques jusqu'à ce que le mercure soit retombé au‑dessous de 360.

Pour prendre la température, on couche le malade sur le côté puis, après avoir enduit le thermomètre d'huile ou de vaseline, on l'introduit dans le rectum du malade en le poussant en haut et en arrière sur une profondeur de 3 à q. centimètres. On le laisse en place pendant 5 minutes.

On peut aussi prendre la température sous l'aisselle ou dans la bouche, mais cette prise est moins exacte et l'on devra toujours indiquer au médecin la méthode employée.


sachez lire vos analyses

ANALYSE NORMALE DU SANG

Examens physiques

Temps de saignement : 2 à 4 minutes.

Temps de coagulation : 5 à 12 minutes.

Viscosité: 3,8 à 4,5

Fibrinogène : 3 à 5 p. 1000.

Prothrombine : 100 p. 100

Examens hématologiques

 

Numération globulaire

Globules rouges : 4 à 5 millions.

Globules blancs : 6 000 à 8 000.

Hémoglobine : 90 à 100 p. 100.

Plaquettes : 200 000 à 300 000.

Réticulocytes : 0,5 à 3 p. 100 des globules rouges.

 

Examens chimiques

Acétone : 0,100 g p. 1000 ;

acide urique 0,040 g à 0,050 g p. 1 000.

Azotémie : urée : 0,25 g à 0,35 g p. 1 000 ;

azote uréique : 0,10 g à 0,15 g p. 1000.

Cholestérol total : 1,6 g à 2 g p. 1000.

Cholestérol libre : 0,5 g à o,6 g p. 1000.

Cholestérol estérifié: 1,20 g à 1,40 g p. 1 000.

Glucose : 0,70 g à 1,20 g p. 1 000.

 

ANALYSE NORMALE DES URINES

L'analyse doit porter sur 500 cc qu'il faut adresser au laboratoire en précisant le volume total des urines recueillies dans les 24 heures.

Volume normal des urines

Homme: 1 200 à 1 500 cc en 24 heures.

Femme: 1 000 à 1 200 cc en 24 heures.

Densité : 1 015 à 1 025.

Poids des matières organiques contenues

21 à 25 g par litre.

Urée : 15 à 20 g par litre.

Ammoniaque : 0,38 g à 0,45 g par litre.

Acide urique : 0,38 g à 0,40 g par litre.

Chlorure : 7 à 8 g par litre.

Azote total : 8 à 10 g par litre.

On ne doit , trouver trace, dans les urines normales, d'aucun des éléments suivants

Albumine, acétone, corps cétoniques ou cétogènes, glucose, pigments biliaires, sels biliaires, corps biréfringents, sang, pus, urobiline, indoxyle.


Comment composer votre pharmacie familiale

 

MÉDICAMENTS POUR L'USAGE EXTERNE

Alcool camphré: pour frictions et massages dans les douleurs et désinfection de la peau.

Sinapismes : à utiliser comme révulsif dans les affections pulmonaires et les points de côté. (Tremper le sinapisme dans l'eau froide et l'appliquer sur la peau en le maintenant avec une serviette.)

Emplâtre adhésif : pour maintenir les pansements de faible dimension.

Teinture d'iode: révulsif, désinfectant, stérilisant (la teinture d'iode doit être fraîche).

Vaseline stérilisée : isolant et assouplissant de la peau.

Pommade de Reclus: pansement des plaies.

Optraex : pour tous les soins des yeux.

Eau oxygénée: désinfectant.

Essence de térébenthine: révulsif en cas de refroidissement.

Mercurochrome : désinfection des plaies.

Embrocation siamoise : pour massages contre toutes douleurs, crampes, etc.

MÉDICAMENTS POUR L'USAGE INTERNE

Aspirine: états fébriles, douleurs.

Chlorate de potasse : maux de gorges, angines (à prendre en gargarismes, 10 comprimés de 0,30 g dans un grand verre d'eau).

Éther : désinfection des plaies, nettoyage.

Élixir parégorique : contre les diarrhées et douleurs intestinales.

Huile de ricin : purgatif.

Sulfate de soude : laxatif.

Gargyl : collutoire pour maux de gorge.

MATÉRIEL DE PANSEMENT

Bandes Velpeau de différente largeur ; bandes de gaze; compresses; coton hydrophile. Ciseaux ; épingles ; sparadrap ; pansements aérés. Compte-gouttes. Thermomètre.


Des adresses a conserver

 

ACUPUNCTURE

Les médecins qui pratiquent l'acupuncture sont assez nombreux en France. Se renseigner auprès du Comité d'Organisation pour l'étude et le développement de l'acupuncture (Dr Le Prestre, 8, avenue Franklin‑Roosevelt, Paris VIIIe).

ALPHOSYL

Comme la plupart des thérapeutiques non homologuées qui ne sont pas vendues en France, on trouve l'Alphosyl (contre le psoriasis) à la Pharmacie Grosclaude, 2, cours Rive à Genève (Suisse).

ARGILE

En vente dans tous les magasins de régime.

AUBIER DE TILLEUL SAUVAGE

Il s'agit d'un aubier de tilleul spécialement récolté dans les Pyrénées, à une certaine altitude et à une certaine époque de l'année.

Il est en vente exclusivement à l'herboristerie La Gravelline », 149, rue Montmartre, Paris (IIe)

BOL D'AIR JACQUIER

Il existe plusieurs centres d'application en France. Se renseigner auprès de M. Jacquier, 71, rue Cuvier, Lyon (Rhône).

CARZODELAN

Ce remède anticancéreux est à la disposition des médecins qui en font la demande, au fabricant .

Pharma‑Laboratorium S. M. Gaschler Bad Schachen, Bodensce‑Lindaô Oesklünderweg 17ä Allemagne de l'Ouest.

CENTELLA ASIATICA

Un seul médecin parisien applique le traitement antivariqueux à base de cette plante. Écrire à

l'auteur, aux bons soins des Éditions de la Pensée moderne.

CHLORURE DE MAGNÉSIUM

En vente dans toutes les pharmacies, en poudre ou en comprimés. Bien exiger la qualité : chlorure de magnésium desséché. Le chlorure de magnésium anhydre est sans effet.

CHIROPRACTIC

Il existe en France un certain nombre de praticiens de cette discipline, diplômés des écoles a n Américaines. Se renseigner auprès de l'association : < Les Amis de la Chiropractic », 13, rue de Douai, Paris (IXe).

COAGULANT D'ÉMILE GOUARD

Pour ce remède efficace contre les cancers externes, écrire à l'auteur aux bons soins des Éditions de la Pensée Moderne.

CUTAGOR , DE RAOUL L'HOIR

En vente chez Madame Robert Chotard, 15, rue de Vintimille, Paris (IXe).

GOUTTES DORÉ

En vente en Belgique, en pharmacie, sous le nom de Gouttes A. M. F. C. et aux Laboratoires Van Lier, 3o, rue Saint­Jacques à Namur (Belgique).

VACCIN DE FRIEDMANN

Un certain nombre de médecins français appliquent cette thérapeutique antituberculeuse. Écrire à l'auteur.

GRAINES JURA

En vente en Belgique à la Pharmacie Schammelhout, 44, rue du 11‑novembre, Bruxelles 4 (Belgique).

HOMÉOPATHIE

Il y a aujourd'hui des médecins homéopathes dans la plupart des grands centres urbains.

Se renseigner auprès du Syndicat national des médecins homéopathes français (Secrétaire général: D,, Zissu, 39, boulevard de la Chapelle, Paris X,).

JAUNITINE

A la pharmacie Grosclaude à Genève.

MÉTHODE KNEIPP

Quelques médecins français appliquent cette, méthode. Se renseigner auprès du docteur Ribollet, 16, avenue Gambetta à Roanne (Loire).

K 33

Ce remède souverain contre l'impuissance est fabriqué et vendu par M. Gaillard, Pharmacien, Clos de Chillon, à Veytaux (Suisse).

EXTRAIT DE RADIS NOIR

Vendu en pharmacie sous le nom de « Raphanus S. Potier » des Laboratoires Sidel, Sa, avenue de Wagram, Paris (XVIIe).

POMMADE JEAN RAILLON

Fabriquée et vendue par M. Jean Raillon, 9 avenue Camille‑Pelletan à Marseille (Bouches-du-Rhône).

POMMADE YVES ROCHER

Fabriquée et vendue par M. Yves Rocher à La Gacilly (Morbihan).

SELS DE SCHUSSLER

Dans les pharmacies homéopathiques et aux Laboratoires Lehning, à Metz, ou Delpech, 5, rue Danton, Paris (VIe).

SOLVAROME

Dans les pharmacies homéopathiques et plus particulièrement Pharmacie de l'Europe, 31, rue d'Amsterdam, Paris (VIII‑) et Pharmacie Grosclaude à Genève.

SYMPATHICOTHÉRAPIE

Quelques praticiens seulement appliquent cette thérapeutique, notamment le docteur Gillet, 5, avenue Saint‑Michel àMonte Carlo (Principauté de Monaco) et M. Gosselin, q., avenue Victor Hugo, à Paray‑Vieille‑Poste (Seine‑et‑Oise).

TOILE SOUVERAINE

Fabriquée et vendue par les Établissements Husson à Blévaincourt par Rozières‑sur‑Mouzon (Vosges).

MÉTHODE DE JEAN VIORNEY

Contre le pipi au lit.

Pratiquée exclusivement par son inventeur M Jean Viorney, 43, rue Marquis à Rouen (SeineMaritime).

Pour toutes les autres thérapeutiques ou méthodes citées, écrire à l'auteur qui s'efforcera de renseigner le plus précisément possible les lecteurs. (Aux bons soins des Éditions de la Pensée moderne, 48, rue Monsieur‑le‑Prince, Paris VIe. Joindre une enveloppe timbrée).